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Lettre à Macron d’un médecin colonial

170409En souvenir de mon oncle le médecin-général Labusquière, je me fais un devoir aujourd’hui de reproduire ici cette « Lettre à Macron d’un médecin colonial » que je vous recommande de faire suivre à vos amis.

Signature

 

JG Malliarakis

 

Lettre à Macron d’un médecin colonial

Tous mes camarades médecins ou vétérinaires qui, comme moi, ont effectué leur service militaire en Algérie suite à une décision du président du conseil Guy MOLLET, assisté de son ministre de l’intérieur François MITTERAND, puis se sont efforcés durant leur séjour imposé de secourir dans toute la mesure de leurs possibilités les populations algériennes (notamment dans le cadre du plan de Constantine) ont été ravis d’apprendre qu’ils avaient participé à un crime contre l’humanité.

Les déclarations de ce freluquet, qui de plus sont faites sur un sol étranger, témoignent d’une méconnaissance des faits historiques confinant à l’ignominie et à la trahison de son pays et le rendent indigne du battage médiatique organisé autour de sa candidature.

Transmettre la lettre du Dr Philippe PAUX jusqu’à ce qu’elle soit connue d’un maximum de français avant la prochaine échéance électorale.

Bien cordialement pour tous.

Réponse du Dr Philippe PAUX, ancien médecin-chef du 3° RPIMa, à Emmanuel Macron au sujet de la colonisation :

Monsieur Macron, je suis un criminel…

Monsieur Macron, médecin colonial, médecin des Troupes de Marine, je suis un criminel contre l’humanité, je suis un criminel contre l’humain.

Par vocation petit garçon je rêvais d’aller soigner au fin fond de l’Afrique, de l’Océanie, de l’Asie. Adolescent puis jeune étudiant, de toutes mes forces, j’ai travaillé, bossé, trimé pour pouvoir soigner à travers le continent et porter la science pas seulement au pays des Bantous, mais partout dans le monde où la France était présente. Ma vocation, que j’ai assouvie depuis, était de rejoindre les ex-Colonies, sur les pas de mes glorieux Anciens à l’âge, comme le disait le médecin colonial Paul-Louis Simond, où l’esprit est exempt de préjugés, où les idées préconçues ne viennent pas contrarier la poursuite du vrai, à l’âge des élans généreux, à l’âge des enthousiasmes pour tout ce qui est vérité, lumière et progrès.

Mes héros n’étaient pas footballeur, chanteur, acteur, mais médecins coloniaux exerçant dans les conditions les plus extrêmes, dans ces pays tropicaux, sans la moindre politique ou infrastructure de santé, où sévissaient des guerres interethniques, le tribalisme, le féodalisme, l’esclavagisme, la famine, l’irrationalité, la pensée magique, les mutilations rituelles sexuelles ou corporelles et l’anthropophagie.

Je n’ai eu de cesse tout au long de ma carrière de médecin de la Coloniale, des Troupes de Marine, au sortir de l’illustre Institut de Médecine tropicale du Pharo à Marseille de représenter mes illustres Anciens, de sauver parfois, de soulager souvent, de servir l’humain toujours. Secourir était mon combat, sauver, ma victoire quelques soit l’Homme, de Mopti, de Bobo-Dioulasso, de Grand Bassam, de Bouaké, de Korhogo, de Brazzaville, de Bangui, de Ndjamena, de Moundou, de Bardai, de Hienghène, de Lifou, de Maripasoula, de Camopi, de Paramaribo, de Mata-Utu, de Tchibanga, de Brazzaville, et bien d’autres villages africains, sud-américains et océaniens. Partout et toujours pour l’Humanité, j’ai soigné, soulagé et prévenu, à pied, à cheval, par le ciel, par les eaux des mers, rivières et rapides, dans les déserts, dans les montagnes, dans les forêts, dans les ruines d’un tremblements de terre, dans les tempêtes, dans le feu, sous le feu, mais jamais autant que mes Anciens qui ont pour beaucoup donné leur vie et parfois la vie de leurs proches.

Monsieur Macron, ayez un peu de respect, d’égard pour tous ces Hommes, pour vous criminels contre l’Humanité, mais en fait les premiers « French Doctors », la modestie et l’humilité en plus. Et comme le disait, il y a quelques années, le premier doyen de la Faculté de médecine de Dakar « Y a-t-il au monde plus petite équipe d’hommes ayant rendu plus de services à l’humanité souffrante? Y a-t-il au monde œuvre plus désintéressée, plus obscure, ayant obtenu de si éclatants résultats et qui soit pourtant ignorée, aussi peu glorifiée, aussi peu récompensée ? Qui peut prétendre avoir fait mieux, où, quand et comment ? »

Un peu d’histoire, Monsieur Macron. Tous ces Médecins coloniaux, mes héros, sont associés à ces maladies dont certaines ne vous sont pas connues et d’autres vous évoquerons probablement des souvenirs plus de voyages que d’Histoire, l’Histoire que vous bradez par clientélisme. Ces maladies sont parfaitement bien rapportées par Louis-Armand Héraut, historien de la médecine.

La peste, cette maladie tueuse qui élimina au XVe siècle un tiers de l’humanité et sema encore la terreur à Marseille en 1720. C’est le médecin colonial Alexandre Yersin qui, découvrit à Hong Kong le bacille qui porte désormais son nom. Quatre ans plus tard, à Karachi, le médecin colonial Paul-Louis Simond démontre le rôle vecteur de la puce du rat. Soulignons La mort héroïque en soignant des milliers de pestiférés du médecin major Gérard Mesny en 1911, lors de l’épidémie de Mandchourie. On ne peut oublier la mort tout aussi courageuse du médecin colonial Gaston Bourret en 1917 dans son laboratoire de Nouméa. Enfin ce sont les médecins militaires coloniaux Girard et Robic qui réussirent à mettre au point en 1932 à Tananarive un vaccin anti-pesteux efficace.

La variole fit l’objet d’une lutte constante dès les premiers temps de la colonisation aussi bien en Afrique qu’en Asie. L’action sans défaillance du Service de santé des troupes coloniales a contribué de façon décisive à l’éradication de cette maladie effroyable qui, faisait en France 10 000 victimes par an à la fin du 18e siècle. La vaccination, qui se faisait au début de bras à bras fut grandement améliorée quand on put inoculer le virus à partir de jeunes buffles, créer des centres vaccinogènes et transporter, grâce à Calmette, lui aussi médecin colonial, la lymphe vaccinale en tubes scellés.

La fièvre jaune, affection virale redoutée, endémique en Afrique et Amérique, fit des incursions dans les ports européens au XIXe siècle (20 000 morts à Barcelone). Elle fit de très nombreuses victimes dans le corps de santé colonial, comme en témoignent les monuments de Dakar et de Saint-Louis du Sénégal. Il faut attendre 1927 pour que le médecin colonial Laigret puisse obtenir un vaccin grâce au virus recueilli à Dakar sur un malade. Par la suite la vaccination par le vaccin de Dakar et le vaccin américain Rockefeller permit d’obtenir rapidement un contrôle quasi-complet de cette affection souvent mortelle.

Le paludisme, dont le parasite responsable, l’’hématozoaire, fut découvert par le médecin militaire Alphonse Laveran à Constantine en 1880. Le paludisme reste la principale cause de mortalité infantile sous les tropiques. Il faisait et fait partie du quotidien du médecin tropicaliste. Les premiers médecins qui s’acharnèrent à le combattre à travers son vecteur, le moustique, furent surnommés par les autochtones les « capitaines moustiques ». Le médecin colonial Victor Le Moal s’illustra particulièrement dans cette lutte anti- moustique à Conakry.

La maladie du sommeil ou trypanosomose, parasitose particulièrement redoutable, atteint le système nerveux central en provoquant une apathie, des troubles du comportement et un état de délabrement organique cachectique extrême qui aboutit à la mort. Nombreux sont les médecins qui furent contaminés en la combattant, et parfois en sont morts. Cette affection dépeuplait en Afrique noire des régions entières. Elle fit très tôt l’objet d’études qui vont permettre au médecin colonial Jamot, grand nom de la médecine tropicale de développer son action

La lèpre, une autre vieille connaissance, quasi disparue d’Europe, atteint la personne dans son apparence physique ainsi que dans sa dimension sociale. Marchoux va organiser la lutte contre cette maladie mutilante, lutte qui sera poursuivie et développée par le médecin général Richet en collaboration avec Daniel Follereau. De nombreux médecins coloniaux se consacreront à cette lutte difficile, dont Léon Stevenel qui isola le principe actif de l’huile de Chaulmoogra, seul médicament d’une certaine efficacité avant qu’apparaissent les sulfones.

La méningite cérébro-spinale à méningocoque, endémo-épidémique en Afrique tuant encore et toujours des milliers d’enfants, dont certains dans mes bras, au Burkina-Faso à Bobo-Dioulasso, au Mali à Djenne, dans une zone que l’on nomme encore la ceinture de Lapeyssonie du nom d’un illustre médecin colonial qui a tant dispensé aux pays sahéliens et qui a transmis son savoir à des légions de médecins tropicalistes et à moi-même dans les années 80.

Médecin colonial, je suis, médecin colonial, je reste, car chemin faisant je termine ma carrière dans un quartier multiculturel et je soigne hommes et femmes de 49 nationalités différentes dont de nombreux « colonisés ». Nous devons croire que le « criminel » que je suis, ne fait plus peur à toutes ces victimes de la colonisation tant ma patientèle est grande. Les « souffrances endurées », par la faute du « bourreau-tortionnaire » que je suis, ont été vite oubliées et pardonnées tant l’attachement de mes patients est profond.

M. MACRON, votre insulte envers tous ces Hommes dont la devise «Sur mer et au-delà des mers, pour la Patrie et l’Humanité, toujours au service des Hommes » a toujours été respectée jusqu’à la mort pour certains, ne fait pas honneur à un homme qui pense pouvoir être un jour président. Je vous suis reconnaissant d’au moins une chose : si j’ai pu avoir quelque hésitation à vous écouter au gré de vos shows politiques, tant votre charme de beau-fils idéal, de prince charmant des banques d’affaire, de bonimenteur, discoureur et beau phraseur m’avait interpellé, vous m’avez définitivement libéré de cette faiblesse.

Je vous laisse à vos fans, cadres urbains diplômés en communication ou en sociologie, geek asociaux et bobos aux vélos électriques, vous qui n’avez jamais été confronté par vos mandats inexistants ou par vos activités professionnelles, à la misère et la pauvreté, à la souffrance, à la violence et la guerre, au communautarisme, à l’islamisme radical.

Restez dans votre bulle et qu’elle n’éclate pas.

Monsieur Macron, bradeur d’histoire, j’ai la mémoire qui saigne.

Le Doc

 

Air France joue son va-tout avec les pilotes

La direction de la compagnie, qui considère être allée au bout des concessions qu’elle pouvait faire aux pilotes pour sa nouvelle compagnie à coûts réduits, a soumis son projet d’accord à signature.   A prendre ou à laisser. Au terme de plusieurs mois de négociations clôturées par un round final de «dix jours de discussions jour et nuit», la direction d’Air France considère qu’elle est allée au maximum des concessions qu’elle pouvait faire aux pilotes dans le cadre de la création de sa future compagnie Boost à coûts réduits. Elle a donc transmis jeudi aux syndicats de pilotes (SNPL et Spaf) un projet d’accord sur la création de cette filiale à 100% programmée pour démarrer son activité moyen courrier à l’automne prochain et long courrier à l’été 2018. Un projet qui constitue la principale nouveauté du nouveau plan stratégique «Trust together» et que les pilotes, qui ont statutairement leur mot à dire sur tout changement du périmètre d’activité de la compagnie, ont juridiquement les moyens de bloquer.  Au passage, Air France propose également aux pilotes un compromis sur la majoration des heures de nuit afin de solder définitivement le plan précédent «Transform 2015». Leurs représentants ont désormais jusqu’au 24 février pour se prononcer, date qui pourrait cependant être repoussée si une consultation de la base était décidée par les syndicats, qui en sont coutumiers.  Basée à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle, la nouvelle compagnie Boost, qui doit capter à terme 10% de l’activité d’Air France, sera limitée à 18 avions moyen-courrier et 10 avions long-courrier. Une «mesure de protection demandée» par les syndicats pour limiter le «risque de transfert d’activité», indique la direction. Les droits de trafic resteront également la propriété d’Air France. La nouvelle compagnie, dont le nom définitif a déjà été arrêté mais pas encore dévoilé, ne pourra par ailleurs «pas être vendue», est-il écrit dans le projet d’accord en réponse à une autre crainte exprimée par les syndicats lors des négociations.   Pour tenir l’objectif d’un allègement de 20% des coûts d’exploitation sur Boost par rapport à Air France, son directeur général Franck Terner a détaillé au cours d’une conférence de presse téléphonique la proposition faite aux pilotes. Plutôt que de faire peser sur les seuls navigants transférés et recrutés chez Boost une hausse de la productivité fixée à 15%, il propose de «mutualiser» cet effort à l’ensemble des pilotes volant sur les deux compagnies. «Le compromis que nous proposons ne modifie pas l’objectif initial mais simplement les moyens d’y parvenir», a-t-il expliqué en l’illustrant en ces termes : «1,5% d’économie demandé à tous les navigants revient au même que 15% concentré sur 10% des pilotes». Mathématique.  En contrepartie, la direction s’engage à maintenir un contrat unique pour ses 3 715 pilotes, dont l’effectif sera porté à 4 050 en cas d’accord. «Nous nous engageons à recruter 200 pilotes par an dont la moitié pour remplacer les départs en retraite et l’autre pour répondre à la croissance du trafic généré par Boost», a poursuivi Franck Terner. Alors que l’objectif initial était de faire voler un peu plus les navigants pour la même rémunération sur Boost, «les règles d’utilisation et de rémunération d’Air France» resteront les mêmes pour tous. Une concession de poids, juge la direction, qui pour faire passer la pilule, s’engage en prime à mettre en place un «dispositif supplémentaire d’intéressement» afin de mieux associer les pilotes aux retombées financières attendues de la stratégie élaborée par le nouveau PDG Jean-Marc Janaillac.  L’objectif d’économies fixé pour les hôtesses et stewards (PNC) avec lesquels des négociations très serrées se poursuivent est en revanche plus radical : la direction entend réduire de 40% le coût des navigants sur Boost mais sans transfert de personnel ni de mutualisation cette fois. Pas question de toucher aux conditions de travail et à la rémunération des chez Air France, «ce ne serait ni réaliste, ni souhaitable et nous ne le souhaitons pas», a expliqué Franck Terner qui a répété que l’on «ne touchera pas au contrat social chez Air France». En contrepartie, la compagnie prévoit d’embaucher «un peu plus de 1200 PNC», dont les recrutements sont gelés depuis 2008. Un pari mal engagé au vu de la réaction des syndicats de PNC, qui jugent que Boost permettra «un transfert de l’activité PNC sans limite» au détriment de l’activité d’Air France. Si ce «projet destructeur» venait à se concrétiser, ont prévenu le SNPNC et l’Unsa-PNC, la compagnie fera face à un «conflit massif». Ambiance.    Les deux principaux syndicats de pilotes ont réagi défavorablement à cette annonce. «Pour nous, les négociations n’étaient pas abouties», a déclaré à l’agence Reuters Véronique Damon, copilote et secrétaire générale du très majoritaire Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL). «On retrouve une méthode de proposition unitalérale de texte», a-t-elle ajouté, faisant référence aux précédents conflits des syndicats de pilotes avec la direction, qui avaient débouché sur une grève massive en 2014, la plus longue de l’histoire de la compagnie, puis à nouveau en 2016. Des grèves qui avaient fini par décider l’ancien président Alexandre de Juniac à quitter la compagnie, bien conscient qu’il n’était plus l’homme de la situation pour parvenir à un compromis avec les pilotes.µLa direction de la compagnie, qui considère être allée au bout des concessions qu’elle pouvait faire aux pilotes pour sa nouvelle compagnie à coûts réduits, a soumis son projet d’accord à signature.   A prendre ou à laisser. Au terme de plusieurs mois de négociations clôturées par un round final de «dix jours de discussions jour et nuit», la direction d’Air France considère qu’elle est allée au maximum des concessions qu’elle pouvait faire aux pilotes dans le cadre de la création de sa future compagnie Boost à coûts réduits. Elle a donc transmis jeudi aux syndicats de pilotes (SNPL et Spaf) un projet d’accord sur la création de cette filiale à 100% programmée pour démarrer son activité moyen courrier à l’automne prochain et long courrier à l’été 2018. Un projet qui constitue la principale nouveauté du nouveau plan stratégique «Trust together» et que les pilotes, qui ont statutairement leur mot à dire sur tout changement du périmètre d’activité de la compagnie, ont juridiquement les moyens de bloquer.  Au passage, Air France propose également aux pilotes un compromis sur la majoration des heures de nuit afin de solder définitivement le plan précédent «Transform 2015». Leurs représentants ont désormais jusqu’au 24 février pour se prononcer, date qui pourrait cependant être repoussée si une consultation de la base était décidée par les syndicats, qui en sont coutumiers.  Basée à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle, la nouvelle compagnie Boost, qui doit capter à terme 10% de l’activité d’Air France, sera limitée à 18 avions moyen-courrier et 10 avions long-courrier. Une «mesure de protection demandée» par les syndicats pour limiter le «risque de transfert d’activité», indique la direction. Les droits de trafic resteront également la propriété d’Air France. La nouvelle compagnie, dont le nom définitif a déjà été arrêté mais pas encore dévoilé, ne pourra par ailleurs «pas être vendue», est-il écrit dans le projet d’accord en réponse à une autre crainte exprimée par les syndicats lors des négociations.   Pour tenir l’objectif d’un allègement de 20% des coûts d’exploitation sur Boost par rapport à Air France, son directeur général Franck Terner a détaillé au cours d’une conférence de presse téléphonique la proposition faite aux pilotes. Plutôt que de faire peser sur les seuls navigants transférés et recrutés chez Boost une hausse de la productivité fixée à 15%, il propose de «mutualiser» cet effort à l’ensemble des pilotes volant sur les deux compagnies. «Le compromis que nous proposons ne modifie pas l’objectif initial mais simplement les moyens d’y parvenir», a-t-il expliqué en l’illustrant en ces termes : «1,5% d’économie demandé à tous les navigants revient au même que 15% concentré sur 10% des pilotes». Mathématique.  En contrepartie, la direction s’engage à maintenir un contrat unique pour ses 3 715 pilotes, dont l’effectif sera porté à 4 050 en cas d’accord. «Nous nous engageons à recruter 200 pilotes par an dont la moitié pour remplacer les départs en retraite et l’autre pour répondre à la croissance du trafic généré par Boost», a poursuivi Franck Terner. Alors que l’objectif initial était de faire voler un peu plus les navigants pour la même rémunération sur Boost, «les règles d’utilisation et de rémunération d’Air France» resteront les mêmes pour tous. Une concession de poids, juge la direction, qui pour faire passer la pilule, s’engage en prime à mettre en place un «dispositif supplémentaire d’intéressement» afin de mieux associer les pilotes aux retombées financières attendues de la stratégie élaborée par le nouveau PDG Jean-Marc Janaillac.  L’objectif d’économies fixé pour les hôtesses et stewards (PNC) avec lesquels des négociations très serrées se poursuivent est en revanche plus radical : la direction entend réduire de 40% le coût des navigants sur Boost mais sans transfert de personnel ni de mutualisation cette fois. Pas question de toucher aux conditions de travail et à la rémunération des chez Air France, «ce ne serait ni réaliste, ni souhaitable et nous ne le souhaitons pas», a expliqué Franck Terner qui a répété que l’on «ne touchera pas au contrat social chez Air France». En contrepartie, la compagnie prévoit d’embaucher «un peu plus de 1200 PNC», dont les recrutements sont gelés depuis 2008. Un pari mal engagé au vu de la réaction des syndicats de PNC, qui jugent que Boost permettra «un transfert de l’activité PNC sans limite» au détriment de l’activité d’Air France. Si ce «projet destructeur» venait à se concrétiser, ont prévenu le SNPNC et l’Unsa-PNC, la compagnie fera face à un «conflit massif». Ambiance.    Les deux principaux syndicats de pilotes ont réagi défavorablement à cette annonce. «Pour nous, les négociations n’étaient pas abouties», a déclaré à l’agence Reuters Véronique Damon, copilote et secrétaire générale du très majoritaire Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL). «On retrouve une méthode de proposition unitalérale de texte», a-t-elle ajouté, faisant référence aux précédents conflits des syndicats de pilotes avec la direction, qui avaient débouché sur une grève massive en 2014, la plus longue de l’histoire de la compagnie, puis à nouveau en 2016. Des grèves qui avaient fini par décider l’ancien président Alexandre de Juniac à quitter la compagnie, bien conscient qu’il n’était plus l’homme de la situation pour parvenir à un compromis avec les pilotes.µ

Un film de protection

C’est une excellente nouvelle que je viens d’apprendre : désormais, les policiers et gendarmes, lorsqu’ils procèdent à des contrôles d’identité doivent activer des caméras-piétons, dans quelques 23 zones de sécurité prioritaires. Dans les 23 sites de test figurent en particulier des ZSP en petite et grande couronne de Paris, ainsi que dans des départements tels que les Alpes-Maritimes.
Ce n’est pour l’instant qu’un ballon d’essai, qui doit d’ailleurs examiné par le Conseil d’Etat. Mais c’est en soi un grand pas en avant. Ce système est en application depuis des années dans de nombreux pays, et a plus d’une fois prouvé son influence. L’objectif de ces caméras est d’apaiser les personnes au moment d’une intervention : les policiers peuvent ainsi prouver qu’ils ont agi dans les règles, et les habitants peuvent avoir la preuve en cas de dérive. C’est donc un système gagnant-gagnant pour les deux parties. Au passage, cette procédure devrait permettre de ne pas devoir taper le détail de chaque intervention au clavier, ce qui réduit un peu la pesanteur administrative.A l’issue de ce test grandeur nature, policiers et gendarmes remettront au ministre de l’Intérieur un rapport soupesant l’influence de cette procédure sur la bonne marche des contrôles d’identité. Si ce système est appliqué à grande échelle, des scandales comme celui du jeune Théo début février devraient donc ne plus être possibles. Ce projet devrait soulager considérablement les forces de l’ordre et les citoyens ! Ces 2600 caméras-piétons sur le terrain seront d’ailleurs être bientôt doublées.

Un revenu d’existence d’Hamon

Benoît Hamon propose d’attribuer un revenu universel de 750 euros par mois sans condition, spécialement de revenu, doucement à toute la nation. Son coût annuel au final atteindrait 700 Mrds d’euros, ce qui correspond à la 1/2 des dépenses publiques. Le revenu d’existence fût suggéré par des économistes que plusieurs désigneraient d’anglo-saxons, fréquemment en l’accolant à un impôt proportionnel au patrimoine pour le payer. Une charge générale au taux de 40 % pourrait de la sorte rétribuer une charge de 850 milliards d’euros. Ce système, revenu d’existence et un impôt corrélatif, validerait, suivant ses auteurs, un niveau de vie plancher à chaque Français aussi en l’engageant à bosser plus encore que dans la méthode en vigueur. Aussi, tout euro complémentaire remporté par son effort lui ramènerait 0.66 euros après contribution alors que, à présent, il encaisse en net seulement 0.44 Euros globalement, parce qu’il voit abaisser ses contributions sociales et croître ses impositions et cotisations. Pour ces spécialistes, ce « revenu universel d’existence » intervertirait un grand nombre des prestations sociales et des tâches publiques dont l’emploi est individualisé. Toute personne encaisserait le minimum vital pour vivre, l’augmenterait par une fonction professionnelle, le dépenserait pour des prestations de son choix et se protégerait de façon autonome contre certains risques, y compris les actuels risques sociaux. Le cumul des prestations sociales approchant pratiquement 600 Mrds d’euros, le revenu n’alourdirait de ce fait pas les dépenses publiques et saurait être acquitté sans alourdir les prélèvements obligatoires. Il faudrait simplement changer certains de ceux-ci, surtout les contributions, par une contribution sociale à 38 %. Le pays arrêterait d’ intervenir pour produire des prescriptions aux ménages. Les suites de l’instauration d’un revenu universel sur l’efficience des sociétés, la séduction du pays, l’engagement et l’emploi, ou aussi la fraude aux impôts et sociale, deviendraient terribles. Ce n’est indiscutablement pas l’utopie du candidat socialiste, qui n’a pas affirmé l’élimination de tâches publics. Il est possible de toutefois croire que le « revenu universel d’existence » intervertirait les seuils sociaux (autour de 23 Milliards Euros) et les pensions familiales (14 milliards Euros), tout descendant y cédant droit, cependant ces réductions de charges ne modifieraient pas l’existence du problème : il faudrait agrandir les impôts obligatoires d’à peu près 530 milliards euros, en conséquence de 53 %. Les répercussions de la constitution d’un « revenu universel d’existence » sur l’efficacité des sociétés, la séduction du territoire, l’engagement et l’emploi, ou davantage la fraude fiscale et administrative, deviendraient terribles.

Non à l’opération Macron

 

Tout est fait, c’est désormais parfaitement clair, pour préparer un second tour dont le vainqueur serait presque obligatoirement le candidat issu de l’écurie Hollande, le chouchou des médias, l’homme au programme vide, Macron. Certes quelques naïfs droitiers et centristes, éternels continuateurs de ceux que Beau de Loménie appelait les « grands habiles » misent à nouveau sur cette écurie et son poulain pour promouvoir ce qu’ils appellent les « réformes » sans jamais que soit précisé de quelles dispositions législatives il s’agirait.

Interrogeons-nous d’abord sur l’environnement institutionnel qu’utilise la manœuvre.

Tout est véhiculé bien sûr via les gros moyens de la désinformation, eux-mêmes fabriqués par une corporation qui veut nous faire croire qu’elle est objective, qui se veut intouchable, mais qui vote à gauche à plus de 85 %.

Précisons au besoin que la Cour des comptes quand elle ouvre les dossiers de France-Télévision, c’est-à-dire du cœur de ce quatrième pouvoir dépendant de l’exécutif en tire des conclusions effarantes. Les gens qui prétendent incarner la « morale » ne se l’appliquent certainement pas à eux-mêmes. (1)⇓

N’est-il pas pittoresque de s’interroger quant à une autre partie du pouvoir d’État, l’autorité judiciaire, et donc de se souvenir comment a été constitué le parquet national financier. Celui-ci a été créé par Christiane Taubira 
en 2014. Garde des sceaux celle-ci y a placé ses amis. Le procureur de ce parquet, Éliane Houlette, 
était commissaire du gouvernement auprès du Conseil des ventes volontaires.

 Elle doit sa brillante promotion à la ministre, laquelle a également constitué une équipe de procureurs adjoints
 et vice-procureurs parmi ses très proches … Rappelons aussi à ce sujet qu’en France, le parquet, et particulièrement le parquet national financier, n’est pas indépendant du pouvoir exécutif.

Les derniers soubresauts médiatiques de la campagne électorale n’ont donc, eux aussi, à cet égard, pas manqué de produire leurs effets sondagiers. Pour la première fois en effet un des deux plus récents sondages, celui commandé par Les Échos et Radio Classique à la société Elabe, plaçait, dès le 1er février, le candidat Macron favori de l’élection présidentielle où il arriverait second au premier tour. (2)⇓

Rien n’étant plus mouvant et plus incertain, en fait, qu’un sondage d’opinion, on ne disputera pas ici de la qualité respective des deux. On se contentera de noter que celui d’Elabe, institut présidé par Bernard Sananès, popularisé par Radio Classique et les Échos entre parfaitement dans le dispositif, réel et non virtuel de ce qu’il faut bien appeler l’opération Macron.

Ce à quoi vise ce mécanisme est vieux comme la cinquième république. Mais, depuis un demi-siècle, le projet n’avait jamais abouti au résultat désiré par ses promoteurs. Depuis le complot de l’Alma puis du cartel des Non de 1962 jusqu’aux premières illusions de la campagne Hollande de 2012 la grande idée de tous ces intervenants a, bel et bien, toujours été de tendre à un retour de la IVe république par une coalition socialo-centriste. Mais comme le pâté d’alouette cet assemblage inégal composera un cheval social démocrate et une alouette centriste voire droitière. Ne nous laissons pas prendre à cette candidature qui ne repose sur aucune doctrine, qui se refuse à développer, pardon à « dévoiler » un programme et qui laisse entendre qu’il acceptera généreusement les voix de la « droite orléaniste » (sic) en passant par « l’écologie réaliste » et le gaullisme social. Il prend cependant bien soin, quand il révèle, chichement, certains points de sa doctrine, globalment secrète, de ménager les pires poncifs du socialisme, tels que l’État stratège ou le modèle social, etc.

Ne pas se tromper de patriotisme

 

Les jours et les semaines passent. Et ces derniers temps la campagne présidentielle a doucement glissé vers le caniveau et le feuilleton, perdant l’essentiel de son intérêt.

En ce 13 février on ne pouvait donc que partager le vœu de Nicolas Beytout dans son éditorial de l’Opinion (1)⇓. Il est grand temps que s’organise le débat.

Deux semaines plus tôt, votre chroniqueur imaginait encore que les vraies questions allaient s’imposer, tout simplement parce qu’elles se posent au pays de façon cruciale.

De sorte que, le dimanche 29 janvier, étant cloué devant mon poste de télévision ma curiosité ou mon ahurissement passager m’avaient conduit à entendre l’expression coup sur coup de deux définitions du patriotisme. Je me surpris successivement, en effet, à visionner d’abord, et jusqu’au bout, un petit reportage consacré à Florian Philippot. Après quoi, sur La Chaîne Parlementaire, d’entendre le discours de La Villette de François Fillon.

Depuis ce dimanche, dois-je l’avouer, j’éprouve le sentiment d’avoir absorbé une dose maximale du feuilleton électoral, non que ces deux émissions aient manqué d’intérêt mais parce que visiblement les gros moyens de désinformation n’en ont rien retenu pour l’intérêt du citoyen.

Pour la première partie de cette après-midi dominicale, exceptionnellement télévisuelle, la découverte d’un personnage qui jusque-là ne m’était connu que superficiellement m’a surpris. Au delà de quelques déclarations et prises de positions plus urticantes que vraiment éclairantes, on se trouvait en présence d’une vraie cohérence, celle d’un fils du jacobinisme, venu de la gauche. Il se revendique certes du gaullisme, ce que l’on sait depuis le début, et qui peut faire sourire eu égard à l’histoire d’un parti, fondé il y a près d’un demi-siècle sur la dénonciation de la « vente de la France par De Gaulle en viager au parti communiste ».

Quand on l’écoute de bout en bout, aujourd’hui, on demeure frappé, au contraire, par cette sorte de complaisance, qui s’exprimait dans le programme commun de la gauche rédigé en son temps par Chevènement, un mentor que Philippot ne semble pas vouloir renier.

Quant au second discours, celui de François Fillon, les journalistes moralistes n’ont pas voulu voir que, s’adressant à ses partisans, il n’avait manqué ni de style, ni de détermination, ni de contenu. On nous assure que cet orateur est devenu inaudible : il fut pourtant entendu ce jour-là par des milliers de partisans, peu impressionnés eux-mêmes par les gazetiers et les radioteurs.

À propos de son intervention, qui m’a semblé éloquente, je laisse la parole à Libération du 30 janvier qui écrit : « Le bon discours de François Fillon à la Villette pourra-t-il le sauver ? Le candidat LR a multiplié les formules bien venues, les envolées électrisantes et les confessions tout en retenue vibrante. Le candidat de la droite n’est pas mort, loin de là, et il peut espérer survivre en tablant sur l’amnésie progressive de l’opinion et sur un dossier judiciaire qu’il pourra plaider (c’est à l’accusation de prouver l’emploi fictif). »

Or, ces quelques lignes qui disent pourtant bien ce qu’elles veulent dire, étaient noyées dans un commentaire plus général, basé sur des impressions virtuelles, suggérées par les supputations plus ou moins gratuites avancées, au conditionnel, par d’autres médias.

La vraie question centrale supposerait un examen de l’état réel du pays. Les gens lucides le demandent de plus en plus fortement.

Or, nous nous trouvons à un moment où l’étiquette patriotique a repris une certaine popularité. Elle fonctionne, hélas, à contre sens. Aucun penseur politique n’a plus fortement que Charles Maurras, ni plus intensément que lui, pensé en termes de patriotisme et il y a consacré des pages et des pages dont les meilleures se retrouvent dans son indispensable Dictionnaire Politique et Critique. (2)⇓

Or, contrairement à une partie de ceux qui, aujourd’hui, prétendent qu’ils continuent son combat, le mot véritable dont il habille sa doctrine est celui de nationalisme. Horresco referens nous dit Philippot pour qui nationaliste signifierait vouloir envoyer les chars à Berlin ! Maurras, qui pourtant avait beaucoup de mal à aimer fût-ce « quelques grands Germains candidats à la civilisation » (sic !!!), n’a jamais pensé en ces termes. Son nationalisme lutte contre l’ennemi intérieur, contre la décadence, contre la bêtise : cela fait déjà beaucoup de travail. Le nationalisme intégral, sous sa plume, est celui qui conclut à la nécessité de restaurer la monarchie.

Car le vrai patriotisme ce n’est pas celui du supporteur de l’équipe de France de rugby, c’est celui du citoyen qui se préoccupe de défendre le meilleur programme, les meilleures institutions susceptibles de redresser le pays.

À cet égard Maurras se montra toujours très critique à l’endroit de Paul Déroulède et de sa Ligue des Patriotes qui, sous la Troisième république, militent en faveur de l’élection du président au suffrage universel.

 

Malraux, Fillon et les « quatre gauches »

« Au fond, comme le disait André Malraux il y a un peu plus de cinquante ans, il y a quatre gauches en France.

La première, c’est la gauche pure et dure, rouge de chez rouge, on la connaît, c’est Mélenchon.

La deuxième, on la connaît aussi, c’est la gauche socialiste, c’est tout l’équipage des naufragés du Titanic hollandais qui viennent de s’entredévorer sur le radeau de la Méduse de la primaire.

La troisième gauche, on la connaît moins, c’est Macron. Il dit avoir un projet: je l’attends! Il dit être réformateur: il l’est moins que moi!

La quatrième gauche, c’est le FN: sortie de l’euro, abaissement de l’âge de la retraite à 60 ans, augmentation du salaire minimum, recrutement illimité de fonctionnaires… le programme du FN, c’est de la dépense publique à n’en plus finir, c’est le programme du Parti communiste des années 70 ou celui du Front de gauche! Aujourd’hui, l’original c’est Jean-Luc Mélenchon, la copie c’est Marine Le Pen!« .

Nintendo en chute libre

Aujourd’hui, j’aimerais vous parler d’un sujet que je n’aborde pas souvent : les jeux vidéo. Même si je ne joue plus trop aujourd’hui (la vie d’un père de famille n’est pas de tout repos !), je dois avouer que j’y ai passé des nuits entières par le passé, et je continue à m’y intéresser de loin en loin, d’un oeil nostalgique. Je reste notamment toujours à l’affût de la prochaine console. Et je dois dire que la dernière en date, celle de Nintendo, me laisse vraiment perplexe. Je n’avais encore jamais vu un tel désastre. La semaine dernière, j’ai fait un voyage de groupe à Durban où j’ai rencontré un autre passionné de jeux vidéo, et nous en avons du coup discuté pendant des heures. C’était un fan boy et il attendait donc quant à lui la Switch avec impatience. Mais je dois dire que, malgré tous ses arguments, je reste très sceptique sur l’avenir de cette console. Cette fois, Big N a vraiment commis l’irréparable. Le point qui fâche vraiment, selon moi, c’est le line-up de la console. Je ne suis pas fidèle à une marque en particulier, et je choisis donc ma console en fonction des jeux qu’elle offre. Je me souviens par exemple avoir acheté la Gamecube pour pouvoir jouer à Rogue Leader. Et là, je n’avais encore jamais vu une console avec un line-up de lancement aussi pauvre. Alors certes, le principe même de la console est assez séduisant : le fait de pouvoir y jouer partout est un vrai plus. Mais le concept n’est à mon sens pas assez fort pour justifier un tel achat. Pas à ce prix, du moins. Et pas avec si peu de jeux ! Un seul gros jeu au lancement ? Le suivant six mois plus tard ?? Big N prétend avoir appris des erreurs de la Wii U. Mais il semble capable d’en commettre d’autres bien plus graves. Et potentiellement faltes pour le petit moustachu ! Au passage, j’ai beaucoup apprécié ce voyage de groupe en Afrique du Sud. Cela faisait longtemps que je n’avais fait un voyage aussi sympathique. Je vous mets en lien l’agence par laquelle je suis passé, si vous voulez jeter un coup d’oeil.

durban

Gouvernance mondiale: y a-t-il un pilote dans l’avion?

L’Occident n’a plus le monopole des instances de gouvernance. La Chine, notamment, s’immisce dans les lieux de pouvoir, voire en initie de nouveaux.

Personne ne connaît Kim Yong Kim. Personne, en dehors de quelques initiés du grand jeu diplomatique. Grand front dégarni et petites lunettes rondes, cet Américain de 56 ans d’origine coréenne vient de signer pour un deuxième mandat à la tête de la Banque mondiale. La Banque mondiale? L’une des deux institutions, avec le FMI, héritières des accords de Bretton Woods en 1944, et dont la mission est l’aide financière aux pays les plus pauvres de la planète.

Une nomination passée totalement inaperçue, qui en dit long sur le poids que joue désormais cette vieille dame dans la gouvernance mondiale. Le suspense n’avait rien d’haletant: depuis soixante-dix ans, l’Occident se partage sans complexes les sièges: le FMI pour l’Europe, la Banque mondiale pour les Etats-Unis.

La Chine, l’Inde ou quelques géants africains ont bien toqué à la porte pour obtenir un strapontin. En vain. A mesure que la mondialisation se complexifie, le besoin d’une action coordonnée des Etats pour relever les défis du réchauffement climatique, de l’instabilité financière ou des inégalités croissantes n’a pourtant jamais été aussi pressant.

Certes, la COP a réussi à réunir autour de la table 195 Etats. « Quant au FMI, il a commencé sa mue idéologique en admettant que la libéralisation financière pouvait contribuer au creusement des inégalités dans de nombreux pays émergents », analyse Françoise Nicolas, maître de conférences à l’université Paris Est. Une façon de faire entendre une autre voix que celle du fameux consensus de Washington.

Reste que, sous l’impulsion de Pékin, d’autres instances de gouvernance voient le jour. « Pas forcément pour supplanter les anciennes, plutôt pour les compléter », soutient Thomas Gomart, le directeur de l’Ifri. Revue de détail de ces lieux de pouvoir qui compteront dans le monde de demain.

La New Development Bank, le banquier des Brics

Lorsqu’ils se retrouvent à Fortaleza à l’été 2014, les Brics sont très remontés. En 2008, le G20 leur a promis une réforme de la gouvernance du FMI… Mais, six ans plus tard, rien n’a changé. Sur initiative chinoise, le club des cinq crée alors sa propre banque de financement des infrastructures, la New Development Bank (NDB).

Pour Jean-Joseph Boillot, « la NDB est moins une alternative aux institutions existantes qu’un outil politique permettant aux Brics d’affirmer leur solidarité ». Son premier chantier: 719 millions d’euros investis dans les énergies renouvelables.

Le comité de Bâle, le gendarme de la finance

Il est sorti de l’ombre après 2008, quand la planète bancaire a frôlé le précipice. Créé en 1974, le comité de Bâle a pour objectif de s’assurer de la solidité du système financier mondial. C’est lui qui a exigé le renforcement du niveau et de la qualité des fonds propres des banques.

Son projet de réglementation, dit de « Bâle IV », qui va encore plus loin, a déclenché l’ire de la plupart des banques, notamment européennes. Les trois têtes de l’exécutif européen menacent même de ne pas voter ce texte. Le bras de fer ne fait que commencer.

La COP, le pompier de la planète

Attaquées pendant vingt ans pour leur faible bilan, les négociations onusiennes sur le climat ont redoré leur blason avec l' »accord historique » de Paris de décembre 2015, adopté et ratifié en un temps record. Pour la première fois, les industriels et acteurs de la société civile ont été étroitement associés aux discussions. Surtout, 195 Etats se sont engagés à contenir sous les 2 degrés l’augmentation de la température mondiale d’ici à 2100.

195 Etats ont signé, en décembre 2015, l'accord de Paris sur le climat, sous l'égide de la COP.

195 Etats ont signé, en décembre 2015, l’accord de Paris sur le climat, sous l’égide de la COP.

REUTERS/Jacky Naegelen

Maintenant, comment passer des belles promesses aux actes? La question a été au menu de la COP 22 de Marrakech, fin novembre. Sans accord international sur le prix du carbone, cet objectif semble intenable.

La Banque Asiatique d’Investissement pour les Infrastructures (BAII), le financeur de l’empire chinois

C’est le bras armé de la Chine pour affirmer sa toute-puissance et sa volonté impériale. La Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, lancée en 2014 et initialement dotée d’un capital de 100 milliards de dollars, est l’outil financier qui va permettre à Pékin de financer son projet démesuré de « nouvelles routes de la soie ».

« Il s’agit de créer un vaste réseau d’infrastructures capable d’innerver un empire commercial s’étendant sur tous les continents et soutenu par une puissance militaire sinon incontestée, en tout cas suffisante pour dissuader les Etats-Unis », décortique Caroline Galacteros, spécialiste des questions internationales et de défense. Alors que les Etats-Unis et le Japon la boudent, la France est entrée au capital de la BAII le 16 juin dernier.

L’Icann, le régisseur du net

A la fin des années 2000, elle a été au coeur d’une discrète bataille entre les grandes puissances mondiales. L’Icann? L’organisation à but non lucratif gère depuis 1998 l’attribution des noms de domaine. Elle a donc pouvoir de vie et de mort sur les sites Internet. C’est peu dire que les enjeux financiers et de sécurité sont considérables.

Sous la pression de l’Europe, les Etats-Unis ont accepté début 2014 d’abandonner leur tutelle sur l’Icann au profit d’une gouvernance mondiale. A l’époque, un transfert des compétences à l’ONU est envisagé, mais Washington, craignant l’influence de la Chine sur la liberté du Web, refuse.

L’Organisation de Coopération de Shanghai, le challenger de l’Otan

Ironie de l’histoire, le jour où le Royaume-Uni claquait la porte de l’Union européenne, en juin dernier, le groupe de Shanghai réuni à Tachkent accueillait en son sein l’Inde et le Pakistan.

En une quinzaine d’années, l’OSC est devenue le club des pays nucléarisés non occidentaux. Son objectif : être un pendant géostratégique et militaire de l’Otan. « Les Etats-Unis ont bien tenté de frapper à la porte de l’OSC en demandant un poste d’observateur, cela leur a été refusé. De peur de subir le même sort, l’Europe ne s’est même pas portée candidate », décrypte Thomas Gomart.

Julie de la Brosse

L’Expansion

Le Mercedes GLA dans la force de l'âge

On n’attendait guère Mercedes, champion de la grande berline, sur le SUV compact. Pourtant, il faut bien admettre que le GLA a trouvé toute sa nouvelle dimension, compensant la disparition du concept monospace de la toute première génération. Deux voitures en une, l’une basse et d’aspect jeune et sportif, la Classe A, l’autre surélevée et matinée d’une robe SUV et le tour est joué.

Pourtant, voilà la remise à jour à mi-parcours qui, pour certains clients, est le bon moment d’acheter. Toutes les maladies de jeunesse sont passées et l’on peaufine alors tout ce qui peut l’être pour reprendre de l’avance.

Mercedes GLA Mercedes GLA
Le Mercedes GLA n’a rien à envier aux Mercedes de segments supérieurs

Le GLA qui est dévoilé ce 8 janvier au NAIAS, le Salon de Détroit, révèle ces nouveaux atours avec une apparence plus virile, musclée même qui justifie tout en haut de gamme l’arrivée d’une version AMG GLA 45 4MATIC. Avec une puissance portée à 381 ch, elle mérite comme si cela ne suffisait pas une version Yellow Night Edition. Le but est d’entretenir la flamme autour d’une gamme A qui a largement contribué à rajeunir la clientèle à l’étoile.

Leader en Chine et aux États-Unis

Mercedes GLA Mercedes GLA
Mercedes GLA

Le GLA est le premier SUV de sa catégorie sur les marchés Chine, États-Unis, Allemagne et Grande-Bretagne. Mercedes y voit notamment le bénéfice de l’éventail très large des motorisations qui commencent avec la GLA 180d de base à 109 ch et culmine avec l’AMG trois fois et demie plus puissante. C’est dire la maîtrise technique acquise dans la construction d’un tel éventail de modèles, impensable il y a seulement dix ans.

Sur les GLA standards, la suspension revue pour améliorer le confort propose en option une version off road à la garde au sol augmentée de 30 mm. Les phares bi-xenon cèdent la places aux LED à la coloration proche de la lumière du jour. Les retouches de carrosserie ont permis de peaufiner encore l’aérodynamique située entre 0,28 et 0,29 selon la version. Comme chez d’autres, on se méfie du conducteur que l’on place sous surveillance avec l’« Active Brake Assist » de série. Ce système le prévient s’il n’y a pas assez de distance avec le véhicule qui précède et si nécessaire, assure un freinage approprié jusqu’à, si nécessaire, un freinage d’urgence.

Conducteur imparfait

Il y a aussi l’« Attention Assist » qui détecte les signes caractéristiques de somnolence par le comportement de la direction et d’avertir le conducteur à l’approche de micro-sommeils. Ces deux systèmes figurent en série sur le GLA. Parmi les petites attentions bien utiles sur ce véhicule, mais en option, on citera l’arrivée de la caméra à 360° situant les obstacles alentour et l’ouverture « mains libres » du hayon.

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Ambiance sportive à bord de l’AMG GLA 45 4Matic © Daimler AG – Global Communications Mercedes-Benz Cars Daimler AG – Global Communications Mercedes-Benz Cars

Du côté des moteurs, on note une nouveauté sur le GLA 220 4MATIC doté d’un 4 cylindres 2.0l de 184 ch et un couple de 300 Nm. Il comble l’écart entre les deux moteurs essence actuels de 156 ch et 211 ch. Évidemment, c’est un tout autre registre que celui du GLA 45 4MATIC dont le physique et le technique changent totalement. Le tablier avant redessiné, les nouvelles grilles d’aération pour un refroidissement plus efficace ou l’aileron de toit sont, avec les nouvelles roues aluminium en finition brillante ou gris titane de 20 pouces, autant d’éléments distinctifs. De haut perché, le GLA AMG redescend pour faire corps avec la route et augmenter le dilemme avec sa sœur de Classe, la A. Mais c’est un choix qui se pose à chaque niveau de la gamme et Mercedes a la réponse appropriée.

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La version endiablée par AMG de la Mercedes GLA fait l’objet d’une finition spéciale pour le lancement © Daimler AG – Global Communications Mercedes-Benz Cars Daimler AG – Global Communications Mercedes-Benz Cars