Catégorie : Uncategorized

Sept réacteurs nucléaires redémarreront d’ici la fin de l’année

Au total, 15 réacteurs parmi les 58 que compte le parc français étaient à l’arrêt ce lundi pour des raisons diverses. En cause: des contrôles sur les générateurs de vapeur.

Ils sont à l’arrêt pour des contrôles sur leurs générateurs de vapeur. Sept réacteurs nucléaires pourront redémarrer d’ici la fin du mois de décembre, a assuré ce lundi Dominique Minière, directeur exécutif en charge du parc nucléaire et thermique d’EDF.

LIRE AUSSI >> EDF: le spectre de la pénurie d’électricité s’éloigne

« Nous sommes en situation de confirmer les dates de retour des sept tranches (…) elles seront rentrées pour fin décembre », a-t-il affirmé, lors d’une conférence téléphonique. Le 5 décembre, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait donné son feu vert sous condition au redémarrage de ces sept réacteurs sur les huit à l’arrêt.

Une concentration excessive en carbone

Depuis, elle a autorisé EDF à procéder à la première étape de la remise en service de trois d’entre eux (Tricastin 3, Gravelines 2 et Dampierre 3). EDF prévoit de les redémarrer le 20 décembre, tandis que les quatre autres (Tricastin 1 et 4, Bugey 4 et Civaux 2) redémarreront d’ici la fin de l’année, a détaillé le responsable d’EDF.

En juin, l’ASN avait demandé à EDF de mener des essais complémentaires sur les générateurs de vapeur équipant 18 réacteurs, à la suite de la détection d’une concentration excessive en carbone dans l’acier de leurs générateurs de vapeur, une anomalie susceptible d’affaiblir leur résistance. Sept de ces réacteurs ont déjà été contrôlés et ont redémarré.

En janvier, « 90% » du parc nucléaire disponible

Avec l’arrêt de Fessenheim 1, intervenu samedi 10 décembre, huit tranches sont désormais à l’arrêt, dans le cadre de ces contrôles. L’ASN « examine les éléments relatifs » à ces réacteurs et « pour certains d’entre eux, elle est en attente d’éléments complémentaires de la part d’EDF », a-t-elle précisé.

En janvier, EDF escompte avoir son parc nucléaire disponible « à 90% », avec « 5 à 6 réacteurs à l’arrêt », dans le cas où l’ASN accepte cette demande de décalage, a ajouté Philippe Sasseigne, directeur du parc nucléaire en exploitation d’EDF. Dans ce contexte, le groupe a confirmé ses objectifs de production nucléaire pour 2016 et 2017, à savoir une fourchette entre 378 et 385 térawattheures cette année et une fourchette comprise entre 390 et 400 térawattheures pour l’an prochain. Au total, 15 réacteurs parmi les 58 que compte le parc français étaient à l’arrêt lundi pour des raisons diverses.

Vincent Peillon, candidat pour Hollande

Il s’est lui aussi posé en candidat du rassemblement. Vincent Peillon, ancien ministre de l’Education, a annoncé dimanche soir sur France 2 sa candidature à la primaire de la gauche. Il souhaite « rassembler » son camp, jusqu’à Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron avec qui il considère pouvoir travailler. L’objectif? « Gagner la présidentielle ».

« Je n’avais pas prévu d’être (candidat) car je considérais que le président de la République devait porter les couleurs de son bilan, j’ai pris (la décision) le soir où il a fait son annonce » a affirmé M. Peillon, qui s’est posé en « candidat d’une éthique politique ». Soutenu par plusieurs députés – Patrick Mennucci, Eduardo Rihan Cypel, Patrick Bloche -, Vincent Peillon aurait le mérite, selon ses proches, d’être au « point d’équilibre » de la gauche.

« Aucun ennemi »

Il a rejeté tout téléguidage de sa candidature par d’autres socialistes ou une candidature qui servirait à un projet « tout sauf Valls » : « Ça n’a aucun sens. Je vous le dis très clairement, une décision comme celle-là, elle se prend dans la solitude de sa conscience, je n’ai aucun ennemi. »

« Je veux être le candidat du rassemblement, pour gagner. L’extrême droite elle est haute (…). Derrière un vernis social, c’est l’extrême droite la plus dure, celle qui a déshonoré notre pays », a accusé l’ancien député de la Somme. « Il y a en même temps la droite de M. Fillon, en train d’affirmer des choses d’une dureté incroyable, attaquer les fonctionnaires » a encore mis en garde le député européen.

Les critiques envers Hollande ? « Injustes »

Pour lui, les « jugements sur la personne et l’action » de François Hollande « sont injustes. Il y a un seul pays en Europe qui a maintenu sa cohésion sociale, son niveau de sécurité sociale, qui a créé des postes de fonctionnaires, qui a fait de nouvelles conquêtes de protection sociale (…) et en même temps on a réduit nos déficits, on a maintenu notre modèle social et même on l’a fait progresser », a vanté M. Peillon.

« Je crois que très vite les Français vont réapprécier la personne et le bilan » de l’actuel chef de l’Etat, a-t-il pronostiqué, tout en reconnaissant « erreurs » et « difficultés », par exemple une « majorité trop étroite ». « J’en parlerai ». Peillon a donné quelques coups de griffes à ses adversaires, assurant être « parti du gouvernement avant ceux qui peut-être n’ont pas l’air de vouloir souffrir leur propre bilan. »

Défense des 35 heures

Il a aussi défendu « le patrimoine commun des Français » et notamment les 35 heures, estimant que Emmanuel Macron, Manuel Valls mais aussi la droite « les avaient critiquées et maintenant les gardent ». « Nous sommes ceux qui avons amené des progrès », d’après lui.

« Il faut deux rassemblements: un premier rassemblement, la primaire (…), celui qui la gagnera nous le soutiendrons » mais aussi « à l’extérieur » avec « deux personnes que les Français apprécient et qui sont des personnes de valeurs », Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron avec lesquels « bien entendu » il compte travailler si il remportait la primaire prévue les 22 et 29 janvier.

Faire de la chute libre en plein Paris !


Le simulateur de chute libre du groupe iFly est l’une des attractions phares de Vill’UP. Ce nouveau centre commercial est ouvert depuis le 30 novembre 2016 en plein cœur du quartier de la Villette, dans le 19e arrondissement de Paris. Beaucoup de gens ont déjà testé la soufflerie exceptionnelle qui vous permet de voler à partir de l’âge de 5 ans. « Il n’y a aucun autre tube au monde qui soit aussi haut, il mesure plus de 14 mètres de haut ! » avance Manu Ars, responsable des opérations d’iFly Paris, « c’est tout simplement la vitrine du groupe ». Une soufflerie plus classique ne mesure pas plus de 5 mètres. Même à Dubaï, ville connue pour sa démesure, le tube atteint « seulement » 8 mètres.

Comme trois sauts en parachute

Pour faire décoller les participants, le simulateur de chute libre est alimenté par 4 moteurs de 400 chevaux chacun. Le souffle peut aller jusqu’à 270 km/h pour les plus sportifs. Pour les débutants, pas de panique : les moniteurs sont là pour les accompagner dans la soufflerie durant vos deux vols d’une minute. Trop court ? « C’est l’équivalent de trois sauts en parachute à 4 000 mètres, sans les désagréments », fait valoir Manu Ars. En outre, lors du saut, la température avoisine les 20 degrés, ce qui est bien plus agréable que pendant une vraie chute libre. Les prix varient en fonction du nombre de personnes, du niveau de chacun et de l’heure de la prestation (à partir de 44,90 euros, NDLR). Il faut prévoir environ 1 heure sur place, afin d’avoir le temps de suivre une formation théorique et d’enfiler l’équipement nécessaire pour se prendre pour Superman.

Le torchon brûle entre Marion Maréchal-Le Pen et Florian Philippot

Dans un entretien donné au Journal du dimanche, Marion Maréchal-Le Pen a déporté le conflit l’opposant à Florian Philippot sur la question de l’IVG à un débat sur la gouvernance du parti. Les charges sont violentes. La présidente du FNMarine Le Pen tente de calmer le jeu. Tout est parti de l’IVG. Marion Maréchal-Le Pen a remis lundi en cause son remboursement « intégral et illimité ». Après un recadrage immédiat de Marine Le Pen, Florian Philippot, son bras droit, a qualifié sur BFM TV la députée du Vaucluse de « seule et isolée » sur cette question, déclenchant en retour un mouvement de soutien de certains cadres locaux envers la benjamine de la famille Le Pen. « Les choses n’en resteront pas là », promettait un soutien de la députée. Chose faite dimanche, avec un entretien dans le JDD au ton courroucé.

Les propos de Florian Philippot ? « Une agression ». La ligne du FN ne se définit pas « tout seul sur BFM TV », attaque la petite-fille de Jean-Marie Le Pen, qui retourne l’accusation de M. Philippot en disant qu’il a été lui-même « minoritaire » sur des positions récentes. Mais « Marion », comme tous l’appellent en interne, n’épargne pas non plus « Marine », et pour la première fois s’en prend à sa manière de diriger le FN : « Il n’y a pas eu de débat en interne » sur l’IVG. « Je découvre sa position », a assuré la députée, différente de celle de 2012 « défendue avec beaucoup de courage et de talent ».

Le débat sur l’avortement tranché ?

À l’époque, Marine Le Pen s’en prenait aux « avortements de confort » et prônait le déremboursement de l’avortement « en cas de besoins budgétaires ». En 2011, elle disait même sans ambiguïté qu’il fallait « cesser de rembourser l’avortement ». Dimanche, la candidate à la présidentielle a expliqué cela par des « concessions » accordées à l’époque aux partisans de son rival pour la présidence du FN en 2011, Bruno Gollnisch.

Alors que la nièce s’inquiète d’une « banalisation » de l’avortement, Marine Le Pen a appelé à éviter les « chicayas » sur ce sujet « lunaire », y compris pour les « patriotes », au moment où la France affronte une situation « grave ». « Lunaire », un mot qui fait écho à celui de Florian Philippot en avril, qui s’était fait reprocher d’avoir dit que l’abrogation du mariage gay, réclamée ouvertement par Mme Maréchal-Le Pen, intéressait aussi peu que « la culture du bonsaï ».

Élue présidente du FN en 2011, réélue à 100 % en 2014, Marine Le Pen juge le débat définitivement « tranché. Je n’ai pas de concession à faire, enfin, plus », a-t-elle tenté de clore, appelant aussi, dans une phrase semblant viser M. Philippot, à « avoir des propos bienveillants les uns à l’égard des autres ».

« Elle se met à découvert »

Mais il n’est pas sûr qu’elle éteigne ainsi l’incendie, au moment où sa nièce, tout en assurant de sa « loyauté », exprime pour la première fois aussi franchement ses désaccords et promet de « s’exprimer » prochainement. L’entourage de la députée décryptait récemment : « Marion ne se dit pas qu’elle va être présidente à 32 ans », c’est-à-dire en 2022. Mais elle s’agace du fonctionnement interne, car « chaque intervention télé de Philippot, c’est une nouvelle position » du FN qui ne serait pas débattue.

Pour un responsable local FN, « le cautionnement absolu que donne Marine Le Pen à Philippot commence à lui rejaillir dessus, elle se met à découvert ». Le chef d’orchestre de la stratégie électorale, qui cristallise l’hostilité de certains cadres frontistes, « n’a pas d’équivalent en termes d’impunité », abonde un conseiller régional, pour qui il y a « un ras-le-bol général » à son égard.

Pour un « mariniste », au contraire, la députée est en tort, même si « la phrase de Florian est peut-être maladroite… ». Marine Le Pen s’était elle-même inquiétée au printemps devant des proches que sa nièce « s’enferme dans une image de catholique conservatrice. » Mais pour un autre « mariniste », la personnalité de Marine Le Pen pose aussi problème à l’approche de la présidentielle : « Sa spécialité ? C’est de ne pas trancher. Elle n’est pas autoritaire. » Elle a pourtant, en août 2015, fait exclure un autre Le Pen : son père.

Arbitrage Tapie: ce que le procès Lagarde pourrait changer

La directrice du FMI va comparaître devant la Cour de justice de la République pour la décision qui a permis à Bernard Tapie d’empocher 404 millions d’argent public. Elle risque un an de prison et 15 000 euros d’amende.

A-t-elle été négligente avec les fonds publics? Ou sert-elle de bouc émissaire? La directrice du FMI Christine Lagarde comparaît lundi 12 décembre devant la Cour de justice de la République, chargée de juger les ministres et secrétaires d’Etat pour les crimes et délits commis dans l’exercice de leurs fonctions.

En 2007, elle avait opté pour le choix d’un arbitrage privé dans le conflit entre l’homme d’affaires et l’ancienne banque publique Crédit Lyonnais, sur la revente en 1994 de l’équipementier sportif Adidas. La procédure avait permis à Bernard Tapie d’empocher 404 millions d’argent public.

L’arbitrage se préparait avant elle

Selon l’arrêt qui renvoie Christine Lagarde en procès, il lui est reproché d’avoir fait preuve « d’une incurie et d’une précipitation critiquables » et d’avoir « privé l’Etat d’une chance d’éviter que ses fonds soient détournés ». L’arbitrage a été annulé en 2015 au civil, avec obligation pour Bernard Tapie de rembourser.

A sa décharge, il est relevé que le recours à l’arbitrage se préparait avant son arrivée à Bercy. La Cour veut, selon des sources proches du dossier, citer également deux de ses prédécesseurs, Thierry Breton et Jean-Louis Borloo, ainsi que deux anciens piliers de l’Elysée: l’ex-secrétaire général de la présidence Claude Guéant, et l’ancien conseiller économique de Nicolas Sarkozy, le banquier François Pérol.

« Pas beaucoup de femmes dans cette affaire »

Dans le volet pénal, les enquêteurs soupçonnent un « simulacre » au bénéfice de l’homme d’affaires, dont l’avocat avait des liens avec l’un des arbitres. Six personnes, dont son ancien directeur de cabinet Stéphane Richard, actuel PDG d’Orange, sont mises en examen entre autres pour « escroquerie ». La Cour souhaite également entendre ce dernier comme témoin.

« Il n’y a pas beaucoup de femmes dans cette affaire, je constate », note Christine Lagarde dans une interview à L’Obs. Une façon sibylline de refuser de porter le chapeau à elle seule.

En congé du FMI, le temps du procès

Christine Lagarde, reconduite haut la main l’été dernier pour un deuxième mandat à la tête du FMI, a indiqué à L’Obs qu’elle se mettrait « en congé » de ses responsabilités le temps du procès, qui doit durer jusqu’au 20 décembre: « Je vais faire ce que je ferais si j’étais en vacances. »

Elle risque jusqu’à un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende. Une condamnation pourrait compliquer son mandat à la tête de l’institution. Dans son entretien à L’Obs, Christine Lagarde semble cependant se montrer confiante, rappelant avoir le soutien constant du conseil d’administration du FMI.

Plus belle voiture de l'année : qui lui succédera ?

Le Festival international automobile est devenu, au fil des ans, un rendez-vous incontournable dans l’actualité automobile. Et pour cause : chaque année, il décerne le prix de la plus belle cylindrée de l’année après le vote des internautes. L’an dernier, plus de 200 000 personnes avaient pris part au vote sur Internet. Les critères : l’esthétisme et l’élégance d’un modèle mis en vente cette année dont le tarif ne dépasse pas 55 000 euros.

La Talisman, la dernière élue

Ce prix prestigieux, important pour les marques avides du retour du grand public, sera décerné le 22 janvier prochain. L’an dernier, c’est une voiture française, la Talisman de Renault, qui avait été élue « plus belle voiture de l’année ». La berline mettait un terme au palmarès à l’hégémonie de Jaguar, qui avait remporté les deux éditions précédentes avec la F-Pace et la XE. Depuis le début des années 2000, les marques hexagonales ont été à trois reprises à la fête : en plus de la Talisman, la Laguna Estate a été élue en 2007 et la Citroen DS4, en 2010.

En marge de cette élection dont les votes ont débuté ce jeudi, le Festival international automobile remettra, au cours d’une soirée prestigieuse aux Invalides fin janvier, une douzaine de grands prix dans de nombreux domaines autour de l’automobile : plus beau concept-car, plus bel intérieur, plus beau livre ou encore plus beau design. Le jury, composé notamment d’Étienne Gernelle, directeur de la rédaction du Point, s’est réuni ce jeudi afin de délibérer. Fin du suspense en janvier prochain. D’ici là, votez pour élire la plus belle voiture de l’année !

Les candidates à la « plus belle voiture de l‘année 2016 » : Alfa Romeo Giulia, nouveau SUV Peugeot 3008, Citroën C3, Volvo V90, Renault Scenic, Fiat 124 Spider, Mercedes GLC Coupé.

En Gironde, Bernard Cazeneuve se livre

Retour dans le passé pour le nouveau Premier ministre. Bernard Cazeneuve est revenu sur ses terres, en Gironde, où il était étudiant. Il a livré un discours intime où il a assuré avoir passé en tant qu’étudiant les années « parmi les plus heureuses de son existence » et reçu un enseignement qui a fait de lui un « violemment modéré ».

« Les années que j’ai passées ici sont parmi les plus heureuses de ma propre existence », a déclaré Bernard Cazeneuve, 53 ans, à une assemblée d’étudiants et d’enseignants, lors de l’inauguration du nouvel Institut d’Etudes politiques de Bordeaux à Pessac (Gironde), où il étudia de 1982 à 1985. Dans un discours personnel, parfois touchant, mêlant souvenirs de son père instituteur, « hussard noir de la République », de ses lectures de jeunesse, dont François Mauriac découvert à l’âge de 12-13 ans, égrenant les noms d’anciens professeurs, de camarades de promotion, le Premier ministre a avoué un « moment de grande émotion » et livré la source universitaire de son ADN politique.

Totalement désintéressés

« L’esprit de tempérance. Nous sommes ici dans un établissement imprégné de l’esprit de grands intellectuels de Gironde, d’Aquitaine: Montesquieu, Jacques Ellul, Albert Mabileau, Maurice Duverger… Des esprits rigoureux, qui savaient qu’il faut (…) que le pouvoir arrête le pouvoir, pour reprendre les mots de Montesquieu », a-t-il précisé à des journalistes. « Je suis imprégné de cela, cela m’a appris à être, comme disait Tocqueville, violemment modéré », a-t-il poursuivi. Détendu, il a ensuite pris un long bain de foule entrecoupé de selfies avec les étudiants, plaisantant avec eux sur ses étonnements d’étudiant parisien d’alors qui découvrait le Sud de la France (« chocolatines au lieu de pain au chocolat »).

Le Premier ministre, qui a évité toutes les questions politiques, s’est juste autorisé à dire qu’il souhaitait que sa famille politique « soit toujours là après 2017 », et qu’il « fera tout dans la responsabilité qui est la (sienne) pour que cela soit possible ». Il a rappelé que le président François Hollande et lui-même étaient pour la période qui s’ouvre, jusqu’à l’élection présidentielle, « des acteurs totalement désintéressés, désireux de bien gouverner le pays et faire pour la France le meilleur ». Au directeur de l’IEP Yves Déloye qui lui rappelait qu’à chacune de ses venues à Pessac, en 2014, puis en 2016, avait correspondu une importante promotion (ministre de l’Intérieur, puis Premier ministre), Bernard Cazeneuve a répliqué: « Je ne suis pas sûr de revenir, je ne veux causer de souci à personne… ».

Jérôme Cahuzac, ex-ministre tombé pour fraude fiscale

Procès Cahuzac: "J'ai voulu garder mon train de vie"

Procès Cahuzac: « J’ai voulu garder mon train de vie »

Jugé pour fraude fiscale, l’ancien ministre socialiste du Budget a expliqué ce lundi qu’il a refusé que son entrée au gouvernement entraîne une baisse de son niveau de vie. C’est pourquoi, dit-il, il a continué à prélever de l’argent, issu de ses activités de chirurgien, sur son compte caché.

  • Facebook
  • Twitter

À la une ce mercredi 7 décembre…

Primaire de la gauche.Manuel Valls va tenir son premier meeting de campagne à Audincourt dans le Doubs après l’annonce de sa candidature à la primaire socialiste lundi soir et sa démission de Matignon mardi. L’ancien Premier ministre donnera un « grand meeting » à 18 heures après avoir visité l’entreprise Cristel, la coopérative Les Fruitières du Lomont ou le marché de Noël de Montbéliard.

Présidentielle.Nicolas Dupont-Aignan donne un meeting « 100% interactif et connecté » à la Maison de la Mutualité. Le candidat à l’élection présidentielle de Debout la France va présenter son nouveau site internet ainsi que les 100 premières mesures de son projet présidentiel.

TGV. La SNCF présente l’Océane, la nouvelle rame de TGV qui reliera Paris en Bordeaux en 2 heures 05 à partir du 2 juillet 2017 mais quatre de ces rames devraient être mises en circulation dès la fin du mois. Elles comportent 22% de places en plus par rapport à une rame TGV classique et font la part belle aux matériaux nobles comme le bois. En seconde classe des prises électriques et USB devraient être présentes à chaque rangée et en première classe les sièges pivoteront à 90% dans le sens de la marche. Ces rames devraient aussi toutes être équipées du Wifi.

Football. Lyon rencontre le FC Séville pour leur match retour, le dernier de poule du groupe H de la Ligue des Champions. Si l’Olympique lyonnais s’impose avec deux buts d’avance, il rejoindra deux clubs français en 8e de finale : Monaco et le PSG. Trois clubs français à ce stade de la compétition, ce serait une première historique.

Assurance chômage: les partenaires sociaux se retrouvent… pour la forme?

Six mois après l’échec de leurs négociations, syndicats et patronat se réunissent ce 6 décembre pour dresser un »diagnostic partagé » de la situation. Peu de chances cependant qu’un consensus se dégage, tant leurs points de vue divergent.

Ils s’étaient quitté en juin dernier sur un échec, incapables de trouver un accord sur les nouvelles règles d’indemnisation des chômeurs. Six mois plus tard, ce 6 décembre, syndicats et patronat se retrouvent, répondant ainsi positivement à l’appel du patron du Medef, Pierre Gattaz. Objectif affiché: dresser un « diagnostic partagé » pour « mieux comprendre les raisons » de leur échec – le premier depuis 1982 -, et trouver une issue. Mais surtout pour le patronat, ne pas laisser la main au gouvernement.

LIRE AUSSI >> L’échec des négociations sur l’assurance-chômage en trois questions

Ce dernier a prolongé la convention signée en 2014, mais n’a eu de cesse de pousser les partenaires sociaux à relancer la négociation menaçant sinon de reprendre les commandes. L’assurance chômage croule sous un déficit de plus de quatre milliards d’euros et une dette record de 30 milliards.

Des positions incompatibles?

Sur le fond, le bras de fer s’annonce tendu, tant les lignes paraissent irréconciliables entre le patronat et les syndicats. « Tout dépend de l’attitude du Medef qui a déjà fait échouer les négociations de juin », lance d’emblée Denis Gravouil (CGT). « On ne s’interdit pas de discuter », assure Jean-Michel Pottier de la CGPME.

Les organisations syndicales veulent toujours moduler les cotisations sur les contrats courts, soit par une surcotisation générale (CGT), un système de bonus-malus pénalisant les entreprises qui abusent de ces contrats (FO, CFE-CGC), ou la dégressivité des cotisations selon la durée dans l’emploi (CFDT, CFTC).

Début novembre, la ministre du Travail, Myriam El Khomri, s’est montrée favorable à un système de bonus-malus sur les contrats courts « qui coûtent à l’Unédic 6,2 milliards d’euros et génèrent une précarité pour les demandeurs d’emploi ».

LIRE AUSSI >> Négociation sur l’assurance chômage: « C’est un oursin pour tout le monde »

Problème: c’est ce qui avait conduit les négociations dans une impasse en juin, le Medef refusant catégoriquement une hausse des cotisations patronales sur les contrats courts. Le patronat propose de baisser la durée des allocations chômage pour les seniors, sanctionner l’absence de recherche d’emploi ou réformer le mode de calcul des allocations.

Une réunion, mais pas de négociation

Pour l’heure cependant, il n’est pas question de rouvrir la négociation: la réunion de ce mardi ne porte que sur la « définition de la méthode » et le « calendrier de travail ». Le Medef propose « six-sept » séances pour dresser ce diagnostic sur l’assurance chômage et le marché du travail, sans préciser de nouvelles dates.

Si elles sont validées, ces séances porteraient, entre autres, sur les évolutions et réformes récentes du marché du travail, les nouvelles formes d’emploi et de protection sociale, l’accompagnement et la formation professionnelle, le fonctionnement de l’assurance chômage.

« Le Medef cherche à gagner du temps sur la négociation, mais à un moment, il faudra bien qu’on en parle », commente Michel Beaugas (FO), qui espère resserrer l’agenda à quatre ou cinq séances. FO ne souhaite pas de négociations avant la présidentielle. « Par contre, on souhaite une ouverture juste après ». Un avis que semble partager le représentant CGTDenis Gravouil pour qui « ouvrir la négociation avant une présidentielle paraît difficile. »

La présidentielle, une épée de Damoclès?

La prudence est également de mise au sein du patronat. « C’est très difficile de se projeter. Il faut savoir qui sera candidat au premier tour et les contenus des programmes politiques », explique Jean-Michel Pottier (CGPME).

Côté CFTC, Eric Courpotin juge à l’inverse qu’il serait « plus sage » et « plus prudent » de trouver un accord avant la présidentielle, afin que les partenaires sociaux ne se retrouvent pas « dépossédés » de ce dossier « par le ou la futur(e) président(e) » de la République, alors que les critiques du paritarisme se sont multipliées depuis la rentrée. Emmanuel Macron souhaite par exemple voir l’Etat gérer lui-même l’Unedic. Quand à François Fillon, il propose de plafonner les allocations chômage à 75%, et de les rendre dégressives en s’affranchissant s’il le faut des partenaires sociaux.

Un serpent de mer sera également à l’ordre du jour: la CGT et FO réclameront que les négociations sur l’assurance chômage ne se déroulent plus au siège du Medef, ni sous la présidence du patronat. Ca commence mal.