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Fillon et Juppé peuvent-ils supprimer autant de postes de fonctionnaires?

La question des fonctionnaires anime l’entre-deux tours de la primaire. Alain Juppé attaque un programme d’une « grande brutalité sociale » quand François Fillon vante « un projet réaliste ». L’Express a tenté de déminer le terrain.

On l’oublierait presque mais les programmes économiques des deux finalistes de la primaire de la droite et du centre se ressemblent comme deux gouttes d’eau: baisse de la dépense publique, baisse des impôts pour les ménages et les entreprises.

A ceci près que François Fillon et Alain Juppé n’ont pas les mêmes ambitions en termes de réduction d’effectif dans la fonction publique. La proposition du député de Paris, qui voudrait supprimer 500 000 postes de fonctionnaires, devient la mesure phare de l’entre-deux-tours de la primaire. Celle qui cristallise la fronde, celle qui affiche les ambitions.

500 000 postes chez Fillon, moitié moins chez Juppé

Dès dimanche soir, le tour de vis que prévoit François Fillon chez les agents publics a été épinglé par l’équipe d’Alain Juppé. C’est même devenu le principal angle d’attaque du maire de Bordeaux et de ses proches qui pilonnent la faisabilité du projet. Lundi soir, sur France 2, Alain Juppé a dénoncé « un programme d’une très grande brutalité sociale. Supprimer 500 000 postes de fonctionnaires en cinq ans, porter la durée du travail dans la fonction publique dès 2017 à 39 heures… Ce sont des mesures inapplicables. La rupture, ça ne doit pas consister à casser la baraque ».

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Interrogé au même moment sur le plateau de TF1, celui qui est arrivé en tête au premier tour a balayé les accusations. « J’ai construit un projet qui est très réaliste, affirme François Fillon. J’ai toujours eu la conviction que ce projet rencontrerait l’attente des électeurs de la droite et du centre. Je reconnais que ce programme est difficile (…). Mais il faut qu’on se retrousse tous un peu les manches. »

« Ce que propose François Fillon sera très difficile à réaliser »

Dans la logique de François Fillon, la fin des 35 heures dans le privé doit être conditionnée à une (r)évolution dans le public. Pour parvenir à la suppression des 500 000 postes de fonctionnaires (contre 250 000 à 300 000 dans le projet Juppé), soit 10% des effectifs globaux, l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy compte les faire travailler davantage, sans toutefois les payer au prorata. « Cette augmentation du temps de travail effectif sera mise en oeuvre en un an, indique le candidat dans son programme. Le passage de 35 à 39 heures représente un gain de temps de travail de près de 12%. » En contrepartie, il évoque « une compensation financière partielle et de meilleures perspectives de carrières ». Le candidat n’a jamais détaillé avec précision le niveau de cette « compensation ».

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Contacté par L’Express, l’économiste François Ecalle, ancien membre du Haut Conseil des finances publiques (2013-2015) et spécialiste de la fonction publique, juge le chiffrage de François Fillon beaucoup trop optimiste. « Ce que propose François Fillon sera très difficile à réaliser. Compte-t-il procéder à des licenciements ou à des départs anticipés? Parce que si l’on s’en tient aux seuls départs à la retraite, ce sont 110 000 personnes qui ont quitté la fonction publique l’année dernière. Peut-être va-t-il inclure les 900 000 contractuels (CDI, CDD) dans ses chiffres, mais j’ai du mal à imaginer que l’on puisse beaucoup jouer sur les contractuels. » D’autant que Juppé comme Fillon assurent qu’ils vont privilégier ce type de recrutement, qui pourrait servir de variable d’ajustement.

Le passage à 39 heures en questions

Sur la question du passage à 39 heures dans le public, François Ecalle, aujourd’hui président de l’association « Finances publiques et économie » (Fipeco), reconnaît que cela « permet de remplir les mêmes missions avec moins de personnes. Mais on pourrait déjà faire en sorte que les gens travaillent vraiment 35 heures. Dans les collectivités locales, la moyenne effective est de 1567 heures par an contre les 1607 heures réglementaires ».

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Du côté de la CGT, que ce soit pour François Fillon ou Alain Juppé, Christophe Couderc dénonce auprès de L’Express « une course à l’échalote ». « S’attaquer aux fonctionnaires, c’est un discours populiste. La fonction publique est un atout pour la nation. Est-ce qu’on peut dire qu’il y a trop d’infirmières, assez de place en crèches et de professeurs dans les écoles? », demande le vice-président de la centrale en charge de la fonction publique territoriale. « Passer à 39 heures, on y est opposé. Dans certains services, notamment à l’hôpital, nous avons des horaires atypiques (travail de nuit, le week-end, tôt le matin). Aujourd’hui les heures sup’ ne sont pas payées et nous accumulons des récupérations que nous ne pouvons pas prendre. »

Où tailler dans les effectifs?

Reste que si l’idée de baisser les effectifs dans la fonction publique n’est pas vraiment nouvelle, les objectifs fixés par François Fillon sont inédits. « L’Etat a fait beaucoup d’effort sur ses effectifs, donc je vois mal de nouvelles coupes dans la Défense, la Police ou la Justice, estime François Ecalle. On peut revenir sur l’Education nationale, mais c’est compliqué. Idem dans les hôpitaux où la situation est difficile. Donc s’il y a du « grain à moudre », c’est dans les collectivités locales. Seulement, ce sont les seules à pouvoir faire ce qu’elles veulent en matière d’effectifs. Si l’Etat réduit à nouveau les dotations, comme ce fut le cas sous François Hollande, elles pourront toujours augmenter les impôts locaux… »

LE MATCH DES PROGRAMMES >> Fillon l’entrepreneur, Juppé l’employeur

Un scénario qui, même s’il tient la corde, a en tout cas été très bien anticipé par les équipes de François Fillon. Le candidat a écrit noir sur blanc dans son programme qu’il comptait « maîtriser les dépenses des collectivités territoriales en limitant leur possibilité d’augmenter les impôts locaux ».

Les fonctionnaires se répartissent en trois grandes familles:

1/ La fonction publique d’Etat (FPE) qui regroupe 2,3 millions d’agents

2/ La fonction publique territoriale (FPT) qui emploie 1,9 million de personnes

3/ La fonction publique hospitalière (FPH) où travaillent 1,1 million d’agents

Kaléidoscope malaisien

Dans la jungle du Taman Negara

Vivre l’expérience d’une des dernières forêts originelles de la planète est encore possible. Pour l’atteindre, il faut gagner, par la route, l’épine dorsale de l’île où s’égrènent 37 parcs nationaux. Refuges des populations aborigènes qui en sont les seigneurs, ils échappent encore – pour combien de temps ? – à la déforestation et aux plantations de palmiers à huile. C’est le cas du Taman Negara, une réserve de 4 300 kilomètres carrés, coupée de la vie urbaine par une rivière. En fin de journée, la descendre en pirogue est un vrai délassement. Surtout après avoir survolé la canopée sur 600 mètres de passerelles fixées sur des arbres géants, tel le koompassia, qui culmine à 90 mètres. Vertigineux ! Mais quelle sensation que de surprendre le vol d’un couple de calaos ou d’apercevoir des gibbons blancs jouant dans les branches. Marcher la nuit dans la jungle est encore plus fantastique, voire fantasmagorique, pour mieux écouter les bruits et s’enivrer des parfums d’une forêt vieille de 130 millions d’années.

Un pavillon du Tanjong Jara Resort, au luxe inspiré des palais malais du XVIIe siècle, bordé par les plages sauvages de la mer de Chine.  © DR

Poumon urbain

Des luxueuses tours Petronas (452 mètres) aux quartiers populaires peranakan (anciens migrants sino-malais) ou de Little India, Kuala Lumpur est le symbole de la puissance économique du pays. Capitale par excellence, elle est aussi riche d’une mixité de cultures qui la rend très attachante. Malgré son développement exponentiel, « KL », comme la nomment les Malaisiens, qui fut bâtie sur un estuaire boueux où on découvrit de l’or, conserve en son cœur un trésor : 10 hectares de forêt primaire, celle-là même qui il y a cinq siècles recouvrait le pays. Le soir, sa masse sombre contraste avec les twin towers Petronas illuminées. Au sein du jardin botanique, une stupéfiante serre aux papillons abrite des spécimens géants, parmi lesquels le Rajah Brooke, aux ailes noir et vert fluo, emblème de la Malaisie.

Les tours jumelles Petronas, à Kuala Lumpur. Ce double gratte-ciel fut, à son inauguration en 1998, le plus haut du monde. © hemis.fr / DOZIER Marc / hemis.fr

Baba de Malacca

Cité au charme irrésistible, Malacca est unique. D’abord par son histoire. Celle d’un port de rade qui a donné son nom au détroit le plus fréquenté au monde (avec la Manche) et qui fit la fortune des Portugais, Hollandais, Chinois et Britanniques, qui s’y sont succédé, jusqu’à ce qu’il soit détrôné par Penang au nord et par Singapour au sud. Ville mythique, Malacca garde les traces d’un métissage culturel, celui des Baba-Nyonya, ces familles sino-malaises dont les traditions sont toujours vivantes. C’est un régal de parcourir le centre – classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 2008 – avec Serge Jardin. Cet historien français, tombé amoureux de la ville, en connaît chaque villa, dont celles de la rue des Millionnaires, l’ancienne Heeren Street des Hollandais. Il y a aussi des galeries d’art et des échoppes où l’on trouve des mules rebrodées de perles assorties aux kebayas, ces tuniques seyantes que portent les femmes. Côté animation, on peut s’étourdir avec les temples bouddhistes très fréquentés et les rickshaws, ces cyclo-pousse qui rivalisent de couleurs flashy et de décors des plus kitsch.



Y aller

Asia. Le spécialiste du voyage en Asie propose un circuit de 11 j./8 n. à partir de 2 443 euros/pers. (base 2), vols, transferts en voiture privée avec chauffeur, nuits dans les hôtels YTL, petits déjeuners et visite du Taman Negara inclus. Tél. : 01 44 41 50 10, www.asia.fr

Office du tourisme : www.malaysia.travel

Dormir

Majestic Kuala Lumpur. Hôtel mythique inauguré en 1932, il est aussi blanc que l’ancienne gare toute proche. Son Café colonial, son billard, ses soirées pour 1 000 personnes données dans sa salle de bal et son spa so British attirent toujours le Tout-« KL ». Rénové et agrandi, il a conservé son style colonial britannique. À partir de 135 euros la nuit, www.ytlhotels.com

Majestic Malacca. Lui aussi hors du temps, le Majestic Malacca, autre fleuron du groupe YTL, est aménagé dans l’ancienne villa de riches commerçants chinois. À partir de 84 euros la nuit, www.majesticmalacca.com

Tanjong Jara. Un 5-étoiles le long d’une superbe plage de la mer de Chine, dans le nord-est du pays. Sur 7 hectares de verdure sont disséminés des pavillons de bois inspirés des palais des sultans malais du XVIIe siècle. Au programme : découverte de la nature avec Capitaine Mokh, un ancien militaire incollable sur la flore, et visite du marché de Dungun avec la chef Ann. À partir de 270 euros la nuit, www.tanjongjararesort.com

Se restaurer

Marini’s on 57. Bar et restaurant italien avec terrasse au 57e étage d’un building donnant sur les tours Petronas, emblème de Kuala Lumpur. À partir de 27 euros le plat, www.marinis57.com

Old China Café. Un must kuala-lumpurien de la cuisine baba-nyonya. À partir de 2 euros le plat, www.oldchina.com.my

Geographer Café. En plein cœur historique de Malacca, une étape fraîcheur à l’ambiance rétro. À partir de 4 euros le plat, www.geographer.com.my

Nouvelle enquête judiciaire sur des soupçons d'escroquerie au FN

Le parquet de Paris a ouvert une nouvelle information judiciaire sur des soupçons d’escroquerie dans le financement des dernières campagnes électorales du Front national, a indiqué mardi à l’Agence France-Presse une source judiciaire, confirmant une information de Mediapart. Cette enquête, qui porte sur la période allant de 2014 à 2016, a été ouverte le 26 octobre et confiée à des juges d’instruction, a précisé la source. Le Front national et deux de ses cadres, Jean-François Jalkh et Wallerand de Saint-Just, ont déjà été renvoyés début octobre en procès, pour des soupçons d’escroquerie aux frais de l’État, lors des législatives de 2012. Cette affaire, qui n’a pas été jugée, implique aussi Riwal, une société prestataire du mouvement gérée par un très proche de Marine Le Pen, Frédéric Chatillon, ainsi que le micro-parti satellite du FN Jeanne, qui participe au financement de ses campagnes, et quatre autres personnes.

Le parquet de Paris a ouvert une nouvelle information judiciaire à la suite d’un signalement qui lui avait été transmis en juin par Tracfin, la cellule de renseignement de Bercy. Selon une source proche de l’enquête, Tracfin y vise des « flux financiers importants » impliquant notamment Jeanne et Riwal.

Prestations gonflées et surfacturées

L’information judiciaire a été ouverte pour les délits supposés d’escroqueries, abus de biens sociaux, blanchiment et recel, a précisé la source judiciaire. L’enquête porte sur une période de janvier 2014 à avril 2016, qui couvre notamment les municipales, les européennes, les départementales et les régionales. Dans la précédente affaire, c’est le système des kits de campagne mis en place par le parti et ses prestataires pour les législatives qui a fait l’objet des investigations. Tracts, affiches, cartes postales… cette panoplie du candidat, obligatoire aux yeux de nombre d’entre eux, coûtait 16 650 euros. Or, pour l’acquérir, les frontistes devaient contracter un prêt avec intérêts auprès de Jeanne, mouvement satellite du FN, alors qu’ils étaient fournis par Riwal.

Les juges pensent que, derrière ce montage, se cachent des prestations gonflées et surfacturées au détriment de l’État, qui rembourse les frais de campagne aux candidats dépassant 5 % des voix. Le système aurait été imposé aux candidats « dans l’unique but de majorer des dépenses électorales remboursables », avait expliqué une source proche de l’enquête. Le Front national a toujours clamé son innocence dans cette affaire.

Le chinois Qoros présente un moteur révolutionnaire

Installé sous le capot d’une Qoros 3 Hatchback (berline 5 portes) faisant office de démonstrateur technique, ce moteur très innovant a été développé en partenariat par le constructeur chinois fondé par Geely et Israel Corporation avec la société FreeValve AB, filiale du constructeur suédois de supercar Koenigsegg.

240 chevaux

Ce moteur QamFree est une évolution du 4 cylindres 1.6 turbo essence à injection indirecte initialement conçu par le très réputé bureau d’étude autrichien AVL. Les chiffres annoncés par Qoros et FreeValve AB après modification sont impressionnants : le couple passe de 220 à 320 Nm (+ 45 %), la puissance passe de 156 à 240 ch (+ 47 %), les émissions polluantes (HC, CO etc) sont réduites en moyenne de 35 %, enfin la consommation normalisée est réduite d’un litre aux 100 km et donc les émissions de CO2 sont abaissées 22,5 g/km de 150 à 127,5 g/km (- 15 %).

Allégé de 20 kilos

Pour parvenir à ces résultats, la principale évolution apportée se situe au niveau de la culasse, dont la distribution classique actionnant les soupapes au moyen d’arbres à cames a été remplacée par un système pneumatique (air sous pression). Les avantages revendiqués par FreeValve sont nombreux. Pour commencer sur le plan de l’architecture, la suppression des arbres à cames permet une réduction de 50 mm en hauteur du moteur, et de 70 mm en longueur grâce à la disparition de la courroie et des poulies d’entraînement. Le système FreeValve permet aussi un allègement de près de 20 kg.

Diagramme optimal

Mais le gain le plus important est ailleurs, autorisé par la totale liberté de diagramme de distribution qu’il autorise : le moment, la vitesse et l’amplitude de levée de chaque soupape peuvent être choisis de manière optimale en fonction des circonstances non seulement pour dépasser les compromis habituels devant être tranchés lors de la conception d’un nouveau moteur entre couple, puissance, consommation et émissions polluantes, mais aussi pour inventer de nouveaux usages du système de distribution encore jamais explorés jusque-là.

Moteur simplifié

Pour commencer, le papillon d’admission peut être supprimé, la quantité d’air admise étant modulée directement au niveau de chaque soupape d’admission ce qui permet de supprimer les pertes par pompage avec, à la clé une réduction de 4 à 5 % de la consommation. La qualité de combustion peut aussi être améliorée en spécialisant le dessin de chacun des deux conduits d’admission de chaque cylindre (l’un pour les faibles charges, l’autre pour les fortes). Même spécialisation à l’échappement : pour chaque cylindre seul un des deux conduits alimente la turbine du turbompresseur, l’autre le court-circuitant pour aller directement vers le catalyseur. La répartition variable entre ces deux flux permet non seulement de supprimer la wastegate du turbocompresseur et de réduire la contrepression à l’échappement (au bénéfice du rendement) mais aussi d’abaisser les coûts en supprimant le précatalyseur, car le catalyseur principal atteint sa température de fonctionnement beaucoup plus rapidement puisqu’on peut court-circuiter le turbo lors des démarrages à froid. En outre, la désactivation totale de chaque cylindre est possible à tout moment.

Taux de compression augmenté

Enfin, la possibilité de balayer les chambres de combustion avec de l’air frais pour les refroidir permet d’augmenter considérablement le taux de compression du moteur (de 9,5 à 12:1) sans risquer de voir apparaître le phénomène de cliquetis. Et tout ceci avec une simple injection indirecte, ce qui devrait affranchir ce futur moteur d’avoir à s’équiper d’un filtre à particules lorsqu’il sera commercialisé. Car contrairement aux précédentes tentatives de distributions sans arbres à cames (Lotus, Valeo, etc), le moteur QamFree est bien destiné à être produit en série. Nous reviendrons bientôt sur les prochains développements de ce projet.

Sarkozy, les coulisses d'une (très) courte soirée !

En apprenant les chiffres de la participation fournis à la mi-journée par la haute autorité de la primaire de la droite, les sarkozystes font grise mine. La barre des 2,5 millions de votants qu’ils avaient pronostiquée sera enfoncée. À cet instant, on s’achemine vers 3,3 et même 3,5 millions d’électeurs, pensent les plus réalistes. In fine, on en comptera plus de 4,1 millions ! Les proches de l’ancien président comprennent que la première place qui était encore leur objectif devient illusoire. Une pointe d’espoir renaît à la lecture des chiffres de la mobilisation des électeurs sudistes. À l’heure du déjeuner, 10 % du corps électoral des Alpes-Maritimes s’était déplacé dans les urnes, contre un peu moins de 6 % par exemple en Normandie. « Il existe encore un chemin de crête », ose un fidèle. D’autant que les chiffres des territoires ultra-marins sont bons grâce à des scores très flatteurs à Saint-Martin, à La Réunion ou à Mayotte.

Dans l’après-midi, il est acquis que la vague Fillon devient un raz-de-marée. Vers 18 heures, trois études d’instituts de sondage donnent à Nicolas Sarkozy la troisième place. Mais toutes soulignent que l’écart avec Alain Juppé reste faible et qu’il faut rester prudent. Au même moment germe l’idée qu’en cas de qualification pour le second tour, l’ancien chef de l’État pourrait annoncer dès ce soir qu’il renonce au scrutin du 27 novembre et se désiste immédiatement. « Cela aurait eu beaucoup de classe, confesse un tenant de cette ligne. Nicolas partait sur un geste inédit et bouclait la boucle : il a mis en place les primaires et parachève leur triomphe en offrant un sceptre en or massif à son ancien Premier ministre ». Lorsque Sarkozy arrive à son QG de campagne peu après 19 heures, il valide cette option au point qu’un embryon de discours est préparé.

À cet instant, l’opinion majoritaire est que les bataillons de sarkozystes de Provence-Alpes-Côte d’Azur, du Gard, de Corse ou des Hauts-de-Seine viendront rééquilibrer le rapport de force et assurer sa deuxième place à l’ancien maire de Neuilly-sur-Seine. Expert de la carte électorale, Éric Ciotti se montre plus pessimiste, car les premiers bulletins dépouillés dans les Alpes-Maritimes constatent certes un effondrement de Juppé, mais une percée de François Fillopn dans des bureaux où on ne l’attendait pas.

Les bataillons du Sud ne répondent plus !

Peu avant 20 h 30, quand Thierry Solère annonce les premiers résultats officiels, l’écart entre Juppé et Sarkozy reste rattrapable. La fusée Fillon est créditée de 43,6 % des voix, et Alain Juppé de 26,2 %. À peine 2 000 voix de plus que l’ancien président qui, à cette heure, sort à 23,7 %. Les 90 minutes qui suivent se révèlent cruelles et stupéfiantes. Dans les Alpes-Maritimes – plus de 110 000 votants –, Fillon vire en tête avec plus de 40 % des voix, Sarkozy est à 34 % et Juppé à 19 %. Dans les Bouches-du-Rhône (130 000 votants), le tiercé est le même avec un Sarkozy sous les 30 % et un Juppé au-dessus de 22 %. Idem dans le Gard, le Var, le Vaucluse, et jusque dans les Hauts-de-Seine ! À Levallois, chez les Balkany, Fillon est devant Sarkozy. Bref, le sursaut n’a pas lieu. Il n’y a qu’en Corse que l’ancien ministre de l’Intérieur maintient son leadership : mais ce sera nettement insuffisant pour renverser la vapeur. Chaque quart d’heure, au fur et à mesure que la haute autorité met à jour les résultats, François Fillon poursuit sa marche en avant, tandis que l’écart entre ses deux poursuivants grandit. Plus de 8 points les séparent finalement ce lundi matin.

Nicolas Sarkozy, rejoint en début de soirée par son épouse Carla Bruni, prend alors un soin particulier à rédiger son discours d’adieu. Sa garde rapprochée est pétrifiée, certains pleurent, la plupart restent incrédules, tandis qu’il est le seul à afficher une mine détachée. « À cette heure, il estimait avoir fait une belle campagne, d’avoir tout donné, d’avoir fait ce qu’il fallait, rapporte un de ses soutiens. Sa seule erreur fut de croire jusqu’au bout que la participation populaire à cette primaire serait contenue. Or, le scrutin a attiré les anti-Hollande et les anti-Sarkozy, cela assurait cette consultation d’un succès hors norme ! »

Après avoir prononcé un discours empreint d’émotion, l’ex-chef de l’État salue et remercie encore quelques membres de son équipe, console ceux qui se lamentent et rentre tranquillement chez lui. « Il n’a jamais montré la moindre amertume, rapporte un témoin. J’oserai dire que sa femme et lui semblaient presque soulagés. » Comme si cette fois-ci le grand livre de la politique était définitivement fermé et qu’il allait enfin pouvoir en ouvrir un autre…

Fillon l’entrepreneur, Juppé l’employeur: le match des programmes

Dans les grandes lignes, François Fillon et Alain Juppé, les deux finalistes de la primaire de la droite et du centre, ont un programme économique proche (rigueur budgétaire, fin des 35 heures, baisse de charges…) Mais sur de nombreux sujets, ils ne portent pas le curseur au même niveau.

Une famille, deux candidats. Pour cette finale de la primaire de la droite et du centre, ce sont deux sensibilités qui s’affrontent. Deux anciens Premiers ministres qui ont décidé de mettre l’accent sur les entreprises et une politique fiscale très orientée sur la famille. Ce qui les rassemble, ce qui les sépare. L’Express passe au crible les deux programmes de François Fillon et d’Alain Juppé.

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Rigueur budgétaire

Dans ses « 15 mesures phares », François Fillon attaque d’entrée sur la question budgétaire. Sa première proposition vise à faire 110 milliards d’euros d’économies en cinq ans. C’est presque le triple de ce qu’a réalisé François Hollande dans le cadre de son pacte de responsabilité (40 milliards sur trois ans).

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Chez Alain Juppé, « l’effort » est sensiblement du même tenant, « entre 85 et 100 milliards d’euros ». Avec une ventilation très forte pour « résorber notre déficit structurel (57 milliards d’euros) et financer les baisses d’impôts (28 milliards) » (voir plus bas). Si les deux candidats promettent de serrer la vis en matière de dépense publique, François Fillon à la main un peu plus lourde.

Fin des 35 heures, plafond des 48 heures

Sur la question du temps de travail, François Fillon se montre plus permissif qu’Alain Juppé. Mais les deux candidats veulent en finir avec les 35 heures, « une utopie » pour François Fillon qui souhaite commencer par « le passage aux 39 heures dans le secteur public (qui) montera la voie aux négociations dans le secteur privé ». A la clé, 500 000 postes en moins dans la fonction publique.

Chez Alain Juppé, on voudrait également augmenter le temps de travail des fonctionnaires, mais en passant par la case négociations. L’objectif de baisse des effectifs est plus mesuré dans le programme du maire de Bordeaux, « 300 000 emplois publics » qui représentent « 10 milliards d’euros » d’économie dans son cadrage budgétaire.

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Dans le secteur privé, le maire de Bordeaux veut donner au préalable un temps au dialogue social dans les entreprises. Il laissera deux ans aux partenaires sociaux pour se mettre d’accord, faute de quoi la durée du travail sera automatiquement portée à 39 heures.

Pour François Fillon, la ligne est plus directe. Au-delà de faire sauter le verrou des 35 heures, le député de Paris souhaite se ranger derrière la réglementation européenne. « La loi fixera la seule durée maximum du travail hebdomadaire selon la norme européenne », écrit-il dans son programme. Soit 48 heures par semaine.

Baisse de charges massives dans les entreprises

« Les prélèvements fiscaux directs sur les entreprises sont deux fois plus élevés en France qu’en Allemagne ». Partant de ce constat, très largement martelé par le Medef, François Fillon veut redonner des marges aux entreprises. Il promet 40 milliards de baisses de charge sur le travail pour tous les salaires (Pierre Gattaz en voulait 100 milliards lors de son élection en 2013) et s’engage sur une « stabilité fiscale pour cinq ans ». C’est un signal fort envoyé aux entrepreneurs qui ne cessent de réclamer de la visibilité.

Autre appel du pied appuyé aux patrons, François Fillon veut « recentrer le code du travail sur les normes fondamentales » et « alléger fortement les taxes et impôts pesant sur les entreprises et sur l’investissement en alignant le taux de l’impôt sur les sociétés (IS) sur les pays européens ». Soit une baisse de 10 points (33,3 % en France contre 23% en moyenne dans l’UE).

Alain Juppé (g) et François Fillon, le 20 novembre 2016 à Paris

Alain Juppé (g) et François Fillon, le 20 novembre 2016 à Paris

afp.com/Martin BUREAU, Thomas SAMSON

En face, Alain Juppé veut lui aussi s’attaquer aux effets des seuils sociaux (« neutralisés pendant 5 ans ») qui plombent la croissance des effectifs des entreprises. Il souhaite également baisser l’IS, mais progressivement et selon la taille des sociétés. « Ce taux sera fixé dans un premier temps à 24 % pour les PME puis convergera à terme vers 22%, et à 30% pour les ETI et les grandes entreprises », explique le maire de Bordeaux qui espère convaincre les patrons d’embaucher en mettant l’accent sur les bas salaires.

Alain Juppé propose ainsi un dispositif « zéro charge employeur au niveau du Smic » et une formule dégressive « jusqu’à 1,8 Smic ». « Ce dispositif permettra la création rapide de 200 000 emplois minimum », assure Juppé. Le « zéro charge » est un grand classique de la politique gouvernementale, Nicolas Sarkozy y a eu recours dès 2009, Manuel Valls pas plus tard qu’en 2015. Enfin, le maire de Bordeaux veut introduire dans le CDI « des motifs prédéterminés de rupture ».

Des nuances sur les impôts, les taxes et les allocs

En matière d’impôts, au-delà de la suppression de l’ISF, ils veulent tous les deux redonner des marges de manoeuvre aux familles en portant l’effort sur le plafond du quotient familial afin de le faire remonter au moins au niveau qui était le sien en 2012.

Alain Juppé propose de le relever dès sa prise de fonction à 2500 euros par demi-part (contre 1510 euros actuellement), soit un allègement estimé à 2 milliards d’euros. Chez François Fillon, on est sensiblement sur la même ligne, mais le plafond serait remonté à 3000 euros. L’ancien Premier ministre promet surtout une réduction « de 30 à 50% du montant investi dans une PME » avec un maximum fixé à 1 million d’euros. Une nouvelle main tendue aux entrepreneurs et aux investisseurs.

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Pour financer toutes ces réformes, les deux candidats proposent une politique assez proche en privilégiant une hausse de la TVA (taux normal actuellement à 20% en France contre 19% en Allemagne, 21% en Espagne et 22% en Italie). Mais François Fillon suggère de monter le curseur de 2 points, contre 1 seul pour son rival.

Enfin, les deux candidats souhaitent accentuer le contrôle sur les chômeurs. François Fillon entend plafonner les allocations chômage (à 75% du salaire) et introduire « une dose de dégressivité ». Tout comme Alain Juppé qui souhaite « que le travail paie toujours plus que l’inactivité ». Ça tombe bien, la semaine s’annonce chargée pour convaincre les électeurs.

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En Alsace, un spa au bord de l'Ill

Dans le petit village d’Illhausen, sur les bords de l’Ill, ils se voisinent sans se jalouser. Mieux, ils sont complémentaires. L’un ne va pas sans l’autre et pour cause, ils appartiennent à la même famille et forment un tout dont la réputation a dépassé depuis longtemps les frontières. D’un côté, l’Auberge de l’Ill, fief du chef triplement étoilé Marc Haeberlin, héritier d’une longue tradition familiale. De l’autre, juste séparé du restaurant gastronomique par un jardin, se dresse l’hôtel des Berges, que tient Marco Baumann et son épouse Danielle, la sœur de Marc, vous suivez ? Leur point commun ? Un sens de l’accueil et de l’hospitalité tel que l’on se sent illico adopté par cette famille chaleureuse et énergique. Car le moins que l’on puisse dire, c’est que chez les Haeberlin-Baumann, on ne s’endort pas sur ses lauriers.

Un spa au coeur d’un village typique  © DR

Spa et hammam

Dans cette famille très soudée, parents, enfants, beaux-frères, gendres et belles-filles participent tous à l’évolution de l’entreprise familiale, symbole de la haute gastronomie alsacienne, mais qui a pour objectif numéro 1 de chouchouter ses hôtes. Dernière nouveauté en date, un spa, un vrai, qui pourrait ressembler à une lubie sauf qu’il est tout sauf un caprice. Premier du genre dans la région, il n’est pas près d’être égalé ! Avec son hammam, ses bains chaud et froid et ses soins bio (alsaciens), le moindre détail a été pensé pour en faire une expérience unique, relaxante été comme hiver. Pour créer à coup sûr l’événement, l’hôtel des Berges a confié cet ambitieux projet au tandem des designer et architecte parisiens Patrick Jouin et Sanjit Manku lesquels se sont inspirés des séchoirs à tabac brun qui font partie du paysage alsacien. L’alliance du chêne et du béton est étonnante.

Un gros galet chauffant pour se relaxer avant ou après les soins  © DR

Intérieur high-tech

À l’intérieur, l’agencement, les matières et les dernières technologies ont été mis à profit pour rendre ce spa luxueux incomparable à des kilomètres à la ronde ! Quatre cabines de soin, un hammam, deux bassins froid et chaud et des alcôves de repos garantissent une parenthèse douce. Et au plus fort de l’hiver, un bassin de nage extérieur, tout inox, chauffé à 30 °C permet de nager sans se geler. À l’étage, cinq chambres ultra-contemporaines aux tons neutres complètent cette annexe de l’hôtel des Berges où se relaxer comme dans un cocon, permettant de s’offrir un massage à deux pas de sa chambre.

Air et espace : sept mètres sous plafond, qui dit mieux ?  © DR

Signé Ducasse

C’est grâce à Alain Ducasse que s’est faite la connexion entre Patrick Jouin et la famille Haeberlin. C’est une histoire de chefs, d’amitié et confiance longue durée. C’est en découvrant le restaurant d’Alain Ducasse au Plazza Athénée qui confie depuis longtemps ses projets à Patrick Jouin que la famille Haeberlin lui a proposé son projet de l’hôtel Les Haras à Strasbourg. Ravie de leur bonne entente et du résultat, dans la foulée, elle lui a confié l’extension de l’hôtel des Berges et le spa des Saules. Leurcomplicité ne va pas s’arrêter là, puisqu’en février, l’Auberge de l’Ill fermera exceptionnellement pour un mois ; le temps de réaménager l’accueil et la salle du restaurant. Parmi les nouveautés destinées à marquer les cinquante ans de cette institution trois étoiles, un grand panneau de marqueterie alsacienne de la plus belle facture et des claustras en verre de Murano devraient faire leur effet. Et par la suite ? Marc Haeberlin ne serait pas contre revoir les plans de ses cuisines… L’aventure n’est donc pas près de s’arrêter.

Hôtel des Berges, 4, rue de Collonges-au-Mont-d’Or, 68970 Illhaeusern, www.hoteldesberges.com.

Quand le lycéen Macron jouait devant Brigitte, sa prof et future épouse !

Il a 15 ans, grand ado en classe de seconde, déjà brillant, lettré, amoureux des mots et de la scène… C’est ainsi qu’on découvre Emmanuel Macron dans une vidéo inédite, extraite du documentaire Emmanuel Macron, la stratégie du météore, qui sera diffusé lundi 21 novembre sur France 3. Le jeune lycéen apparaît seul en scène, en mai 1993, déguisé en épouvantail et déclamant son texte, lors d’une représentation de fin d’année au lycée jésuite de La Providence à Amiens.

Sa route a déjà croisé celle de Brigitte Trogneux, de 24 ans son aînée, une professeur de français passionnée de littérature, qui anime un atelier théâtre dans le même lycée – on la distingue également sur la vidéo, recevant un bouquet de fleurs. Un an auparavant, elle avait été frappée par cet élève de troisième qui brûlait déjà les planches dans Jacques et son maître de Milan Kundera. Et c’est donc naturellement que Brigitte incorpore le brillant interprète dans sa troupe de lycéens. Interrogée dans le documentaire, Brigitte Trogneux se souvient très bien du spectacle de fin d’année, présenté en 1993. « J’avais monté une pièce de Tardieu, La Comédie du langage, avec de petites saynètes. Il jouait un épouvantail, je me souviens très bien, et je trouvais qu’il était incroyable sur scène. Quelle présence ! »

« J’ai senti que je glissais… »

En réalité, leur histoire est en train de basculer. L’année suivante, inscrit en première, le jeune Emmanuel demande carrément à sa prof de réécrire avec lui L’art de la comédie, d’Eduardo De Filippo, pour ajouter des rôles. Elle accepte. « L’écriture nous réunissait chaque vendredi et a déclenché une incroyable proximité, a-t-elle raconté dans Paris Match au printemps dernier. Il a pris un grand ascendant sur moi… J’ai senti que je glissais, lui aussi… » À l’époque, Brigitte Trogneux est mariée avec un banquier, André-Louis Auzière, père de ses trois enfants.

« Je lui ai alors demandé d’aller à Paris, au lycée Henri-IV, pour sa terminale S, a raconté la future Mme Macron dans Match. Il m’a assuré qu’il reviendrait. Ça a été un déchirement. On n’a pas rompu le fil. Au contraire, c’est devenu passionnel et, à 17 ans, Emmanuel m’a déclaré : Quoi que vous fassiez, je vous épouserai ! L’amour a tout emporté sur son passage et m’a conduite au divorce. Impossible de lui résister. » Le couple s’installe alors dans la capitale, mettant de la distance avec Amiens. Et en 2007, au Touquet, Emmanuel Macron tient sa promesse : il épouse son ancienne prof de théâtre, 14 ans après ses premiers émois sur scène. Encore plus fort qu’un film de Lelouch…

L’Assemblée vote le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu

Mesure phare du projet de budget 2017, le prélèvement à la source sera instauré à partir de janvier 2018.

Les députés ont adopté, ce vendredi soir, la mesure phare du projet de budget 2017: l’instauration du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, à partir de janvier 2018.

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L’opposition, qui a promis de revenir sur cette mesure en cas d’alternance, avait empêché jeudi l’adoption de cet article. Mais le gouvernement avait alors demandé une seconde délibération à l’issue de laquelle le prélèvement à la source a été largement voté.

Le Valérian de Luc Besson volera en Lexus

Lexus, la marque de luxe du japonais Toyota, va s’envoler dans l’espace, sur grand écran. La maison japonaise a en effet imaginé un vaisseau spatial pour EuropaCorp de Luc Besson. C’est un partenariat créatif qui a conduit les bureaux de design de la première à travailler avec les studios de cinéma du second pour réaliser un prototype hors normes. Ensemble, ils ont imaginé un chasseur spatial monoplace baptisé « Skyjet » pour le très attendu Valérian et la Cité des mille planètes, qui devrait sortir en salle au mois de juillet 2017. L’action censée se dérouler au XXVIIIe siècle projettera dans l’espace une brochette d’acteurs, dont Cara Delevingne et Dane DeHaan, Rihanna et Clive Owen. S’il est prometteur, ce long-métrage adapté des aventures de Valérian, signées des bédéistes Pierre Christin et Jean-Claude Mézières, s’annonce aussi comme l’un des plus chers du cinéma en Europe. Mais que de sensations !

Quand Lexus conçoit un vaisseau intergalactique peut être pas si futuriste © DR Toyota Lexus


La maquette du vaisseau si futuriste soit-elle ne restera pas une pure oeuvre de science-fiction. Elle dévoile en effet des éléments réels de modèles Lexus bien terrestres. Le design de l’engin spatial reprend en particulier la calandre emblématique des Lexus ainsi que des projecteurs qui, ceux-là, équiperont le futur modèle coupé Lexus LC, qui doit être mis en circulation l’année prochaine.

Voir le teaser.

Lexus a collaboré avec la direction artistique de « Valerian » pour imaginer le vaisseau Skyjet © DR Toyota Lexus