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France: le déficit commercial s’est détérioré au premier semestre

Paris – Le déficit commercial de la France s’est détérioré au premier semestre de 1,1 milliard d’euros pour atteindre un total de 24 milliards, une dégradation qui pourrait empêcher le gouvernement d’atteindre son objectif annuel.

Dans son projet de budget 2016, l’exécutif espérait ramener ce déficit à 40,3 milliards d’euros cette année, soit son niveau d’avant-crise.

« La détérioration du solde commercial de 1,1 milliard s’explique par l’élargissement du déficit manufacturier qui l’emporte sur l’allègement de la facture énergétique« , expliquent vendredi les Douanes dans un communiqué.

Sur les six premiers mois de l’année, les exportations se sont repliées de 1,4% et les importations de 1%, précisent-elles.

« En 2016, malheureusement, (le déficit) risque de se creuser à nouveau« , reconnaît le secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, Matthias Fekl, dans une interview accordée au Figaro.

« Nous sommes dans un contexte de ralentissement mondial, notamment du côté des pays émergents, avec une hausse du commerce mondial qui reste faible, à 2,7% en 2016 selon le FMI« , rappelle-t-il.

« Et nous bénéficions moins que l’année dernière du diptyque +euro faible-pétrole bas+. Ce cocktail rend difficile une amélioration de la situation dans l’immédiat« , a assuré M. Fekl.

Mode d’été : inspirations italiennes

En beauté. À glisser dans sa valise, l’eau de parfum Cedro di Taormina, collection Blu Mediterraneo, Acqua di Parma, 66 euros les 75 ml, l’huile solaire corps et cheveux, 49 euros les 150 ml, et le lait protecteur Adaptsun mer et tropiques, 47 euros les 150 ml, Esthederm.

Farniente. Pour bronzer chic, maillot de bain une pièce one-shoulder en peau douce, 350 euros, Eres ; et sandales en agneau et perles brodées, 750 euros, Emilio Pucci.

Exclusif. Tod’s dévoile trois versions de son mocassin Gommino à franges imaginées pour ses boutiques de Saint-Tropez, Capri et Porto Cervo, 355 euros.

La panoplie idéale. Le kit pour des escapades sur les côtes italiennes : la besace GG Marmont (2 490 euros, Gucci) ; le panama en paille bicolore et gros-grain (180 euros, Gili’s et Atelier Théodore) ; les lunettes de soleil News Icons à monture en acétate et métal (220 euros, Persol) et l’indispensable chemise à manches courtes en coton et soie imprimés (650 euros, Valentino au Printemps de l’homme).

La griffe italienne Etro est célèbre pour ses motifs chatoyants. Chemise en coton imprimé (310 euros), pantalon en coton (280 euros), derbys et ceinture en cuir (prix sur demande).

Saison après saison, Dolce & Gabbana rend hommage à ses racines transalpines. Cafetan en dentelle brodée, foulard en soie imprimée, sac en nylon imprimé et anses en métal et perles, sac à main en python et perles et sandales en cuir et perles, prix sur demande.

Trésors Baume & Mercier joue avec le bracelet double tour en cuir ou en acier et s’empare de la tendance du boîtier mini en acier serti de diamants pour le modèle Petite Promesse (prix sur demande). Cartier lance la version en or rose, malachite et diamants de la bague Amulette (prix sur demande).

Loi travail : le Conseil constitutionnel valide l’essentiel du texte

C’est un revers pour Myriam El Khomri. Le Conseil constitutionnel a censuré cinq mesures secondaires de la loi travail : deux sur le fond, consacrées au dialogue social dans les entreprises franchisées et aux locaux syndicaux, et trois sur la forme, a-t-il annoncé jeudi. Les sages ont précisé ne pas avoir examiné les autres articles de ce texte très décrié, notamment à gauche, qui pourront « faire l’objet de questions prioritaires de constitutionnalité ».

Les sages n’ont par ailleurs pas donné raison au recours déposé par 61 députés de gauche, qui considéraient l’usage du 49.3 comme un non-respect du débat parlementaire.

Des articles attaqués par la droite

Les deux articles censurés sur le fond avaient été attaqués par des parlementaires LR et UDI. Le premier, qui instaure sous certaines conditions une instance de dialogue social dans les réseaux de franchise, a été censuré partiellement. Le Conseil n’a pas remis en cause le principe, mais a estimé que les dépenses de fonctionnement de l’instance ne devaient pas être imputées aux seuls franchiseurs, cette disposition portant « une atteinte disproportionnée à la liberté d’entreprendre ».

Le deuxième article prévoit que, si une collectivité territoriale retire des locaux à un syndicat qui en bénéficiait depuis plus de cinq ans sans lui proposer d’alternative, l’organisation a droit à une indemnisation. Les sages n’ont censuré que l’application rétroactive de la mesure à des mises à disposition passées ou en cours.

Des « entonnoirs législatifs »

Par ailleurs, les trois articles censurés sur la forme portent sur les ressources du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP), sur des modalités de la couverture complémentaire santé, et sur la possibilité pour les entreprises de moins de 50 salariés de déduire de leurs résultats imposables une somme correspondant aux indemnités susceptibles d’être ultérieurement dues à leurs salariés pour licenciement sans cause réelle et sérieuse.

Le Conseil constitutionnel a estimé qu’il s’agissait de cavaliers (articles sans lien avec le texte initial) et d’entonnoirs législatifs (amendements à des articles déjà approuvés conformes par les deux chambres).

Consultez notre dossier : Code du travail : la révolution impossible ?

La banque d’Angleterre baisse son taux face aux risques du Brexit

Londres – La banque d’Angleterre (BoE) a annoncé jeudi qu’elle abaissait son taux directeur à son plus bas niveau historique, 0,25%, afin de soutenir l’économie britannique en proie à l’angoisse d’une récession depuis la décision du pays de quitter l’Union européenne.

Il s’agit du premier abaissement du taux de la BoE depuis mars 2009, lorsque l’institut d’émission cherchait à sortir le Royaume-Uni d’une récession dans laquelle il avait plongé en pleine crise financière internationale.

La BoE a en outre décidé d’injecter davantage de liquidités dans l’économie, en augmentant de 60 milliards de livres (71 milliards d’euros) son programme de rachats d’obligations d’Etat, et en achetant aussi jusqu’à 10 milliards de livres d’obligations d’entreprises. Elle a enfin lancé un nouveau système pour fournir des fonds à bon marché aux banques.

En assouplissant sa politique monétaire, l’institut d’émission veut doper une économie qui suscite l’inquiétude depuis le vote britannique favorable au Brexit au référendum du 23 juin. La BoE a elle même prévu une « croissance nettement plus faible » maintenant que le pays se dirige vers la sortie de l’UE.

Enfiévré ces dernières années par une montée vertigineuse des prix, le marché de l’immobilier donne depuis des signes de tensions, faisant craindre à certains experts l’éclatement d’une bulle.

La chute de la livre sterling depuis le vote a renchéri le coût des voyages à l’étranger pour les Britanniques et risque d’alourdir le prix des importations et donc des produits vendus dans le pays – la chaîne d’habillement Next a par exemple prévenu mercredi qu’elle pourrait devoir payer jusqu’à 5% plus cher ses importations de vêtements.

Le moral des consommateurs et des industriels a aussi flanché, bien qu’aucun impact marqué ne soit encore perçu du côté de la consommation. Primordial au Royaume-Uni, le secteur des services s’est contracté à un rythme inédit depuis plus de sept ans, a prévenu mercredi le cabinet Markit, qui, comme d’autres spécialistes, évoque un risque de récession.

– Sous la pression d’agir –

Dans ce contexte difficile, la banque centrale cherche donc encore à rassurer. Son gouverneur, Mark Carney, avait déjà été omniprésent dans les jours qui ont suivi le séisme politique du référendum, apparaissant plusieurs fois à la télévision pour assurer que l’institut ferait le nécessaire pour stabiliser si besoin le système financier.

Cette fois, c’est en actionnant le levier de la politique monétaire que la BoE cherche à maintenir la confiance. A la mi-juillet, elle avait maintenu intacte son orientation lors de la première réunion de son comité de politique monétaire (CPM) depuis le référendum.

Mais la détérioration visible depuis dans les indicateurs a cette fois incité à l’action les neuf membres de son CPM, qui se sont prononcés à l’unanimité pour la baisse du taux directeur.

« Je préfère prendre le risque d’écraser une noisette avec une masse plutôt que de creuser un tunnel avec un piolet miniature« , avait d’ailleurs prévenu l’économiste en chef de la BoE Andrew Haldane, en répondant par avance aux critiques doutant de l’efficacité d’une telle action dans un contexte de taux déjà très bas.

La décision de la BoE pourrait avoir en effet pour effet pervers de limiter encore davantage les marges des banques et les revenus des épargnants: Royal Bank of Scotland a même prévenu récemment ses clients professionnels qu’elle pourrait avoir à leur faire payer pour leurs comptes de dépôts.

Mais la banque centrale était sous la pression d’agir, d’autant que le nouveau ministre des Finances, Philip Hammond, a exclu pour sa part toute initiative gouvernementale pour relancer la croissance avant l’automne.

La livre, qui avait très légèrement rebondi face à l’euro et au dollar avant l’annonce, est fortement repartie à la baisse une fois la décision publiée.

Terres lointaines : Floreana, la perle des Galapagos

C’est sur l’île Floreana qu’ont débarqué les premiers occupants des Galapagos, à savoir des pirates. Puis sont venus des personnages fleuris : un dentiste allemand, végétarien en quête d’une vie saine qui mourut après avoir mangé du poulet avarié, une baronne venue avec ses deux amants qui s’autoproclama « impératrice de Florenana ».

Au XIXe siècle, la position stratégique de l’île n’avait pas échappé à un riche marchand basque, Léon Uthurburu. Le 27 juillet 1844, le ministre des Affaires étrangères de Louis Philippe, François Guizot, reçoit une lettre de ce monsieur, nommé vice-consul de France à Guayaquil. Dans sa missive, le diplomate fait part de l’intention du dictateur équatorien, le général Flores, de vendre les Galapagos. À la suite de fréquents revers de fortune, ce dernier ne peut plus payer les forces armées. Le vice-consul écrit : « Vaniteux et prodigue par caractère, et de plus porté aux spéculations souvent ruineuses, le général Flores se trouve disposé à exploiter les avantages liés à l’influence illimitée qu’il exerce dans les affaires de la République. Il a entrevu qu’en vendant les Galapagos aux étrangers il lui reviendrait un pot-de-vin considérable. »

Le mécène de Barcus

Visionnaire, Léon Uthurburu envisageait le percement d’un canal qui aurait permis de relier plus directement les colonies antillaises de l’Atlantique à celle de Tahiti dans le Pacifique. En revanche, au sein du gouvernement de l’époque, c’était pure utopie et les Galapagos ne restaient tout au plus qu’un port de relâche pour les baleiniers. La réponse à la lettre resta donc morte. Mais, dès 1824, Léon Uthurburu s’était enrichi. Parmi ses débiteurs, il y avait un autre général, Villamil, proche du dictateur Flores. Il avait fondé une société de colonisation dont il contrôlait les deux cinquièmes. Incapable de rembourser ses dettes, il céda l’île de Floreana à son créancier.

Plein aux as, Léon revient à Barcus en 1853, sous Napoléon III, avant de décéder en 1860. Il lègue tous ses biens au village basque de Barcus, dont les deux cinquièmes de l’île Floreana rebaptisée, en France « l’île des pauvres de Barcus ». Depuis plus d’un siècle, le village basque réclame en vain ses droits sur cette terre volcanique, peuplée d’iguanes. En 1886, sous la IIIe République, la France tente de timides et brèves démarches. Comme l’avait prévu Léon, le canal de Panama était ouvert à la navigation, mais l’action n’aboutit à rien. « La question reste toutefois embrouillée », reconnaît Bruno Fuligni (1). Face à la difficulté qu’il y aurait à faire valoir les droits cédés par Villamil, la diplomatie reprit ses droits. En 1887, la France reconnaît la souveraineté de l’Équateur afin de couper court aux ambitions des autres pays dans la région. Malgré tout, pour les habitants de Barcus, Floreana est toujours leur bout de France lointain. « Et quand, en janvier 2001, une marée noire touche les côtes des Galapagos, les habitants de Barcus enragent qu’on ose souiller leur île », conclut l’historien.

(1) « Tour du monde des terres françaises oubliées » de Bruno Fuligni (éditions
 du Trésor, 18 euros).

Financement du culte musulman : la valse du couple exécutif

Les derniers attentats revendiqués par Daech ont de nouveau mis en lumière l’incohérence motrice du couple exécutif. Dans Le Journal du dimanche, Libération et Le Monde, Manuel Valls a ouvert la porte à « une forme de financement public » des lieux de culte musulmans. Face aux journalistes de la presse présidentielle, le chef de l’État a contredit son Premier ministre : lui président, il n’y aura pas de financement public.

« On ne va pas ouvrir un brûlot à l’automne prochain »

Chez les hollandais, on tente de minimiser ce désaccord. « Je ne sais pas s’il y a vraiment une opposition entre les deux. De toute façon, on ne peut pas faire de financement public avec la loi de 1905. Et je ne crois pas une seconde qu’elle soit modifiée par une nouvelle loi. On ne va pas ouvrir un brûlot à l’automne prochain », désamorce Bernard Poignant, ancien maire de Quimper et conseiller du président.

Pourtant, chez les vallsistes, on a du mal à digérer le camouflet public. « Je n’ai pas compris la sortie du président. Il a été maire de Tulle. Il a été confronté à des demandes de construction de lieux de culte. À chaque fois les maires font des contorsions avec la loi de 1905 pour que le contrôle de légalité se passe bien », s’indigne Luc Carvounas, véritable lieutenant du Premier ministre.

La loi de 1905 reste et restera notre totem mais @manuelvalls a raison de poser le débat du financement des lieux de culte. #LaiciteModerne

— Luc Carvounas (@luccarvounas) 3 août 2016

Ce n’est pas la première fois que les deux hommes affichent leurs désaccords. Dans le conflit à Air France, Valls soutenait la direction tandis qu’Alain Vidalies, secrétaire d’État aux Transports et proche de François Hollande, adoptait le parti des syndicats. Il y a aussi eu le désaccord sur la réforme du chômage : en octobre 2014, Valls avait tenté d’ouvrir le débat sur les indemnités du chômage. Le chef de l’État lui a demandé de se concentrer sur les réformes en cours. Plus récemment, on peut également citer l’arbitrage du président en faveur de Bernard Cazeneuve qui ne souhaitait pas interdire la manifestation, contrairement à Manuel Valls. À chaque fois, le couple se livre à une valse en deux temps, véritable danse du quinquennat. Le Premier ministre fait savoir qu’une question mérite d’être posée, ou affirme carrément sa position sur un sujet, et l’Élysée fait savoir qu’il n’en est pas question.

Rien d’étonnant. Les stratégies politiques des deux hommes sont opposées : Hollande joue son rôle de président de tous les Français, et en particulier de toute la gauche. Il est persuadé qu’il ne pourra pas gagner en 2017 sans la rassembler. De son côté, Manuel Valls souhaite une recomposition du paysage politique. Pour lui, l’avenir du PS consiste à gouverner avec le centre et se débarrasser de cette gauche de la gauche qu’il déteste tant, de Martine Aubry aux Verts en passant par les frondeurs et les communistes.

« Si Valls bouge, il bouge. Mais il ne fera pas de demi-pas »

Pour affirmer son identité politique et occuper l’espace médiatique, le Premier ministre prend régulièrement position sur des sujets de société, quitte à froisser le chef de l’État. Tant pis s’il hérisse une partie de son camp et des électeurs de gauche. La stratégie a, pour l’instant, été adoptée avec succès par le ministre de l’Économie Emmanuel Macron. Pour Valls, elle marchait à la perfection lorsqu’il était ministre de l’Intérieur et au début de son exercice de Premier ministre. Mais depuis quelques mois, sa cote de popularité est tirée vers le bas par celle du président le plus impopulaire de la Ve République. Peut-être a-t-il en tête l’exemple de François Fillon, jugé en partie responsable du bilan du quinquennat sarkozyste, et qui ne cesse d’affirmer, en privé, qu’il aurait dû démissionner.

À l’approche de la présidentielle, cette situation semble de plus en plus intenable. « Depuis fin juin, début juillet, je sens qu’il réfléchit à ce qu’impliquent ces événements [les attentats, NDLR]. Pour l’instant, il est Premier ministre à 100 % mais on verra après les vacances », croit savoir le député Malek Boutih, qui n’a jamais caché sa bienveillance envers le Premier ministre. « Parfois, dans un couple, on évite de soulever des désaccords car on a le sentiment que ça va soulever autre chose, entraîner des conséquences plus lourdes. Si Valls bouge, il bouge. Mais il ne fera pas de demi-pas », résume un parlementaire vallsiste. Seul ou en couple, le Premier ministre tentera de garder le rythme de la course présidentielle.

La voie publique ouverte à l’expérimentation des véhicules sans conducteur

Paris – Le conseil des ministres a donné mercredi son feu vert à la circulation sur la voie publique de véhicules autonomes pour l’expérimentation de ces voitures disposant de systèmes d’aides à la conduite ou sans chauffeur.

Ces véhicules à délégation partielle ou totale de conduite (VDPTC) « appelés aussi ‘véhicules autonomes’, sont une étape incontournable vers une mobilité apaisée, une régulation et une sécurisation des trafics, et des transports plus efficaces et plus respectueux de l’environnement. Ils constituent l’avenir de l’industrie automobile« , souligne le compte-rendu du Conseil des ministres publié par l’Elysée.

Une ordonnance adoptée ce mercredi par le gouvernement « introduit la notion d’autorisation de circulation sur la voie publique spécifique à l’expérimentation » de ces véhicules et aboutira « à la construction d’un cadre réglementaire solide au travers d’un décret en Conseil d’État« , précise le texte.

Elle s’inscrit dans une démarche visant à ce que que « la France soit reconnue comme une terre d’expérimentation du véhicule autonome, un centre d’excellence de l’intelligence embarquée et un leader en sécurité des systèmes complexes, afin de préparer les nouvelles mobilités de demain« , poursuit le document.

Par ailleurs, le véhicule autonome « devrait avoir des capacités de réaction et d’adaptation supérieures à celles d’un conducteur humain et ainsi commettre moins d’erreurs que ce dernier sujet à la fatigue, l’alcool, la distraction ou l’inexpérience » et il représente « une piste de progrès prometteuse pour la sécurité routière« , ajoute le texte.

La conduite autonome est considérée comme un enjeu majeur pour les prochaines années dans le secteur de l’automobile.

L’américain Tesla est un pionnier de ce type de technologies.

Deux enquêtes ont été ouvertes aux Etats-Unis sur Autopilot, le système d’aide à la conduite automatique du constructeur américain, qui était notamment enclenché au moment d’une collision mortelle d’une Tesla Model S avec un camion en Floride le 7 mai.

Cet accident a porté un coup au développement de la voiture autonome, certains observateurs appelant à retarder le plus longtemps possible l’arrivée des véhicules sans conducteur sur les routes.

Montréal, la bouillonnante

Vous aimez New York ? Mais vous ne parlez pas bien anglais ? Osez Montréal ! Il y a dans son âme et son architecture un je-ne-sais-quoi de la Grosse Pomme. Comme sa grande sœur américaine, elle est une ville aux mille visages. Une diversité qui s’exprime partout : de ses plus petites ruelles à ses spécialités culinaires en passant par ses galeries d’art… Mais Montréal, malgré ses buildings et maisons victoriennes, conserve un air de « village gaulois », comme en plaisantent ses habitants à l’accent inimitable. Découverte en 1535 par Jacques Cartier, le célèbre navigateur malouin, la plus grande ville du Québec connaît un boom immobilier au XIXe siècle sous l’impulsion des mêmes architectes et urbanistes que sa rivale américaine.

Canada, Montreal, plateau mont royal, maisons victoriennes © DRCanada, Montreal, plateau mont royal, maisons victoriennes © DR
Les maisons victoriennes du plateau Mont-Royal en bordure du carré Saint-Louis.  © DR

Des ruelles vertes, du street art et des vélos

Pour sentir la vie québécoise, on enfourche un BIXI, le Vélib’ local. Aux beaux jours, c’est un million de cyclistes – presque 60 % de la population de la ville – qui dévale les 700 kilomètres de pistes cyclables. Si vous n’êtes pas un adepte, une autre option tout aussi écologique s’offre à vous : les scooters électriques (avec guide, s’il vous plaît).

Pour saisir Montréal, il faut commencer par explorer le boulevard Saint-Laurent, la Broadway Avenue montréalaise. Cette artère, qui séparait à l’origine les francophones des anglophones, reflète aujourd’hui les vagues d’immigrations successives. Chaque été, elle se mue en musée à ciel ouvert et permet de découvrir les œuvres de la crème des street artistes invités au Festival d’art mural, un événement d’envergure international.

N’hésitez surtout pas quitter ce boulevard parfois trop bruyant, pour explorer les « ruelles vertes ». Situées entre les blocs d’immeubles, ces artères permettaient autrefois aux charbonniers de livrer leur marchandise. Depuis une dizaine d’années, les copropriétés les réinvestissent. Mêlant parterres de fleurs champêtres, haut-vents de glycines et sculptures de jasmins, ces petits poumons de verdure s’épanouissent entre les briques souvent grisâtres des immeubles. De là, on rejoint le carré Saint-Louis. Le quartier connu pour ses belles villas victoriennes est aussi le lieu de villégiature de la bourgeoisie francophone. Comme Greenwich Village, avant de s’embourgeoiser, il a aussi été l’épicentre de la contre-culture dans les années 70. C’est aujourd’hui le point de ralliement des 180 000 étudiants qui donnent son nouveau souffle à la cité canadienne.

Montréal, Canada © DRMontréal, Canada © DR
Vue de la ville depuis la colline du Mont-Royal. Haute de 234 mètres, aucun building ne peut la dépasser.  © DR

Bagel, poutine et « marie-jeanne »

Plus loin, Mile-End et son atmosphère bohème rappellent pour sa part l’âme de Brooklyn. Tout juste couronné du titre ronflant de « quartier le plus branché du monde », il concentre sur quelques kilomètres carrés : cafés à la mode, friperies vintage, cantines bio, micro-brasseries, galeries d’art ou encore labels de musique pointue.  UbiSoft, fleuron français du jeu vidéo, y a implanté ses gigantesques bureaux. Attirés comme des mouches par tant d’atouts, gays, poètes, geeks, cinéastes et musiciens, à l’instar de Leonard Cohen ou Xavier Dolan, y ont élu domicile.

Le week-end venu, cette faune écolo branchée pédale jusqu’au parc du Mont-Royal, façonné comme Central Park par le paysagiste Frederick Law Olsmsted. Là, après avoir fait des emplettes dans les boutiques environnantes, ces nouveaux hippies filent tout droit aux « Tam-tams ». Jusqu’au coucher du soleil, ce détonnant melting-pot y danse au rythme des percussions, et fume de la « marie-jeanne » puisque le législateur le permet. Les fans de Game of Thrones apprécieront une tout autre spécificité locale : le larping. Un drôle de jeu consistant à se battre en duel. Le tout en tenue moyenâgeuse.

Canada, Montreal, Bagel © DRCanada, Montreal, Bagel © DR
Chaque année, Saint-Viateur Bagel et Fairmount Bagel se disputent le titre de « meilleur sandwich roulé du monde ». © DR

Mais parler de Montréal sans évoquer sa cuisine serait un sacrilège. Il n’y a pas que la poutine, encore que… Cette spécialité à base de frites, fromage filant et greavy (une sauce épaisse à la viande) se décline aujourd’hui dans des versions aux accents plus gastronomiques. À l’image de celle au foie gras et graines germées proposée par le chef Jérôme Ferrer, un frenchie qui dirige les fourneaux du meilleur restaurant de la ville. Tout aussi régressif, les amateurs de poulet n’hésiteront pas à pousser la porte de Romados, l’une des nombreuses rôtisseries portugaises du plateau.

Même sur la nourriture la rivalité entre Montréal et New York perdure. L’objet de la guerre ? Le bagel. Du nom de ce petit pain rond que l’on ne présente plus. Les Québécois défendent mordicus que leur recette est incomparable. Une histoire de cuisson, paraît-il.

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Y aller. Air Transat propose 7 vols directs Paris-Montréal par semaine. Aller-retour à partir de 439 € en classe éco, 1 019 € en classe club.

Se loger. Entre 20 et 30 ans, Hôtel Renaissance. Entre 30 et 40 ans, Hôtel William Grey. 40 ans et plus, Hôtel Gault.

Se restaurer. Moleskine : bistrot de qualité dans un décor raffiné. Graziella : cantine italienne de qualité. Boris Bistro : cuisine française servie dans un agréable patio. Europea Mobile : Food truck du célèbre chef Jérôme Ferrer. La Poutine au foie gras est à se damner. Cuartet : brunch incontournable.  Olive et Gourmando : sandwiches et pâtisseries de haut vol à consommer sur place ou à emporter. Cremy : réputé pour servir les meilleurs beignets de la ville.

Visiter. Dyad, tours guidés et location de scooters électriques. Toursdelatable, découverte des restaurants et producteurs écoresponsables à vélo et autres circuits culinaires. Office du tourisme.

Manuel Valls : « Il y a urgence à aider l’islam de France »

Manuel Valls estime que « l’islam a trouvé sa place dans la République » mais que, « face à la montée de l’islamisme et du djihadisme », il y a « urgence » à « bâtir un véritable pacte avec l’islam de France », dans une tribune publiée dans Le Journal du dimanche. « L’islam a trouvé sa place dans la République […], contrairement aux attaques répétées des populismes, à droite et à l’extrême droite », qui ont mis « la deuxième religion de France » au « cœur de leur rhétorique du bouc émissaire », déclare le Premier ministre.

Mais, après les récents attentats de Nice et de Saint-Étienne-du-Rouvray, l’ancien maire d’Évry appelle à « un devoir de lucidité face à la montée de l’islamisme et du djihadisme mondialisé avec sa vision apocalyptique ». Manuel Valls, qui s’est dit vendredi dans Le Monde « favorable » à une interdiction temporaire du financement étranger des mosquées, rappelle qu’il « y a plus de dix ans, une fondation [la Fondation pour l’islam de France, NDLR] a été créée pour réunir en toute transparence les fonds nécessaires ».

Revoir certaines règles

« Son échec est total. Il ne doit pas nous décourager. Il faut reconstruire une capacité de financement française », insiste-t-il. « Il y a urgence à aider l’islam de France à se débarrasser de ceux qui le minent de l’intérieur. Pour cela, il nous appartient de bâtir un véritable pacte avec l’islam de France, donnant à la Fondation une place centrale », ajoute le chef du gouvernement. « Pour être à la hauteur de cette ambition, il faudra revoir certaines règles pour tarir les financements extérieurs, et accroître en compensation les possibilités de levées de fonds en France. Tout devra être mis sur la table, avec les musulmans de France et leurs instances représentatives », précise-t-il.

Selon lui, « il faudra un engagement massif et puissant. D’abord, des musulmans. Et je les appelle à agir dans leur famille, leur quartier. Mais aussi, de tous les citoyens dans un même élan fraternel, à rebours du repli sur soi ou de la nostalgie qui paralyse. C’est à chacun de s’opposer à ceux qui manient les revendications communautaires ou complotistes, remettent en cause les lois de 2004 et 2010 sur les signes religieux et contre le voile intégral ».

Wall Street stagne encore face à des résultats divergents

New York – Wall Street a encore terminé une séance sans direction jeudi, pour le troisième jour de suite, ballottée entre des résultats contradictoires mais ne détournant pas les investisseurs du marché des actions: le Dow Jones a cédé 0,09% mais le Nasdaq a gagné 0,30%.

Selon des résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a reculé de 15,82 points à 18.456,35 points et le Nasdaq, à dominante technologique, a progressé de 15,17 points à 5.154,98 points, au plus haut niveau de l’année.

L’indice élargi S&P 500, considéré par beaucoup comme le plus représentatif, a gagné 3,48 points, soit 0,16% à 2.170,06 points.

« On voit aujourd’hui plusieurs titres qui évoluent de plus de 20% à la baisse ou à la hausse (..) mais globalement le marché ne bouge pas beaucoup« , a déclaré Michael James de Wedbush Securities.

A mi-chemin de la saison des résultats d’entreprises pour le deuxième trimestre, M. James a remarqué qu' »ils sont pour la plupart meilleurs qu’attendus. Certains déçoivent, mais pour les deux tiers des entreprises, les résultats dépassent bien les attentes« , a-t-il ajouté, soulignant que cela suffisait au marché pour préserver ses gains des dernières semaines,voire, pour le Nasdaq, les accentuer.

« Aussi longtemps que les rendements obligataires dans le monde flotteront autour de 1%, le marché d’actions va rester attractif« , a-t-il assuré, jugeant la santé des Bourses particulièrement remarquable face à la chute de quelque 15% des cours du pétrole ces deux dernières semaines.

L’actualité économique n’a en tous cas fourni aucun moteur jeudi, en attendant pour le lendemain la fin d’une réunion de la Banque du Japon et la première estimation de la croissance économique américaine de la période avril-juin.

La réunion de la Réserve fédérale, qui a maintenu mercredi inchangés les taux directeurs en faisant preuve d’un petit regain d’optimisme, s’est de son côté confirmée comme un non-événement.

« Elle a laissé la porte ouverte à un resserrement, mais le marché n’y croit pas« , a relevé Peter Cardillo de First Standard Financial, y voyant pour preuve le petit affaiblissement du dollar.

Pour lui le bas niveau de l’inflation, qui devrait se confirmer avec le reflux des prix du brut, a toutes les chances de retarder encore un resserrement monétaire.

– Fusion saluée –

Le roi des réseaux sociaux Facebook a gagné 1,35% à 125,00 dollars après le triplement de son bénéfice net trimestriel, accompagné d’un envol du nombre de ses utilisateurs et de ses recettes publicitaires.

Le chimiste Dow Chemical a progressé de juste 0,07% à 53,67 dollars, des mesures d’économies lui ayant permis de préserver sa rentabilité face au dollar fort et à un déclin des prix de matières premières agricoles, et donc de dépasser les attentes.

La banque d’affaires franco-américaine Lazard a gagné 3,26% à 34,50 dollars malgré la chute de 38% de son bénéfice net, resté toutefois un peu meilleur que prévu.

Le laboratoire de biotechnologies Amgen a gagné 0,35% à 171,28 dollars, après avoir relevé une nouvelle fois ses prévisions et annoncé un bond de ses bénéfices, qui ont dépassé les attentes.

En revanche, le deuxième plus grand constructeur automobile américain, Ford, a plongé de 8,16% à 12,71 dollars. Le bénéfice trimestriel a reculé bien plus que prévu, et surtout le groupe de Dearborn (Michigan, nord) a averti qu’il lui serait difficile d’atteindre ses objectifs financiers annuels en raison des incertitudes sur la croissance.

Le groupe de grande consommation Colgate-Palmolive a cédé 0,04% à 73,25 dollars. Les bénéfices trimestriels ont progressé, mais sont restés inférieurs aux attentes, tout comme le chiffre d’affaires, en recul, ce qui a été mis sur le compte des effets de change.

Le géant des logiciels professionnels Oracle a gagné 0,64% à 41,19 dollars après l’annonce de la plus grosse acquisition de son histoire: moyennant 9,3 milliards de dollars, il va acheter l’éditeur Netsuite, un des pionniers de l’informatique dématérialisée (« cloud« ), qui de son côté s’est envolé de 18,39% à 108,41 dollars.

Le marché obligataire est resté presque stable. Vers 20h25 GMT le rendement des bons du Trésor à 10 ans s’affichait à 1,505% contre 1,507% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,226% contre 2,220% auparavant.

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