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Otan : Obama réaffirme l’amitié transatlantique

C’est un discours d’amitié et de solidarité que Barack Obama a lancé à la tribune lors de son allocution à Varsovie durant le sommet de l’Otan. Alors que son pays vient d’être frappé par une tuerie de cinq policiers à Dallas, le président américain a voulu faire preuve d’unité, notamment dans son approche de l’alliance transatlantique. L’Europe pourra « toujours » compter sur les États-Unis, a clamé ce samedi Barack Obama à l’issue de cette rencontre qui a affiché un front uni face au défi du terrorisme et à la Russie. « Dans les bons comme dans les mauvais jours, l’Europe peut compter sur les États-Unis. Toujours », a assuré Obama, sur le départ pour la Maison-Blanche.

Mais il n’a pas manqué de rappeler aux alliés qu’ils ne devraient pas se reposer complètement sur les États-Unis pour leur sécurité. « Chacun doit se prendre en main et faire mieux », a-t-il souligné, dans un avertissement voilé à tous ceux qui traînent les pieds pour augmenter leur budget défense.

Unité comme mot d’ordre

Deux ans après le sommet de Newport (Pays de Galles), qui avait pris acte de la nouvelle donne en Europe après l’annexion de la Crimée, l’Otan a parachevé à Varsovie sa nouvelle posture stratégique à l’Est. Les 28 chefs d’État et de gouvernement ont décidé de déployer quatre bataillons dans les États baltes et en Pologne, soit environ 4 000 hommes, un défi sans précédent envers Moscou depuis la guerre froide.

Cependant, tout au long du sommet, l’Otan et ses leaders ont réaffirmé leur volonté de dialogue avec Moscou, estimant que la Russie ne représentait pas de « menace immédiate ». « Nous sommes unis », a déclaré le secrétaire général de l’Alliance Jens Stoltenberg. « D’habitude, les sommets de l’Otan, c’est 99 % d’ennui et 1 % d’hystérie. Là, rien de tel, ça a été un sommet assez consensuel », a confirmé un diplomate français.

Le renforcement de l’Otan repose aussi sur une série d’exercices – 240 cette année – et l’instauration d’une force « fer-de-lance » déployable en 48 heures, autant de manières de montrer le muscle après les agissements russes en Ukraine. Cependant, « on doit garder un dialogue ouvert avec la Russie parce qu’on doit débattre de la Syrie, de l’Irak, de pas mal de dossiers à travers le monde », a relevé le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders.

Engagement en Afghanistan

Le Brexit a continué aussi de susciter des interrogations. Barack Obama a balayé toutefois les hypothèses d’un éventuel retour en arrière, notant qu’il fallait se résoudre à le voir « entrer les faits ». De son côté, le président français François Hollande s’est inquiété d’une potentielle « remise en cause » du lien entre les États-Unis et l’Europe à l’issue de la présidentielle américaine à l’automne 2016. « Les élections qui vont avoir lieu aux États-Unis ne doivent pas remettre en cause ce lien », a-t-il déclaré dans une allusion au candidat républicain Donald Trump et ses promesses populistes.

Le Premier ministre britannique démissionnaire David Cameron a réaffirmé l’attachement de son pays à l’Otan, nullement affecté par le référendum en faveur de la sortie de l’UE. Il a notamment annoncé que le Parlement britannique voterait le 18 juillet sur le renouvellement des quatre sous-marins nucléaires Trident. « La dissuasion nucléaire demeure à mon avis essentielle, non seulement pour la sécurité de la Grande-Bretagne, mais […] pour la sécurité globale de l’Otan », a-t-il observé.

Par ailleurs, l’Otan a confirmé samedi la prolongation de sa mission Soutien résolu (Resolute Support, 12 000 hommes) en Afghanistan en 2017. Ses États membres se sont engagés aussi à soutenir financièrement jusqu’en 2020 les forces de sécurité de ce pays, confrontées aux rebelles talibans et aux djihadistes d’Al-Qaïda et du groupe État islamique. Sur le front sud, l’Otan va aussi s’associer à la lutte contre le groupe État islamique en formant des soldats irakiens en Irak et en fournissant des avions de surveillance AWACS.

Dans le centre de Varsovie, quelque 200 militants pacifistes de gauche ont manifesté contre l’Otan au mot d’ordre « Oui à la paix, non à l’Otan », sous une importante surveillance policière. Le prochain sommet de l’Alliance se tiendra en 2017 à Bruxelles, au nouveau quartier général de l’organisation.

La Bourse de Paris gagne 1,77%, rassurée par l’emploi américain

Paris – La Bourse de Paris a terminé en forte hausse vendredi (+1,77%), les investisseurs repartant de l’avant après un rapport sur l’emploi américain meilleur qu’attendu, dans un marché soutenu par le rebond des valeurs bancaires.

L’indice CAC 40 a pris 72,83 points à 4.190,68 points, dans un volume d’échanges modéré de 3,2 milliards d’euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,80%, reprenant son souffle au cours d’une semaine globalement orientée à la baisse.

Parmi les autres marchés européens, Francfort a pris 2,24% et Londres 0,87%. Par ailleurs, l’Eurostoxx 50 a progressé de 2,08%.

Après un début de séance en repli, le marché parisien a redémarré jusqu’à passer brièvement au-dessus du seuil symbolique des 4.200 points. L’ouverture en territoire positif à la Bourse de New York a conforté cette tendance.

Sur la semaine écoulé, le marché parisien a reculé de 1,95%. Depuis le début de l’année, il a perdu 9,63%.

– Les banques mènent la hausse –

« La hausse du marché depuis ce matin est menée par les banques, avec un très fort rebond des banques italiennes notamment, qui avaient été à l’origine de la baisse de l’ensemble du secteur « , souligne Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant Bleu Gestion.

Les banques italiennes, y compris la Banque centrale, ont multiplié vendredi les messages visant à rassurer les marchés, non sans quelque succès à Milan, où les valeurs bancaires ont nettement remonté.

Des déclarations d’un haut-responsable de la Banque centrale européenne (BCE), qui semble ouvrir à la possibilité d’un soutien public limité au système financier, ont également contribué à ce rebond.

Le marché a par ailleurs bien accueilli un rapport mensuel sur l’emploi américain meilleur qu’attendu pour le mois de juin, accélérant sa hausse après la publication.

L’économie américaine a créé 287.000 emplois nets, le meilleur score mensuel depuis octobre 2015, après une quasi-stagnation en mai. Les analystes ne prévoyaient que 175.000 nouvelles embauches. Le taux de chômage est passé de 4,7% à 4,9%, à la faveur d’une hausse du taux de participation à l’emploi.

Après le vote en faveur d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), le marché a été traversé par une vague d' »aversion au risque, sur le thème prédominant d’un ralentissement de la croissance au Royaume-Uni mais plus largement dans la zone euro« , rappelle M. Larrouturou.

L’abaissement de la prévision de croissance du Fonds monétaire international pour la zone euro en 2017 n’a pas gâché la fête vendredi.

« La croissance dans la zone euro devrait ralentir à 1,4% en 2017, principalement en raison de l’impact négatif du référendum britannique » sur la sortie de l’UE, estime le FMI, dans son rapport annuel.

Du côté des valeurs, le secteur financier a enregistré un fort rebond, à l’instar de son voisin italien, Crédit Agricole prenant 5,62% à 7,54 euros, BNP Paribas 3,42% à 39,82 euros, Société Générale 5,28% à 28,00 euros et Axa 4,21% à 17,08 euros.

– Rebond de Peugeot et Renault –

Peugeot (+5,15% à 11,02 euros) et Renault (+5,73% à 69,57 euros), très chahutés ces derniers jours, sont également repartis du bon pied.

Air France a finalement terminé en hausse de 0,93% à 5,72 euros, sans souffrir d’une recette unitaire au siège kilomètre offert (RSKO) pour le groupe, hors Transavia, en baisse d’environ 5% en juin, alors que l’impact de la grève de quatre jours des pilotes est estimé à environ 40 millions d’euros. Le groupe a par ailleurs vu sa recommandation relevée à « neutre » par Kepler Cheuvreux.

Sodexo a profité (+1,62% à 96,95 euros) d’une hausse de 3,7% de son chiffre d’affaires pour les neuf premiers mois de son exercice décalé 2015/16, porté par l’Amérique du Nord, lui permettant de confirmer ses objectifs annuels.

Valneva a décollé de 16,28% à 2,50 euros, dynamisé par l’annonce de son succès pour générer un candidat vaccin « inactivé et hautement purifié » contre le virus Zika en se basant sur son savoir-faire contre l’encéphalite japonaise.

Neopost a pris 7,16% à 22,89 euros après avoir finalisé l’acquisition de la société allemande Icon Systemhaus, présentée comme « le leader allemand de la gestion de la communication client« .

Orange a bénéficié (+1,87% à 14,15 euros) d’un relèvement de sa recommandation à « surpondérer » contre « neutre » par JPMorgan, tout comme Lagardère (+6,38% à 20,76 euros) dont Kepler Cheuvreux a débuté le suivi de son titre avec une recommandation à l’achat.

Latécoère est resté stable à 3,30 euros. Le directeur général, Frédéric Michelland, va quitter l’équipementier aéronautique et sera remplacé à partir du mois de septembre par Yannick Assouad, patronne de la branche cabine de Zodiac Aerospace, selon La Tribune.

Cac 40 (Euronext)

Tea Time au Sri Lanka

Le Sri Lanka serait-il en train de vivre sa « révolution » dans le petit monde du thé ? La famille Fernando, propriétaire de la marque Dilmah, très influente avec 11 % du marché national qui compte une production de 350 000 tonnes de thé, l’a laissé entendre lors du « Dilmah Real High Tea Global Challenge », une compétition durant laquelle se sont affrontées l’été dernier, à Colombo, 21 équipes venues du monde entier. À cette occasion, Dilhan Fernando, le fils du fondateur, Merrill, s’est exprimé : « La culture du thé est une célébration de la nature. Et quand nous célébrons la nature, nous célébrons le thé. Avec ce concours, nous réinventons la tradition. » Allusion au fameux « Tea Time » de l’après-midi lancé par les Britanniques au XIXe siècle et qui eut son heure de gloire, de Darjeeling à Kandy.

La meilleure « tasse de thé »

Placé sous la houlette de quatre jurés, le championnat proposait de revisiter le fameux breuvage à travers plusieurs thèmes, comme les infusions, la création de cocktails et les accords avec les mets. Une façon de mettre en avant différentes gammes de la marque et, au-delà, de faire découvrir toutes les possibilités qu’offrent les thés, qu’ils soient verts, blancs, noirs ou parfumés, en combinaisons et en alliances. Certains candidats audacieux présentèrent du beurre et de la bière à base de thé. Quant à l’équipe française, composée de Pierre-Jean Arpurt et de Thibault Idenn, de l’Institut Paul Bocuse, elle proposa un poulet en vessie servi avec un consommé de gingembre et oolong, et, jouant sur la transparence, une infusion de thé de Ceylan aromatisé à l’apple pie et à la vanille, versée dans une superbe pipe en verre. Une performance qui détermina le jury à leur décerner le prix de la meilleure « tasse de thé ».

Une école du thé

Au départ, en France, plusieurs équipes régionales s’étaient confrontées avant d’arriver en finale, comme ce fut le cas dans les 14 pays engagés dans le monde. Pour encadrer ces compétions, rôdées depuis 2007, Alain Moron, l’importateur de Dilmah dans l’Hexagone, s’est attiré les conseils d’une sommelière émérite, Catherine Nicolas, vice championne du Meilleur sommelier de Grande-Bretagne en 1998. Avec enthousiasme, elle s’est rendue dans plus de 25 lycées hôteliers porter la bonne parole du thé, en utilisant un vocabulaire inspiré de celui du vin. À juste titre : dégusté chaud ou froid, le breuvage est un compagnon idéal pour le salé et le sucré. De nombreux chefs l’ont d’ailleurs intégré dans leurs créations. Et l’Institut Paul Bocuse s’enorgueillit désormais d’une école de thé parrainée par Dilmah.

Travail d’orfèvre

Propriétaire de 52 jardins de thé au Sri Lanka, répartis sur 28 000 hectares, la famille Fernando est en train de redynamiser le marché. Notamment en diversifiant sa production, jouant sur des thés haut de gamme de pure origine, en vrac et en sachets, très attractifs à l’étranger. Une exploitation qui redessine l’éventail des quatre régions les plus renommées – Kandy, Nuwara Elya, Dimbula et Galle – situées entre 300 et 2 000 mètres d’altitude, du Centre au Sud. Sait-on seulement que, depuis quelques années, Dilmah a été pionnier en matière de production de thés blancs, confectionnés avec des bourgeons terminaux argentés et duveteux (silver tips) qui généralement font la richesse de certaines régions en Chine ? Réputées pour leur teneur en antioxydants et en polyphénols, ces pépites sont récoltées toute l’année, en grande partie au cœur du district de Kandy, à Nawalapitiya, au nord du fameux Peak Adams. Perché à 1 150 mètres, le splendide jardin de Craighead ne consacre que 60 hectares à la récolte du thé blanc sur les 347 hectares que compte le domaine. Vingt-cinq ouvrières gantées s’emploient dès sept heures du matin à récolter dans les coteaux, chacune, 200 g de bourgeons précieux par jour, qui une fois séchés et triés à la pince à épiler donneront une production annuelle de 600 kilos. Mieux encore, dans le sud du pays, les cueilleuses de la parcelle du jardin d’Handunugoda (vieux de 145 ans), réservé au thé blanc pour la maison Mariage Frères, coupent les bourgeons avec une paire de ciseaux dorés pour éviter tout contact de transpiration avec la peau. Comme au temps des empereurs chinois !

Philanthropie

Soucieux de « mettre l’humain au cœur de l’entreprise », Merrill Dilmah a créé une fondation humanitaire MJF Charitable Foundation vers laquelle sont reportés 10 % des bénéfices des ventes mondiales du groupe. Ses réalisations sont multiples : 75 centres d’aide à la petite enfance, 200 maisons neuves après le tsunami de 2006, soutien à la création de 700 petites entreprises, construction d’orphelinats et de dispensaires permettant aux ouvriers agricoles de se faire soigner gracieusement, et ouverture à Colombo du centre Moratuwa venant en aide à 45 enfants handicapés. À cela s’ajoute, sous le couvert de la Dilmah Conservation, le soutien à un orphelinat d’éléphants, ouvert au public, installé près du parc national d’Udawalawe, qui conjugue services vétérinaires et centre de réadaptation d’animaux sauvages.

Héritage

Dilmah se tourne également vers l’hôtellerie de luxe. Ainsi, Malik Fernando, le fils aîné, a-t-il remis en état cinq anciens bungalows de planteurs, abandonnés dans des jardins de thé, négociant des concessions d’une cinquantaine d’années. Appelés « Tea Trails », ils restituent l’âme des anciennes propriétés coloniales. Entre Nuwara Elya et Kandy, à quelques heures de la capitale et au cœur de la « Golden Valley », le voyageur peut découvrir ces splendides maisons avec véranda, cheminée dans la chambre, salle de billard, bibliothèque, cuisine locale de haute volée faite de curry et de wattalappam (dessert à base de lait de coco), véritable « afternoon tea », piscine et service digne des meilleurs Relais & Châteaux, réseau dont l’établissement fait désormais partie. Tout comme le dernier-né « Cape Weligama », situé sur la côte ouest, à quelques kilomètres de la ville fortifiée de Galle, au sud de Colombo. Dans une ancienne plantation de cocotiers de 12 hectares, plantée au bord de l’océan Indien, l’architecte thaïlandais a imaginé 39 villas et suites ponctuées de meubles en bambou, de grandes baies vitrées, de colonnes en bois, de toits en brique rouge et de murets en pierre. Le luxe est raffiné, jusqu’aux excursions en bateau pour admirer baleines et dauphins… Au retour, le « butler », toujours attentionné, réserve aux voyageurs un cocktail maison, avant de servir le dîner sur une terrasse, éclairée par une lumière rasante exceptionnelle, surtout de décembre à mars.

Belle Alliance populaire : le PRG et sa politique de la chaise vide

Le Parti radical de gauche et La Belle Alliance populaire, c’est fini… en tout cas pour le moment ! Le 29 juin, le parti a officiellement suspendu sa participation au mouvement initié par le premier secrétaire du Parti socialisteJean-Christophe Cambadélis en avril dernier. Une alliance aujourd’hui plus frêle que belle, puisqu’elle ne compte désormais plus que deux entités : le PS et l’Union des démocrates écologistes, l’association du Front démocrate, de Génération écologie et d’Écologistes !. Ces dernières semaines, Sylvia Pinel, la patronne du PRG, a planté plusieurs banderilles en dénonçant la « décision unilatérale du PS d’organiser des primaires » et en boycottant l’assemblée générale de la BAP le 2 juillet dernier.

Les radicaux ont toujours été favorables aux primaires de la gauche. Mais pas à un simulacre ou à une parodie de primaires …

— Sylvia PINEL (@SylviaPinel) 17 juin 2016

Mais la dernière offensive en date est interne au gouvernement. Trois jours après l’AG, Jean-Michel Baylet a lui aussi décidé de défendre la chapelle dont il a été le leader pendant vingt ans. C’est dans les colonnes du Parisien que le ministre de l’Aménagement de territoire s’est exprimé sur la situation, avec le franc-parler qu’on lui connaît : « On a appris l’existence de ces primaires dans la presse. Ce n’est quand même pas une façon de traiter ses alliés les plus loyaux et les plus fidèles ! […] Qu’est-ce qu’ils ont à gagner à traiter leurs alliés de la pire manière, alors qu’il ne reste pas forcément grand monde ? [La BAP] n’est qu’un outil dans les mains du PS pour régler ses problèmes internes. Nous n’avons plus rien à faire là-dedans. »

« On ne parle pas en notre nom sans nous consulter »

Contactée par Le Point, Sylvia Pinel – qui a quitté le tumulte parisien pour assister à l’arrivée du Tour de France à Montauban – s’aligne sur les propos de de Jean Michel Baylet : « Depuis quelque temps, les radicaux n’étaient pas satisfaits du fonctionnement de la Belle Alliance populaire, censée créer un dépassement des partis politiques. Nous la concevions comme une plateforme de débats et de proposition. Mais au fil du temps, le PS a capté l’élan de la BAP, sans que les accords initiaux, notamment le fait que le PRG soit codécisionnaire, soient respectés. Nous avons été loyaux, fidèles, et le PS se comporte comme si le PRG n’était pas un parti sur lequel on peut compter. Le PS ne peut pas vouloir rassembler la gauche sans respecter ses alliés, surtout quand ce sont quasiment les seuls. En tant que chef de parti, je ne peux pas accepter qu’on parle en notre nom sans nous consulter. Cette méthode m’a conduite à proposer la suspension de notre participation. »

Sylvia Pinel rencontrera « vraisemblablement » la direction du Parti socialiste la semaine prochaine. La patronne des radicaux le martèle : il n’y aura pas de sortie de crise tant que le PS n’apportera pas plus de clarté sur les échéances à venir. « Je veux que l’on m’explique clairement comment ils voient l’organisation de ces primaires, puisqu’à l’heure actuelle nous ne savons rien. En 2011, nous avions eu des difficultés avec les modalités de candidature de Jean-Michel Baylet, je ne veux pas que l’on retrouve les mêmes errements. Je veux de la précision, que nos militants soient en possession de toutes les informations lors du congrès de notre parti en septembre à La Rochelle. »

« Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la gale »

À vrai dire, du côté du Parti socialiste et des écologistes, on ne semble pas s’inquiéter outre mesure du coup de pression des radicaux. Loin de là. Stéphane Le Foll, interrogé par Public Sénat à propos des sièges vides laissés par le PRG au premier meeting de la BAP, ne s’affole pas : « Je ne crois pas qu’aujourd’hui le PRG risque de quitter la Belle Alliance populaire, a d’emblée précisé le ministre de l’Agriculture. Je n’y crois pas du tout. Je souhaite simplement que le dialogue reprenne et qu’on trouve de bonnes solutions. »

De son côté, Jean-Vincent Placé est, lui, un tantinet plus direct et offensif envers ses collègues gouvernementaux – le PRG compte trois ministres à l’heure actuelle : Jean-Michel Baylet, Annick Girardin et Thierry Braillard. Le vice-président d’Écologistes ! dément les accusations émises par Sylvia Pinel et Jean-Michel Baylet, notamment celles évoquant un manque de concertation : « Ce sont des remarques infondées. Ça fait six semaines qu’on ne les voit plus aux réunions de la BAP. De toute façon, c’est la technique radicale : quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la gale. Mais le congrès pour les investitures (pour les prochaines élections législatives, NDLR) arrive et vous pouvez être sûr qu’ils seront là. C’est une attitude puérile… »

De là à parler de caprice pour obtenir un maximum de circonscriptions gagnables, il n’y a qu’un pas. Une chose est certaine, l’ambiance au prochain conseil des ministres promet d’être chaude…

Etats-Unis: les nuages s’accumulent au-dessus de Tesla

New York – Les ambitions nourries par Tesla de révolutionner l’automobile avec des voitures 100% électriques et des technologies sophistiquées sont mises à mal par une série récente d’accrocs, estiment des experts qui gardent néanmoins confiance en la start-up californienne.

Signe de la tempête soufflant sur le groupe, créé en 2003 par l’entrepreneur d’origine sud-africaine Elon Musk, sa valorisation sur le marché boursier a perdu un milliard de dollars sur les huit dernières séances.

Dimanche, le constructeur des véhicules électriques de luxe a annoncé n’avoir produit que 18.345 voitures au deuxième trimestre et livré quelque 14.370 véhicules à ses clients, contre respectivement 20.000 et 17.000 unités anticipées.

Pour le second semestre, le groupe entend livrer 50.000 voitures, ce qui devrait porter à 79.000 le nombre de ses livraisons en 2016, sous les 80.000 à 90.000 visées en début d’année.

« Certes nous sommes modérément déçus mais nous ne sommes pas surpris« , explique Deutsche Bank, qui doute de la capacité de Tesla à tenir sa promesse de produire 500.000 véhicules par an à partir de 2018.

La banque, qui prédisait jusqu’ici que le groupe allait gagner de l’argent pour la première fois cette année, a changé d’avis et parie désormais sur une nouvelle perte.

L’engagement de Tesla repose pour beaucoup sur la commercialisation en 2017 de la Model 3, la voiture d’entrée de gamme vendue à 35.000 dollars et qui doit lui permettre de passer du statut de constructeur de niche à la production en grande série.

– « Révolutionner l’industrie automobile » –

Autre inquiétude, l’ouverture de deux enquêtes aux Etats-Unis sur Autopilot, son système d’aide à la conduite automatique. Il était notamment enclenché au moment d’une collision mortelle d’une Model S avec un camion en Floride le 7 mai.

Tesla a révélé que ce logiciel, composé de capteurs et de technologies dernier cri permettant à la voiture d’effectuer seule certaines manoeuvres comme le freinage d’urgence, n’avait pas détecté le camion qui coupait la route à la berline, en raison de la météo et de la luminosité.

Dans le second cas, les enquêteurs essaient pour l’instant de déterminer si Autopilot était activé au moment d’un accident, non mortel, celui-ci, survenu en Pennsylvanie (est) le 1er juillet.

Ces accidents, qui portent un coup au développement de la voiture autonome, ont conduit certains observateurs à se demander si Tesla avait suffisamment testé cette technologie.

Pour sa défense, le constructeur rappelle que c’est le premier accident tragique sur les 200 millions de kilomètres parcourus en mode pilotage automatique par ses voitures. En comparaison, il y aurait aux Etats-Unis en moyenne un mort tous les 150 millions de kilomètres parcourus par les voitures classiques, selon Tesla. Le quotidien Wall Street Journal affirme lui avoir recensé d’autres accidents impliquant Autopilot sur la foi de témoignages de propriétaires de voitures Tesla.

Lors de l’introduction de ce logiciel de pilotage automatique en 2015, Tesla avait recommandé à ses clients de rester vigilants quand celui-ci était activé de façon à pouvoir reprendre le contrôle du véhicule à tout moment.

La communauté financière s’interroge par ailleurs sur la nécessité du mariage à 2,7 milliards de dollars annoncé entre Tesla et SolarCity, le producteur d’énergie solaire, autre bébé d’Elon Musk.

Cette union entre deux entreprises, qui ont perdu à elles deux 1,6 milliard de dollars en 2015, soulève des problèmes de gouvernance et de conflits d’intérêts, car M. Musk et des membres de sa famille sont omniprésents chez l’une et l’autre société.

Mais Tesla s’accroche à son ambition de devenir le « meilleur » producteur de voitures au monde. « On croit en cette mission, en ce qu’on est en train d’accomplir« , avance-t-on en interne.

Dans son « grand plan secret » dévoilé en août 2006, Elon Muskavait expliqué que Tesla allait réinventer l’automobile en trois étapes: en produisant une voiture de sport électrique (Roadster), puis une berline de luxe familiale (Model S) et enfin une voiture abordable (Model 3) avant de devenir une entreprise de transport et d’énergie « intégrée verticalement« .

Pour Trip Chowdhry chez Global Equities, Tesla est « en train de créer une nouvelle industrie« .

« Nous continuons à penser que Tesla a le potentiel pour révolutionner l’industrie automobile« , renchérit Deutsche Bank.

Aston Martin et Red Bull présentent leur première hypercar

Le moins que l’on puisse dire est que cette AM-RB 001 est du genre spectaculaire. Autant par ses proportions – presque deux mètres de large pour moins d’un mètre de haut – que par ses formes, qui doivent sans doute plus à Adrian Newey – le directeur technique de Red Bull réputé pour sa science de l’aérodynamique – qu’à Marek Reichman, le styliste d’Aston Martin.

Effet de sol

ASTON MARTIN AM-RB 001 © ASTON MARTIN

Pas d’aileron proéminent ici, juste une petite aile tendue entre les ailes arrière, mais surtout une imposante lame avant canalisant l’air sous la voiture dans deux canaux passant latéralement de par et d’autre de l’habitacle. Comme il se doit sur une voiture de course, ce flux d’air est accéléré par un énorme extracteur situé à l’arrière de la voiture, ce qui contribue à la plaquer au sol à haute vitesse. Aucune photo de l’intérieur n’a été diffusée à ce jour, même si Aston Martin a bien voulu préciser que les occupants y accéderont par des portes-papillon pour s’installer dans une position proche de celle d’un pilote de formule 1, les pieds en l’air.

V12 atmosphérique et marche arrière électrique

ASTON MARTIN AM-RB 001 © ASTON MARTIN

La fiche technique n’est pas encore précisée. Les seules informations concernent le moteur implanté en position centrale arrière : il s’agit d’un V12 atmosphérique conçu pour l’occasion, et donc pas de celui de la précédente hypercar produite à 77 exemplaires par Aston Martin entre 2009 et 2012, la One 77 dont le moteur cubait 7,3 litres pour une puissance de 750 ch. Un moteur thermique qui devrait être complété par un système hybride électrique permettant de récupérer une partie de l’énergie cinétique à la décélération pour la restituer lors de l’accélération suivante, à la manière de ce qui se fait aujourd’hui en F1 et en Endurance. Réversible, le moteur électrique servirait en outre à entraîner la voiture en marche arrière autorisant une transmission plus simple et allégée.

Performances de voitures du Mans

ASTON MARTIN AM-RB 001 © ASTON MARTIN

Quant aux performances, le seul indice à ce stade concerne le rapport poids puissance : comme la Konigsegg One:1, l’AM-RB 001 est censée développer 1 ch par kilo. Selon toute logique, la puissance devrait donc être comprise entre 800 et 900 chevaux, si l’on veut bien considérer qu’une masse de 8 à 900 kg soit crédible pour un coupé biplace certes animé par un V12 mais aussi très majoritairement construit en plastique renforcé de fibres de carbone. Aston Martin a d’ores et déjà indiqué vouloir proposer deux versions de l’AM-RB 001, l’une complètement dédiée à la piste et produite à seulement 25 exemplaires pour des temps au tour qui devraient approcher ceux d’une LMP1 capable de gagner les 24 Heures du Mans. Une centaine d’autres devraient être destinées à des clients désireux de rouler sur route.

Gérard Collomb : « Emmanuel Macron entre en campagne »

Le maire de LyonGérard Collomb est un proche d’Emmanuel Macron. En exclusivité pour Le Point.fr, il dévoile les secrets de la campagne (présidentielle ?) du ministre de l’Économie.

Le Point.fr : Faut-il s’attendre à un départ d’Emmanuel Macron dès le 12 juillet, jour de son meeting à Paris, comme le raconte son entourage dans Le Canard enchaîné ?

Gérard Collomb : Emmanuel Macron ne veut évidemment pas quitter le gouvernement le 12 juillet. Il ne va pas dire : « Je pars tout de suite. » Sa stratégie est la suivante : il pense qu’on ne peut pas attendre le 15 ou le 20 décembre 2016 pour s’apercevoir qu’il n’y a pas d’offre politique parallèle. Emmanuel Macron veut donc construire une offre qui s’articule autour de cette question : comment construire une offre progressiste dans une société qui change à une vitesse accélérée et dans le cadre de la mondialisation ?

La Belle Alliance Populaire représente des forces politiques assez faibles

Comment compte-t-il s’y prendre ?

Le meeting du 12 juillet (à la Mutualité, à Paris, NDLR) est le premier d’une grande série. Il y a déjà 5 500 inscrits. Une quarantaine de parlementaires vont venir, des gens de la société civile, du monde culturel, des entrepreneurs, etc. Dans la foulée, il va se lancer dans une tournée en province durant toutes les vacances d’été. Il va aller chez les uns et les autres, rencontrer des entrepreneurs, des gens de son mouvement En marche !, faire des meetings dans les villes et un grand rassemblement fin août. La date de ce rassemblement n’est pas encore calée, mais ce sera du côté de Bordeaux. Ensuite, les 23 et 24 septembre, nous organiserons à Lyon un colloque des réformistes européens et mondiaux, avec l’Institut Montaigne, les think tanks Les Gracques et Terra Nova. Il y aura aussi des think tanks italiens, allemands, anglais et des membres de l’équipe d’Hillary Clinton. Je travaille à l’organisation de l’événement avec Bernard Spitz, des Gracques.

Emmanuel Macron fait tout ça pour quoi ?

Il entre en campagne. Parce qu’il pense que les forces progressistes ont besoin de lui. Macron est utile à tout le monde.

Pourquoi ne passe-t-il pas par la primaire de la gauche que le PS doit organiser en janvier ?

La Belle Alliance Populaire (de Jean-Christophe Cambadélis, NDLR) qui organise la primaire représente des forces politiques assez faibles. Regardez leur meeting : il y avait 200 personnes à Paris, 250 personnes à Lille. On ne peut pas s’affaiblir en passant par une primaire de gens faibles. Macron ne veut pas s’adresser à un clan, mais s’adresser aux Français.

Si François Hollande règle son problème par rapport aux Français, ça changera la donne

Vous dites souvent que Macron va s’imposer par la force des choses. Dans Le Canard enchaîné, vous dites : « Si Hollande ne décolle pas après la primaire, Emmanuel aura un boulevard devant lui. » C’est le fond de votre pensée ?

Oui, c’est un peu ça. Il n’a pas besoin de passer en force, les choses se font naturellement. Si François Hollande règle son problème par rapport aux Français, ça changera la donne, il n’y a qu’à lui que ça appartient. Mais il faut une offre parallèle s’il ne parvient pas à le faire.

Comment est-ce possible de cumuler cette « campagne » et son activité de ministre de l’Économie ?

Déjà, il fera beaucoup de réunions en tant que ministre de l’Économie. Son job est aussi d’être visible. Sa présence au gouvernement ne dépend pas que de lui. Si Hollande et Valls pensent que c’est incompatible, c’est à eux de prendre la décision.

Medivation prêt à discuter avec Sanofi malgré le rejet d’une offre à 10 milliards de dollars

New York – La biotech américaine Medivation, spécialiste de traitements anticancéreux, a annoncé mardi avoir accepté de discuter avec le français Sanofi malgré le rejet d’une nouvelle offre de rachat de 10 milliards de dollars.

Aux termes de cette proposition, le fabricant du Doliprane mettait sur la table 58 dollars par titre en cash et 3 dollars supplémentaires basés sur des droits liés aux futures ventes du Talazoparib, un traitement contre le cancer du sein en phase de développement.

Cette nouvelle offre faisait suite à une première proposition de 9,3 milliards de dollars présentée en avril, également rejetée par Medivation qui l’estimait insuffisante par rapport aux promesses de son portefeuille de médicaments.

La biotech californienne change néanmoins de stratégie puisqu’elle a signé un accord de confidentialité avec le numéro un français de la pharmacie et avec d’autres parties dont elle ne révèle pas l’identité.

En mai, une source anonyme proche du dossier avait indiqué à l’AFP que Medivation avait accepté de laisser Pfizer et Amgen examiner ses comptes. Celgene, autre biotech américaine, aurait également accès à ces informations, selon une autre source. Ces groupes pharmaceutiques américains n’ont pas formulé de contre-offres d’achat pour l’instant, selon les deux sources qui ont requis l’anonymat.

Outre des informations « non publiques« , Medivation s’engage également à rencontrer les dirigeants de ces entreprises dont ceux de Sanofi.

– Fin du bras de fer –

En échange, le groupe français renonce à sa tentative de renverser le conseil d’administration de sa cible, lancée fin mai face au refus de Medivation de négocier.

« Ces accords de confidentialité incluent une période de six mois au cours de laquelle toute manoeuvre hostile est suspendue« , précise Medivation.

Après avoir vu son offre initiale rejetée, Sanofi avait répété être prêt à la relever à condition d’examiner les comptes de sa cible pour mieux en évaluer la valeur. Mais le groupe américain était resté sourd à cette requête, déclenchant un bras de fer médiatique entre les deux parties.

En tentant de s’emparer de Medivation, Sanofi cherche à se renforcer dans le domaine stratégique de l’oncologie, un marché à fort potentiel dont il a fait un de ses axes de développement prioritaires.

Il devrait toutefois composer avec Pfizer et Amgen qui ont d’importantes liquidités et sont également en quête de créneaux de croissance. Pfizer ne peut par exemple pas se permettre une nouvelle déconvenue après avoir échoué récemment à mettre la main sur Allergan, malgré une proposition à 160 milliards de dollars.

L’unique médicament de Medivation commercialisé pour le moment, Xtandi, a généré l’an dernier un chiffre d’affaires de 2,2 milliards de dollars, soit davantage que l’ensemble des activités en oncologie de Sanofi sur la même période.

Les ventes de Xtandi devraient continuer à fortement croître cette année, et la biotech a deux autres anti-cancéreux prometteurs en cours de développement.

Ces accords de confidentialité « vont permettre aux parties de mieux cerner la valeur importante de Xtandi et le gros potentiel présenté par notre portefeuille« , souligne Kim Blickenstaff, président du conseil d’administration de Medivation, cité dans le communiqué.

A Wall Street, le titre de la biotech gagnait 1,20% à 62,50 dollars vers 21H35 GMT dans les échanges électroniques de post-séance.

Chypre, le nouveau paradis des vacanciers ?

Chez TUI, il y en a pour tous les goûts. Avec son large panel de clubs et d’hôtels, le tour-opérateur – qui regroupe les marques Nouvelles Frontières, Marmara, Aventuria et Passion des îles – diversifie les concepts et s’adapte aux envies des vacanciers, qu’ils soient en couple ou célibataires, avec ou sans enfants, sportifs ou en quête de quiétude absolue. « Nous voulons couvrir le spectre complet de toutes les envies de voyages », confie Pascal de Izaguirre, le président de TUI France. Face à la chute de certaines destinations comme le Maghreb et la Turquie, le voyagiste propose aux touristes français de nouvelles gammes d’hébergement au coeur de destinations européennes, déjà connues ou en pleine expansion, comme Chypre. Ces différents concepts de séjour s’appellent Robinson, Sensimar ou Sensatori, et nous en avons testé pour vous.

Sensimar Paphos

L’esprit : « adults only ». Des vacances de rêve en bord de mer… sans enfants ! 

Les chambres : sobres et douillettes avec vue sur la mer pour la majorité.

Les parties communes : deux restaurants en libre-service ou à la carte, avec un large choix de spécialités locales, une grande piscine extérieure pour ceux qui souhaitent bronzer et une salle de sport avec piscine intérieure pour les hyperactifs, même en vacances.

Les animations : sportives en journée, festives en soirée. Les amateurs de sensations fortes s’essaieront au ski nautique et parachute ascensionnel tandis que les couche-tard apprécieront les spectacles et soirées dansantes organisés après le dîner.

Les spots à ne pas manquer : excursions dans la ville historique de Paphos inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, avec la découverte de mosaïques datant de l’Antiquité dans un état remarquable.

Pour qui : exclusivement réservé aux adultes, le Sensimar se veut l’endroit idéal pour les amoureux en quête de calme et d’intimité.

Le must : le petit déjeuner avec en arrière-plan la vue sur l’eau écarlate de la mer Méditerranée.

La facture : à partir de 759 €/pers. les 7 nuits avec petits déjeuners, vols inclus.

L’un des points forts du Sensimar est la possibilité de petit-déjeuner au bord de mer.  © DR

Piscine, bord de mer et restaurants se côtoient au Sensimar de Paphos.  © DR

SplashWorld

L’esprit : cour de récré. Paradis des enfants et sorte de « Neverland » pour adultes, SplashWorld est un parc aquatique familial où l’on abandonne son sérieux.

Les chambres : simples et spacieuses, mais on n’y passe que peu de temps. Sur demande, possibilité de voir la mer de sa chambre.

Animations et parties communes : toboggans multi-pistes, piscines à vagues, bouées géantes, bateaux pirates, attractions extrêmes pour les amateurs de sensations fortes, salle de cinéma et de jeux pour les enfants, restaurant avec une partie en terrasse, salon de beauté avec coiffeur… SplashWorld a pour seul mot d’ordre « fun ».

Le coin des bambins et des jeunes : mini-club international pour les 4 à 12 ans, club ado pour les 13 à 16 ans.

Pour qui : pour les familles nombreuses.

Le must : les innombrables attractions plus créatives les unes que les autres, de l’aquaparc avec la possibilité de faire du jet-ski et de la plongée sous-marine !

La facture : à partir de 649 €/pers. les 7 nuits, tout inclus.

Attractions du Splashworld.  © DR

Sensatori

L’esprit : thérapeutique. Le Sensatori est, d’une certaine manière, le royaume de la détente et du bien-être pour toute la famille.

Les chambres : relaxantes et haut de gamme.

Les parties communes : chacun son moment de paix. Tandis que ces dames profiteront du spa avec sauna, hammam, massages, bains bouillonnants, soins pour le corps et le visage, ces messieurs auront la liberté d’une partie de golf (18 trous). Du côté de la restauration, on a le choix entre un buffet riche et varié ou un restaurant à la carte de spécialités asiatiques, méditerranéennes et grecques.

Le coin des bambins et des jeunes : au coeur de ce village pittoresque, les espaces sont vastes et savamment agencés pour une tranquillité optimale. Les enfants possèdent ainsi leurs propres aires de jeu et de détente bien encadrées (piscine, terrain de tennis et football, club…) et suffisamment à l’écart pour ne pas déranger les plus grands.

Les animations : détente et amusement au programme, entre cours de danse, yoga, salle de fitness, tournois sportifs dans la journée, spectacles et soirées dansantes après le dîner.

Les spots à ne pas manquer : situé entre les villes de Paphos et Limassol, Sensatori propose différentes excursions, dont la visite de sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, tels que les mosaïques de Nea Paphos. Sont également proposés un dîner sur un bateau avec spectacle ou encore la découverte de producteurs de vin et autres produits locaux.

Pour qui : pour ceux qui ont besoin de déconnecter. Nomophobes (i.e. vacanciers incapables de se passer de leur téléphone) s’abstenir.

L’expérience : des couleurs aux odeurs qui parcourent l’intégralité du club, Sensatori offre un véritable éveil des sens.

La belle surprise : certaines chambres bénéficient d’une piscine privée.

La facture : à partir de 1 069 €/pers. les 7 nuits en demi-pension, vols inclus.

Le concept Sensatori est idéal pour ceux qui ont besoin de déconnecter.  © DR

Sensatori Resort Aphrodite Hills © DRSensatori Resort Aphrodite Hills © DR
Le village Sensatori se démarque par son architecture typique et son calme.  © DR

Michel Rocard est décédé cet après-midi

Il y a 15 jours, il donnait une interview-fleuve au Point. On redécouvrait son sens de l’analyse, sa grande franchise et sa connaissance de l’économie et des évolutions de notre société. Ce samedi 2 juillet, Michel Rocard, Premier ministre de François Mitterrand de mai 1988 à mai 1991, est mort à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris où il avait été admis il y a quelques jours. Militant socialiste depuis 1949, il a fondé le PSU et fut son porte-drapeau à la présidentielle de 1969. Cinq ans plus tard, il rejoignait le PS, où ses désaccords avec Mitterrand furent légion et légendaires. Ministre du Plan, puis de l’Agriculture de 1981 à 1985, il soutint la candidature de son rival en 1988 et fut nommé à Matignon. On lui doit le RMI, la CSG et la rédaction d’un livre blanc sur les retraites qui fait autorité encore aujourd’hui. Éphémère premier secrétaire du Parti socialiste en 1993 et 1994, il milita jusqu’au bout pour que le PS ouvre les yeux sur les réalités sociales-démocrates, fasse son aggiornamento et se réconcilie avec le libéralisme.

Son fils Francis a confirmé le décès de Michel Rocard à l’Agence France Presse. Le président François Hollande a aussitôt salué une « grande figure de la République et de la gauche », qui incarnait « un socialisme conciliant utopie et modernité ».

Européen convaincu

Longtemps héros de la deuxième gauche, il fut et était resté un européen convaincu souvent impliqué dans des questions de prospective, d’écologie ou de réforme des institutions.

Le 18 mars 2009, Nicolas Sarkozy le nomme ambassadeur de France chargé de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique. Avec Alain Juppé, il copréside la commission chargée de réfléchir à la mise en œuvre d’un grand emprunt national, installée le 26 août 2009 par Nicolas Sarkozy. Avec l’ancien Premier ministre chiraquien, il prend position le 14 octobre 2009 pour un désarmement nucléaire mondial.