Paris – Le coût des dommages liés aux intempéries survenues entre fin mai et début juin en France se situe « autour d’un milliard d’euros », selon un communiqué de l’Association française de l’assurance (AFA) publié vendredi.
L’AFA a précisé que les assureurs avaient enregistré 120.000 déclarations de sinistres et que 25% des assurés avaient déjà bénéficié d’avances sur indemnisations.
Au total, 1.358 communes ont été reconnues en état de catastrophe naturelle en Ile-de-France, dans le Centre et le Nord-Est.
Dans une première estimation, l’AFA avait évalué le montant des dégâts assurés entre 900 millions d’euros et 1,4 milliard d’euros.
Plus de 650 experts ont été mobilisés sur le terrain. Les assurés touchés par les intempéries et les inondations ont jusqu’au 30 juin pour déclarer leurs sinistres, les assureurs ayant prolongé le délai d’envoi des déclarations.
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New York – Philadelphie a voté jeudi une taxe sur tous les sodas et boissons sucrées, devenant la première grande ville américaine à prendre une telle mesure.
La taxe, combattue depuis des mois par l’industrie du soda, sera de 0,51 dollar par litre de soda et autres boissons sucrées, y compris celles basses calories, à l’exception de celles composées d’au moins 50% de lait ou de fruits frais.
La mesure, qui concerne tous les revendeurs, commerces et restaurants, prendra effet en janvier 2017.
La mesure ne peut qu’améliorer la santé d’une ville de 1,5 million d’habitants, la cinquième plus grande des Etats-Unis, où plus de 68% des adultes et 41% des enfants sont en surpoids ou obèses.
L’idée d’une telle taxe avait été rejetée dans le passé deux fois à Philadelphie (Pennsylvanie, est).
Mais le nouveau maire démocrate Jim Kenney avait cette fois évité de parler de santé, et préféré expliquer que les 91 millions de dollars annuels que devrait rapporter cette taxe seraient principalement utilisés pour offrir des milliers de places supplémentaires dans les écoles maternelles et financer les centres de loisirs et aires de jeux.
Le débat avant le vote de jeudi a été très animé, plusieurs intervenants s’indignant de l’impact financier de cette taxe sur les familles les plus modestes, dans une ville où 26,7% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté.
Les opposants à cette nouvelle réglementation ont aussi insisté sur son impact « catastrophique » pour les petits commerces, estimant que certains seraient condamnés à fermer si leurs clients décidaient d’aller s’approvisionner en dehors de la ville.
Un cardiologue a à l’inverse salué le courage d’élus « à l’avant-garde« , affirmant que la mesure aiderait à faire diminuer diabète, maladies cardiaques et obésité.
Le lobby des sodas avait dépensé plusieurs millions de dollars pour essayer de faire échouer le projet. « Les taxes discriminatoires envoient un mauvais message aux consommateurs« , a estimé jeudi dans un communiqué l’American Beverage Association, dont font partie Coca-Cola et Pepsi-Cola.
Une seule autre grande ville a imposé une taxe sur les sodas aux Etats-Unis, Berkeley, 120.000 habitants, en Californie, à hauteur de 38 cents par litre, en novembre 2014. Des dizaines de propositions similaires dans d’autres villes ont été rejetées.
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L’esprit. Bon chic, bon genre. Pas d’envolée lyrique ni d’aficionados survoltés, le bar du Shangri-La est le repaire du supporteur raffiné.
Le cadre. Néo-napoléonien, signé Pierre-Yves Rochon.
Au menu. Fish and chips, mini croque-monsieur à la truffe noire, bruschetta aux tomates et olives, Christophe Moret, le chef étoilé de la maison, revisite les classiques de l’apéritif en version palace. Euro oblige, les bières fraîches « La Parisienne » auront droit de cité.
Crédibilité foot : 50 %
Le bar du Shangri-La, 10, avenue d’Iéna, 75016 Paris.
L’esprit. Au petit soin. Food truck pour se rassasier avant les matches, dégustation de champagne pendant l’effort et session de baby-foot pour jouer les prolongations, le Royal Monceau a tout prévu, même pour celles que le ballon rond indispose : le Spa My Blend By Clarins propose des soins au timing calibré.
Le cadre. La salle de projection Katara du Royal Monceau, pour 99 privilégiés.
Au menu. Burger grand luxe et pop-corn Pierre Hermé, le tout arrosé de champagne Veuve Clicquot
Crédibilité foot : 60 %
Le Royal Monceau Raffles Paris, 37, avenue Hoche, 75008 Paris.
Le cadre. Pour attirer les footeux, l’hôtel a transformé sa terrasse en fan-zone 5 étoiles. Pelouse avec écran géant, bar à cocktail, baby-foot et consoles de jeux pour s’affronter à la mi-temps, c’est presque mieux qu’en loge VIP.
Au menu. Finger food et cocktail spécialement conçu pour l’occasion à base de liqueur June, jus de citron vert, Suze, liqueur d’abricot Brandy, Perrier et jus de pamplemousse.
Crédibilité foot : 70 %
L’Hôtel du Collectionneur Arc de Triomphe, 57, rue de Courcelles, 75008 Paris.
L’esprit. À l’heure suisse ! Loin de la frénésie et de la cohue, c’est au son des meilleurs DJ d’Europe et entourés d’œuvres de la crème de la scène artistique helvétique que les spectateurs pourront vivre la ferveur galvanisante des matches. Bonus, des conférences organisées en partenariat avec So Foot sont également au programme.
Le cadre. Pelouse, transat, écran géant, le Wanderlust façon chalet suisse sur les rives de la Seine fait rêver ! Clou du spectacle, une installation de l’artiste genevoise Sylvie Fleury ornera le Wanderlust.
Au menu. Les incontournables de la gastronomie suisse, revus et corrigés par le plus parisien des expatriés suisses, Pierre Jancou.
L’esprit. Viril ! Pour suivre l’épopée des Bleus, Pascal Monfort, professeur de sociologie de la mode et chef de la mode au supplément Sport & Style du journal L’Équipe ouvre un bar éphémère à la gloire du sacro-saint ballon rond.
Le cadre. Rue du Temple, dans le quartier parisien du Marais, le troquet se veut le lieu de villégiature de « l’hétéro-beauf-branché ».
Au menu. Un sandwich estampillé Paperboy et une pinte !
L’esprit. Bordeaux chic ! Fraîchement relooké, ce bar sportif de référence se veut le refuge idéal de l’amateur de foot qui aime s’agglutiner devant un écran, sans trop se faire bousculer non plus.
Le cadre. Terrasse, bar immense, et fauteuils clubs.
Au menu. Bières et autres substances bachiques de rigueur.
Le cadre. Sur le bord de mer, à quelques mètres du stade Vélodrome, le Red Lion a tout le charme du pub anglais, la frénésie marseillaise en plus. Attention, agoraphobes s’abstenir !
Au menu. Pour éponger les verres, on pioche d’urgence dans les planches de charcuteries et les frites maison.
Crédibilité foot : 100 %
The Red Lion Pub, 231, avenue Pierre-Mendes-France, Marseille.
« Ils sont où, les cégétistes ? Et si je leur distribuais des tracts ? » Hervé Mariton est accoudé à la fenêtre de son QG parisien donnant sur l’esplanade des Invalides. Il a bien choisi sa date pour l’inaugurer : mardi 14 juin, jour de la grande manifestation contre la loi travail. Quelques cris s’élèvent et s’ajoutent à l’agitation des syndicats. « Hervé, président ! » Immense sourire aux lèvres, l’intéressé savoure son moment de gloire. Et plaisante : « Je ne suis pas encore président, mais regardez toutes les manifestations que je provoque déjà ! » Il prend soin de serrer les mains, salue ses « amis de la Manif pour tous », le « nouveau président de Sens commun », ou encore Arlette Grosskost (députée du Haut- Rhin). Debout sur la petite caisse en bois lui servant d’estrade, il improvise un court discours. « Ma candidature est nécessaire pour répondre à l’état de la France. Je ne suis pas dans une campagne sinistre et n’ai pas envie de prospérer sur le malheur du monde. Je mène une campagne d’espoir et porte des idées nouvelles. »
« Les recettes de Mariton »
Son slogan « La France retrouvée » est sur tous ses petits goodies de candidat. Tee-shirts, bracelets, badges… Et des tasses intitulées « Les recettes de Mariton » (en référence au site internet de cuisine Marmiton). Sa mesure phare est la « flat tax », un impôt universel avec un taux unique de 15 %, et un aménagement à 2 % pour la part des revenus inférieurs à 10 000 euros par an. Également dans son programme : l’abrogation de la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain) qui impose 20 % de logements sociaux aux communes. Une loi que le candidat juge « inefficace et injuste ». Sans oublier le droit du sang. « Sur le problème majeur qu’est l’identité aujourd’hui, je ne veux pas faire de baratin. Je veux des mesures concrètes. Le droit du sang en est une, avec un processus de naturalisation des personnes assimilées. » Les critères pour être naturalisé ? « La maîtrise du français, et le respect de la loi. » Philippe Gosselin, député de la Manche qui le soutient, vante la « compétence » et la « capacité de raisonnement » de son champion. « C’est le plus grand des petits candidats », affirme-t-il. L’essayiste Denis Tillinac, qui vient d’annoncer son ralliement, apprécie son engagement contre la loi Taubira. « Lors de la Manif pour tous, les élus LR ont eu tendance à se défiler quand les sondages s’inversaient.
Hervé Mariton, lui, a été constant et a continué le combat jusqu’au bout. » Marre d’être résumé à la Manif pour tous ? « C’est ce que je suis », répond fatalement le candidat. Face à la multiplication des candidatures – la 12e est venue d’Henri Guaino lundi –, Hervé Mariton affirme que « chacune est libre ». « Aux primaires américaines, il y a vingt candidats. L’important n’est pas le nombre, mais d’avoir des propositions innovantes. » Pour l’heure, il se refuse à dévoiler ses parrainages : « Cela ne sert à rien de donner des chiffres, ça avance bien. » Il admet tout de même qu’il « y a encore du travail ». Sur ses concurrents, il reste prudent. « Je n’en dis pas de mal, ça ne serait pas bien. Mais je n’en dis pas de bien, je le ferais mal. »
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New York – Wall Street a baissé lundi dans un contexte mondial prudent avant plusieurs réunions de banques centrales et, au-delà, la perspective du référendum britannique sur l’appartenance à l’Union européenne: le Dow Jones a perdu 0,74% et le Nasdaq 0,94%.
Selon des résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a cédé 132,86 points à 17.732,48 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 46,11 points à 4.848,44 points. L’indice élargi S&P 500 a reculé de 17,01 points, soit 0,81%, à 2.079,06 points.
Wall Street a tenté d’inverser la tendance en milieu de séance, le Dow Jones s’orientant brièvement dans le vert, mais s’est finalement repliée pour suivre une tendance imprimée par l’ensemble des grandes places mondiales.
« Il n’y avait pas beaucoup d’actualité économique aujourd’hui et on observe surtout des inquiétudes de plus en plus marquées (…) avant la réunion de la Réserve fédérale (Fed) cette semaine, puis le référendum sur un +Brexit+ le 23« , a mis en avant Bill Lynch, de Hinsdale Associates.
Comme c’est le cas pour les banques centrales japonaise et britannique, qui rendront des décisions jeudi, les investisseurs ne s’attendent pas à ce que la Fed annonce mercredi, à l’issue d’une réunion de deux jours, un changement de sa politique monétaire, mais ils préfèrent jouer la prudence.
« Je ne pense pas qu’elle relève ses taux« , ce qui serait a priori défavorable aux investisseurs, « mais elle pourrait signaler dans son communiqué qu’elle est prête à le faire en juillet« , a précisé M. Lynch.
Reste que c’est surtout le référendum britannique qui suscite les inquiétudes, au moment où se multiplient les sondages témoignant de la progression, voire de l’avance, des partisans d’une sortie de l’Union européenne.
De plus, « les craintes géopolitiques sont bien sûr présentes après ce qui s’est produit hier à Orlando« , ville de Floride où une fusillade a coûté la vie à une cinquantaine de personne et a été revendiquée par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), a remarqué David Levy, de Republic Wealth Advisors.
Lundi encore, le marché obligataire a monté aux Etats-Unis. Vers 20H20 GMT, le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 1,611% contre 1,639% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,429%, contre 2,452% précédemment.
« C’est intéressant de voir le marché de la dette continuer à monter, alors que la Bourse est proche de ses records« , ce qui semble au contraire témoigner d’un certain optimisme, a conclu M. Levy. « La question, c’est de savoir qui a raison entre les marchés obligataires et les marchés d’actions. »
NasdaqNyse
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Si l’on peut considérer le discours de Lille prononcé, mercredi 8 juin, par Nicolas Sarkozy comme l’un des plus aboutis de sa « non-campagne », c’est parce que l’ancien chef de l’État y a mis le meilleur de sa technique oratoire : une stratégie dite de « l’adversaire imaginaire » dans laquelle il excelle. Bien sûr, à ce stade, le président des Républicains s’interdit d’attaquer frontalement ses concurrents de la primaire de la droite. C’est donc ce pauvre président Hollande qui lui sert de sparing-partner bien malgré lui.
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Un passage particulier du discours de Lille mérite d’être décortiqué tant il est illustratif de cette stratégie diablement efficace. Écoutons-le :
« Regardez comme on voudrait que nous traitions la jeunesse. Rien ne parle davantage que cela. Obliger les enfants à apprendre ? Quelle atteinte cruelle à leur libre arbitre. Mettre des notes ? Quelle épouvantable discrimination. Interdire la consommation du cannabis ? Quel esprit répressif ! Empêcher que l’on rappe et danse à Verdun sur la mémoire de centaines de milliers de soldats morts pour la France ? Quel retour nauséabond de l’ordre moral ! Prohiber le piratage sur Internet ? Quelle vision liberticide ! Considérer que les enfants doivent respect à leurs professeurs ? Quelle conception archaïque de la relation pédagogique ! Expliquer que les femmes et les hommes, quoiqu’égaux, sont différents ? Quelle docile soumission à la construction sociale des genres ! »
Au total, sept accusations qui sonnent tellement juste, qui font écho à un air du temps qui sentirait l’œuf pourri, les poubelles sur le trottoir ou la décrue nauséabonde d’un bord de Seine… Mais à qui s’adressent-elles exactement ? Et, à la réflexion, sont-elles si étayées ? Reprenons-les une à une pour en juger.
1 – « Obliger les enfants à apprendre… »
François Hollande ou Najat Vallaud-Belkacem ont-ils, à un moment ou à un autre, donné une consigne de relâchement général des études à nos chères têtes blondes ? L’information nous aurait donc échappé. Au contraire, la ministre de l’Éducation nationale a réinstauré l’exercice « le plus réac' » qui soit : la dictée quotidienne à l’école primaire ! Un pensum pour les cancres du fond de la classe. Une idée qui fleure bon l’encre du Bescherelle, la blouse grise et la craie de tableau… Trois mythologies de l’école de la grande époque des Hussards.
2 – « Mettre des notes… »
Nicolas Sarkozy fait ici allusion à la polémique sur l’évolution de la notation scolaire. Un rapport remis à Najat Vallaud-Belkacem le 13 février 2015 préconisait la suppression des notes jusqu’en sixième. Sauf que ni la ministre ni le président n’y ont donné suite. Le président de la République a même clairement fermé la porte à cette option le 21 janvier 2015 lors de ses vœux à la communauté éducative : « L’école doit évaluer. L’école doit continuer à noter. » Certains collèges fonctionnent déjà sans note. Le ministère de l’Éducation n’a pas stoppé ces expériences, mais ne les a pas généralisées.
3 – « Interdire la consommation du cannabis… »
Allons bon, Bernard Cazeneuve aurait-il soudain légiféré sur le cannabis sans que la loi ait été publiée au Journal officiel ? Non, la gauche hollando-vallsiste n’a pas renoncé à l’interdiction des drogues douces. En revanche, le député PS Patrick Mennucci s’est lancé dans une campagne sur ce thème en raison des règlements de comptes sur fond de trafic de drogue qui ensanglante sa bonne ville de Marseille. « Si on n’ouvre pas le débat sur la légalisation du cannabis, on continuera à constater les morts », plaide-t-il dans un désert. En effet, pour l’heure, le gouvernement Valls ne souhaite aucune évolution. À droite, c’est Alain Madelin qui va le plus loin en prônant, au nom du libéralisme, la légalisation des drogues douces et des drogues dures !
4 – « Le rappeur de Verdun »
Nicolas Sarkozy a raison : le concert de Black M, une initiative du maire PS de Verdun, a été annulé, mais François Hollande – sans interférer avec le pouvoir de l’édile – lui a apporté une forme de soutien en proposant, sur Europe 1, le secours de l’État si le maire souhaitait reprogrammer le concert. La ministre de la Culture, Audrey Azoulay, avait dénoncé à cette occasion un « ordre moral nauséabond ». Sarkozy marque un point.
5 – « Prohiber le piratage sur Internet »
Désolé, mais la Hadopi (Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet) n’a pas été abolie par les socialistes qui, dès qu’ils sont revenus au pouvoir, se sont rangés du côté de la défense du droit d’auteur. En revanche, quand ils étaient dans l’opposition, les aubrystes du PS prônaient une approche moins répressive des usages sur Internet. On pourrait à la limite dénoncer leur revirement. Mais François Hollande, assez étranger aux questions culturelles, n’avait pas d’avis sur le sujet quand il était dans l’opposition. Il y a ici une continuité de l’État entre la droite et la gauche : la protection des artistes et des producteurs. Les socialistes ont même durement ferraillé au niveau européen pour que la Commission de Bruxelles prenne en compte leurs considérations vis-à-vis des plateformes internet. La droite, si elle revient au pouvoir, prolongera cet effort.
6 – « Le respect des enfants dû aux professeurs »
Là aussi, on ne voit pas bien à quoi Nicolas Sarkozy fait allusion. La gauche ne s’est pas particulièrement montrée permissive depuis 2012. Najat Vallaud-Belkacem n’a appelé aucun élève à gifler ses enseignants. Autrement, la nouvelle aurait fait grand bruit.
7 – « La théorie du genre »
Nicolas Sarkozy tient là un filon porteur : les abécédaires de l’égalité défendus par Najat Vallaud-Belkacem et qui ont fait surgir cette « théorie du genre ». Résumons : pas assez de filles dans les écoles d’ingénieurs. La ministre – à l’époque au Droit des femmes – lance l’idée que cette inégalité est induite par les comportements « genrés » qui façonnent les personnalités et donc les parcours des enfants dès la petite enfance.
L’objectif est double : rééquilibrer à long terme les filières professionnelles et inculquer les notions de respect mutuel entre filles et garçons. Sujet complexe qui donne lieu aux simplifications les plus outrancières. En vérité, cet « abécédaire de l’égalité » avait été trouvé par les équipes de Najat Vallaud-Belkacem dans les cartons du ministère dont elle hérite en 2012. Autrement dit, l’idée traînait déjà sous la droite… La technostructure l’avait déjà produite. La ministre s’en empare et la médiatise. On réalise une fois de plus l’ampleur de la continuité de l’État, quelles que soient les majorités successives…
Le déclinisme capté par Sarkozy
Les choses ont d’ailleurs fini par évoluer. Au bout du compte, dans certains quartiers où les droits des femmes sont parfois bafoués, réintroduire à l’école cette notion d’égalité et de respect n’apparaît plus tout à fait inutile… La droite s’est réapproprié le thème de l’égalité homme-femme dans son corpus de valeurs républicaines en les opposant aux populations musulmanes tentées par le communautarisme. Au fond, sur ce sujet délicat, la démarche de la gauche et de la droite convergent en partant de points sans doute opposés… D’ailleurs, Nicolas Sarkozy a pris soin de le noter lui-même par cette petite incise qu’il introduit au milieu de sa diatribe : « Expliquer que les femmes et les hommes, quoiqu’égaux, sont différents. »
Attaques fallacieuses et approximatives
À l’analyse, les attaques de Nicolas Sarkozy se révèlent en grande partie fallacieuses, ou approximatives. Mais ce n’est pas très important. Elles frappent avec efficacité un imaginaire collectif imprégné de déclinisme. Ce sentiment que cette « veille France » de l’âge d’or nous échappe, que tout fiche le camp, à commencer par l’école. Qu’il faudrait revenir à la France de Bourvil, des poteaux électriques en bois, des cabines téléphoniques, de l’Église au centre du village, etc.
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C’est ce mouvement de fond qui permet à Éric Zemmour et Philippe de Villiers de collectionner les best-sellers. C’est cette aspiration nostalgique que Nicolas Sarkozy entend capter à lui au cours de la campagne. Il se choisit pour l’instant un adversaire commode : l’inaudible chef de l’État et sa ministre de l’Éducation nationale – la nouvelle tête de Turc, puisque Christiane Taubira n’est plus aux affaires. C’est diablement redoutable. La gauche est prise dans les phares. Les coups redoublent. Le temps qu’elle se justifie, Nicolas Sarkozy est déjà passé à l’assaut suivant. Belle technique de combat !
Si l’attaque sonne si juste, c’est parce que Nicolas Sarkozy pointe du doigt un péril bien réel : la déréliction de l’autorité. Le mal n’a pas surgi avec François Hollande. Il est bien plus ancien et bien plus profond. Or, la droite et la gauche, qui ont alterné au pouvoir, en portent chacune la responsabilité.
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Paris – Le leader de la CGT, Philippe Martinez, espère rassembler plus de monde mardi à Paris contre le projet de loi travail que le 31 mars, journée de manifestations qui avait rassemblé près de 390.000 personnes dans 250 villes, selon les autorités, 1,2 million selon les organisateurs.
Interrogé dans Le Parisien sur la manifestation nationale prévue mardi à Paris, le secrétaire général de la CGT déclare: « il faut qu’on fasse plus fort que le 31 mars« .
« Nous étions 1,2 million dans toute la France. Là, ce sera pareil, avec un temps fort à Paris. Mais nous avons un problème avec les patrons de compagnies de car, qui ne veulent pas mettre à disposition des cars pour les manifs« , poursuit-il.
Mardi une journée de mobilisation nationale contre le projet de loi travail, avec un défilé unique à Paris, est organisé à l’appel de sept syndicats dont la CGT.
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Comment susciter l’hystérie en plein Paris ? Facile : en réunissant deux dieux vivants du football sur un même terrain, le temps d’un match amical au coeur du Palais-Royal. La manufacture horlogère suisse Hublot organisait jeudi 9 juin à Paris un match amical entre deux équipes dont les coachs respectifs étaient… Pelé et Maradona.
Les deux gloires se retrouvaient ainsi pour la première fois sur un terrain. Certes, l’affrontement n’avait lieu que sur la touche, mais les deux dieux vivants du foot étaient bien là, réunis pour la première fois : le Roi Pelé et Diego Maradona l’Immortel. Leur terrain de jeu : la cour intérieure du Palais-Royal, face au Louvre !
Équipes de stars
Si les deux gloires, aujourd’hui âgées respectivement de 75 et 56 ans, sont restées en bord de terrain, c’est pour voir s’affronter leurs deux équipes d’anciennes gloires du ballon rond : Angelo Peruzzi, David Trezeguet, Marco Materazzi, Ciro Ferrara, Clarence Seedorf, Rio Ferdinand, Dida, Bebeto, Hernan Crespo et Fernando Hierro. À leur entrée en scène, Pelé et Maradona ont chacun provoqué l’hystérie des fans. C’était une expérience quasi mystique pour tout fan de football, il faut le dire…
C’est à quelques mètres du Louvre, à côté des colonnes de Buren, que les jardins ont vu leur pelouse foulée par deux équipes de légende. Les joueurs sont entrés sur le terrain, suivis de Pelé et Maradona. À la mi-temps, une séance de tirs au penalty en faveur de la fondation de l’UEFA, UEFA Foundation for the Children. Après 30 minutes d’un jeu serré, le Team Maradona – Trezeguet, Peruzzi, Ferrara, Materazzi, Seedorf – a fait match nul face au Team Pelé – Ferdinand, Hierro, Dida, Crespo, Bebeto.
Tremplin parisien
Hublot, organisateur de la rencontre, voulait ainsi afficher une fois de plus son soutien pour la planète foot, par la voix de son CEO Ricardo Guadalupe, spécialement présent pour l’occasion. « On a tous rêvé d’une équipe idéale, de voir certains de nos joueurs préférés évoluer sous les mêmes couleurs, a déclaré Ricardo Guadalupe, CEO de Hublot. Voir les deux plus grands adversaires de tous les temps réunis autour d’un match de légende, vibrant de cette passion pour le football qui nous anime tous, est un réel privilège. Ce match fait partie des instants off the record que j’aurais pu choisir comme mon Euro moment. » L’Euro 2016 était le tremplin rêvé pour la marque. La marque du groupe LVMH investit des sommes pharaoniques dans la chronométrie et le football depuis maintenant dix ans : impossible d’oublier le sponsoring des panneaux de changement de joueurs, en forme de montres Hublot, lors de la dernière Coupe du monde de football, à Rio. Réunir Pelé et Maradona lui aura cette fois permis de connecter les générations des années 70 à 90 avec les suivantes. Celles qui, précisément, constituent aujourd’hui les (futures) clientes de la marque. Hublot aime le foot, certes, mais reste avant tout la machine marketing la plus affûtée de l’industrie horlogère.
Au-delà, la marque envoie un signal d’optimisme à tous les fans. Faire venir Pelé, Maradona, privatiser le Palais-Royal, faire venir la presse internationale, un jour de grève, durant des manifestations, avec une météo jusqu’alors particulièrement capricieuse, le tout dans un contexte sécuritaire ultra-tendu, beaucoup auraient renoncé. Difficile, dans ces conditions, de ne pas être sensible à l’effort mené. Surtout quand il génère un don de 20 000 euros de la part de Hublot au profit de l’UEFA Foundation for the Children.
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Les militants de la CGT ont reçu une consigne pour que « tous les supporteurs puissent accéder au Stade de France ce soir », a affirmé vendredi Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, dans une interview au Parisien. « La CGT est claire, il n’y a aucune consigne. Il y a même eu une consigne contraire pour que tous les supporteurs puissent accéder au Stade de France ce soir », a-t-il dit.
« Pour nous, le côté populaire du football, ça doit rester un festif et il n’y a aucune consigne pour que les actions aux stades soient perturbées, ni que les matchs soient perturbés », a-t-il insisté.
Martinez renvoie la balle à Pepy
À propos de la grève dans les transports, notamment sur la ligne B du RER qui mène au Stade de France, il a renvoyé la balle à Guillaume Pepy, patron de la SNCF. « Il y a une grève sur le RER, mais M. Pepy a dit qu’il y avait 8 % de grévistes, donc il ne devrait pas y avoir autant de problèmes », a-t-il ironisé.
Philippe Martinez a assuré que la CGT-cheminots avait proposé à la direction de conduire les rames « sur le créneau horaire du match (…) s’il y a(vait) des problèmes d’effectifs ». Mais la direction leur a répondu qu’il n’y aurait « pas de problème, ça se passera bien ». « Version direction : il n’y aura pas de problème ce soir, on a assez de conducteurs pour amener les spectateurs au match », a-t-il ajouté.
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Paris – Le groupe Société Générale a annoncé mardi avoir finalisé l’acquisition des activités de banque privée de BHF Kleinwort Benson au Royaume-Uni et dans les îles anglo-normandes, auprès de la banque d’affaires Oddo et Cie.
« Les activités nouvellement acquises fonctionneront comme (des) entités autonomes au sein du groupe Société Générale avant d’être totalement intégrées avec Société Générale Private Banking Hambros (SGPB Hambros) début 2017« , indique le communiqué de la banque française.
« L’acquisition de Kleinwort Benson s’inscrit dans la stratégie de développement de la banque privée de Société Générale dans ses marchés coeur en Europe, au Moyen Orient et en Afrique, en ligne avec son ambition d’être la banque relationnelle de référence« , souligne le communiqué.
« La combinaison des activités de SGPB Hambros et Kleinwort Benson comptera plus de 14 milliards de livres sterling d’actifs sous gestion« , précise le texte.
Le groupe financier français Oddo et Cie avait bouclé en février avec succès son offre publique d’achat (OPA) sur le gérant d’actifs allemand BHF Kleinwort Benson et procédé à son retrait de la cote.
Oddo était avant tout intéressé par la présence en Allemagne de BHF et avait prévenu qu’il ne conserverait pas les activités de banque privée de BHF au Royaume-Uni et dans les îles anglo-normandes, désormais dans le giron de Société Générale.
Le groupe de gestion d’actifs Amundi a également racheté fin mai à Oddo une autre filiale de BHF, la société irlandaise Kleinwort Benson Investors (KBI), spécialisée dans la gestion d’actions.
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