Fort McMurray (Canada) – L’arrêt de plusieurs sites d’exploitation des sables pétrolifères dans la grande région de Fort McMurray, en proie à des gigantesques feux de forêts, risque de virer à une catastrophe économique pour l’Alberta et le Canada.
Déjà frappée lourdement par la dégringolade des prix du pétrole depuis deux ans, l’industrie pétrolière canadienne, concentrée dans l’Alberta, va maintenant enregistrer une chute vertigineuse de sa production d’or noir pour les prochains jours.
Sur les derniers jours, l’avancée infernale des flammes dans la forêt boréale au nord de Fort McMurray, a obligé pratiquement toutes les grandes compagnies à arrêter ou, au mieux, à ralentir leur production.
Le prix du baril à New York s’était échangé vendredi en séance autour de 46 dollars, au plus haut depuis six mois, avant que des pétroliers ferment d’autres mines de sables pétrolifères au nord de Fort McMurray.
Syncrude samedi a fermé sa mine de Mildrew Lake, un groupe détenu par le premier pétrolier canadien Suncor qui a également fermé des sites non loin de là comme l’avaient fait avant Shell, ConocoPhillips et Total, Imperial Oil (Exxon), Nexen (CNOOC) ou encore Husky et BP.
Au total, selon l’expert pétrolier Dan McTeague, la production de tout le bassin nord de l’Alberta a été amputée de moitié ou l’équivalent de 1 à 1,5 million de barils par jour (bpj). Vendredi, avant la fermeture de Syncrude qui a une capacité de 350.000 bpj, Matt Smith de ClipperData avait estimé « à un million de barils par jour le volume de production retiré du marché« .
En raison « des inquiétudes sur la production de pétrole qui commence à pointer, à la fois aux Etats-Unis et au Canada, on pourrait voir les prix du brut s’envoler« , a estimé Dan Teague sur la chaîne CTV.
« A l’évidence, cela affecte les opérations pétrolières dans la région« , a convenu Rachel Notley, Première ministre de l’Alberta, assurant que les secours s’employaient à « protéger les sites » des compagnies afin de leur permettre, dès que les feux ne les menaceront plus, reprendre la production.
– Un emploi sur 10 –
Cela pourrait prendre plusieurs jours, le temps d’abord de rapatrier les milliers de travailleurs évacués à des centaines de kilomètres comme par exemple les 4.800 salariés de Syncrude évacués ce week-end par des gros porteurs de l’armée.
Pour les compagnies et pour l’économie canadienne, cette catastrophe tombe au plus mauvais moment. Sur les deux dernières années, les pétroliers ont licencié en masse leurs salariés et la croissance canadienne est même tombée en récession l’an dernier, le secteur énergétique comptant pour 10% du PIB.
En 2015, le secteur pétrolier et gazier a opéré 30.000 licenciements, selon les chiffres du cabinet Petroleum Labour market, venant après déjà quelques milliers l’année précédente. Le pétrole emploie un salarié sur 10 en Alberta et pour Fort McMurray, l’impact est énorme car toute l’activité en est dépendante, une agglomération dont la population a été multipliée par cinq en 20 ans à près de 100.000 habitants.
Avant même le déclenchement des feux il y a tout juste une semaine, l’économie albertaine continuait à souffrir avec, pour le seul mois d’avril, 21.000 emplois supprimés et un taux de chômage de 7,2% plus de deux fois son niveau d’avant la crise pétrolière deux ans plus tôt.
Cinquième producteur mondial de pétrole, le Canada cherche à maintenir une activité si essentielle à sa croissance et à la fin de l’hiver, le gouvernement libéral de Justin Trudeau a promis une aide d’un milliard de dollars canadiens à la province.
L’impact de la chute de production va se répercuter au-delà des frontières comme par exemple sur l’approvisionnement des raffineries du Midwest américain, comme l’a expliqué Dan McTeague. Avec les feux, « vous pourriez avoir un certain nombre de compagnies qui ne seront pas en mesure de produire des carburants ou d’autres produits pétroliers » comme des raffineries alimentées par les mines de sables bitumineux.
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C’est sans doute l’expression la plus aboutie du luxe, celui qui ne suscite pas l’ombre d’une question auprès de l’acheteur tant la réponse lui apparaît évidente. Pourtant, se glisser dans la peau d’un milliardaire l’espace de quelques heures permet de mesurer ce qu’est une voiture « faite main », à l’ancienne, et le souci de la perfection. Il y a pourtant les affres du parking lorsque le voiturier n’est pas là ou de faire le plein puisqu’un cabriolet se conduit soi-même. Mais ce genre de contingences n’effleure même pas l’acheteur potentiel qui veut sa Rolls et rien d’autre. Les rivales ? « une toile de maître, un jet privé ou un yacht, mais quand on envisage d’acheter cela, on a déjà une Rolls », assure le président de la marque, Torsten Mueller-Ötvös. Nous n’en dirons pas plus, la Rolls est irremplaçable et la Dawn en est l’expression la plus aboutie.
LE PROJET
Ce n’est pas un bateau ordinaire puisqu’il a quatre roues et vogue sur l’asphalte. Mais après avoir parcouru quelques centaines de kilomètres à son volant, on se demande encore si elle appartient totalement à l’espèce automobile. Rolls Royce lui-même sème le doute en proposant une présentation qui relève de l’accastillage. Le couvercle de capote peut être doublé de lames de bois façon pont de yacht. De la même façon, les commandes chromées évoquent les runabouts des années soixante. La Rolls Royce Dawn déroule le long du quai – pardon, du trottoir – 5,30 m de luxe et de raffinements absolus, de ceux qui dépassent l’entendement.
Dérivée du fastueux coupé Wraith, mais raccourcie de 30 bons centimètres, la Dawn – ce qui signifie aube – voit le jour se lever sur son capot d’une toute autre façon que la piétaille mécanique. Eleanor Thornton, qui aurait servi de modèle pour la figurine ailée trônant toujours au sommet de la calandre en temple grec, témoigne de la constance à travers les époques de ce souci de perfection.
Un souci résumé par Henri Royce de cette façon : « pas de compromis, partir de ce qu’il y a de mieux et l’améliorer encore. Et si cela n’existe pas, inventez-le ». Ainsi est née la Silver Dawn en 1952, une voiture rare (28 cabriolets) dont s’est inspirée le modèle 2015.
CE QUI CHANGE
Avec une Rolls, c’est une comptabilité bien difficile à établir. Ainsi, alors qu’ailleurs le cabriolet serait dérivé du coupé, chez Rolls, on recrée une voiture à part entière ou presque. Plus courte, nous l’avons dit, elle dispose de sa propre silhouette puisque 80 % des éléments de carrosserie sont nouveaux. Capot long, porte-à-faux avant court, arrière effilé, la Dawn campée sur des roues de 20 ou 21 pouces détermine en fonction de cette taille la hauteur de caisse, égale au double de cette dimension. Le châssis, bien que raccourci, n’est guère différent de celui de la Ghost, mais avec un empattement réduit de 18 cm et une voie arrière élargie de 24 mm.
Côté mécanique, on retrouve avec plaisir le V12 biturbo 6,6 l de 570 ch, fourni par BMW. Une cavalerie d’autant plus conséquente que le généreux couple de 780 Nm est fourni à 1 500 tours. Un gage de reprises vigoureuses, théoriquement amplifiées par la boite ZF à 8 rapports. La suspension, toujours pneumatique, a été adaptée aux caractéristiques différentes de la Dawn avec des barres antiroulis actives spécifiques. Ajoutons que, pour éviter le grotesque du changement de roue crevée sur le bord de la nationale, Rolls Royce a prévu des pneumatiques « roulage à plat » qui permettent d’effectuer jusqu’à 160 km à 80 km/h maxi avant remplacement.
Le toit, sur un cabriolet, joue un rôle capital, et ne pouvait offrir un confort et un silence inférieurs à la version coupé. Les coutures par exemple ont été conçues pour ne pas générer de remous synonymes de nuisances sonores tout comme la toile particulièrement lisse. C’est dire la générosité du capitonnage interne triple épaisseur et l’étanchéité des vitres à faible hauteur, toutes descendantes. L’opération s’effectue en vingt-deux secondes, dans un silence total et en roulant jusqu’à pratiquement 50 km/h. À découvert, la Dawn est tout aussi élégante et laisse admirer le sublime habitacle disposant de quatre vrais sièges, climatisés et chauffés au choix.
LA VIE À BORD
Véritable cocon, le mobilier de la Dawn peut être configuré au choix du client, cela va de soi. Le rapprochement avec une vedette Riva sur le lac de Côme s’impose car le couvre-capote peut être garni d’une ébénisterie à pores ouverts qui cascade entre les sièges arrière et ceinture les portes. Il ne reste plus qu’à embarquer et pour cela, ouvrir avec les énormes poignées, à la finition perfectible sur notre voiture d’essai, les larges portes à contresens. Comme elles ont la taille du coffre de la Banque de France pour donner accès aux 4 places, on ne peut plus, une fois assis, saisir la poignée pour refermer. Qu’à cela ne tienne, les ingénieurs ont prévu un bouton à la base du pare-brise pour refermer électriquement la portière. Magistral, car l’action s’effectue dans un souffle.
On va vous épargner la litanie des équipements, la Rolls a tout ce qui importe et facilite la vie. La planche de bord – elle mérite vraiment son nom – sera choisie dans l’essence et la finition désirée. On adore les tirettes chromées et chaque élément qui semble avoir été taillé dans la masse. D’ailleurs, la Dawn n’est pas spécialement légère puisqu’elle affiche 2 560 kg sur la balance. Un gros effort de simplification a été consenti afin de ne pas compliquer la vie de celui qui aura la chance de la conduire. Conçue pour être le cabriolet le plus silencieux au monde, elle fait la part belle à un système audio très raffiné dont les performances sont automatiquement adaptées selon que le toit est ouvert ou fermé. En revanche, le coffre n’est pas franchement géant et perd encore 50 litres de contenance afin d’accueillir le toit plié.
L’AVIS DU POINT AUTO
Succédant à la Phantom Drophead Coupé, dont les derniers exemplaires sortiront en septembre, la Dawn impressionne beaucoup au moment de grimper à bord. Derrière l’interminable capot, on mesure d’un coup la responsabilité qui nous incombe alors que nous commençons à tutoyer les ruelles étroites des villages de l’arrière-pays niçois. On n’en mène encore moins large que la Rolls qui se trouve rapidement à l’étroit mais dont la moindre rayure de carrosserie doit valoir deux ou trois smic à effacer et une migraine au contrôleur de gestion du Point.
Au prix de moult précautions qui confinent à un éloge de la lenteur, il est permis tout de même de manœuvrer dès l’instant où les dimensions de paquebot de l’engin sont entrées dans le compas que nous avons tous dans l’œil. La déférence complice des autres usagers nous a facilité la tâche certes, mais la Dawn est de bonne composition. Il faut cependant, dans les cas les plus difficiles, composer avec un diamètre de braquage de… 12,7m et un encombrement qui vous rapprochera des soucis du chauffeur livreur. Comme quoi il n’y a pas de sot métier.
Passé ces écueils villageois, la route Napoléon avec ses amples courbes et ses splendides vues dominantes a fourni un terrain d’essai parfait à une Dawn impressionnante de douceur et de prévenance. Avec elle, les ostéopathes seraient au chômage et passer un gendarme couché deux fois plus vite qu’avec une voiture ordinaire donne une idée de la capacité des suspensions pneumatiques à tout digérer. La direction se montre sensible et fidèle tandis que le roulis informe, en courbe, du seuil à ne pas dépasser.
Cependant, malgré ses caractéristiques hors normes, la Dawn fait preuve d’une vélocité sans rapport avec sa taille. L’énorme couple permet de jouer assez aisément des reprises vigoureuses, pourvu que la boîte, un peu lente, consente à suivre le rythme. Elle le fait, bien sûr, d’autant mieux qu’avec l’habitude on aura appris à anticiper. Démunie de position sport, elle est en revanche prédictive en mode automatique grâce au GPS qui analyse les virages ou la pente de la route à venir pour adapter le meilleur rapport.
Nous, on préfère faire nous-même, et on cherche la position manuelle sur le petit levier installé sur la colonne de direction, sans succès. Tout juste nous propose t-on un position « low » qui permet de garder les rapports intermédiaires afin de fournir du frein moteur par exemple. Pas inutile car, malgré leur taille, les freins peinent à contenir ce poids lourd anglais lancé à pleine vitesse…
En revanche, pour choisir le rapport sur lequel vous voulez être, vous repasserez, c’est Rolls Royce et ZF qui décident à votre place. La tentation est forte d’appuyer sur l’accélérateur et la façon dont ce monstre décolle laisse assez pantois au regard de la masse à remuer. Toutefois, dans cet exercice, la sonorité du V12 manque à l’appel car il semble bien que c’est le silence qui a été avant tout recherché. But totalement atteint mais frustration d’avoir un aussi beau moteur qu’on n’entend pas, au moins quand on en fait la demande. Les solutions existent mais Rolls Royce doit penser que cela fait vulgaire. Nous n’en sommes pas du tout sûrs mais comme les acheteurs sont préemptés, la vérité sera bien longue à connaître.
LES PLUS
– Icône absolue du luxe
– Agrément de conduite hors norme
– Performances élevées à relativiser
– Collector avant l’heure
LES MOINS
– Poids et encombrement
– Endurance des freins
– Boîte trop conservatrice
– Coffre exigu
Sous le capot de la Rolls Dawn Cabriolet
Moteur : V12 à 60° bi-turbo à injection directe d’essence
Cylindrée : 6 592 cm3
Puissance : 570 ch à 5 250 tr/min
Couple : 780 Nm à 1 500 tr/mn
Transmission : roues arrière motrices
Boîte : automatique 8 rapports
Dimensions L x l x h : 5 285 x 1 947 x 1 502 mm
Coffre : 244 – 295 l
0 à 100 km/h : 4,9 s
Vitesse : 250 km/h
Consommation : 14,2 l
CO2 : 330 g/km (malus 8 000€)
Poids : 2 560 kg ( 4,49 kg/ch)
Prix : à partir de 332 400 euros
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La fine et froide pluie qui leur tombe dessus à la descente du tramway n’entame pas leur motivation. Ils sont une vingtaine sur le quai de la station Porte de Bagnolet ce dernier samedi d’avril. Mickael, Sacha, Florian, Victor, Perla, Pierre, Emma… Les plus expérimentés portent un sweat-shirt gris frappé du logo En marche ! et expliquent le déroulement de l’après-midi aux novices en jean et Stan Smith. Répartition par groupes de cinq, dispersion dans ce quartier populaire du 20e arrondissement de Paris, choisi « car il est représentatif de la société », et questionnaire à soumettre…
Harare – Des centaines de Zimbabwéens faisaient la queue jeudi devant les banques, a constaté un journaliste de l’AFP, après que le gouvernement eut de nouveau plafonné les retraits de liquide et annoncé l’impression de billets à parité avec le dollar américain pour pallier le manque de liquidités.
En 2009, le gouvernement avait abandonné la devise nationale au profit du dollar américain et du rand sud-africain, en raison de l’inflation inouïe – jusqu’à 231 millions pour cent – qui avait rendu le dollar zimbabwéen inutilisable.
Mais une pénurie en devises étrangères a conduit le gouverneur de la Banque centrale, John Mangudya, à annoncer mercredi une série de mesures, notamment la limitation des retraits d’argent à 1.000 dollars (870 euros) ou 20.000 rands sud-africains.
John Mangudya a aussi décidé que la Banque centrale allait introduire des « billets d’obligation« , qui « sont actuellement au stade de la conception » et avec lesquels les Zimbabwéens pourront effectuer des achats.
Des « pièces d’obligations » avaient déjà été introduites en 2014 pour les petits échanges au Zimbabwe.
Les nouveaux billets se présenteront sous forme de coupures de 2, 5, 10 et 20 dont la valeur sera indexée sur le dollar américain.
Ils seront financés à hauteur de 200 millions de dollars par la banque Afreximbank (Africa Export-Import Bank).
Malgré les apparences, M. Mangudya a affirmé qu’il ne s’agissait pas de la « réintroduction de la monnaie zimbabwéenne« .
« Les fondamentaux ne sont pas en place pour son retour. C’est juste une mesure pour juguler les flux illicites qui quittent le pays« , alors que la balance commerciale a enregistré un déficit de 323 millions de dollars au premier trimestre.
En plus des limites imposées au retrait, le montant d’argent susceptible de sortir du pays a été réduit de 5.000 à 1.000 dollars.
Dans les files d’attente jeudi, les citoyens s’impatientaient.
« Je suis censée être au travail, mais je fais la queue depuis hier » pour obtenir du liquide, a expliqué à l’AFP Monique Fore, 39 ans, agente comptable dans une école de Harare.
« J’ai besoin de payer le loyer, les frais de scolarité de mes enfants et je dois rembourser les dettes que j’ai contractées auprès de gens. J’ai utilisé le peu d’argent que j’ai à la maison pour le bus. Si je n’ai pas d’argent aujourd’hui, je vais devoir rentrer à pied« , a témoigné de son côté Shadreck Mafukeni, un charpentier de 57 ans.
Dans certains cas, des banques limitaient aussi le montant des retraits à 200 dollars, bien en-dessous de la limite fixée par le gouvernement.
Le Zimbabwe s’est enfoncé au tournant du siècle dans une terrible crise économique dont il ne s’est jamais remis. Le pays est contraint d’importer des produits de base, comme l’huile et le savon.
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Depuis la fin de l’embargo imposé par les États-Unis en 1962 et le dégel des relations diplomatiques, Cuba est résolument devenu « the place to be ». Barack Obama, le pape François ou encore les Rolling Stones, qui s’y sont récemment produits pour la toute première fois, Cuba attire les personnalités du monde entier.
C’est Karl Lagerfeld qui a suggéré à sa direction cette destination atypique pour y organiser son fameux défilé Croisière. Il s’agit de présenter des collections de mi-saison, souvent cruciales en termes de chiffre d’affaires. Chanel est un pionnier dans l’art d’organiser des défilés mémorables. Comme il est souvent d’usage pour ces défilés qui se tiennent en dehors des calendriers des Fashion Weeks habituelles, les griffes choisissent des destinations exotiques où elles ont déjà des boutiques et une clientèle captive. En optant pour La Havane, qui ne compte pas un seul magasin de luxe, Chanel vise clairement l’Amérique du Sud, un marché à fort potentiel. Mais surtout, en étant la première, la maison de la rue Cambon réussit un formidable coup de communication. Les images du défilé ont fait le tour du Web via les réseaux sociaux.
Vanessa Paradis, Gaspard Ulliel et Tilda Swinton
Pour rejoindre la vieille ville où avait lieu ce défilé historique, sobrement intitulé Coco Cuba, les invités (des clients, journalistes et people comme Vin Diesel, Vanessa Paradis, Tilda Swinton, Gisele Bündchen ou encore Gaspard Ulliel) avaient emprunté des autos américaines vintage rutilantes, typiques à Cuba. Les heureux élus étaient convoqués à la nuit tombante sur une avenue privatisée de la vieille Havane. Dans les maisons aux façades chamarrées, les Cubains agglutinés sur leurs balcons ne perdaient pas une miette de cet événement. À la fin du défilé, Karl Lagerfeld est venu saluer et savourer cet instant. Les badauds savaient-ils au moins qui est cet homme en mitaines et catogan immaculé ?
Au même moment, un gigantesque paquebot américain accostait dans le port de La Havane. Il s’agissait de la toute première croisière à destination de Cuba depuis l’embargo américain de 1962 ! Pas moins de 700 touristes américains ont ainsi débarqué, en provenance de Miami. Un autre moment historique…
Le kaiser de la mode, qui a eu l’idée de défiler à Cuba il y a un an et que les mauvaises langues disent sur le départ, prouve encore une fois qu’il a eu un flair incroyable. « Karl a encore beaucoup de choses à raconter. Il est l’homme de la situation et le meilleur génie que l’on puisse avoir chez Chanel, avec une vision et des intuitions exceptionnelles », tranche Bruno Pavlovsky, le président des activités mode chez Chanel, balayant ainsi toutes les rumeurs de retrait du directeur artistique.
Ce mercredi, la Commission nationale d’organisation de la primaire de la droite en vue de 2017 a fixé le calendrier (13 octobre, 3 et 17 novembre) des trois débats audiovisuels qui auront lieu avant le premier tour, explique un communiqué de cette commission. Le premier débat se déroulera le jeudi 13 octobre. Il sera organisé par TF1, RTL et Le Figaro. Le deuxième aura lieu le jeudi 3 novembre et sera organisé par les châines BFMTV, Itele et leurs partenaires. Enfin, le troisième débat se tiendra le jeudi 17 novembre. Les organisateurs en seront France Télévisions, Europe 1 et leurs partenaires de presse quotidienne régionale.
Les chaînes parlementaires seront associées aux débats des 13 octobre et 17 novembre. Un débat sera également organisé entre les deux tours, dont les conditions seront fixées lors d’une prochaine réunion de la Commission, indique le communiqué. La primaire se déroulera les 20 et 27 novembre.
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Paris – La Bourse de Paris reculait un peu (-0,62%) mardi matin, rendue timorée par la poussée de l’euro et une nouvelle contraction en avril de l’activité manufacturière en Chine.
A 09H21, l’indice CAC 40 perdait 27,56 points à 4.415,19 points. La veille, il avait fini en légère hausse de 0,31%.
Les indices européens sont partis pour « végéter à l’ouverture en raison de la vigueur de l’euro, qui marque de nouveaux records annuels face au dollar ce matin« , ont estimé les analystes de Aurel BGC.
Au démarrage des marchés européens, la monnaie unique était en pleine ascension et évoluait à 1,1559 dollar contre 1,1535 lundi soir.
Le marché des changes sera d’autant plus surveillé que, comme le souligne Aurel BGC, « le calendrier macroéconomique est vide, à l’exception des nouvelles prévisions économiques de la Commission Européenne, qui seront dévoilées vers 11H00 ce matin« .
Les chiffres publiés en Chine avant l’ouverture des places européennes ont également accentué la prudence puisque l’indice des directeurs d’achat (PMI) calculé par un cabinet de recherche lié au groupe de média Caixin s’est établi pour le mois dernier à 49,4 contre 49,7 en mars et 48,6 en février (un nombre inférieur à 50 signale une contraction).
L’agenda américain est aussi léger, avec seulement les ventes de voitures en avril.
En terme de valeurs, BNP Paribas était recherché (+3,18% à 47,43 euros) dynamisée par l’augmentation de son bénéfice net au premier trimestre, de 10,1% à 1,8 milliard d’euros.
Areva perdait 3,97% à 4,58 euros. Le groupe n’écarte pas que des « falsifications » soient à l’origine des « anomalies » détectées dans le suivi des fabrications d’équipements au sein de son usine du Creusot (Saône-et-Loire), selon Les Echos.
Cac 40 (Euronext)
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Depuis la découverte des pratiques atroces de cet abattoir du Pays basque, il paraîtrait que 10 % des Français souhaitent devenir végétariens. Pendant ce temps, Aymeric Caron publie un livre à charge contre l’espèce humaine, prônant l’attribution de droits aux animaux et, par la même occasion, un bon régime vegan. Désormais, les nuances font florès : l’un est végétalien, l’autre pescétarien, l’autre enfin flexitarien. Mais cela n’est pas tout : nous avons ajouté à cette palette les régimes sans gluten et sans lactose – régimes dont l’explosion récente laisse à penser que la part des vrais allergiques y est ténue. Inviter ses amis à dîner est devenu un enfer.
Certes, le retrait d’un aliment de son alimentation et sa compensation par d’autres est un choix aussi valable qu’un autre, surtout quand ce choix est instinctif – tel aliment me dégoûte – ou raisonné – tuer les animaux me dégoûte. Mais la consommation de nourriture n’est pas une pratique comme les autres, car elle est autant biologique que sociale. Les interdits alimentaires – car c’est ainsi qu’il faut les appeler – ont toujours existé : fait religieux, ils avaient une double signification, symbolique et concrète. Ainsi interdire le porc n’était pas sans lien avec la crainte d’ingérer un animal à l’hygiène douteuse. Étrangement, alors que l’influence de la religion, chez nous, décroît, le désir de pureté n’a pas disparu, et prend la forme de l’interdit alimentaire moderne. Mais alors que la religion les encadrait, les interdits d’aujourd’hui sont individuels et peuvent cacher un désir de perfection maladif.
L’interdit alimentaire est devenu un mode de vie
Surtout, l’interdit alimentaire s’est transformé en mode de vie. Dans une société où la concurrence par l’image est omniprésente, le régime restrictif ajoute une corde à votre arc, à côté des cours de Pilates et des vacances à Bali. Et dans une société d’abondance, on peut bien se payer le luxe de refuser ce que l’autre moitié de la planète dévorerait sans chichis.
En définitive, les nouvelles modes alimentaires expriment un refus du commun dans les deux sens du terme – le commun comme repas identique partagé par tous, et le commun comme banal. Manger ce que tout le monde mange, quelle banalité ! Le choix alimentaire devient donc un moyen de définition et de distinction. Paradoxalement, il permet aux semblables de se retrouver : le repas commun réunit des gens aux goûts distincts, mais qui font l’effort de partager un repas ; inversement, la restriction alimentaire permet de cultiver l’entre-soi et empêche d’aller vers ce qui est nouveau et différent. L’obsession de l’originalité mène donc à l’uniformité et au conformisme.
Que signifient le végétarisme et ses dérivés ? Beaucoup de choses de notre temps. Ce sont désormais des signes d’identité – l’identité comme définition de soi, mais aussi comme quête du semblable. Une identité bien limitée, où ce que je suis compte bien davantage que ce que je fais.
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L’ancien sénateur-maire (UDF) de Caen, Jean-Marie Girault, à la tête de la ville pendant trente et un ans, est décédé dans la nuit de samedi à dimanche, a annoncé dimanche l’actuel maire de Caen, Joël Bruneau (UMP). « Caen perd un maire humaniste et bâtisseur », a déploré Joël Bruneau dans un communiqué, soulignant que Jean-Marie Girault était « l’un des maires les plus emblématiques » de la ville.
Jean-Marie Girault a été maire de Caen de 1970 à 2001, élu sénateur en 1971 puis en 1980 et 1989, dans le groupe des Républicains indépendants. Né en février 1926, à Pont-l’Évêque dans le Calvados, il était avocat de formation.
Des valeurs humanistes
« Tout au long de sa vie publique, Jean-Marie Girault aura été un élu guidé par les valeurs humanistes héritées de son histoire personnelle », souligne M. Bruneau. Il « a engagé sa ville dans le XXIe siècle en créant de nouveaux quartiers et en dotant Caen de grands équipements culturels et sportifs indispensables au rayonnement d’une capitale régionale, au premier rang desquels figure notre Mémorial pour la paix ».
« J’adresse, au nom de l’ensemble des élus du conseil municipal, et des Caennaises et Caennais, mes plus sincères condoléances à son épouse, ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants », ajoute M. Bruneau.
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Bruxelles – De nouvelles règles douanières sont entrées en vigueur dimanche dans l’UE, « destinées à faciliter la tâche des entreprises effectuant des opérations commerciales en Europe », selon un communiqué de la Commission européenne.
« Elles permettront également de mieux protéger les consommateurs contre les marchandises illégales et de contrefaçon« , souligne l’exécutif européen dans son communiqué.
Ce nouveau Code des douanes constitue une refonte majeure de la législation douanière de l’Union en vigueur, qui remonte à 1992.
« Le nouveau code des douanes de l’Union ouvre la voie à de nouveaux systèmes informatiques de pointe qui fourniront rapidement des données de qualité sur les marchandises échangées et permettront une coordination très étroite entre les administrations de nos États membres« , a déclaré Pierre Moscovici, commissaire chargé des Affaires économiques et financières, de la Fiscalité et des Douanes, cité dans le communiqué.
L’union douanière, fondement de l’UE, est un élément essentiel au bon fonctionnement du marché unique: une fois les formalités douanières accomplies dans un pays, les marchandises peuvent circuler librement sur le territoire de l’Union en partant du principe que tous les États membres appliquent les mêmes règles en matière de recettes et de protection aux frontières extérieures.
Les services des douanes assurent également un rôle de protection, souligne la Commission. « Ils participent activement à la lutte contre le terrorisme en procédant à des vérifications pour détecter le trafic d’armes et le commerce illégal d’oeuvres d’art et de biens culturels et ils protègent les consommateurs contre les marchandises qui présentent un risque pour la sécurité et la santé« , écrit-elle.
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