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La première cité de la gastronomie ouvrira en 2017 à Lyon

Lyon, qui s’était vu qualifier en 1934 de « capitale mondiale de la gastronomie » par le critique culinaire Curnonsky, sera la première ville de France à ouvrir sa cité de la gastronomie ! Lancé à la suite de l’inscription par l’Unesco du repas gastronomique français au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, le label a été distribué à quatre villes françaises, Paris-Rungis, Tours, Dijon, et Lyon donc. Fin 2017, la Cité de la gastronomie de Lyon ouvrira ses portes dans l’enceinte de l’Hôtel-Dieu, célèbre pour son dôme signé par Soufflot, profitant de la réhabilitation de cet ancien hôpital monumental qui a vu en son temps œuvrer dans ses murs pas moins que Rabelais. La cité occupera 3 700 m2 des 50 000 m2 des bâtiments classés qui s’étirent le long du Rhône.

Pour les quatre villes lauréates, qui seront organisées en réseau, pas question de se faire concurrence. Chacune a dû se trouver son propre créneau. Alors que Paris-Rungis travaille sur les cuisines du monde, Tours sur l’art de vivre, Dijon sur le vin et la vigne, Lyon a choisi, dans cet ancien hôpital, de s’intéresser aux relations entre gastronomie et santé. « On retrouve ainsi la grande tradition humaniste de cette ville, considère le maire de Lyon, Gérard Collomb. On va y explorer les rapports qu’entretient l’homme avec la nature et avec lui-même. »

Parcours du goût

Le concept a été confié au chef trois étoiles de l’Auberge des Cimes de Saint-Bonnet-le-Froid (Haute-Loire) Régis Marcon. « À l’heure où les consommateurs s’interrogent sur la traçabilité des produits, il s’agit d’associer l’humain et la nature », explique-t-il. La cité comprendra un parcours du goût où le visiteur sera invité à découvrir un même produit à travers ses cinq sens et une exposition permanente retracera l’histoire de l’alimentation des chasseurs-cueilleurs à aujourd’hui. Les deux premières expositions temporaires se pencheront sur l’art de la cuisine au Japon, ainsi que sur un produit, le blé, premier produit cultivé par l’homme. L’espace se veut aussi participatif et proposera ateliers de cuisine et dégustation. Pour Martine Laville, professeur de médecine qui enseigne la nutrition à Lyon et associée à la conception de la cité, ce projet est une aubaine. « Le message nutritionnel médical a du mal à se faire entendre malgré l’accroissement de l’obésité et du diabète, et cette cité de la gastronomie doit permettre de retrouver l’intuition qu’on a à bien manger. La France a un rôle important à jouer dans ce domaine. »

Dans le futur Grand Hôtel-Dieu, qui accueillera bientôt un hôtel de luxe, des bureaux, des restaurants et des commerces, le concept de la cité de la gastronomie de Lyon est maintenant bouclé. Mais son financement pas encore tout à fait. Le projet est évalué à 19 millions d’euros. En période de disette des finances publiques, il est encore à la recherche de partenaires privés prêts à investir 11 millions pour compléter les 8 millions apportés par la ville de Lyon, la Métropole, la région Auvergne-Rhône-Alpes et le constructeur Eiffage. Les industriels de l’agroalimentaire, comme Danone ou Bonduelle ont été sollicités et la ville de Lyon ne doute pas de pouvoir boucler le tour de table d’ici le mois de mai. Gérard Collomb envisage même de présenter le projet de cité de la gastronomie à Pékin en mai prochain pour séduire des investisseurs chinois.

Attentat déjoué en France : un troisième homme inculpé en Belgique

«Dans le cadre de l’enquête ayant conduit à l’arrestation du nommé Reda Kriket» le 24 mars en banlieue parisienne, principal suspect dans cette affaire, un juge d’instruction spécialisé en matière de terrorisme a inculpé et incarcéré vendredi «le nommé Y. A., né le 4 mai 1982, de nationalité belge», a indiqué le parquet dans un communiqué, sans autre précision.

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Le 24 mars, Reda Kriket avait été interpellé car il est soupçonné par les enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) d’avoir contribué à la préparation d’un attentat imminent sur le sol français.

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AFP

Etats-Unis: la campagne présidentielle offre un coup de fouet bienvenu aux chaînes d’info

New York – La campagne présidentielle et le phénomène médiatique Donald Trump ont redonné des couleurs aux chaînes d’information américaines, qui enregistrent des audiences record après plusieurs années difficiles, mais les lendemains restent incertains.

« Je pense qu’elles peuvent remercier Donald Trump. C’est un cadeau du ciel pour ces gens« , résume Gabriel Kahn, professor à l’école de journalisme californienne d’USC Annenberg.

Les chiffres viennent de tomber: pour la première fois dans l’histoire du câble aux Etats-Unis, c’est une chaîne d’information qui arrive en tête des audiences au premier trimestre (hors chaînes en option comme HBO), la conservatrice Fox News.

Le vétéran CNN a également commencé l’année en fanfare, avec des audiences moyennes sans égales depuis sept ans, tandis que MSNBC, troisième grande chaîne d’information, a enregistré ses meilleurs chiffres en trois ans, selon des chiffres du cabinet Nielsen.

Les hausses vont bien au-delà de celles occasionnées traditionnellement par les campagnes présidentielles.

Selon le magazine US News, le tarif facturé par CNN pour un spot de publicité aurait été multiplié par quarante dès septembre dernier, alors que les primaires ne faisaient que commencer.

« Du côté républicain, vous avez des candidats qui se livrent à des attaques personnelles, des déclarations un peu folles, qui donnent de l’excellente télévision« , observe Dannagal Young, professeur à l’université du Delaware.

« C’est peut-être un peu troublant sur le plan politique, mais cela fait de la télévision très divertissante« , précise-t-elle.

Au centre de cette agitation, le candidat surprise Donald Trump, en tête de la course à l’investiture républicaine.

Les chaînes d’information « ont orienté toute leur programmation pour en faire de la télé-réalité autour de Trump, 24 heures sur 24« , estime Gabriel Kahn.

En conséquence, pour Dannagal Young, elles ne mettent pas l’accent « sur la position des candidats sur les questions de fond mais sur qui dit quoi, qui attaque qui, qui est devant ou derrière dans les sondages« .

Une approche critiquée, indirectement, par Barack Obama, qui a accusé lundi certains médias de laisser les candidats dicter la couverture de la campagne.

Le coup de fouet dont bénéficient les chaînes d’information ne devrait cependant durer que le temps de la campagne. Voire moins peut-être, jusqu’à ce que chaque camp désigne son candidat en juillet.

« Cela va ralentir sensiblement à l’approche du scrutin. Lorsqu’on va passer du mode campagne au mode gouvernance, le ton va changer« , prévoit Frank Sesno, professeur à l’université George Washington.

– Après Trump, la gueule de bois’ –

L’embellie de la campagne a enrayé un cycle baissier des chaînes d’info dont les audiences ont chuté de près de 19% entre 2009 et 2014.

« C’est un feu de paille. On ne peut pas parler de stratégie à long terme qui va aider les chaînes d’info à se sortir d’une tendance de fond qui les tire vers le bas« , considère Gabriel Kahn.

La télévision par câble, univers dans lequel évoluent les trois grandes chaînes d’information, « est un marché qui se contracte« , appuie-t-il, au profit d’autres modes de consommation de la télévision.

Sans doute pas au point de disparaître, même à moyen terme, estime Frank Sesno. Selon lui, « la télévision (traditionnelle) est encore là pour longtemps« , mais le changement est en marche.

Pendant et après la campagne, l’enjeu pour Fox News, CNN et MSNBC est d’être légitime et de figurer parmi les canaux privilégiés par les fameux « millenials« , à savoir internet en général et les réseaux sociaux en particulier.

Mais « c’est le genre de changement qui est très difficile à réaliser« , prévient Gabriel Kahn.

« Je pense qu’elles comprennent mieux les (nouvelles) règles du jeu qu’on veut bien le dire« , tempère Dannagal Young.

Les chaînes « sont très actives » sur les réseaux sociaux, souligne-t-elle, assurant que « les présentateurs orientent les conversations sur Twitter« .

Au-delà de la stratégie, les chaînes d’info peuvent aussi rêver d’un scénario qui paraît aujourd’hui improbable mais qu’on ne peut pas écarter: une victoire finale de Donald Trump.

« Si c’est Trump« , anticipe Dannagal Young, « les actionnaires de ces chaînes vont remercier le ciel« .

Les burkinis « Marks & Spencer » font polémique

La mode « pudique » a le vent en poupe. Après la firme japonaise Uniqlo et sa récente commercialisation de voiles islamiques (hidjabs) dans sa boutique londonienne, c’est au tour de la chaîne de magasins anglaise Marks & Spencer de lancer son tout premier burkini, néologisme né de « burqa » et de « bikini ». Disponible en ligne pour 62,95 euros, la tenue bleue à motifs floraux garantit « couvrir l’ensemble du corps à l’exception du visage, des mains et des pieds, sans faire de compromis sur le style ». Légère, elle permettrait aux consommatrices concernées de nager à l’aise.

Appels au boycott

La mise en vente sur le site de M&S de cette « combinaison de bain trois pièces » a suscité une avalanche de commentaires déplaisants, allant jusqu’à l’appel au boycott. « Désolé, M&S, mais vous venez de perdre un client de longue date », « Par pitié, n’encouragez pas ces bêtises en Angleterre », « Et moi qui croyais vivre dans un pays chrétien… » comptent parmi les critiques acerbes signées des résidents du Royaume-Uni. En France, où ce type de vêtement est souvent pointé du doigt, le débat fait également rage. La ministre des Droits des femmes en personne a fustigé l’essor du style vestimentaire islamique favorisé par certaines enseignes de distribution. « Lorsque des marques investissent ce marché […] parce qu’il est lucratif, elles se mettent en retrait de leur responsabilité sociale et font, d’un certain point de vue, la promotion de cet enfermement du corps des femmes », a souligné Laurence Rossignol mercredi au micro de RMC.

L’homme d’affaires Pierre Bergé lui donne également raison. L’ex-compagnon d’Yves Saint Laurent a lancé dans la foulée un appel aux créateurs impliqués : « J’ai toujours cru qu'[ils] étaient là pour embellir les femmes, pour leur donner la liberté, pas pour être complices de cette dictature », a-t-il entre autres asséné sur les ondes d’Europe 1. Pour la créatrice Agnès b., l’épineux sujet mérite réflexion. Interrogée par Le Parisien, la styliste estime que la question a trait au religieux autant qu’à la mode : « Il y a un côté obscène à proposer des tenues pour des femmes riches dans des pays où certaines fuient les bombes avec leur voile de fortune sur la tête. Moi, je n’en ferai jamais. »

Dans la foulée de H&M

Le plus grand distributeur de prêt-à-porter du Royaume-Uni emboîte en fait le pas au géant suédois H&M. Dans un spot publicitaire mis en ligne début septembre, une jeune femme musulmane aux cheveux recouverts d’un foulard bicolore se démarquait des autres mannequins. « Il n’y a pas de règle dans la mode, sauf une : recyclez vos vêtements », énonçait alors la griffe pour promouvoir sa campagne écologique. Un coup de pub réussi qui avait valu au modèle, originaire du Maroc, une pluie d’éloges sur les réseaux sociaux. Côté haute couture, la maison italienne Dolce et Gabbana s’était jetée à l’eau en janvier avec une ligne de hidjabs et d’abayas (robe islamique modeste, NDLR), clou du spectacle de la collection printemps-été 2016.

Mariah Idrissi, premier mannequin voilée dans une pub H&M. © DR H&M

22 % de la population mondiale

Conscient des retombées politiques de son message, H&M assurait en 2015 être à l’origine de collections autorisant à chacun(e) « d’habiller sa personnalité » sans soutenir « un choix de mode de vie en particulier ». Une chose est sûre : la mode islamique est surtout un marché porteur : en 2013, les musulmans – qui représentent 22 % de la population mondiale – ont dépensé 266 milliards de dollars en habillement, selon l’agence de presse Reuters. Un chiffre pourrait atteindre 484 milliards de dollars d’ici à 2019. De quoi convertir, peut-être, des marques françaises au foulard ? Sans doute pas.

Loi travail : une mobilisation presque multipliée par deux depuis le 9 mars

Dans les rangs de Lutte ouvrière, au moment d’installer le stand, boulevard de l’hôpital, vers 13h. Une militante de Paris, la cinquantaine, qui ne travaille plus, explique à notre journaliste Amandine Cailhol qu’elle est ici «par solidarité avec les jeunes qui vont en pâtir toute leurs vies». La manif suffira-t-elle à faire plier le gouvernement et obtenir le retrait? «Pourquoi pas, vu qu’on est proche des élections présidentielles, c’est un enjeu pour les gens au pouvoir, note-t-elle. Et puis c’est mieux d’être dans la rue que de signer des pétitions sur internet, c’est plus efficace. Après nous, à Lutte ouvrière, on y va pas par quatre chemins. Ce qu’on préconise vraiment c’est de mettre fin à la bourgeoisie.»

Même optimisme pour Julien, de LO, trentenaire et professeur de collège à Paris, qui en est à sa quatrième manif contre la loi travail : «Si la mobilisation s’amplifie, le retrait est possible. Ça s’est passé comme ça pour le CPE, il y a dix ans. Il faut des manifs plus nombreuses, plus de manifestants, mais aussi plus de grévistes. L’arme des travailleurs, ça reste la grève. Nous fêterons bientôt les 80 ans de la grève générale de 1936. Il faut donc amplifier, notamment par la grève, mais les manifs participent aussi de la mobilisation. Ça fait partie d’un tout.»

En face, à l’abri d’une terrasse de café, une rangées de CRS, boucliers au sol, font des commentaires, en rigolant, sur les militants qui s’attellent à dérouler une banderole. Entre deux éclats de rire, ils demandent: «Où est la bac?» Plus loin, la sono de la CNT crache un air de manif: «Réveille-toi».

« Hollande, Gattaz, vos lois ont en veut pas » #Manif31Mars

31.03.16Amandine Cailhol. @A_Cailhol Suivre

Wall Street, rassurée par Yellen, vers une ouverture dans le vert

New York – La Bourse de New York s’orientait vers une ouverture à la hausse mercredi, continuant à profiter de propos jugés rassurants de la présidente de la banque centrale américaine.

Vers 12H10 GMT (14H10 à Paris), le contrat à terme sur l’indice Dow Jones Industrial Average, qui donne une indication sur son évolution future, prenait 0,61% lors des échanges électroniques, celui sur le Nasdaq 0,78% et celui sur le SP 500 0,62%.

Wall Street avait terminé en hausse mardi dans un marché rassuré par la prudence de la présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen.

Mercredi, les contrats à terme sur les indices américains « évoluent en légère hausse après la belle performance d’hier soir initiée par les déclarations prudentes de la présidente de la réserve fédérale américaine Janet Yellen laissant supposer qu’une hausse des taux d’intérêt américains n’aura pas lieu le mois prochain« , avance John Plassard de Mirabaud Securities.

En attendant la diffusion vendredi du rapport mensuel sur l’emploi, les investisseurs digéreront les chiffres de la société de services informatiques ADP sur l’emploi dans le secteur privé en mars, qui ont augmenté plus que prévu, à 200.000.

Sont aussi inscrits à l’agenda, l’indicateur sur l’activité économique dans la région de Chicago en mars ainsi que les chiffres sur les niveaux de stocks de pétrole brut aux États-Unis.

Parmi les valeurs du jour figure l’avionneur Boeing, qui a annoncé la suppression d’environ 4.000 emplois au sein de sa division aviation commerciale d’ici le milieu de l’année dans le cadre d’un plan visant à rendre l’entreprise plus compétitive.

Le géant internet américain Google (groupe Alphabet), qui a dévoilé un nouveau service de téléphonie fixe disponible dans des villes américaines où il propose un accès internet à très haut débit par la fibre optique, prenait 0,43% dans les échanges électroniques.

NyseNasdaq

Le vestiaire le plus chic de Paris

C’est un secret bien gardé, une adresse discrète du 8e arrondissement de Paris, où se croisent costumières de cinéma, collectionneurs de vêtements chics et simples curieux à la recherche d’une bonne affaire. L’appartement regorge de vêtements, du sol au plafond. Du côté des hommes, des smokings grande mesure côtoient vestes de chasse, souliers de golf ou mocassins à glands… Chez les femmes, on trouve d’élégants sacs baguettes, des robes de soirée Yves Saint Laurent, lorsqu’elles n’ont pas été cousues sur mesure. Cet improbable vestiaire existe depuis 1932. Cette année-là, le comte Olivier Costa de Beauregard, le marquis Dugon, le comte de Neufbourg et le comte Olivier de Sugny fondent l’Association d’entraide de la noblesse française (ANF), « Œuvre de justice, car nous désirons que le vrai et le faux cessent d’être confondus. Œuvre de charité : appui moral, secours financier pour éviter la chute de nos familles. » Les statuts prévoient que le vestiaire pourvoie aux besoins des familles nobles et désargentées et les aident à tenir leur rang. « Même s’il est aujourd’hui devenu possible de s’habiller pour 10 euros dans des enseignes de prêt-à-porter, nous tenons à conserver ce vestiaire », explique le duc d’Uzès, actuel président de l’association.

Un appartement aux allures d’Emmaüs chic

C’est donc dans un appartement aux allures d’Emmaüs chic qu’atterrissent chaque année des dizaines de mètres cubes de vêtements ayant appartenu aux nobles membres de l’association. « Nous recevons beaucoup de dons spontanés. Certaines familles nous appellent à l’occasion de successions, où nous récupérons parfois les vestiaires de toute une vie », raconte une bénévole qui arrange, mesure et étiquette des dizaines de pièces en vue de la prochaine braderie. Qui sait si cet élégant costume de tweed n’a pas appartenu à un duc ou à un comte ? « Nous ne dirons rien ! » se défendent en chœur les trois bénévoles. Mais elles savent… Une fois passés entre leurs mains, les habits perdent leur histoire et leur valeur, tous sont vendus à des tarifs défiant toute concurrence, même ces élégants fracs de laine. « Les jaquettes sont un peu passées de mode depuis que l’on chauffe les châteaux », explique une bénévole, « mais elles trouvent toujours preneurs… On est venu m’en chercher une le mois dernier pour assister à un enterrement en Belgique. Ce pays avec une famille royale sait encore s’habiller ! » analyse la spécialiste de la fripe de prestige.

Déambuler entre les portants, c’est aussi voyager dans le temps. « Nous avons reçu récemment toute une caisse pleine de cravates des années Cloclo », raconte une des dames à blouse blanche. Elle se souvient aussi de ce jour où une héritière s’est présentée pour récupérer une des jaquettes de son père, pour la revendre à un musée. « De plus en plus de familles préfèrent revendre les belles pièces aux enchères », explique-t-elle. Drouot ou les bonnes œuvres, il faut choisir. En attendant, il reste quelques belles découvertes à faire. Si le 6 avril prochain vos pas vous guident du côté de la Madeleine, faites donc un crochet par la rue du Chevalier-Saint-George…

Camp de migrants évacué, bac, Birmanie, Jean-Pierre Coffe : l’actualité de ce matin

En une de votre Libé de mercredi (déjà lisible en ligne pour nos abonnés numériques) : Pakistan, avec les femmes de talibans. Au lendemain d’un nouvel attentat mortel à Lahore, Libé a pu s’immerger dans le quotidien des épouses des jihadistes afghans réfugiés au Pakistan. Une vie en dehors du monde.

Apple vs FBI. Les autorités fédérales américaines ont réussi à s’introduire dans le smartphone d’un terroriste de San Bernardino. Un nouvel épisode qui met fin au bras de fer avec la marque à la pomme, mais qui soulève de nombreuses questions.

Politique. Focus sur Nicolas Dupont-Aignan. Aux confins du FN et de la droite, le président souverainiste de Debout la France se voit sans rire au second tour en 2017.

Santé. Une femme sur dix souffre de l’endométriose, cette pathologie gynécologique, qui constitue la première cause d’infertilité. Pourtant, les médecins mettent souvent plusieurs années avant de la dépister. Trop de temps perdu.

Mercredi, c’est sorties cinéma. Le service culture s’est intéressé à «Quand on a 17 ans», saga d’hiver teintée de sentiments contradictoires réalisée par André Téchiné, qui signe ici une nouvelle approche des émois adolescents. Sunset Song, 13 Hours, Kung Fu Panda 3 et Volta à terra sont également décortiqués.

En portrait de der, Catherine Lemorton : joviale et prolixe, la députée PS préside la commission des affaires sociales qui entame l’étude de la loi travail à l’Assemblée.

Tesla Model 3 : la tueuse de BMW Série 3 ?

Si le secret plane encore un peu sur la révélation officielle de la « petite » Tesla le 31 mars, les fuites concernant ce nouveau modèle se multiplient alors que le constructeur a déjà ouvert une liste de réservation avant même sa commercialisation. Sous-entendu « il n’y en aura pas pour tout le monde », la marque californienne au marketing très affûté laisse planer la menace d’une pseudo-pénurie pour, à la façon d’Apple lançant un nouveau smartphone, créer une forte envie chez les acheteurs.

Signe des temps, alors que les autres modèles arborent une lettre en guise de nom (X ou S), celui-ci aura un chiffre, et pas n’importe lequel. « 3 » renvoie en effet à la BMW Série 3, une pure icône du premium que, descendant en gamme, Tesla aimerait bien déboulonner. Cela donne une idée précise de la taille du véhicule et de sa cible clientèle qui s’apparentent à celles de l’allemande.

Le nouveau Model 3 de Tesla sera donc présenté ce 31 mars aux États-Unis (1er avril pour nous), et fait l’objet d’un teaser sur Internet. Si vous souhaitez, sans attendre, prendre votre ticket dans la file, il vous faudra débourser en France 1 000 euros. Mais cela ne suffira pas, car, selon Tesla qui ne doute de rien, il vaudra mieux pour être servi en priorité appartenir déjà à la famille Tesla. Comme chez Ferrari, McLaren ou Aston Martin ! En d’autres termes, précise la marque : « Pour ceux qui ne seraient pas encore clients Tesla, cela veut dire que le moyen le plus rapide d’avoir votre Model 3, c’est d’acheter un Model S ou un Model X. »

Beaucoup moins de 40 000 euros ?

Présentée jeudi à Los Angeles, la Model 3 demeure une voiture 100 % électrique, mais dont le prix vise à lui ouvrir le marché grand public et donner un coup de fouet au marché des véhicules propres. Il s’agira d’une voiture destinée à être distribuée en grande série, le constructeur californien de véhicules électriques de luxe s’étant fixé l’objectif de produire 500 000 véhicules par an en 2020, contre 50 000 l’an dernier.

Son prix devrait s’établir autour de 35 000 dollars (31 500 euros) hors subventions publiques, selon les rares informations distillées par Tesla, qui ne vend actuellement que deux modèles – la berline Model S et le crossover Model X – au prix de base de 70 000 dollars, soit le double. Mais beaucoup d’observateurs font remarquer que Tesla perd encore beaucoup d’argent sur chaque voiture qu’il vend, même si son patron, Elon Musk, assure que 2016 devrait être l’année des premiers bénéfices.

Tesla Model 3 © bb DR

La Model 3 serait une berline compacte s’alignant dans le segment de la BMW Série 3 et de l’Audi A4, avec quatre roues motrices, selon des sources proches du dossier. Elle serait équipée, selon ces mêmes sources, des technologies d’assistance à la conduite comme le système Autopilot, mais les fonctionnalités seront adaptées. L’autonomie devrait être comprise entre 300 et 500 km en fonction de la motorisation et de l’option de batterie choisies. La batterie devrait être au choix d’une capacité de 75 kilowattheures (kWh) ou 90 kWh. Le démarrage de la production et les premières livraisons aux États-Unis sont prévus fin 2017 et 2018 en Europe.

Le défi des gros volumes

« C’est la voiture la plus importante de la jeune histoire de Tesla. Elle va dire si Tesla est un constructeur automobile de long terme », estime Jessica Caldwell, analyste chez Edmunds.com. Le groupe, dont les innovations technologiques ont changé les usages de la voiture comme Apple avec le téléphone portable, doit prouver qu’il n’est pas un « smartphone sur roues », résume Mme Caldwell.

« Tesla doit prouver qu’il peut fabriquer une voiture de grande qualité dans de gros volumes », renchérit Karl Brauer chez Kelley Blue Book. Dès le lancement de la start-up en 2003, Elon Musk, son charismatique fondateur et patron, avait indiqué que la mission du groupe était d’aider à l’accélération de la transition mondiale vers un mode de transport durable.

Pour y parvenir, Tesla avait choisi de pénétrer le segment électrique par le haut de gamme avec la sportive Roadster, dont il avait racheté les châssis à Lotus. Le groupe était ensuite descendu en gamme de prix avec la Model S, premier véhicule construit intégralement, et le crossover Model X. Avec la Model 3, M. Musk veut concrétiser ses ambitions de départ.

Des interrogations entourent toutefois le calendrier, Tesla ayant par le passé connu de gros retards de production. Le groupe assure avoir pris en compte l’impératif des volumes dès la conception : la Model 3 ne disposera pas, par exemple, de gadgets inattendus comme les portières papillon, une technologie complexe présente sur le Modèle X.

Face-à-face avec Chevrolet

Tesla doit aussi composer avec la concurrence de General Motors (GM), qui va commercialiser dès la fin de l’année une berline électrique bon marché, la Chevrolet Bolt, bardée de nouvelles technologies et avec une autonomie de batterie de plus de 320 km. Cette année d’avance devrait permettre à GM de gagner des parts de marché, d’autant que les deux tiers des 3 000 concessionnaires du réseau Chevrolet aux États-Unis devraient écouler la Bolt, assure à l’AFP Darin Gesse, responsable produits et marketing.

« Il y a le cachet pour Tesla, mais Chevrolet a l’image de la marque », défend M. Gesse.

L’essentiel est de créer un appel d’air, rétorque-t-on chez Tesla. « Si la Model 3 était arrivée sur le marché maintenant, cela aurait vraiment changé la donne », estime toutefois Karl Brauer. Pour l’analyste, le grand défi de la Model 3 sera de séduire au-delà des inconditionnels de la marque Tesla et face aux bas prix de l’essence à la pompe, qui favorise davantage les voitures à combustion.

« Il y aura de la curiosité parce que c’est Tesla, mais va-t-elle se traduire dans les ventes ? J’en doute », opine Jessica Caldwell. En février, 39 247 voitures « propres », hybrides compris, ont été vendues aux États-Unis, soit environ 3 % du 1,34 million de véhicules écoulés, selon le site Hybridcars.com. Le segment électrique compte dans ce total pour 0,4 %.

Décès de l’écrivain et académicien français Alain Decaux à 90 ans

L’écrivain, biographe et académicien Alain Decaux est décédé dimanche à l’Hôpital Georges-Pompidou à Paris, à l’âge de 90 ans, a annoncé à l’AFP son épouse, Micheline Pelletier-Decaux.

À partir des années 1950, ce formidable conteur, auteur d’une soixantaine d’ouvrages, a incarné l’histoire à la radio et à la télévision, où il a créé plusieurs émissions célèbres.

AFP