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Attentat déjoué à Toulon : l’enquête fait apparaître de nouvelles connexions

Après l’annonce, début juillet, d’un projet d’attentat déjoué contre le sémaphore de Béart (Pyrénées-Orientales), les militaires étaient une nouvelle fois visés par un jihadiste. Mardi, Canal+ a révélé l’interpellation, le 29 octobre, d’un Toulonnais de 25 ans, Hakim M., qui ambitionnait une attaque contre la base navale de la marine nationale du Var. En garde à vue, l’homme est passé rapidement aux aveux. Mis en examen le 2 novembre pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste», il était connu depuis l’été 2014 par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour ses velléités de départs en Syrie et son activité ostentatoire sur Facebook. Les enquêteurs ont notamment découvert des posts glorifiant l’action de l’Etat islamique (EI), ainsi que des échanges éloquents avec un autre Toulonnais, Mustapha M., parti, lui, en Syrie en décembre 2014.

Alertés par le contenu de leurs conversations, les services intérieurs ont intercepté deux colis, commandés par Hakim M. sur un site internet chinois, dont l’un contenait deux cagoules noires et un «couteau de combat». Le jihadiste présumé avait choisi d’acheter du matériel en ligne après avoir échoué à se procurer une kalachnikov en Corse. Ces colis avaient pour destination le foyer Adoma, dans lequel résidait Hakim M., qui avait coupé les ponts avec sa famille et ses amis depuis plusieurs mois. «Même si son passage à l’acte n’était pas encore totalement clair, son profil est un peu plus sérieux et déterminé que les trois jeunes impliqués dans le projet d’attaque près de Perpignan [Les trois suspects, Ismaël K. (17 ans), Djebril A. (23 ans) et Antoine F. (19 ans) consultaient tout de même des documents de propagande de l’EI et des manuels de confection d’engins explosifs, ndlr]. Toutefois, on observe désormais des similitudes dans de nombreux dossiers. Des consignes sont données par des connaissances en Syrie et certains, sur le territoire français, sont désignés ou se portent volontaires pour les appliquer», confie un policier antiterroriste haut placé.

C’est en effet en dialoguant avec Mustapha M. qu’Hakim M. se serait fortement radicalisé. Agé de 21 ans, Mustapha M.a lui-même un lourd passif. Il a été interpellé en septembre 2012 pour des menaces formulées à l’encontre de Charlie Hebdo après la publication de caricatures de Mahomet. A l’époque, les policiers tentent de mettre au jour ses différentes connexions, notamment celles dont il dispose dans la cellule jihadiste dite Cannes-Torcy. Son démantèlement avait conduit à 21 mises en examen. Deux de ses membres supposés s’étaient manifestés par le jet d’une grenade dans une épicerie casher de Sarcelles (Val-d’Oise) le 19 septembre 2012.

Si Mustapha M. n’est pas directement impliqué dans cette équipée, plusieurs discussions sur les réseaux sociaux entre lui et Jérémy Bailly, l’un des leaders de la cellule Cannes-Torcy, et Yann Nsaku, un autre protagoniste, ont fortement intéressé les policiers à l’époque. Le 20 septembre 2012, il nie pourtant farouchement ses desseins lors de sa garde à vue : «Aujourd’hui, j’ai renoncé à mon projet [de frapper Charlie, ndlr]. Vous me demandez précisément pourquoi ? C’est effectivement parce que je suis seul et que je n’aurais pas les moyens de réaliser ce genre d’action en agissant seul. […] Je crois que je serais capable de revenir à ce projet si j’étais entouré de gens pour m’aider.» Toutefois, des perquisitions effectuées à son domicile avaient permis de mettre la main sur plusieurs couteaux. Libéré sous contrôle judiciaire en avril 2013, il cesse de pointer au commissariat en décembre 2014, période à laquelle il gagne la Syrie. Il se serait alors basé un temps à Raqqa, la capitale syrienne du califat de l’Etat islamique (EI), et se targue «d’avoir combattu» selon une source des services de renseignements.

Pour sa part, Hakim M. a tenté de rejoindre les zones de combat en octobre et décembre 2014. La première fois, sa famille l’en a empêché en confisquant ses documents de voyage. Hakim M. les a alors déclarés volés, avant, semble-t-il, de réussir à reprendre les originaux à ses parents. En décembre, il tente de quitter la France par la route, et rejoint la frontière italienne où ses documents déclarés volés font tiquer les autorités lors d’un contrôle. Quelques semaines plus tard, en février 2015, une interdiction administrative de sortie de territoire, permise par la loi antiterroriste votée en novembre 2014, est prononcée à son encontre. Contraint de rester à Toulon, il aurait, sur conseils de Mustapha M., choisi de s’en prendre à des marins de la base navale, les militaires étant des cibles récurrentes de la propagande de l’Etat islamique.

Willy Le Devin

La chaîne de télévision CNBC va fermer ses bureaux de Paris et Tokyo

New York – La chane d’information financire amricaine CNBC va fermer ses bureaux Paris et Tokyo, a indiqu mardi l’AFP un porte-parole de NBCUniversal, maison mre de CNBC, confirmant une information du quotidien britannique The Guardian.

CNBC prévoit de licencier environ 15 personnes sur un effectif global de 300 employés.

Selon le site du Guardian, cette décision tient à la volonté de la chaîne d’investir davantage dans le numérique pour enrichir l’offre en ligne de CNBC.

Autre conséquence de ce redéploiement, le temps d’antenne du bureau de Londres passera de six à quatre heures quotidiennes.

Londres, sur les pas de James Bond

Si le nouveau James Bond ne commence pas à Londres, c’est là qu’il s’y finit. Pas de panique, nous ne vous spoilerons pas le dénouement de Spectre. Mais voici quelques indices pour se glisser – enfin – dans la peau du plus célèbre des agents secrets. Your name is… ?

Course-poursuite

En vedette sur la Tamise ou en Aston Martin sur un circuit, si vous aimez James Bond, vous ne résistez pas à une petite course-poursuite dans la ville…

Vous pouvez aussi tester la voiture invisible de James…

 

Réviser ses classiques

À l’exposition « Bond in Motion », vous pourrez découvrir les véhicules qui ont fait James Bond. L’Aston Martin invisible et le surf multi-gadgets de Meurs un autre jour, le mini-hélico lanceur de missiles de On ne vit que deux fois, la voiture qui se pilote avec un téléphone portable de Demain ne meurt jamais, le sous-marin crocodile de Octpopussy, la voiture qui sait nager de L’espion qui m’aimait…  Ils sont tous réunis jusqu’en mars 2016 au London Film Museum.

Pèlerinage

Visitez (à pied, en bus ou en hélicoptère) les lieux de tournage de Spectre. Des bureaux du MI6 au bord de la Tamise à la cachette de James près de l’Admiralty Arch, en passant par le pont de Westminster où la scène finale a lieu… Les guides du Brit Movie Tour vous dévoileront tous les petits secrets du tournage de la franchise.

Costume sur-mesure

Si dans les derniers Bond, Daniel Craig est habillé par le designer américain Tom Ford, le chic ultime reste de se faire faire un costume sur-mesure chez un tailleur de Savile Row, une petite rue du quartier de Mayfair. So British…

Déjeuner avec M

Dans Spectre, Moneypenny et Q rejoignent M dans un des restaurants les plus anciens de Londres, où Ian Fleming avait lui-même ses habitudes : le Rules. Fondé en 1798, on y sert du délicieux gibier, dans un décor traditionnel. Une institution qui convertira les plus récalcitrants à la gastronomie anglaise…

 

 

 

Vodka-martini

Mélangé au shaker, pas à la cuillère ! On vous recommande celui du Dukes Hotel, où Ian Fleming trouva cette réplique, ce fameux cocktail à la main…

Dans le lit de Ian Fleming

Bon, pas tout à fait dans son lit mais dans son quartier ! Le Femings Mayfair Hotel se situe à quelques minutes de la maison où l’auteur est né, le 28 mai 1908. À partir de 295 euros la nuit.

Pour en savoir plus : le site de Visit Britain.

Consultez notre dossier : James Bond 007 : dans les coulisses de Spectre

Une attaque dans la base navale militaire de Toulon a été déjouée

Un jeune homme projetant d’attaquer la base navale militaire de Toulon (Var) a été arrêté le 29 octobre et ses plans déjoués, a révélé ce mardi soir Le Petit Journal de Canal+, information ensuite confirmée par le ministère de l’Intérieur.  Agé de 25 ans, l’homme appréhendé aurait déclaré à la police avoir eu l’intention de tuer des militaires dans la base navale de Toulon, dont il est originaire, avant de «mourir en martyr».

Il avait commandé en Chine deux colis, l’un d’eux contenant un couteau de combat et une cagoule noire – c’est en interceptant ces colis que la police a pu déjouer l’attaque. Il aurait également indiqué être en lien avec un Français parti combattre en Syrie aux côtés des jihadistes. Le port militaire de Toulon fait travailler 12 000 personnes.

Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a confirmé l’arrestation, réalisée par la DGSI, et précisé que le suspect était «placé sous surveillance depuis un an en raison de sa radicalisation et de son soutien public aux thèses jihadistes». Il est «désormais écroué». Pour le ministre, «cette arrestation témoigne de l’efficacité de [ses] services et de leur engagement dans la lutte antiterroriste».

 

[Communiqué] Je salue l’efficacité des services du ministère de l’Intérieur dans la lutte antiterroriste. #Toulonpic.twitter.com/m96KHm3ePh

— Bernard Cazeneuve (@BCazeneuve) 10 Novembre 2015

Il n’en va bien sûr pas de même pour Christian Estrosi, candidat Les Républicains à la présidence de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui a aussitôt demandé un renforcement du plan vigipirate sur la région, voyant dans cette tentative une nouvelle preuve de «la présence sur notre territoire d’ennemis manœuvrés depuis l’étranger».

 

Je demande que le plan Vigipirate soit renforcé sur toute la région Provence-Alpes-Côte d’Azur #attentat#Toulon

— Christian Estrosi (@cestrosi) 10 Novembre 2015

 

LIBERATION

Pourquoi l’eurodéputé Aymeric Chauprade quitte le FN

Exit Aymeric Chauprade. Son implication dans la rocambolesque affaire «Air Cocaïne» a représenté l’écart de trop de la part de l’eurodéputé du Front national. Très fragilisé en interne, l’ex-conseiller diplomatique de Marine Le Pen a pris les devants et annoncé sa démission en des termes fracassants dans des entretiens sur I-Télé et au Figaro. «Cette affaire est un élément déclencheur», reconnaît auprès du quotidien Aymeric Chauprade, qui a organisé en République Dominicaine l’évasion de deux pilotes français soupçonnés de trafic de drogue et retenus dans le pays – une «opération patriotique», a-t-il expliqué après-coup. Potentiellement désastreuse pour l’image du parti, l’affaire avait consterné la direction frontiste.

Conseiller diplomatique officieux de Marine Le Pen depuis 2010, Aymeric Chauprade avait vu son rôle officialisé en début 2014, peu avant les élections européennes, où il avait été catapulté tête de liste en Île-de-France. Il avait notamment fait profiter le Front national de ses relations avec les milieux nationalistes russes. Une première querelle l’avait opposé à la présidente du FN en janvier 2015 : dans une vidéo publiée après les attentats de Paris, il dissertait sur l’imminence d’un «choc des civilisations» et comparait les musulmans aux Allemands d’avant 1933, «pacifiques» et pourtant sur le point de porter le nazisme au pouvoir. Chauprade avait également dénoncé, plus ouvertement que d’autres, notamment au moment de l’éviction de Jean-Marie Le Pen, l’influence d’un supposé «lobby gay» au sein du FN, organisé selon lui autour de Florian Philippot.

Etoile filante du marinisme

Ces saillies lui avaient coûté son titre de conseiller diplomatique, ainsi que celui de chef de la délégation frontiste au Parlement européen. Ce nouvel épisode lui vaut désormais sa carte du FN – mais pas son siège de député européen, qu’il souhaite conserver hors du groupe FN. Sur Twitter, Marine Le Pen a semblé s’attribuer l’initiative de la rupture, après avoir déjà condamné publiquement l’escapade dominicaine de Chauprade :

Surtout après l’affaire Air Cocaïne, nos désaccords avec A.Chauprade étaient devenus trop importants et son maintien au FN impossible. MLP

— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 9 Novembre 2015

Aymeric Chauprade rejoint ainsi la liste des étoiles filantes du marinisme, aussi vite éjectés du parti qu’ils y avaient d’abord été promus par sa présidente – tels les anciens cadres Laurent Ozon ou David Mascré. Mais l’eurodéputé a choisi d’habiller son départ d’une virulente charge contre Marine Le Pen, dont il dénonce auprès du Figaro«deux trahisons» : l’avoir marginalisé en 2015 «sous un faux prétexte», puis avoir exclu du FN Jean-Marie Le Pen, soulignant que ce dernier «disait déjà exactement la même chose quand Marine Le Pen en avait encore besoin»

«Le FN est devenu un étouffoir»

Au fil de son entretien au Figaro, Chauprade s’applique à mettre le doigt dans toutes les plaies frontistes : éjection du cofondateur du parti, influence de Florian Philippot, mais aussi critique d’une ligne économique jugée trop étatiste… «Le Front national est devenu un étouffoir, on ne peut pas penser au Front national», assène le géopoliticien. Qui, dénonçant  «les opportunistes [qui] arrivent en masse au FN», valorise en revanche la ligne de Marion Maréchal-Le Pen, considérée, elle, comme une représentante de la «droite crédible». Chauprade est un proche de la députée de Vaucluse, dont il a par exemple cornaqué le voyage à Moscou début octobre. Marion Maréchal-Le Pen n’avait, elle, pas hésité, au mépris des consignes de sa tante, à partager sa vidéo de janvier 2015 sur les réseaux sociaux. Enfin, les deux élus partagent le même conseiller en communication.

Les propos de l’ex-conseiller semblent ainsi démontrer l’existence d’une «autre tendance» en interne. Régulièrement niée ou minimisée par la direction du FN, cette ligne «libérale-identitaire» a été tenue sous le tapis par les bons résultats du parti, ainsi que par la redoutée sélection des candidats aux régionales. Ce lundi, Chauprade lui a pourtant donné corps en reprenant tout son argumentaire. Reste à voir les conséquences de ce nouvel épisode sur un appareil déjà troublé par l’éviction de Jean-Marie Le Pen. De son côté, le conseiller déchu a déclaré souhaiter la «recomposition d’une grande droite crédible et assumée» autour de la figure souverainiste-réactionnaire Philippe de Villiers, dont le livre aux relents complotistes cartonne en librairie et qu’il avait déjà soutenu lors des européennes de 2004. Ce lundi soir, Marine Le Pen a perdu un cadre et gagné un nouvel ennemi.

Dominique Albertini

Réchauffement climatique: LVMH met ses marques à contribution

Paris – Le numro un mondial du luxe LVMH lance un « fonds carbone » qui ambitionne de runir plus de 5 millions d’euros en 2016, en faisant contribuer ses marques en fonction de leurs missions de gaz effet de serre.

Le géant français – qui détient soixante-dix marques dont Louis Vuitton, Fendi, Céline, Givenchy ou encore Guerlain – fait partie des entreprises qui participent au financement de la COP21. Il indique dans son communiqué publié lundi que ce « fonds carbone interne » constitue « une première » dans son histoire.

« D’ores et déjà estimé à plus de cinq millions d’euros » pour 2016, la première année de sa mise en oeuvre, il « sera financé par la contribution de chaque maison, calculée en fonction des émissions de gaz à effet de serre générées par leurs activités et plus spécifiquement en fonction des consommations énergétiques de leurs sites de production et magasins« , est-il précisé.

LVMH indique que « le prix de la contribution des maisons sera de 15 euros/tonne, ce qui le situe dans la norme des pratiques actuelles. Ce prix pourra être revu chaque année« .

Le fonds permettra de financer des projets comme « des investissements dans des équipements de réduction des consommations d’énergie (LED, climatisation) ou de production d’énergies renouvelables à l’échelle internationale« .

« C’est la nature qui fournit les plus belles matières utilisées au coeur de nos métiers, que sont la viticulture et l’oenologie, la création de parfums et cosmétiques, la mode et maroquinerie, la joaillerie. Toutes nos maisons ont intégré la performance environnementale à leur stratégie de croissance comme la qualité, l’innovation et la créativité. L’environnement est devenu un levier de progrès« , résume le président du groupe Bernard Arnault, cité dans le communiqué.

LVMH affirme avoir « déjà engagé des actions dans le suivi des consommations d’énergie en magasins, la mise en place d’éclairages LED, la création de source d’énergies vertes, ou la méthanisation des effluents » pour plusieurs de ses marques.

ePrix des Invalides : comment la Formule E a séduit Paris

Bernie Ecclestone, le grand argentier de la F1, en rêvait, la Formule E l’a fait. Le 23 avril prochain, les rues de Paris accueilleront une course automobile. Au programme : des monoplaces 100 % électriques qui batailleront aux Invalides. « Ça va certainement être la plus belle course de l’année », se réjouit Alain Prost, copropriétaire de l’écurie Renault-e.dams, championne du monde en titre. « L’endroit est incroyable, ça va être une belle fête populaire », ajoute le quadruple champion du monde de F1. « Ce sera très excitant », s’enthousiasme le vice-champion du monde Sébastien Buemi. « Avec les Invalides, la vue sur la tour Eiffel, ce sera un énorme coup de projecteur, les images seront reprises dans le monde entier », ajoute Frédéric Espinos, en charge de la Formule E à la FIA, la Fédération internationale automobile. Mais à quoi va ressembler cette manche parisienne ? Réponse en cinq questions.

 

Really excited about our new #uptrend cover: The #ABT Schaeffler FE01 driving through Paris. Out this weekend! pic.twitter.com/SH7ZrZPRkc

— ABT Formula E Team (@abt_formula_e) 14 Octobre 2015

 

Mairie, FIA : comment la course a-t-elle fait le consensus ?

Début juillet, c’est l’heure des confirmations : la maire de la capitale Anne Hidalgo, et la FIA, la Fédération internationale automobile, actent la tenue du « ePrix » de Paris en avril prochain. « Paris soutient la Formule E, un accélérateur fantastique pour l’innovation dans le champ électrique », assure la maire de Paris. Au conseil municipal, seuls les Verts sont sceptiques. « Nous avons encore une bataille culturelle à gagner », estime la coprésidente du groupe, Anne Souyris. « La municipalité s’est montrée très demandeuse, attentive au projet et coopérative avec le promoteur », assure Frédéric Espinos de la FIA.

AUTO - FORMULA E PARIS 2015 © Frederic Le Floch DPPIAUTO - FORMULA E PARIS 2015 © Frederic Le Floch DPPI
Le Français Nicolas Prost (Renault-e.dams) a hâte de découvrir le circuit parisien. © Frederic Le Floch DPPI

Pourquoi les Invalides ?

Les premières hypothèses pour les organisateurs : un circuit autour du Parc des princes, un autre au bois de Boulogne ou un tracé à la Pelouse de Reuilly, à l’extrémité du bois de Vincennes. Sauf que les images et le symbole n’auraient pas été assez forts. L’an dernier, les images de la manche londonienne, dans le parc de Battersea, ont eu moins d’impact que celles tournées à Moscou – « des images incroyables », expliquait au Point.fr Jean Todt, le président de la FIA –, où les monoplaces longeaient le Kremlin quelques mois plus tôt à Moscou.

« Il faut trouver le plus bel écrin », assure d’ailleurs l’entourage d’Anne Hidalgo. Une vingtaine de tracés sont alors évoqués, notamment autour du Grand Palais ou au Quartier latin. Mais le cahier des charges est très précis, avec notamment des dégagements nécessaires pour installer les stands. Une configuration répond à l’ensemble de ces critères : les Invalides. Le gouverneur militaire de Paris, qui siège aux Invalides, s’est laissé séduire par le projet. « Nous n’imaginions pas qu’il était possible d’être au plein cœur de la capitale », confie Frédéric Espinos.

Le « ePrix » de Paris aura lieu autour des Invalides. © DR

Quel sera le tracé ?

La piste est située tout autour des Invalides : les stands seront placés sur l’esplanade et les monoplaces longeront le boulevard de la Tour-Maubourg, bifurqueront sur l’avenue de Tourneville, avant d’emprunter le boulevard des Invalides. Une seule incertitude réside encore sur la présence ou non d’une chicane à proximité de la place Vauban. Le circuit n’est pas encore « validé » par la FIA. « C’est le principe avec la Formule E : étant donné que tout est nouveau, nous n’avons pas de calendrier préétabli. Il y a de nombreux aspects sur lesquels s’accorder, notamment en matière de sécurité. »  Le tracé final sera rendu public par la Formule E à la suite d’un plan de communication qui, lui non plus, n’est pas encore déterminé.

 

Formula E en avril à Paris « un spectacle global ». Sport et responsabilité environnementale #SPORSORA15pic.twitter.com/orhap32SZU

— Marie Triballat (@marietriballat) 8 Octobre 2015

 

La course va-t-elle provoquer de nombreux bouchons à Paris ?

La Formule E se distingue des autres disciplines automobiles pour contenir l’ensemble des événements (essais, qualification et course) le même jour. Seul un shakedown – plusieurs tours de piste – de deux heures maximum est organisé le vendredi. Sur les axes utilisés pour le circuit (les boulevards de la Tour-Maubourg, des Invalides et l’avenue de Tourneville principalement), la circulation sera donc interdite deux à trois heures le vendredi et toute la journée du samedi 23 avril. Il ne risque donc pas d’y avoir énormément de bouchons : en plus d’être en week-end, la course a lieu pendant le deuxième week-end des vacances des écoliers parisiens et franciliens.

Quels sont les grands acteurs français de la discipline ?

« Une manche à Paris pour nous, c’est essentiel, explique Xavier Mestelan-Pinon de chez DS-Virgin Racing. La marque est associée à la capitale, ce sera très fort. » © DR

Renault est présent depuis l’origine de la discipline : après avoir fourni les châssis, la marque dispose d’une écurie (e.dams-Renault), championne du monde en titre. Cette saison, DS s’est également engagé en étant associé avec Virgin Racing, écurie au sein de laquelle est présent l’ex-pilote de F1 Jean-Éric Vergne. « Une manche à Paris pour nous, c’est essentiel, explique Xavier Mestelan-Pinon de chez DS-Virgin Racing. La marque est associée à la capitale, ce sera très fort. » Un constat partagé chez Michelin, comme l’explique Serge Grisin, responsable Formule E du manufacturier : « Ce sera une course superbe. Mais ce n’est pas uniquement pour le show : ça permet d’améliorer nos connaissances en matière électrique. La compétition accélère l’innovation et, à terme, ça peut profiter à tous les usagers. » De quoi rendre encore plus excitante cette manche parisienne, en avril prochain.

Traitement de la polyarthrite rhumatoïde: Sanofi annonce des « améliorations significatives » grâce au sarilumab

Paris – Sanofi et son partenaire amricain Regeneron ont annonc dimanche des « amliorations significatives » dans le traitement de la polyarthrite rhumatode grce au sarilumab, l’un des produits phares appels soutenir la croissance du groupe franais.

Les résultats d’une étude pivot de phase 3 consacrée au sarilumab ont « montré des améliorations significatives des signes et symptômes ainsi que de la fonction physique des patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde« , selon un communiqué conjoint des deux groupes.

Des tests de cet anticorps monoclonal humain expérimental actuellement en développement clinique ont été conduits auprès des 546 patients atteints de la maladie, répartis en trois groupes dont l’un a reçu un placebo et les deux autres du sarilumab dans deux dosages différents (200 mg et 150 mg).

« Les deux groupes traités par le sarilumab ont présenté des améliorations cliniquement et statistiquement significatives par rapport au groupe recevant le placebo« , selon le communiqué.

Ces améliorations portent sur « la capacité des patients à réaliser une série d’activités physiques quotidiennes » ainsi que sur des « signes et symptômes de la polyarthrite rhumatoïde« .

Mais les « évènements indésirables dus au traitement étaient également plus fréquents » dans les deux groupes ayant reçu du sarilumab que dans celui ayant reçu un placebo, précise le communiqué.

La polyarthrite rhumatoïde, qui est le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires chroniques, peut devenir extrêmement invalidante si elle n’est pas traitée.

Les résultats de cette étude, dont des premiers éléments avaient été annoncés en mai, étaient présentés dimanche au congrès annuel de l’American College of Rheumatology à San Francisco, en Californie. Une téléconférence dédiée aux investisseurs sur le sarilumab est prévue lundi.

Les « profils de sécurité et d’efficacité » du nouveau produit « n’ont pas encore été évalués par une agence de régulation« , selon le communiqué.

Le sarilumab fait partie des six lancements majeurs sur lesquels compte Sanofi pour soutenir sa croissance à long terme.

Le géant français de la pharmacie a annoncé vendredi qu’il visait 1,5 milliard d’euros d’économies d’ici à 2018 grâce à un recentrage de son portefeuille, qui pourrait aboutir à une sortie de la santé animale et des génériques.