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Aéronautique: la Chine dévoile le C919, son premier avion moyen-courrier

Shanghai – Tout juste assembl, le premier exemplaire du C919, moyen-courrier conu par l’avionneur chinois Comac pour bousculer le duopole Airbus-Boeing, a t dvoil lundi, mais il faudra encore longtemps avant que ne dbutent les livraisons de cet appareil emblmatique des ambitions aronautiques de Pkin.

Tiré par un petit camion, l’avion long de 39 mètres, de couleur blanche avec un aileron vert, est sorti d’un colossal hangar décoré du drapeau chinois pour être présenté devant un public choisi, a constaté un journaliste de l’AFP.

Il aura fallu plus d’une année pour assembler ce premier C919 sur le site shanghaïen de la Commercial Aircraft Corp. of China (COMAC), un groupe sous contrôle étatique dont Pékin veut ouvertement faire un concurrent pour l’européen Airbus et l’américain Boeing.

« La sortie du C919 marque une étape importante dans le développement du premier avion de conception chinoise« , s’est réjoui le président de la Comac, Jin Zhuanglong, lors de la cérémonie.

Avec cet appareil d’une capacité de 168 passagers et d’une portée de 5.555 km, la Comac espère rivaliser sur les vols régionaux avec les deux « stars » internationales du moyen-courrier, le B737 de Boeing et l’A320 de Airbus.

Et ce alors que le marché chinois connaît une croissance insolente: avec une demande dopée par l’essor de la classe moyenne, la Chine aura besoin de 6.330 avions de ligne sur les vingt années à venir, selon des projections de Boeing, qui table sur un triplement de la flotte du pays durant cette période.

« Le secteur du transport aérien ne peut se reposer uniquement sur des importations. Une grande nation se doit d’avoir son propre grand appareil commercial« , a affirmé lundi Li Jiaxiang, patron de l’aviation civile chinoise (CAAC).

Pour autant, le C919 a aussi profité de technologies étrangères: il est ainsi équipé de moteurs Leap développés par l’américain General Electric et le français Safran au sein de leur coentreprise CFM International. Celle-ci fournit aussi la nacelle et les inverseurs de poussée.

Le montant des investissements dans le développement du C919 n’ont pas été dévoilés, mais une banque étatique (Export-Import Bank of China) avait précédemment annoncé qu’elle accorderait près de 8 milliards de dollars de fonds à la Comac pour ses projets d’avions.

-‘Encore du travail’-

Le C919 accomplira son premier vol d’essai courant 2016, a ajouté M. Li: un nouveau retard notable alors que la Comac avait envisagé de le faire voler d’ici la fin de l’année, et après avoir déjà multiplié les contretemps.

Dans ces conditions, le voyage inaugural pourrait n’intervenir qu’en 2017, selon des informations du journal officiel China Daily.

La Comac assure avoir déjà enregistré 517 commandes pour l’appareil, presque exclusivement de la part de compagnies chinoises: parmi les rares marques d’intérêt étrangères, figure une commande 10 avions par le thaï City Airways, dévoilée le mois dernier.

Mais il faudra encore des années avant que les premières livraisons soit honorées: d’après les experts, le C919 ne devrait entrer en service qu’en 2019 au plus tôt… et de nouveaux retards ne sont pas à exclure.

« Il y a encore énormément de travail à accomplir« , a souligné Briand Greer, président pour l’Asie-Pacifique de Honeywell Aerospace, un groupe américain qui fournit lui aussi certains éléments clefs du C919 (roues et freins, instruments de navigation).

Parmi les obstacles à surmonter, « il faudra encore beaucoup de tests, de vols-tests, de tests des systèmes d’intégration, et bien entendu il faudra décrocher la certification« , a-t-il déclaré à l’AFP.

Sur ce point, l’ARJ-21, le premier avion de transport régional conçu et produit par la Comac, a connu de multiples déconvenues.

Quatorze ans après le lancement du programme en 2002, et six ans après son premier vol en 2008, ce bimoteur de 79 à 90 places, concurrent potentiel des avions du Canadien Bombardier ou du Brésilien Embraer, n’a été certifié que fin 2014 par les autorités chinoises, ce qui lui ouvre les pistes pour les vols intérieurs.

Mais il lui reste encore à décrocher la certification-clé pour voler à l’international, celle de l’Administration fédérale américaine de l’aviation civile (FAA).

En attendant, la Chine s’est d’ores et déjà donné un nouveau défi technologique ambitieux: concevoir au cours de la prochaine décennie son premier long-courrier, le C929, un bicouloir susceptible de prendre son envol au début des années 2020.

Double meurtre à Echirolles : le procès d’une meute

Au soir du 28 septembre 2012, Kevin Noubissi et Sofiane Tadbirt ont été lynchés. Au cœur d’Echirolles, une ville du sud de l’agglomération grenobloise. Le procès de leurs douze meurtriers présumés s’ouvre ce lundi après-midi à Grenoble, devant la cour d’assises des mineurs de l’Isère. Les accusés, dont deux étaient mineurs au moment des faits (les autres étaient âgés de 18 à 21 ans), avaient pour la plupart été rapidement interpellés. Trois d’entre eux ont été libérés sous contrôle judiciaire en cours d’instruction, les autres sont détenus dans neuf prisons différentes. Ils comparaitront pour meurtre, c’est-à-dire homicide volontaire sans préméditation, et encourent une peine de trente ans de réclusion.

«On va revenir !»

Le jury et la cour n’auront pas trop de six semaines pour aboutir à un verdict dans cette affaire où les responsabilités sont confuses. Car Kevin et Sofiane, 21 et 22 ans, étudiant en licence pro et éducateur, appréciés dans leur quartier des Granges à Echirolles, sont morts au terme d’une action de représailles collective. Leurs agresseurs, soudés par leur appartenance au quartier de la Villeneuve, à Grenoble, situé à quelques centaines de mètres des Granges, ne leur ont laissé aucune chance : «C’est une horde sans réflexion, animale et dévastatrice qu’ils ont dû affronter, y laissant la vie. Leurs dépouilles massacrées témoignent d’un phénomène barbare et sauvage qui reste très difficile à analyser», précise une source proche du dossier. «Il ne s’agit pas de bagarre entre bandes, de lutte de territoires pour contrôler un trafic quelconque, de rivalité communautaire ou raciste. Nous nous trouvons face à une scène de violence barbare de la vie ordinaire», a écrit la mère de Kevin dans son livre le Ventre arraché (1).

Comment établir les responsabilités dans ce massacre collectif: si les enquêteurs ont pu établir fermement la participation de ces douze jeunes à la rixe mortelle, leurs rôles précis n’ont pas pu émerger d’une instruction marquée par la loi du silence. Qui a porté les coups de couteaux fatals ? Qui avait l’intention de tuer ?

Tout part d’une bagarre entre Wilfried, frère cadet de Kevin, et un jeune de la Villeneuve, Abou. Une histoire de fille les oppose depuis un an. Après quelques coups, ils se séparent. Ils se retrouvent une heure plus tard, cette fois tous deux accompagnés d’amis. Nouvelle bagarre : un ami d’Abou, Sid-Ahmed, prend un coup et saigne. Troisième acte : le grand frère de Sid-Ahmed, Mohamed El Amine, un militaire, arrive en renfort avec des amis de la Villeneuve. Les coups pleuvent puis Mohamed El Amine asperge Wilfried et ses amis avec une bombe lacrymo et les met en fuite. Wilfried appelle alors son grand frère, Kevin, qui le rejoint avec son ami Benjamin. Quatrième affrontement : le groupe mené par Kevin retrouve aux Granges celui de la Villeneuve. Kevin, solide sportif, gifle Mohamed El Amine et lui arrache des excuses pour avoir frappé et gazé son petit frère. Ceux de la Villeneuve se replient mais avertissent : «On va revenir !» Mohamed El Amine a été humilié, ainsi que ses amis. La «fierté du quartier» est désormais en jeu.

Il est 20 heures, les jeunes de la Villeneuve se réunissent place des Géants, au cœur de la partie sud du vaste quartier populaire grenoblois. Surexcitation, alcool, amis appelés en renfort. Il faut laver l’honneur de la cité, «défoncer» ceux des Granges. Au sein de ce groupe, si beaucoup, comme Mohamed El Amine, n’ont pas d’antécédents judiciaires, six autres au moins ont des faits de violence en réunion ou avec arme à leur passif. On réunit à la hâte massettes, pieds-de-biche ou gourdins, mais aussi des pistolets d’alarme en plus ou moins bon état, des couteaux…

«Hurlements à mort»

En petits groupes, à pied ou à scooter, ils sont une quinzaine à se mettre en route. Dans le parc Maurice-Thorez, aux Granges, Kevin, Wilfried et Benjamin, rejoints par deux amis, Sofiane et Mickaël, attendent le retour des jeunes de la Villeneuve. Vers 21 heures, alors qu’ils s’apprêtent à se séparer et que Kevin a ordonné à son frère de rentrer chez lui, les assaillants débarquent par différents accès du parc. L’affrontement éclate immédiatement, Wilfried s’enfuit. La bataille est violente, confuse, émaillée de poursuites, auxquelles participe un chien, selon les témoins qui entendent «cris, hurlements à mort et insultes», ainsi que plusieurs détonations. Sofiane, submergé par une demi-douzaine de personnes, est battu à coups de marteau et assommé avec une bouteille en verre alors qu’il tente de se relever. Benjamin veut le secourir, frappant avec une arme défectueuse arrachée à l’un des assaillants. Des coups de feu sont tirés dans sa direction, un chien lâché : il s’enfuit. Kevin tente à son tour d’extraire son ami de la mêlée mais face aux coups, il tente de s’échapper. Sofiane, à terre, va être lardé de 31 coups de couteaux, battu encore, écrasé par un scooter. A 60 mètres de là, Kevin, rattrapé, est aussi au sol. Il reçoit huit coups de couteau, dont un mortel, subit un tir de pistolet à blanc sur le front, des coups de pieds. Les assaillants filent. La scène n’a duré que quelques minutes. Kevin décède durant son transport vers l’hôpital ; Sofiane meurt le lendemain, malgré les efforts des chirurgiens.

Certains accusés étant mineurs au moment des faits, les audiences devraient se dérouler à huis clos. Néanmoins, si les avocats des accusés le demandent, le procès peut être public. Les familles de Kevin et Sofiane le souhaitent, précise leur avocat, Francis Szpiner, «pour que leurs enfants ne soient pas morts pour rien et que le procès permette de réfléchir à comment des querelles banales peuvent déboucher sur des drames».

Denis Dreyfus, avocat de Mohamed El Amine, souhaite lui aussi voir «une partie des débats ouverts, au nom de la transparence, pour éviter une espèce de double procès, entre l’audience et ce qui s’en dira à l’extérieur». On saura dès ce lundi après-midi si les défenseurs des accusés mineurs au moment des faits demandent la publicité et si la cour l’accorde. Quoi qu’il en soit, les avocats des accusés s’apprêtent à batailler contre le chef d’accusation unique, l’homicide volontaire, appliqué conjointement à tous les accusés, qualifiés de «coauteurs des meurtres». «Je souhaite l’individualisation : tous n’ont pas le même parcours, ni les mêmes profils, explique Arnaud Levy-Soussan, avocat de deux d’entre eux. Par ailleurs, l’accusation mêle les deux homicides, indistinctement. Cela me paraît extravagant. Il faut que le procès permette de préciser qui a fait quoi et à quel moment. Chacune des victimes a été achevée par une personne bien plus déterminée que les autres !»

Denis Dreyfus, qui défend El Amine, est interrogatif : «L’intention homicide est-elle commune aux douze accusés ?» Son inquiétude est de voir le jury et la cour «emportés par l’émotion, mettre tout lemonde dans le même sac». Il compte à l’audience sur une reconstitution précise des faits aboutissant aux meurtres pour établir la réalité des charges pesant sur chacun et préciser l’effet de meute, «fondamental dans le passage à l’acte» en l’absence de préméditation.

Participation active

Bernard Ripert, qui défend deux des accusés, est allé très loin en décembre, dénonçant l’instruction et évoquant un «Outreau grenoblois». Joelle Vernay, avocate de deux des accusés, frères, avait affirmé qu’il y avait «des innocents» parmi les douze : ceux qui n’auraient pas porté de coups de couteaux… Ces arguments ont peu chance de porter, analyse Didier Rebut, professeur de droit pénal à Paris-II. Sur l’intention homicide d’abord : «La jurisprudence est unanime : lorsque les violences sont telles qu’elles peuvent entraîner la mort avec probabilité, un individu ne peut prétendre qu’il n’a pas voulu donner la mort. Il ne peut se dédouaner en disant qu’il n’avait pas d’intention homicide.»Et sur le fait que les accusés sont considérés comme comeurtriers : «Là encore, la jurisprudence est établie : dans le cadre de ce qu’on appelle « une scène unique de violence » à laquelle plusieurs individus participent activement, tous sont considérés comme auteurs, quel que soit celui qui a porté les coups fatals, même s’ils n’ont fait que tenir la victime ou l’empêcher de se relever.»

Francis Szpiner, l’avocat des familles, insiste : «Sofiane n’a pu se relever, tous ceux qui l’en ont empêché et ont empêché ses copains de venir l’aider sont coauteurs du meurtre. Ils ont agi collectivement, la coaction est une réalité juridique ! Ensuite, bien sûr, il y a une hiérarchie dans les responsabilités et il faudra individualiser les peines.»

Les jurés grenoblois, pour prononcer une même culpabilité de meurtre pour chacun des douze accusés, devront être convaincus de la participation active de chacun à la rixe mortelle. La loi du silence, sur fond de menaces entre coaccusés, pourrait sérieusement compliquer leur tâche.

(1) Aurélie Monkam Noubissi, Bayard, 2014.

François Carrel Correspondant à Genoble

Pasta & Basta ! La recette des pâtes aux cèpes

Il y a pâtes et pâtes ! Celles que vous préparez en quelques secondes et celles que vous mitonnez avec amour. Celles que vous accompagnez avec ce que vous avez sous la main et celles que vous accommodez avec science et patience. Chaque semaine, nous nous rendons au San Francisco, table italienne réputée à Paris, pour apprendre comment on peut impressionner ses invités avec des ingrédients faciles à trouver…

 

Fettucines aux cèpes :

Préparation : 5 min

Cuisson : 10 min

 

Les ingrédients (pour 4 personnes) :

400 g de fettucines frais

80 g de beurre

150/200 g de cèpes

30 cl de bouillon de poule

70 g de parmesan « reggiano » fraîchement râpé

2 brins de persil plat

2 cuillères à soupe d’huile d’olive

fleur de sel

poivre

 

La recette :

Faites cuire les pâtes dans un litre d’eau préalablement salée.

Dans une poêle, versez deux cuillères à soupe d’huile d’olive et faites revenir les cèpes coupés en lamelles pendant 3 minutes. Incorporez le beurre et le bouillon de poule. Versez les pâtes et laissez mijoter pendant 3 minutes. Ajoutez le persil plat haché et le parmesan.

Servez dans une assiette creuse avec quelques copeaux de parmesan.

Pour François de Rugy, pas si facile de soutenir le gouvernement

C’est ballot… Un peu plus de deux mois après avoir quitté Europe Ecologie-Les Verts (EE-LV) pour être libre de son soutien au gouvernement, voici que le député de Loire-Atlantique François de Rugy doit faire, depuis samedi, le tour des médias pour… s’opposer au gouvernement.

La faute au retour d’un dossier qui (tiens, tiens) empoisonnait les relations entre écologistes et socialistes du temps où ils étaient ensemble au gouvernement : le projet d’aéroport du Grand-Ouest sur le site de Notre-Dame-des-Landes. «Alors que la France organise la Conférence mondiale de lutte contre le changement climatique […] personne ne comprendrait que l’Etat relance ce projet d’aéroport, a critiqué de Rugy dans un communiqué du nouveau parti qu’il préside, Ecologistes !, Ces annonces contradictoires créent un climat de tension et de crispation regrettable.»

Le député peut bien invoquer François Hollande et une interview datant de fin septembre, expliquant que «les travaux ne démarreraient que lorsque tous les recours seraient épuisés et a tenu à préciser que tous les recours n’étaient pas épuisés», le voilà dans la même galère que lorsqu’il portait les couleurs d’EE-LV : devoir supporter l’obstination du gouvernement dans ce dossier.

A cinq semaines des régionales, comment justifier désormais que les siens se soient embarqués dans une alliance de premier tour avec les socialistes en Pays-de-la-Loire quand la préfecture du département annonce une reprise des travaux pour 2016 ? Comment François de Rugy peut-il aujourd’hui expliquer aux militants écologistes qu’ils peuvent avoir confiance sur les questions écolos avec un gouvernement qui s’entête sur ce dossier ? Voire fait de la provocation, quand le Premier ministre, Manuel Valls, se précipite en juillet pour annoncer la reprise des travaux ? Comment justifierait-il d’entrer, fin 2015, dans un gouvernement qui ordonnera l’évacuation des militants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes un mois plus tard, au risque de connaître un nouveau drame comme à Sivens l’an dernier ? Difficile de convaincre.

Lilian Alemagna

Grèce: les 4 principales banques ont besoin de capital, indique la BCE

Francfort – La Banque centrale europenne (BCE) a fait tat samedi d’un besoin de capital allant jusqu’ 14,4 milliards d’euros pour les quatre principales banques grecques prives, montant infrieur aux sommes prvues par les partenaires d’Athnes pour leur recapitalisation.

La banque centrale a mené ces derniers mois une vaste revue des actifs des banques ainsi qu’un test de résistance.

Cet examen « révèle un besoin de capital total de 4,4 milliards d’euros dans le scénario de base et de 14,4 milliards d’euros dans le scénario défavorable« , marqué par une forte dégradation des conditions financières et économiques en Grèce, a précisé la BCE dans un communiqué.

Sont concernées les banques Alpha Bank, Eurobank, NBG et Piraeus Bank, cette dernière apparaissant comme la plus fragile, avec un manque de capital de près de 5 milliards d’euros en cas de scénario défavorable et de 2,2 milliards dans le scénario de base.

Quelques heures après l’annonce des résultats, la Banque du Pirée a annoncé avoir enregistré une hausse de 17% sur un an de ses bénéfices avant impôts et provisions, à 875 millions d’euros au cours des neufs premiers mois de 2015.

Ces quatre banques ont jusqu’au 6 novembre pour présenter un plan de refinancement à l’autorité européenne de supervision, le nouvel organe de contrôle bancaire lancé en novembre 2014 sous l’égide de la BCE.

« Cela va ouvrir un processus de recapitalisation dans le cadre du programme d’ajustement économique (en Grèce, ndlr) qui doit être achevé d’ici la fin de l’année« , a précisé la banque centrale.

« Le fait de couvrir ces besoins en levant du capital va se traduire par la création de réserves supplémentaires pour les banques« , contribuant ainsi à améliorer leur résistance financière et leur capacité à faire face à de nouvelles crises, est-il ajouté.

Plombées par les créances douteuses sur fond de récession, les banques grecques se sont encore considérablement affaiblies en raison de la fuite des capitaux surtout pendant le premier semestre lors de la crise des relations entre le gouvernement de gauche en Grèce et ses partenaires européens.

-« Optimisme » à Athènes-

La recapitalisation des quatre plus importantes banques grecques est prévue dans le cadre du nouveau prêt accordé à Athènes en juillet par la zone euro pour lui éviter un défaut de paiement.

Dans le cadre de cet accord, 25 milliards d’euros ont été mis à disposition pour la recapitalisation, dont 10 milliards déjà versés au Fonds hellénique de stabilité (FHS).

Le Parlement grec a adopté samedi soir avec une grande majorité le projet de loi mettant en place les règles pour le lancement de cette recapitalisation dès lundi. Tous les partis parlementaires à l’exception des communistes KKE et les néonazis d’Aube dorée ont voté en faveur de cette loi.

Le ministre grec des Finances Eucleide Tsakalotos s’est dit « optimiste » sur la procédure de la recapitalisation et a souligné que la participation de la Banque européenne de développement (BERD) à la recapitalisation était un bon signe pour les marchés.

De son côté Fokionas Karavias, directeur général d’Eurobank s’est félicité du fait que l’Eurobank est « la banque grecque avec les besoins les plus bas et entièrement gérables« , ce qui constitue « un départ positif » pour attirer des investisseurs.

Le projet de loi prévoit un rôle renforcé pour le FHS, partie prenante de l’opération, qui devra évaluer la gestion des banques par leur direction.

Les quatre banques vont faire appel à des capitaux privés pour couvrir leurs besoins. Mais si le secteur privé ne répond pas présent, « les banques entreront dans une procédure d’assainissement (resolution)« .

« On s’attend à ce que les contributions des investisseurs privés jouent un rôle important » à la procédure en obtenant des actions ordinaires, a fait savoir la BCE durant une téléconférence de presse.

En cas de recours des banques à la somme de 25 milliards d’euros prévue par les créanciers, les montants utilisés seront convertibles en actions ordinaires donnant plein droit de vote.

La loi prévoit, en cas d’urgence, des titres de dettes dites « cocos » convertibles en actions ordinaires (contingent convertible bonds).

Halloween : votre maison est-elle hantée ?

Imaginez un peu, vous venez d’engloutir plusieurs centaines de milliers d’euros dans la maison de vos rêves. Le nez encore dans vos cartons, un voisin plutôt sympathique, une tarte aux pommes dans les mains, vient toquer à votre porte et vous demande, le sourire aux lèvres : « Bienvenue ! Mais saviez-vous que cette maison a été le théâtre d’un quadruple meurtre ? » C’est pour éviter ce genre de mésaventure que Roy Condrey a créé le site Died in House (Mort dans la maison, en français). Contre 12 dollars (un peu moins de 11 euros), il permet de découvrir le potentiel passé criminel d’une maison.

L’idée de ce site a germé dans la tête de Roy Condrey à la suite d’une question posée par l’un de ses locataires. Ce dernier souhaitait savoir si la maison qu’il lui proposait était hantée. Quelques recherches plus tard, l’entrepreneur se rend compte que plusieurs milliers de personnes s’en inquiètent sur divers forums. « Je pensais que cela faisait partie des données divulguées [par l’agent immobilier], mais malheureusement, j’ai découvert que non », explique Roy Condrey dans un e-mail aux journalistes de Mashable. « J’ai aussi découvert que rien n’existait pour obtenir de réponse et que c’était une recherche qui prenait énormément de temps », poursuit-il. Comprenant qu’il y avait là un sacré filon, Roy Condrey a mis au point un algorithme qui permet de compiler certificats de décès, articles de presse et rapports de police.

Un meutre fait baisser la valeur de 25%

Aux États-Unis, rien n’oblige en effet les agents immobiliers à révéler ce genre de drames à leurs clients. Mais comme le rappelle Roy Condrey, un meurtre dans une maison peut faire baisser sa valeur d’environ 25 %… Si tant est qu’elle se vende. Selon une étude menée en 2012 par le Huffington Post, 45 % des sondés affirment croire à l’existence des fantômes… De l’autre côté de l’Atlantique, en France, les agents immobiliers sont censés informer leurs clients le plus précisément possible. Mais rien ne les oblige, au sens juridique du terme, à tout dévoiler. Alors, méfiez-vous du fantôme qui se cache peut-être sous votre escalier…

Le docteur Bonnemaison entre la vie et la mort après une tentative de suicide

Condamné à deux ans de prison avec sursis une semaine plus tôt, le docteur Nicolas Bonnemaison est dans un état critique après une tentative de suicide rapporte Sud Ouest.

Il a été retrouvé samedi matin dans un véhicule sur la commune de Tosse (Landes), apparemment après avoir absorbé des médicaments. Il a été transporté au CHU de Bordeaux, a-t-on précisé de mêmes sources.

Nicolas #Bonnemaison a tenté de se suicider. Son pronostic vital est engagé https://t.co/tu7RVJSkyTpic.twitter.com/5jVxRzRtQ9

— Sud Ouest (@sudouest) 31 Octobre 2015

Le médecin, jugé pour sept décès de patients en fin de vie, n’a été condamné que pour le décès d’une patiente, Françoise Iramuno, à qui il aurait donné intentionnellement la mort. Il a été acquitté dans les six autres cas. Il a été par ailleurs radié de l’Ordre des médecins.

LIBERATION

La Bourse de Paris va scruter les publications d’entreprises

Paris – La Bourse de Paris va tenter de conserver les niveaux atteints en octobre en continuant de scruter les rsultats d’entreprises la semaine prochaine, mettant temporairement de ct les banques centrales.

Le marché achève une semaine durant laquelle il a préféré limiter la prise de risques pour conserver « la performance assez forte » réalisée en octobre, remarque Jean-Louis Mourier, un économiste du courtier Aurel BGC.

La cote a temporisé et perdu 0,53% au cours de la semaine et terminé vendredi à 4.897,66 points. Ses gains depuis le début de l’année s’élèvent à 14,63%.

Après s’être inscrite en forte hausse à la fin de la semaine précédente, aidée par le soutien assuré de la Banque centrale européenne (BCE), la cote parisienne a passé une partie du début de la semaine à attendre « le fameux communiqué du FOMC« , le Comité de politique monétaire de la banque centrale américaine, poursuit l’économiste.

Dans son compte-rendu publié mercredi soir à l’issue d’une réunion de deux jours, la Fed a enlevé sa référence à l’environnement économique et financier mondial qui pouvait freiner l’activité économique aux Etats-Unis, laissant en outre la porte entrouverte à un relèvement des taux en décembre.

Si les marchés américains ont salué le texte, il n’a « pas eu d’impact » significatif le lendemain sur les marchés européens, constate M. Mourier.

La Fed a récemment semé le trouble sur les marchés financiers en ne relevant pas ses taux d’intérêt lors de sa réunion de septembre, notamment en raison du ralentissement de l’économie chinoise et de ses possibles conséquences sur le reste du monde.

Ainsi, cette semaine, la position de la Fed a pu sembler « plus claire » aux investisseurs, estime Jean-Jacques Friedman, directeur des investissements chez Vega IM, ce qui explique en partie cette réaction modérée.

« Le marché était prêt à accepter une hausse des taux » mais la Fed avait « introduit un doute » en choisissant le statu quo lors de sa dernière réunion, rappelle-t-il.

Selon les économistes de Crédit Mutuel-CIC, la Fed envisage donc de « remonter ses taux directeurs en décembre. Cette volonté s’appuie sur un sentiment plus positif sur l’économie américaine conforté par les chiffres de croissance du troisième trimestre« , ajoutent-ils.

Publiée jeudi, la première estimation de la croissance économique des Etats-Unis pour le troisième trimestre a toutefois fait état d’un ralentissement en raison de l’accumulation des stocks mais reste soutenue par l’appétit des consommateurs.

Hors effet stocks, la croissance est « tout à fait suffisante pour augmenter les taux » aux Etats-Unis, soutient M. Friedman.

– Les banques centrales mises de côté –

Les investisseurs devront désormais attendre la dernière réunion de la Fed de l’année, prévue à la mi-décembre, pour en savoir plus, se contentant entre temps de discours de certains membres de l’institution, qui pourront apporter un éclairage supplémentaire.

Les indicateurs d’activité la semaine prochaine aux Etats-Unis, mais aussi en Europe et en Asie, ainsi que le rapport mensuel sur l’emploi américain d’octobre, seront également surveillés de près, au vu de ces possibles changements de politique monétaire.

La BCE est également attendue au tournant mais pas avant le mois de décembre après avoir laissé entendre qu’elle pourrait renforcer son soutien à l’économie de la zone euro lors de sa dernière réunion de l’année.

En attendant ces échéances, le marché pourrait mettre temporairement de côté la thématique des banques centrales pour poursuivre son analyse des publications d’entreprises trimestrielles, avec des chiffres qui ne sont « pas toujours bien accueillis« , constate Tangi Le Liboux, stratégiste chez Aurel BGC.

Sanofi, L’Oréal, Gemalto ou encore TF1 ont déçu le marché, tandis qu’Alcatel-Lucent a bénéficié de la bonne publication de Nokia, avec qui il s’apprête à fusionner.

Quelques poids lourds de la cote sont encore attendus la semaine prochaine, comme ArcelorMittal, EDF, Crédit Agricole et Société Générale.

En dépit de cette actualité chargée, le marché ne semble cependant « pas avoir la volonté de prendre des risques excessifs dans les prochaines semaines« , soutient M. Mourier.

Cac 40 (Euronext)

Oui, les hommes ont bel et bien peur des femmes intelligentes

Contrairement à George Clooney qui aime dire qu’il n’est que « l’homme trophée » de sa cérébrale épouse (l’avocate Amal Alamuddin), les hommes seraient rebutés par les capacités intellectuelles des femmes dans le processus de séduction. C’est une toute nouvelle étude à paraître dans le Personality and Social Psychology Bulletin du mois de novembre 2015 qui l’affirme. Son but : quantifier l’impact des facultés intellectuelles sur le choix de la partenaire. Résultat : les hommes, bien qu’initialement attirés par des femmes plus brillantes, optent finalement pour des alter ego à l’activité cérébrale moins éclatante. Par peur, consciente ou non, que leur compagne ne leur fasse de l’ombre ? C’est bien possible…

Cupidons virtuels

Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs de l’université américaine ont d’abord joué les cupidons entre 105 célibataires et des conquêtes imaginaires. Plus précisément, ils ont élaboré plusieurs scénarios selon lesquels une femme avait obtenu des résultats plus ou moins bons à différents examens. Les hommes devaient alors hiérarchiser ces femmes selon leur degré d’attractivité. À l’issue de cette première phase d’expérimentation, le résultat était sans appel : sur le papier, les garçons valorisent les neurones.

Dans un second temps, les participants ont été soumis à un test de QI. Une fois les résultats obtenus, ils étaient invités à rencontrer plusieurs femmes ayant passé le même examen. Les chercheurs ont alors constaté, à leur grande surprise, que les hommes se montraient alors moins attirés et significativement plus distants envers les femmes qui ont obtenu de meilleurs résultats qu’eux.

Virilité en danger ?

Finalement, selon les chercheurs, la peur du rejet, couplée à la remise en cause de la virilité que procurerait le contact d’une femme plus intelligente, expliquerait ce bien étrange écart entre théorie et pratique. Les chercheurs précisent toutefois que d’autres études doivent maintenant être menées pour corroborer cette discrimination intellectuelle. En attendant, l’adage « sois belle et tais-toi » semble être encore la meilleure arme de séduction, quitte à le modifier en un « sois intelligente, mais ne le montre pas trop ». Vous avez dit sexiste ?

Grève des avocats : un accord a été trouvé

La grève des avocats devrait prendre fin, après la signature du protocole d’accord (lire ci-dessous) entre le ministère de la Justice et certains des représentants des robes noires, mercredi en fin d’après-midi. Il y avait en jeu l’aide juridictionnelle, qui permet aux plus démunis des justiciables de s’offrir les services d’un défenseur. La Chancellerie renonce formellement à financer le dispositif en puisant dans la caisse de garantie des avocats – fût-ce partiellement –, à hauteur de 15 millions d’euros sur un budget total de 400 millions de l’aide juridictionnelle : «La réforme ne sera pas financée par un prélèvement ou une taxe spécifique sur la profession.»

Ce point était déjà acquis, mais l’ampleur du mouvement (156 des 162 barreaux français en grève partielle ou totale) avait débouché sur une autre revendication : l’augmentation du tarif (entre 21 et 24 euros la demi-heure) des avocats mandatés au titre de l’aide juridictionnelle des justiciables disposant d’un revenu inférieur à 1 000 euros par mois. «Inchangé depuis 2007, il sera revalorisé de 12,6% en moyenne», se félicite le ministère. Soit entre 26 et 28 euros la demi-heure, quand les représentants des avocats évoquaient un point mort à 41 euros…

Seuls les bâtonniers – représentants légaux et/ou professionnels des avocats – ont signé le compromis en compagnie du directeur de cabinet de Christiane Taubira : le Conseil national des barreaux, la Conférence des bâtonniers et le bâtonnier de Paris (qui représente à lui seul la moitié des avocats français). Mais le Syndicat des avocats de France (SAF), plus représentatif des robes noires de banlieue et de province, lesquels sont plus souvent mobilisés au titre de l’aide juridictionnelle, leurs homologues parisiens étant plus concentrés sur l’avocature d’affaires, a refusé de parapher le protocole d’accord. «OK, il y a revalorisation du barème, mais correspondant seulement à un rattrapage du passé sans aucune garantie pérenne pour l’avenir», souligne son président, Florian Borg. Un simple «statu quo», selon le SAF, qui appelle à poursuivre le mouvement sous d’autres formes que la grève pure et simple.

Renaud Lecadre