Mois : octobre 2015

Contre la réforme du collège, après la manif, le boycott

Les responsables de l’intersyndicale, toujours remontés contre la réforme du collège, s’étaient donné rendez-vous lundi soir pour faire le point après la journée de manifestation nationale de samedi, à Paris, qui a réuni entre 8 000 et 15 000 personnes. Et surtout réfléchir à la suite de leur mouvement.

La marche de samedi a-t-elle été suivie ?

8 000 manifestants selon la police, le double selon les syndicats. Frédérique Rolet, la cosecrétaire du Snes-FSU, le principal syndicat du secondaire, s’en félicite : «Nous n’avions pas donné de prévisions chiffrées, car c’est toujours difficile de se faire une idée. Mais nous sommes satisfaits. Au-delà des manifestants dans la rue, nous avons reçu beaucoup de témoignages d’enseignants qui n’ont pas pu être présents mais qui soutiennent la mobilisation.» Selon elle, beaucoup de professeurs, pas mobilisés jusqu’ici, se rendent compte de la «complexité» de cette réforme dans sa mise en œuvre. «Elle travaille pour nous ! Les collègues prennent conscience de ce qui va se passer concrètement, et l’opinion publique est en train de changer de camp», assure, confiant, Albert-Jean Mougin, vice-président du Syndicat national des lycées et collèges (plutôt classé à droite).

Que demande l’intersyndicale ?

Cette intersyndicale réunit des organisations très différentes (FO, CGT Educ’action, Snalc), opposées à la réforme pour des raisons diverses. Tellement, que même le mot d’ordre n’est pas exactement le même pour tous les syndicats. Le Snes-FSU, le plus représentatif, souhaite la réouverture des discussions avec le ministère pour une «autre réforme».«Nous ne voulons pas la suppression du décret qui pose un cadre très général. Mais la réécriture de l’arrêté et de la circulaire d’application», précise Frédérique Rolet. En revanche, le Snalc est plus virulent. Il exige le retrait pur et simple du décret de cette réforme, qui doit entrer en application à la rentrée prochaine. «Il n’est pas question de discuter des modalités d’application tant que le texte ne sera pas retiré. C’est un préalable», insiste le syndicat.

A lire aussi : «La réforme, ce que les syndicats en disent…»

Pourquoi cette réforme ne passe pas ?

La contestation a démarré au printemps dernier sur la question du latin et du grec : les amoureux des lettres classiques se sont révoltés de la suppression en tant que telle de l’option latin, proposée jusqu’ici dans la plupart des collèges et suivi par 19% des élèves de cinquième. A la place de cette option, la réforme prévoit un module en «langues et cultures de l’antiquité» proposé à tous les élèves dans le cadre des enseignements pratiques interdisciplinaires. Pour calmer la colère, la ministre, Najat Vallaud-Belkacem, a ajouté la possibilité laissée aux établissements d’organiser en plus un «enseignement de complément» en langues anciennes. Mais les latinistes tempêtent toujours.

Autre point : la suppression des classes bilangues et européennes. La réforme prévoit la généralisation de la seconde langue vivante dès la cinquième, et non plus à partir de la quatrième. Dans un souci d’égalité, les classes bilangues (deux langues dès la sixième) qui bénéficiaient à 17% des élèves, sont quasiment toutes supprimées. Depuis, les professeurs d’allemand sont furieux, craignant que la disparition de ces classes ne finisse de plomber (encore plus) leurs effectifs.

Enfin, les enseignements pratiques interdisciplinaires (les fameux EPI) : il s’agit là de sacraliser deux à trois heures de cours par semaine pour des enseignements interdisciplinaires, pendant lesquels deux ou trois enseignants feraient un cours ensemble. Certains professeurs pratiquent déjà de tels projets en vertu de leur liberté pédagogique garantie dans les textes. Le Snes, très attaché aux heures disciplinaires, s’insurge de cette «injonction», et s’inquiète de l’autonomie laissée aux chefs d’établissement. «Nous ne sommes pas contre une marge d’autonomie mais à condition qu’il y a un cadre et que les heures de chaque discipline soient garanties», précise Frédérique Rolet.

Quelle suite pour la contestation ?

Lors de la réunion de l’intersyndicale, lundi soir, il n’a pas été question d’annoncer un nouvel appel à la grève. Peut-être dans un second temps, à «un moment opportun», et une fois la base sondée, disent les syndicalistes.

La contestation se poursuit sous une autre forme, notamment avec un appel au boycott des journées de formation proposées aux enseignants pendant les vacances de Toussaint. Les académies sont en effet chargées d’organiser des journées de formation à destination des chefs d’établissement, et les enseignants qui le veulent peuvent s’y joindre. Le plan de formation des professeurs sera ensuite activé au premier semestre 2016 (et à partir de là obligatoires).

L’intersyndicale veut aussi interpeller les candidats aux régionales pour «les réveiller». Et va inviter les opposants à la réforme (profs et autres) à adresser un courrier type de protestation au président de la République. «La détermination reste entière», assènent les syndicats.

Marie Piquemal

Domino’s Pizza acquiert les 89 magasins de Pizza Sprint en France

Paris – La chane Domino’s Pizza spcialiste de la pizza livre a annonc mardi l’acquisition de Pizza Sprint, rseau franais de 89 magasins essentiellement franchiss, situs dans le Grand Ouest.

Un accord en ce sens a été conclu par le groupe Domino’s Pizza Entreprises Limited, la société qui développe le réseau de Domino’s Pizza dans plusieurs pays dont la France, en tant que « master franchisé » de la marque américaine, selon un communiqué.

L’acquisition de Pizza Sprint « marque une étape significative dans le renforcement de la présence de Domino’s Pizza en France. Elle permettra d’accroître de plus de 30% le nombre de points de vente, s’élevant actuellement à 254 magasins. Domino’s Pizza se rapproche ainsi de l’objectif d’opérer 500 magasins, avec deux ans d’avance, en 2018« , poursuit le texte.

Pizza Sprint est une chaîne française composée de 89 magasins, dont 12 opérés en propre et 77 en franchise, répartis essentiellement dans six régions: Haute-Normandie, Basse-Normandie, Pays de la Loire, Bretagne, Centre et Poitou-Charentes. Ses ventes ont dépassé 30 millions d’euros au cours de l’exercice clôturé au 31 mars 2015.

Avec Pizza Sprint, l’enseigne Domino’s Pizza « densifie le maillage de son réseau dans le Grand Ouest. Le groupe capitalisera sur cette opération pour accélérer le développement de sa franchise, en répliquant l’expertise de Pizza Sprint dans la gestion de points de vente dans les villes de moins de 20.000 habitants« , explique le groupe.

La réalisation de l’opération est prévue en janvier 2016.

Déjà numéro un en France sur le marché de la pizza livrée et emportée avec 254 points de vente, le réseau Domino’s Pizza emploie plus de 4.000 salariés dans le pays, où il a réalisé un chiffre d’affaires de 180 millions d’euros en 2014.

Palazzo Margherita : bienvenue chez les Coppola

C’est une petite ville comme l’Italie du Sud en réserve des dizaines. Avec son église, sa mairie, sa place principale, ses commerces, ses motos pétaradantes et son linge qui pend aux fenêtres. Une petite ville située au coeur de la Basilicate, région blottie au creux de la Botte, entre la Calabre et les Pouilles. Bernalda aurait pu longtemps rester dans l’anonymat si l’un de ses concitoyens n’était pas le grand-père de Francis Ford Coppola. C’est ici, dans les années 60, que le cinéaste vint renouer avec ses racines. C’est ici encore qu’il revint, en 2004, assister à la fête du saint patron, invité au balcon du Palazzo Margherita, un superbe palais XIXe, emblème de la cité. Le coup de foudre est immédiat. Un an plus tard, Coppola achète la propriété et se lance dans un vaste programme de restauration avec l’appui de Jacques Grange, célèbre architecte d’intérieur français.

Au départ, rien ne prédestine la demeure à un autre usage que familial. Sofia Coppola s’y est mariée en 2011. Mais, très vite, la tribu décide d’ouvrir le palais aux amateurs de charme, d’Histoire et de confidentialité. Nous sommes en 2012 et le Palazzo Margherita devient le cinquième hôtel des Coppola. Une aventure entamée en 1993 au Belize avec le Blancaneaux Lodge, l’un des tout premiers écolodges dans le monde. Là aussi, nulle velléité hôtelière à l’origine : « Juste l’envie de trouver un endroit où réunir sa famille, qui lui rappelle le tournage d’Apocalypse Now aux Philippines. Blancaneaux ne sera commercialisé que des années plus tard », raconte Myriam Kournaf, nouvelle directrice de The Family Coppola Resorts, chargée d’accroître la notoriété du groupe, mais surtout de lui insuffler une dynamique homogène, empreinte de l’élégance et du savoir-faire français. « Il n’y a aucune logique dans le choix des lieux, ajoute-t-elle. Tout se fait au coup de coeur. Mais il s’agit toujours de petites entités avec une histoire et beaucoup d’âme. »

Mille et un détails

Pour le comprendre, direction « Bernalda bella », comme l’appelait le grand-père Agostino, et le Palazzo Margherita. Face à la porte-cochère – sans enseigne -, impossible d’imaginer ce qui se cache derrière. Car ici l’objectif est de rester discret et de s’intégrer à la communauté. C’est donc par le patio intérieur agrémenté d’arches, de colonnes et de balcons, très néoclassiques, que commence la visite. Sur le sol pavé subsistent encore les sillons creusés par les roues des anciennes carrioles. Çà et là, quelques tables et fauteuils en rotin. Et, au loin, un superbe jardin ponctué de vasques, de piliers, de fontaines, de pergolas et de petits chemins au milieu desquels s’épanouissent chênes, palmiers, cycas, pins et herbes aromatiques. Mais c’est au premier étage que l’architecture palatiale prend vraiment toute sa dimension : moulures, sols en marbre, hauteurs sous plafond, fresques d’inspiration néoclassique et marocaine peintes à la main, lustres en cristal de Murano… Pour la plupart originels. « Lors de la rénovation, chaque pièce de carrelage du Family Bar a été enlevée, numérotée et réinstallée », explique Angela, notre hôtesse.

Dolce vita. Mariage de Sofia Coppola au Palazzo Margherita, en août 2011.© Bestimages

Frappants également, ce bar rétro chiné chez un antiquaire, cette affiche de Dean Tavoularis illustrant l’une des prestigieuses cuvées des Coppola, ces portraits noir et blanc (Sophia Loren, Claudia Cardinale, Marcello Mastroianni…) accrochés au Cinecitta Bar. Et ces mille et un détails, imperceptibles, dictés par chaque membre de la famille. Romantisme et tons pastel dans la suite Sofia. Modernisme et Art déco dans la suite Roman. Rococo dans la suite Gia (le petit-fils). Et atmosphère nord-africaine – en hommage à la grand-mère tunisienne de Coppola – dans la suite Francis, unique chambre créée de toutes pièces.

Voilà pour le décor. Pour le reste, le palazzo n’est qu’authenticité, raffinement et immersion… italienne. À commencer par la cuisine locale qu’on pourra déguster à toute heure de la journée et quel que soit l’endroit : sous la pergola, dans le jardin, près de la piscine, dans la cour, en cuisine, sur la terrasse du Cinecitta Bar ou encore dans le grand salon. Qui, le soir venu, se transforme en salle de projection où on se délecte d’innombrables films italiens sélectionnés par le maître himself. Un rêve de cinéma.

Y aller

Palazzo Margherita. Situé à 1 h30 en voiture des aéroports de Bari et Brindisi. 9 chambres dont 6 suites au coeur du palais et 3 dans les jardins, au style plus champêtre. Nombreux espaces de restauration dont le Cinecitta Bar, rétro, charmant et ouvert sur la rue. Cuisine savoureuse et prix plus que raisonnables : de 3 à 15 euros la pizza, 8 à 16 euros l’assiette de pâtes et 10 à 22 euros le plat principal. À partir de 390 euros la nuit. (39) 08.35.54.90.60, www.palazzomargherita.com.

Autres escales chez les Coppola…

Couleurs Caraïbes, au Belize À peine entré dans l’escarcelle des Coppola, le Turtle Inn est balayé par l’ouragan Iris. Le couple reconstruit et étrenne deux ans plus tard un magnifique refuge, d’influence balinaise, ouvert sur la plage et la mer des Caraïbes. À partir de 260 euros la nuit. www.coppolaresorts.com/turtleinn. « Jungle fever », au Guatemala Après le Belize, les Coppola jettent leur dévolu sur le Guatemala et un ravissant lodge près du site archéologique de Tikal. Rénovée, La Lancha arbore désormais dix casitas rustiques chics nichées au coeur de la jungle, parmi toucans et singes hurleurs. Avec, à deux pas, le lac Peten Itza, idéal pour la pêche, la baignade et le canoë. À partir de 150 euros la nuit. www.coppolaresorts.com/lalancha.

Une charte éthique ouverte au FN sème la zizanie chez Anticor

Anticor fait marche arrière. Après avoir envisagé d’ouvrir la signature de sa charte éthique aux candidats du FN, l’association anticorruption a renoncé à cette idée en raison de fortes dissensions internes. Selon son président, Jean-Christophe Picard, Anticor renonce même carrément au principe de la charte, quels que soient les signataires. «L’affaire du FN n’est pas le seul problème, mais c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, explique-t-il. Une grosse goutte d’eau.» 

«Mettre le FN face à ses contradictions» : c’est au nom de ce principe que Jean-Christophe Picard justifiait la semaine passée la décision de s’adresser au FN comme aux autres partis. «Nous pensons sincèrement que sa diabolisation a été contre-productive», expliquait-il, jugeant que le parti d’extrême droite avait «changé» : «Aujourd’hui, l’étiquette politique n’est plus un marqueur suffisant pour savoir si un candidat est sincèrement républicain ou pas. Nous continuerons tout de même de fermer notre charte à certains candidats, FN ou pas, en cas d’actes ou de propos répréhensibles.» Pour les régionales à venir, les trente points de la charte engagaient les signataires sur le non-cumul des mandats, la prévention des conflits d’intérêt ou encore le respect de l’opposition. 

«La mayonnaise ne prend pas»

Quelques jours plus tard, c’est donc le principe même d’une charte qui est remis en cause. «Ce n’est pas encore, fait, la décision est en cours d’examen par le conseil d’administration, déclare Jean-Christophe Picard à Libération ce lundi. Le principal problème est que cette charte n’est pas signée, notamment par les grands partis». Lundi, seul un candidat de Debout la France en Languedoc-Rousillon-Midi-Pyrénées et une candidate EE-LV des Pays de la Loire étaient recensés sur le site d’Anticor. «Ensuite, c’est dur de vérifier que les listes signataires sont honnêtes : sur les listes régionales, il y a entre 45 et 209 candidats, on ne peut pas tous les éplucher. Et puis, après coup, que faire contre des candidats qui ne respectent pas leurs engagements ? La mayonnaise ne prend pas, le système est à bout de souffle.» 

Le «dossier FN» semble toutefois avoir joué le rôle de détonateur au sein de l’organisation, créée en 2002 après l’accession de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle. L’avocat d’Anticor, Jérôme Karsenti, s’était ainsi déclaré «effaré» par la décision de l’organisation : 

Je suis effaré! https://t.co/p01pEXvqJz

— jérome KARSENTI (@jkarsenti) 7 Octobre 2015

«Cela touche à l’un des fondamentaux de notre association», réagit Eric Schulz. Cet élu EE-LV au conseil municipal de Strasbourg a démissionné d’Anticor sitôt connue la décision d’ouvrir la charte aux signatures du FN. «Notre engagement initial était de promouvoir l’éthique en politique, en réaction notamment au discours démagogue de l’extrême droite. Intégrer le FN ? Nous avions déjà eu des débats assez longs sur ce sujet lors des municipales de 2014, mais l’idée avait prévalu que ce parti n’est pas dans l’arc républicain. Ce n’est pas la peine de jouer aux plus fins avec eux. Il y a suffisamment de faits qui montrent qu’ils n’ont pas changé.»

Selon Eric Schulz, «trois ou quatre» membres alsaciens d’Anticor ont également démissionné. Jean-Christophe Picard évoque de son côté «deux ou trois» démissions sur un total de 1 100 adhérents. Même après le revirement de sa direction, l’Alsacien juge que le mal est fait : «La première décision a été largement relayée, le FN s’en est félicité. Je pense qu’Anticor a perdu sa vocation initiale. Arriveront-ils à s’en relever ?»

Dominique Albertini

Cacharel veut reprendre son envol avec l’ouverture de 2 boutiques à Paris

Paris – La griffe Cacharel, qui avait ferm sa dernire boutique Paris en 2008, va en ouvrir deux nouvelles dans la capitale en fvrier et mars pour se relancer, indique lundi son patron dans le quotidien Le Figaro.

« Bien des partenaires potentiels, qui connaissent Cacharel, souhaitent que les premières implantations se fassent à Paris« , explique le fondateur de la marque connue pour ses imprimés à fleurs, Jean Bousquet cité dans Le Figaro.

« C’est donc par deux boutiques et par des points de ventes en grands magasins à notre nouveau concept que nous présenterons notre nouvelle image début 2016« , poursuit-il.

L’une ouvrira à Opéra et l’autre à Saint-Germain-des-Prés, précise le journal.

La maison, qui tire son nom d’un oiseau de Camargue, est actuellement représentée dans les grands magasins tels que les Galeries Lafayette, le Printemps et le BHV mais aussi dans plus de 200 points de ventes à l’international.

Le PDG et actionnaire unique de Cacharel, qui « veut faire remonter à 50% la part de la mode » dans son chiffre d’affaires, va se recentrer sur la collection féminine après avoir abandonné la ligne pour enfants et pour hommes.

En 2012, la part de la mode dans le chiffre d’affaires de Cacharel était de 15% sur environ 150 millions d’euros, l’essentiel des ventes étant réalisé par les parfums, écrit Le Figaro.

Les nouvelles lignes de la marque haut de gamme créée en 1962 sont confectionnées par trois partenaires industriels français en Europe de l’Est et au Portugal.

Toranomon Hills : Tokyo vue du ciel

Le lieu. Situé entre les 47e et 52e étages de Toranomon Hills – 247 mètres de hauteur -, l’hôtel Andaz offre un point d’ancrage au coeur de la capitale, entre le palais impérial et la tour de Tokyo. Un quartier en pleine mutation avec, en tête, l’avenue Shin Tora-dori, pressentie comme les futurs Champs-Élysées nippons.

L’esprit. Andaz, c’est avant tout une approche décomplexée de l’hôtellerie de luxe : moins formelle, plus « comme à la maison ». Ici, pas de comptoir de réception ni d’uniformes stricts, mais une décontraction assumée qui n’enlève rien à la qualité du service. Ni à la sophistication des lieux, truffés de références à l’art et au raffinement japonais : noyer de Hokkaido, papier washi (lampes et oeuvres d’art), poteries traditionnelles, shoji (panneaux en papier de riz), onsen (bain japonais) dans les salles de bains, lits inspirés des futons et kumiko (technique d’assemblage de pièces en bois) aux murs du lobby…

L’inoubliable. La vue époustouflante, de jour comme de nuit, sur Tokyo. Effet amplifié par les larges baies vitrées.

La bonne surprise. Le chef autrichien Gerhard Passrugger qui, au Tavern Restaurant, livre une cuisine provençale et européenne concoctée avec des produits de saison japonais : bisque de homard, papillotes de loup de mer ou poulet de Yamanashi mariné au citron.

On aime. La piscine panoramique (20 mètres) et les salles de soins au 37e étage. La surface des 164 chambres (50 m2 pour la plus petite). Les snacks et boissons non alcoolisées inclus dans le prix. Les senteurs des produits d’accueil évoluant au fil des saisons (yuzu en hiver, cerisier au printemps, bambou en été…)

Andaz Tokyo Toranomon Hills. À partir de 445 euros la nuit, www.andaztokyo.com. Paris-Tokyo avec Air France, ligne équipée de la nouvelle cabine affaires avec full flat bed, espace privatif et menu concocté par un grand chef, à partir de 1 063 euros l’A/R en éco et 3 258 euros en affaires. 36.54, www.airfrance.fr.

Ferrari va peser près de 10 milliards de dollars en Bourse

New York – Le constructeur italien de voitures de sports de luxe Ferrari, filiale de Fiat Chrysler Automobiles (FCA), devrait valoir prs de 10 milliards de dollars en Bourse, selon des documents adresss vendredi au gendarme de la Bourse amricain (SEC).

La célèbre marque au Cheval Cabré, qui s’apprête à faire ses premiers pas à Wall Street après des années de rumeurs, envisage de vendre 17,17 millions de ses actions, soit environ 9% du capital, au prix de 48 à 52 dollars le titre, détaille-t-elle dans ces documents.

Comment faire décoller (enfin) la voiture électrique

Ségolène Royal avait sans doute raison. Présidente de la région Poitou-Charentes, elle avait tenté de lancer une filière de la voiture électrique, fondée sur la marque Mia, qui avait échoué. Comme argument principal, Ségolène Royal avait déploré le manque de bornes de recharge sur les routes françaises. Il y avait d’autres explications à son échec, mais une étude européenne pilotée par Simon Vinot, de l’Institut français du pétrole-Énergies nouvelles, apporte de l’eau au moulin de la ministre de l’Écologie : la multiplication des bornes de recharge (5 000 en France aujourd’hui) est la décision prioritaire pour favoriser l’essor des voitures électriques en Europe.

Cette étude, baptisée SCelecTRA, a étudié plusieurs scénarios pour évaluer la part de marché possible de la voiture électrique et hybride rechargeable en Europe dans 15 ans. Dans le scénario le plus optimiste, elle pourrait représenter en 2030 30 % du total des ventes (à parts égales entre électrique pur et hybride rechargeable). Dans un scénario moyen, plus vraisemblable, 20 % des voitures vendues en Europe pourraient fonctionner à l’électricité. Soit, tout de même, quelque 2,5 millions de véhicules, dont plus de 400 000 en France (on en est à 2 250 dans l’Hexagone au mois de septembre…) !

Effets psychologiques

La première des conditions, donc, c’est d’installer le maximum de bornes, sur les routes, dans les stations-service, etc. En plus de l’effet pratique (on peut enfin recharger partout sa batterie), cette décision a un effet psychologique : les automobilistes « voient » que l’électrique se diffuse, qu’on ne sera pas en rade sur la route si la batterie se vide. Une bonne façon de les inciter à se lancer et en faire en fin décoller le parc des voitures électriques qui, pour la France seulement, ne représente que 43 000 véhicules en circulation depuis….2005. .A la nuance près qu’un plein de réservoir thermique s’effectue en moins de cinq minutes alors que celui des batteries réclame d’une demi-heure à, le plus souvent, 8 ou 10 heures selon la technologie de recharge.

Deuxième condition : les pouvoirs publics doivent cumuler aide à l’achat et aide à la casse de façon à convaincre les possesseurs de véhicules thermiques obsolètes de les délaisser. L’étude montre en effet qu’on est plus sensible à une belle somme versée lors de l’achat qu’à une maigre somme économisée quand on fait son plein. Le levier des taxes (surtaxer l’essence, sous-taxer l’électricité) est donc moins efficace, révèle l’étude pilotée par l’IFP-EN.

Besoins en énergie

La question de la batterie n’est pas si importante qu’on peut le croire. La recherche progresse, les fabricants mettent au point des batteries de plus en plus performantes et économiques, mais la voiture électrique ne remplacera jamais sa cousine à essence. La grande majorité des déplacements, en France comme en Europe, est en moyenne limitée à 50 kilomètres quotidiens, une distance qu’une batterie électrique suffit à couvrir dans la mesure où on peut la recharger chaque soir.

Reste les usages minoritairee en temps passé mais jugés capitaux par les usagers. Il faudra ainsi combattre l’idée du choix automobile dimensionné pour un usage extrême. En gros, le cas d’un monospace circulant avec une personne à bord l’essentiel de l’année dans l’attente des vacances et la capacité à accepter jusqu’à 7 personnes avec leurs bagages, soit 4 ou 6 jours par an.

Enfin, dernier point important, l’étude européenne s’est penchée sur la question de la fourniture de l’énergie : l’essor de la voiture électrique ne va-t-il pas obliger à mettre en service d’autres modes de production – centrales à gaz, au charbon ? Bref, ne va-t-on pas polluer un peu plus en produisant parce qu’on veut polluer un peu moins en conduisant ? L’étude relativise ce problème : la demande supplémentaire d’énergie, celle nécessaire aux 20 % de véhicules électriques, serait inférieure à 5 % de la production actuelle. Toutefois, 5 %, cela obligerait sans doute à mettre en service quelques moyens de production en plus. Ségolène Royal avait aussi identifié ce besoin et voulait installer des éoliennes un peu partout en France…