Mois : novembre 2015

Pasta & basta ! La recette des penne alla puttanesca

 

 

Il y a pâtes et pâtes ! Celles que vous préparez en quelques secondes et celles que vous mitonnez avec amour. Celles que vous accompagnez avec ce que vous avez sous la main et celles que vous accommodez avec science et patience. Chaque semaine, nous nous rendons au San Francisco, table italienne réputée à Paris, pour apprendre comment on peut impressionner ses invités avec des ingrédients faciles à trouver…

 

Les ingrédients (pour 4 personnes) :

– 500 g de penne rigate

– 500 g de tomates cerises

– 125 g d’olives noires dénoyautées et coupées en deux

– 2 cuillerées à soupe de câpres

– 8 filets d’anchois hachés

– 3 cuillerées à soupe d’huile d’olive

– 2 gousses d’ail émincées (ail rose si possible)

– 1 piment rouge séché écrasé

– 1 noisette de beurre

– 1/3 d’une botte de persil plat

– 20 g de parmesan râpé

 

La recette :

Faites chauffer l’huile dans une casserole avec l’ail, le piment et les anchois. Laissez cuire doucement pendant 1 minute. Ajoutez les tomates, les olives, les câpres, quatre cuillères à soupe de bouillon de légumes, portez à ébullition, puis baissez le feu et laissez mijoter pendant 20 minutes environ pour obtenir une sauce onctueuse et un peu épaisse.

Jetez les penne dans un grand volume d’eau bouillante (pas trop salée, car les anchois salent énormément) durant le temps de cuisson indiqué sur le paquet, moins 1 minute.

Puis faites revenir les pâtes dans la sauce pendant 1 minute à feu moyen, ajoutez le beurre, le persil et le parmesan. Servez !

Paris : climat sous tension

« Choisis ton camp », explique un manifestant. « Toi tu manifestes comme t’en as envie, moi je manifeste comme ça », rétorque un autre, hué alors qu’il cassait une poubelle.

Wall Street termine hésitante une courte séance sans enjeu

New York – Au lendemain d’un jour fri, Wall Street a fini vendredi sans direction l’issue d’une sance peu anime et raccourcie de trois heures, en l’absence de nombreux investisseurs: le Dow Jones a perdu 0,08% mais le Nasdaq a pris 0,22%.

Selon des résultats définitifs, la clôture ayant été avancée à 18H00 GMT, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a cédé 14,90 points à 17.798,49 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 11,38 points à 5.127,52 points.

Jugé le plus représentatif par de nombreux investisseurs, l’indice élargi S&P 500 a avancé de 0,06% à 2.00,11 points.

« Les choses étaient calmes sur les fronts de la macroéconomie et des marchés (…) au lendemain de la clôture pour Thanksgiving« , ont résumé les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

Thanksgiving, toujours le quatrième jeudi de novembre, est une fête particulièrement suivie dans le calendrier américain, et de nombreux investisseurs ont pris un week-end prolongé.

Seule actualité notable aux Etats-Unis, le « +Black Friday+ concentre l’attention sur le secteur de la distribution« , ont précisé les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

Beaucoup d’Américains profitent de ce « vendredi noir » du lendemain de Thanksgiving pour se précipiter dans les magasins qui font à cette occasion des soldes monstres et qui comptent particulièrement dessus cette année dans un contexte de résultats financiers en berne.

« Peut-être que les investisseurs récompensent la distribution en faisant leurs courses dans les magasins… mais pas sur les marchés« , a ironisé Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services.

Les acteurs du secteur ont en effet baissé dans l’ensemble, à l’instar de Wal-Mart, numéro un mondial de la distribution.

Le marché obligataire n’a pas dégagé davantage de tendance que la Bourse. Vers 18H25 GMT, le rendement des bons du Trésor à dix ans baissait à 2,222% contre 2,232% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans montait à 2,998% contre 2,993%.

NasdaqNyse

Les gros cubes vintage ont la cote

Faire du neuf avec du vieux, comme on veut. C’est la tendance du moment, celle sur laquelle surfent pas mal de constructeurs moto. L’heure n’est plus tellement à la recherche de la performance, même si la France vient de se mettre à l’heure européenne en supprimant, pour début 2016, le bridage des moteurs à 100 chevaux. Après le Salon de Milan, plusieurs marques misent à Paris sur des modèles rétro, mais dotés des dernières technologies et largement personnalisables. Un retour dans le passé avec un goût de futur, à découvrir porte de Versailles, à Paris, du 1er au 6 décembre.

BMW R NineT Scrambler (ci-dessus)

BMW « scramblérise » son monstre. Le constructeur bavarois a repris la motorisation de la superbe NineT pour la loger dans un scrambler, revenant ainsi à ses amours des années 1950, en 1951 précisément, lorsque BMW avait présenté à Francfort la R68, sorte de scrambler avant l’heure. À la mode bavaroise, la NineT Scrambler est équipée du célèbre boxer (bicylindre à plat de 1 170 cm3) et de nombreuses options, de façon à personnaliser, là encore, la machine au gré de ses envies.

© DR

Triumph Bonneville

Le constructeur britannique renouvelle sa gamme Bonneville, baptisée du nom d’un lac salé (Utah, États-Unis) où Triumph avait établi en 1956 un record du monde de vitesse. L’entrée de gamme est confiée à la Street Win (bicylindre de 900 cm3), une machine qu’on peut adapter à son goût grâce à une gamme de 150 références (selle, échappements, clignotants…). Triumph remodèle aussi son best-seller, la Bonneville T120 (bicylindre parallèle de 1 200 cm3) et sa version café racer, la Thruxton, qu’on dirait tout droit sortie des années 1960. Toutes ces machines néo-rétro sont équipées de l’ABS, de différents modes de pilotage (route, pluie, etc.), de clignotants à led, etc.

 

© DR

Ducati Scrambler Sixty2

Le Scrambler Ducati, d’abord un peu incongru dans la gamme très sportive de la marque italienne, poursuit son chemin avec cette version rétro. Un scrambler, un concept apparu dans les années 60, est une moto dotée de grosses roues, d’un échappement haut, pour rouler sur la plage. Ducati incite donc, avec cette version vintage présentée à Paris, à musarder sur les chemins ou les petites routes, assis sur un moteur bicylindre de 400 cm3. Une Ducati pour admirer le paysage, il fallait oser !

 

© sobukawa_seihei DR

Yamaha XSR 900

La firme japonaise s’immisce aussi dans la tendance rétro. Yamaha remet au goût du jour l’un de ses modèles emblématiques, la XS 650, vendue au début des années 1970. Sa descendante a droit à un 3 cylindres en ligne de 900 cm3, d’où son nom, XSR 900. Pour parfaire le retour dans le passé, Yamaha a mis de l’aluminium partout, sur le réservoir comme sur les garde-boue, et propose de quoi customiser à foison sa machine. La modernité s’incarne là aussi dans l’ABS, le système antidribble au rétrogradage ou encore avec les trois positions de performance du moteur.

A Nice, front familial entre Marine et Marion Le Pen

Marine Le Pen a fait un rêve : «Le 13 décembre, le FN gagnait des régions pour la première fois de son histoire, au premier rang desquelles la région Paca…». En meeting à Nice, la présidente du Front national a apporté un franc soutien à sa nièce, Marion Maréchal-Le Pen, tête de liste en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Sans allusion à la volonté de cette dernière de supprimer, en cas de victoire, les subventions régionales au planning familial – proposition maintenue par la députée, bien qu’elle ait suscité jeudi l’agacement de Marine Le Pen.

L’une dans le nord, l’autre dans le sud, les deux femmes sont les meilleures chances de victoire du parti d’extrême droite. Selon plusieurs sondages, toutes deux l’emporteraient largement au second tour en cas de triangulaires FN/LR/PS. Leur sort serait plus incertain en cas de désistement socialiste, les enquêtes d’opinion donnant alors le FN à égalité avec la droite. «Ce sera compliqué dans un duel face à Estrosi, mais pas impossible si nous arrivons à creuser un écart suffisant au premier tour», a jugé Marion Maréchal-Le Pen avant le meeting. Face à un millier de personnes enthousiastes, les orateurs n’ont pas ménagé leurs efforts pour amener les sympathisants frontistes aux urnes.

«Je veux dire aux électeurs de droite :ne vous laissez pas berner, a lancé Olivier Bettati, tête de liste dans les Alpes-Maritimes et lui-même ancien membre de l’UMP. Oui, il se prépare une alliance [entre LR et le PS] dans les sous-sols de la mairie de Nice. Le leader des Républicains est démasqué. […] Faites comme moi, […] tournez la page de ce monde de fantômes sans idées et sans convictions.»«Nos adversaires ne sont que des feuilles mortes, leur seule ambition est d’être dans le vent», a poursuivi Marion Maréchal-Le Pen, avant de laisser sa tante afficher sa confiance : «Ces victoires, je les vois encore plus importantes aujourd’hui qu’hier, s’est enflammée Marine Le Pen. La France est entrée dans une nouvelle ère. J’ai toujours pensé que des pires crises peuvent sortir des choix essentiels».

«Totem»

Plus tôt dans l’après-midi, Marion Maréchal-Le Pen avait maintenu sa proposition polémique de couper les subventions de la région au planning familial : «Il s’agit d’associations déjà largement subventionnées par l’ensemble des échelons, qui vivent en situation de rente, a jugé la députée FN devant la presse. Elles sont également très politisées, très à gauche, se définissent comme féministes et soutiennent la théorie du genre que je considère inepte». La frontiste a également qualifié le planning familial de «totem en France, car ce sont des associations satellites de la gauche».

Formulée dans une réunion publique de la Manif pour tous, le 13 novembre, et d’abord passée inaperçue, la propositon a suscité depuis jeudi de nombreuses réactions négatives. Y compris de la part de Marine Le Pen : «J’ai beaucoup d’autres choses à faire, beaucoup plus importantes que ça à la tête de la région, notamment mettre en place le patriotisme économique, avait tranché la présidente du FN sur I-Télé, vendredi matin. Il y a une proposition qui est celle de la tête de liste en Paca. Encore une fois, ça n’est pas dans les projets du Front national».

«Zones de confort»

Ce malaise n’a pas transparu dans la soirée, lors du meeting niçois. L’épisode confirme cependant, si besoin était, l’existence de deux sensibilités au sein du Front national. Marine Le Pen cultive en matière de mœurs un certain neutralisme, sauf lorsque ce registre lui permet de mettre en cause le «communautarisme islamique». Invitée comme les autres candidats régionaux à répondre aux questions de la Manif pour tous, le 6 novembre à Lille, la présidente du FN a d’ailleurs décliné l’invitation. De son côté, Marion Maréchal-Le Pen revendique un conservatisme d’inspiration catholique. Et si elle partage les réserves de sa tante vis-à-vis de la Manif pour Tous, perçue comme un faux-nez de l’ex-UMP, elle a de son côté pris part aux défilés contre le mariage homosexuel. 

«Il n’y a pas au FN deux blocs antinomiques qui ne se parlent pas», assurait récemment la députée frontiste. Tout en reconnaissant «des centres d’intérêt, des zones de confort différentes. Certains seront plus portés sur les questions monétaires. Nous, c’est autre chose». Sources de futurs conflits, selon certains observateurs, ces différences ne semblent pas devoir déboucher dans l’immédiat sur une guerre interne. En pleine dynamique, le parti se trouve en mesure de distribuer un nombre croissant de mandats à ses cadres, toutes sensibilités confondues. De quoi rendre superflu tout affrontement de courants – sauf pour les cadres tenus à l’écart de cette manne électorale. Une nouvelle performance électorale en décembre serait ainsi le meilleur antidote aux crises de parti… et aux disputes familiales. 

Dominique Albertini

Drahi défie Bolloré et Canal+ en s’offrant les droits du Championnat d’Angleterre en France

Paris – La bataille que se livrent les magnats des mdias franais a pris une nouvelle dimension jeudi, le groupe de Patrick Drahi, Altice, ravissant Canal+ les droits de diffusion du championnat d’Angleterre de football, la Premier League, le plus suivi du monde.

« La Premier League se réjouit d’annoncer qu’Altice a obtenu les droits exclusifs de diffusion en France et à Monaco, ainsi que les droits non-exclusifs à Andorre, Luxembourg et en Suisse pour les trois saisons allant de 2016-2017 à 2018-2019« , a indiqué l’organisateur de la Premier League en confirmant une information révélée par L’Equipe plus tôt dans la journée.

Le montant de l’accord pour la retransmission des matchs de Manchester United, Arsenal et Chelsea n’a pas été dévoilé.

Cependant le quotidien économique Les Echos croit savoir qu’Altice, qui détient SFR/Numéricable, « aurait mis sur la table plus de 300 millions d’euros » quand Canal+ avait déboursé 189 millions d’euros pour les trois saisons se terminant à l’été 2016.

La Premier League fait l’objet d’une convoitise particulière: la diffusion de ses matches au Royaume-Uni sur la période 2016-2019 avait fait l’objet en février 2015 d’un contrat record de 2,3 milliards d’euros par saison.

Par comparaison, la Ligue de football professionnel n’empochera en France que 748 millions d’euros par an entre 2016 et 2020.

– Revers cinglant –

Propriétaire de « Ma Chaîne Sports« , Altice s’était déjà payé certains droits exclusifs sur des compétitions moins prestigieuses, comme les cinq prochaines saisons du championnat français de basket.

Le groupe avait aussi annoncé mi-novembre s’être offert l’attaquant du Real de Madrid et capitaine de l’équipe du Portugal, Cristiano Ronaldo, en « ambassadeur« .

Avec le foot anglais, Altice passe dans une autre dimension et pourrait donner un coup de fouet à « Ma Chaîne Sport« , dont l’exposition reste bien moindre que ses concurrents Canal+ et BeIn Sports.

La perte des droits de la Premier League, le seul championnat européen que Canal+ possédait encore en exclusivité, représente à l’inverse un revers cinglant pour la chaîne, propriété du groupe Vivendi.

Déjà bousculé par la concurrence du géant américain de la vidéo à la demande par abonnement Netflix sur le cinéma, Canal+ doit aussi faire face aux assauts de BeIn Sports, la filiale du groupe qatari Al-Jazeera, qui a raflé les droits d’une bonne partie de la Ligue des Champions et de la Ligue 1 ainsi que l’exclusivité sur les championnats de football espagnol, italien et allemand.

Vincent Bolloré, actionnaire majoritaire de Vivendi, a récemment repris les rênes de Canal+ pour tenter de relancer le groupe. Il avait affirmé mi-novembre devant les salariés qu’il était « indispensable » de réinvestir dans le sport pour retenir ses abonnés.

Fin septembre, Canal+ Group avait perdu 88.000 fidèles en un an en France.

La chaîne cryptée n’est pas directement menacée par un acteur de taille équivalente qui voudrait la décapiter mais est fragilisée par « l’addition de petites attaques sur les bases qui ont fait son succès« , estime Florence Le Borgne, responsable des activités télés et contenus numériques au cabinet Idate.

A la Bourse de Paris, le titre de Vivendi a perdu jeudi 0,80% à 19,95 euros quand celui d’Altice à Amsterdam s’est envolé de 7,57% à 14,00 euros.

Cette opération représente aussi un nouvel épisode dans la guerre ouverte à laquelle se livre les grands groupes de médias et télécoms français.

Alors que Patrick Drahi, déjà propriétaire de Libération et du groupe L’Express, s’apprête à entrer au capital de NextRadioTV, et que Vincent Bolloré vient de prendre le contrôle de Canal+, le patron d’Iliad (Free) Xaviel Niel s’est récemment associé au banquier Matthieu Pigasse et au producteur télé Pierre-Antoine Capton pour créer un fonds de plusieurs centaines de millions d’euros visant à racheter des médias.

Xavier Niel est aussi venu bousculer frontalement Vincent Bolloré en entrant fin octobre au capital de Telecom Italia, dans lequel Vivendi venait tout juste de renforcer sa participation.

« On est là face à quelques capitaines d’industrie qui ont une vraie volonté d’imposer une forme assez similaire de développement« , ayant « envie de se positionner très fortement sur un secteur« , étant prêts « à faire des investissements conséquents » et « n’espérant pas une rentabilité immédiate« , estime Florence Le Borgne.

L’Azerbaïdjan rejette l’appel d’une journaliste emprisonnée

Bakou – L’appel de la journaliste azerbadjanaise Khadija Ismalova, condamne sept ans et demi de prison en premire instance notamment pour vasion fiscale, a t rejet par un tribunal de Bakou, a-t-on appris mercredi.

« La cour juge l’appel de Khadija Ismaïlova infondé. Sa sentence reste en vigueur« , a déclaré une juge de la cour d’appel de Bakou.

Khadija Ismaïlova, 39 ans, journaliste d’investigation pour la radio Azadliq et ancienne rédactrice en chef du bureau local du média financé par les États-Unis Radio Free Europe/Radio Liberty, avait été condamnée à sept ans et demi de prison en septembre pour activité économique illégale et évasion fiscale.

La journaliste avait rejeté ces accusations, qu’elle estime être orchestrées par le pouvoir.

Connue pour ses enquêtes sur la corruption du pouvoir, Mme Ismaïlova avait accusé le gouvernement d’avoir recueilli des preuves contre elle « illégalement, sous la pression » et d’avoir « inventé les crimes » qui lui sont reprochés.

Au total, sept militants et journalistes opposés à la politique du gouvernement azerbaïdjanais ont été condamnés à de lourdes peines depuis le début de l’année, la plupart pour des délits économiques.

Le procès d’un autre journaliste critique du régime, jugé pour haute trahison, a commencé la semaine dernière.

Les ONG de défense des droits de l’Homme dénoncent régulièrement le régime du président azerbaïdjanais Ilham Aliev, dont toute contestation provoque aussitôt selon elles une réaction sévère des autorités de ce pays du Caucase riche en pétrole.

Lundi, l’ONG Human Rights Watch a remis à Khadija Ismaïlova le prestigieux prix Alison Des Forges, récompensant des militants des droits de l’Homme.

On a (enfin) trouvé l’algorithme de l’amour !

Bien mieux que Les Feux de l’amour, Le Miel ou les abeilles ou Plus belle la vie : L’algorithme de l’amour existerait bel et bien ! Du moins si l’on en croit une étude réalisée par l’USC Viterbi School, aux États-Unis. Ses chercheurs ont eu l’idée simple de se pencher sur l’incidence du langage et du ton sur la pérennité de couple.

Le ton plus que les mots

« Des mots magiques, des mots tactiques… qui sonnent faux », répondait Dalida à Alain Delon. Exactement ! Pour démontrer que l’essentiel de notre propos est transmis par nos gestes et notre voix, des chercheurs se sont infiltrés pendant deux ans au sein de thérapies de couple pour enregistrer des centaines d’heures de conversations entre époux fâchés. Ils ont ensuite élaboré un algorithme capable d’associer certaines tonalités à un certain type de sentiment, ou de ressentiment. Pour corroborer leurs prévisions sonores, ils ont même enquêté sur le destin conjugal des volontaires pendant cinq ans.

Le résultat est sans appel : le contenu du propos n’a effectivement qu’une incidence dérisoire. Après avoir assisté à plusieurs centaines de sessions de thérapies, l’algorithme s’est avéré plus efficace pour déterminer les chances de réconciliation des sujets venus consulter que les spécialistes des couples en crise. La puissance de ce nouvel outil est telle qu’elle prédit l’avenir amoureux du couple à partir de ses échanges avec une fiabilité de 79 %. Ce que l’on appelle « l’acoustique vocale » est ainsi d’une importance toute particulière pour la stabilité du couple.

Le faible pouvoir du langage

En amour, « l’important, ce n’est pas ce qu’on dit, mais comment on le dit ». Ainsi, pour augmenter la fiabilité des prévisions de ce premier algorithme, les chercheurs prévoient de transposer le processus au langage corporel, à l’aide de caméras qui détecteraient les expressions physiques récurrentes afin de les associer aux émotions qu’elles trahissent. L’idée ? Appréhender avec davantage de précision les sentiments déguisés ou travestis par le langage, mais également l’impact de mots et gestes parfois contradictoires sur l’interlocuteur.

Cette idée prend tout son sens lorsque l’on quantifie la faible incidence du langage sur la transmission d’un message. En effet, on estime que, lorsque nous communiquons, 55 % de notre message est transmis par nos expressions physiques, 38 % grâce au ton de notre voix et seulement 5 % par les mots que nous employons. En pratique, le langage a donc un bien faible pouvoir sur l’oreille… et sur nos sentiments.

A Vegas pour parler de vie privée

Lundi dernier, j’ai assisté à un meeting à Las Vegas, lors duquel la question des données clients et du respect de la vie privée a fait l’objet de plusieurs interventions. En a découlé un débat plutôt agité. Il faut dire que la question est éminemment délicate, car les entreprises tentent à tout prix de capter le plus de données possibles sur leurs clients ! L’intensification moderne du souci de la vie privée émane d’ailleurs pour une part de ces nouvelles menaces, plus fortes, sur l’intimité, mais aussi d’une conscience plus élevée des liens qu’il y a entre la protection de la vie privée et certains idéaux indispensables pour la personne et la société. Les menaces les plus fortes viennent des nouvelles technologies. Il y a aujourd’hui un nombre ahurissant d’objets très sophistiqués qui permettent d’obtenir des informations de toutes sortes sur les individus. Les ordinateurs procurent des possibilités monumentales de récolte, de conservation et de traitement des informations. De plus, la dispersion de ces données peut être instantanée et mondiale, ce qui en favorise la collecte. Par d’autres aspects cependant, nos sociétés sont plus privées que celles de nos ancêtres. Les citoyens ont plus d’anonymat que jamais. Toutefois, la nature des nouvelles menaces technologiques fait en sorte que les précautions que l’on prend habituellement pour maintenir notre intimité ne sont plus pertinentes. Une certaine réglementation est donc impérative. En dépit de cette menace continuelle sur l’intimité, il m’est apparu que tout le monde ne partage pas l’idée selon laquelle il faut préserver une vie privée. Comme j’ai pu l’observer durant ce meeting à Las Vegas, certains considèrent en fait cette volonté d’intimité comme une marque d’individualisme délétère qui confine à la démence. Je n’ai pas réussi à savoir si les personnes qui proféraient ces idées étaient réellement sérieuses ou seulement de mauvaise foi pour justifier leur collecte de données. Heureusement, la majorité des participants ne partageaient pas cette manière de penser. La plupart des participants s’entendaient en fait sur l’idée qu’une certaine intimité est nécessaire à la concrétisation de certains idéaux tels que l’autonomie, la croissance, et l’aptitude à fonder des relations humaines, tout comme elle s’avère nécessaire si l’on veut modeler les idéaux sociaux d’une société ouverte et démocratique. En mettant de côté la question du respect de la vie privée, on contribue en fait à faire apparaître une société peu séduisante, où tous ces idéaux sont mis à mal. La vie privée n’est définitivement pas un gadget dont on peut se passer. Pour en savoir plus, allez sur le site organisateur de cet incentive à Las Vegas, vous aurez les détails et infos pratiques.

Las Vegas