L’ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira publie aux éditions Philippe Rey un livre, Murmures à la jeunesse, dans lequel elle critique l’extension de la déchéance de la nationalité qui l’a poussée à quitter la Place Vendôme, selon son éditeur. «Déchéance de nationalité : peut-être est-ce faire trop de bruit pour peu de chose ? Peut-être serait-il plus raisonnable de laisser passer ? Je ne suis sûre de rien, sauf de ne jamais trouver la paix si je m’avisais de bâillonner ma conscience», écrit Christiane Taubira dans une présentation de ce livre de 96 pages publiée sur le site internet des éditions Philippe Rey.
«L’absence totale d’efficacité, unanimement reconnue, suffit-elle pour renoncer à la déchéance ? Non, bien sûr». Mais «osons le dire : un pays doit être capable de se débrouiller avec ses nationaux. Que serait le monde si chaque pays expulsait ses nationaux de naissance considérés comme indésirables ? Faudrait-il imaginer une terre-déchetterie où ils seraient regroupés ? Quel aveu représente le fait qu’un pays n’ait les moyens ni de la coercition, ni de la persuasion envers l’un de ses ressortissants ? Quel message d’impuissance, réelle ou présumée, une nation enverrait-elle ainsi ? Oui, le principe est dur à entendre mais il est intangible», écrit-elle encore.
«Déchoir des terroristes, qui songerait à s’y opposer ? Binationaux ou non ! Mais quel effet sur les mêmes ? Ils ne meurent ni Français, ni binationaux, ils meurent en morceaux. D’ailleurs étaient-ils binationaux, les neuf qui ont semé la mort et la désolation dans Paris ce soir du 13 novembre ? Par contre, ils en ont tué, des binationaux : vingt-sept ! Trois fois plus qu’eux. Ne s’excluent-ils pas eux-mêmes de la communauté nationale ?», écrit également l’ancienne garde des Sceaux.
Christiane Taubira a quitté le ministère de la Justice mercredi, remplacée par Jean-Jacques Urvoas. Elle a donné une conférence vendredi à la New York Université (NYU). L’Assemblée nationale entame vendredi en séance l’examen de la réforme constitutionnelle voulue par François Hollande après les attentats de novembre.
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— Midi Libre (@Midilibre) February 1, 2016
Ce texte, contresigné par Christiane Taubira avant sa démission, prévoit l’extension de la déchéance de nationalité pour les binationaux nés Français et condamnés pour terrorisme, fortement critiquée à gauche. Manuel Valls a depuis proposé une nouvelle version du texte expurgée de toute référence à la nationalité dans le projet constitutionnel et qui renvoie la faculté de prononcer une déchéance au juge judiciaire.
AFP
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Rennes – Tous les barrages mis en place sur les routes, certains depuis mercredi, par des leveurs bretons qui rclament des mesures structurelles pour redresser les cours de leurs produits, taient en passe d’tre levs vendredi peu aprs 19H30, a-t-on appris auprs du Centre rgional d’information et de coordination routires (CRICR).
Seul persistait un léger point de blocage en cours d’évacuation sur un rond-point de la RD 767, à Lannion, selon la même source.
De son côté, un responsable de la FDSEA des Côtes-d’Armor, le syndicat agricole majoritaire, a indiqué que son organisation avait appelé à la levée de ce barrage.
Au plus fort de la mobilisation mercredi, on avait recensé pas moins d’une quarantaine de barrages, la plupart bloquant, mis en place par les agriculteurs à l’aide de tracteurs et de remorques sur les principaux axes routiers, en Bretagne mais aussi en Normandie et dans les Pays de la Loire.
La fin des blocages ne signifie pas pour autant un retour à la normale pour les automobilistes, en raison des importants et onéreux travaux nécessaires pour déblayer les tonnes de gravats, paille, fumier pneus et déchets divers laissés sur place par les manifestants, et pour remettre en état les chaussées détériorées par les feux.
Des déviations restaient ainsi en place sur de nombreuses routes de Bretagne, jusqu’à au moins samedi.
Par ailleurs, la mobilisation des agriculteurs devrait se poursuivre, sous d’autres formes, ce week-end et en début de semaine prochaine, a-t-on appris auprès des syndicats.
Samedi, les agriculteurs du Finistère ont indiqué leur intention de se rendre dans les permanences des députés du département.
Leurs homologues des Côtes-d’Armor ont donné rendez-vous à leurs élus lundi à la Maison de l’agriculture à Plérin pour évoquer le projet de loi sur la compétitivité agricole. Un lieu symbolique, puisque cette commune de la banlieue de Saint-Brieuc abrite le Marché du porc Breton (MPB) à où se fixe le cours indicatif de la viande porcine, une des filières les plus en crise.
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La petite histoire. Dix ans : c’est le temps qu’il a fallu à la famille Gorini pour voir l’hôtel dont elle rêvait sortir de terre. Dix ans d’acharnement pour obtenir un terrain et commencer les travaux. Mais qu’importe la gageure, tant qu’on a l’ivresse de la montagne… Voilà plus de quatre décennies que père, mère et fils (Cédric et Arnaud) s’activent dans la station, participant à la création de l’ESF au début des années 70, créant des commerces, inaugurant en 1979 l’un des premiers hôtels et obtenant il y a trois ans une fourchette Michelin pour leur restaurant d’altitude situé à 2 500 mètres ! Inauguré en décembre, le Pashmina confirme l’audace et la ténacité de ces pionniers, et offre à Val Thorens son quatrième 5-étoiles.
L’esprit. Fidèles à leur passion pour le ski et la nature, les Gorini ont conçu leur établissement tel un refuge de haute montagne cosy et contemporain, ouvert aux vacanciers comme aux Val-Thorinois. Ici, tout est histoire d’hommes, de rencontres et de coups de cœur, du photographe à l’artisan local en passant par le guide, l’architecte, l’artiste, la championne de slalom ou le meilleur ouvrier de France, qui ont tous mis leur pierre à l’édifice.
On aime. La structure du bâtiment (pierre et bois), élevé sur sa verticalité pour épouser la pente de la montagne. La diversité des ambiances et des pièces design dans l’espace lounge. L’igloo-pod sur le toit pour une nuit insolite et tout confort. La surface des chambres (à partir de 36 mètres carrés). Le sauna avec hublot au spa L’Occitane.
On regrette. Certaines références à la montagne (skis vintage, piolets, brodequins, cloches, toile de tente) qui semblent avoir été posées là par hasard.
Les + ski. Ski shop, casiers à skis chauffants et accès skis aux pieds § M. T.
Pashmina-Le Refuge, quartier du Slalom, Val Thorens. À partir de 225 euros la nuit. 04 79 00 09 99, www.hotelpashmina.com
CHAMONIX
Hôtel Mont-Blanc – Esprit villégiature
La petite histoire. Construit en 1849 par une famille chamoniarde qui le déplace plus tard à son emplacement actuel pour mieux l’orienter vers le mont Blanc, ce 5-étoiles appartient au patrimoine de la commune. Il assiste aux premières ascensions, à l’engouement de la Belle Epoque pour les séjours en montagne l’été puis à la naissance du ski alpin, des sports d’hiver et de haute montagne. Malgré le développement de Chamonix, rien ou presque n’est venu perturber le panorama exceptionnel qui s’offre depuis cet hôtel, classé monument historique. De ses balcons s’embrassent toujours d’un regard le mont Blanc, l’aiguille du Midi, les Drus, les Grandes Jorasses… Entièrement rénové par la famille Taittinger en 2013, il vient d’être repris par Jean-Philippe Cartier, fondateur du groupe H8, un collectionneur d’adresses de caractère et de charme.
L’esprit. Avec son chic pour mixer les styles, la décoratrice Sybille de Margerie a imaginé une atmosphère douce et tonique, cosy et design, en s’appuyant sur des éléments d’origine, comme l’escalier en ferronnerie ou les dallages en damier. Quant au restaurant, baptisé Le Matafan depuis l’arrivée en juillet 2015 du chef Mickey Bourdillat, une grande figure de la gastronomie locale, le Mont-Blanc renoue avec sa tradition de grande table.
On aime. La piscine extérieure chauffée. La douche hammam dans 9 des 40 chambres et suites. Le spa by Clarins et son soin Haute Montagne. La mitoyenneté avec l’office du tourisme pour tout savoir sur la vallée.
On regrette. La fausse cheminée du restaurant. La ronde des chasse-neige la nuit, mais les automobilistes apprécieront leur efficacité.
Les + ski. Navettes facilitant l’accès aux pistes. Proximité avec la Compagnie des guides et l’École du ski français. Formules court séjour avec randonnées guidées, à ski ou en raquettes.
Hôtel Mont-Blanc, Chamonix. À partir de 227 euros la nuit. 04 50 53 05 64, www.hotelmontblancchamonix.com
FLAINE
Terminal neige – « Friendly » altitude
La petite histoire. Après avoir ressuscité l’hiver 2015 l’hôtel Les Dromonts à Avoriaz, la famille Sibuet – avec en tête son fils, Nicolas – jette son dévolu sur le domaine non moins emblématique de Flaine. Un site bien connu pour son architecture tout béton impulsée dans les années 60 par le couple mécène Sylvie et Éric Boissonnas, et réalisée par l’une des figures du modernisme, Marcel Breuer. Une vision urbaine – et souvent mésestimée – de la station de ski, à laquelle les Sibuet rendent ses lettres de noblesse grâce au Terminal neige, un nouveau concept hôtelier, 100 % décomplexé et inédit à la montagne.
L’esprit. Interaction entre les espaces (lounge, bar et restaurant ne font qu’un), références citadines (néons, béton, street art, jeux vidéo), snacking branché (burger des cimes, fish & chips, cocottes savoyardes), patchwork de styles (ethnique, vintage, seventies, arty, industriel), service décontracté (le personnel officie en jean et tee-shirt)… L’hôtel réinvente les codes de l’hôtellerie avec simplicité et convivialité sans pour autant négliger la qualité. Aussi bien dans les matériaux (nobles) que dans les prestations (literie, insonorisation, pièces design, spa). Au Terminal neige, pas d’heure, de contraintes ou de faux frais. Uniquement des libertés de circuler et de vivre la montagne comme bon nous semble.
On aime. Les larges baies vitrées. Le jus de pomme chaud offert à l’arrivée. Les vestiges de l’époque Breuer (murs en béton, poignées de porte, cheminées). Les références déco (motifs des rideaux, lignes graphiques sur les murs) aux œuvres de Dubuffet, Picasso et Vasarely jalonnant la station.
On regrette. L’absence d’une piscine, qui aurait complété un espace bien-être (salle fitness, douches sensorielles, jacuzzi, saunas extérieurs) déjà bien fourni pour un 3-étoiles.
Les + ski. Ski shop au cœur de l’hôtel et accès skis aux pieds
Terminal neige-Totem, Flaine Forum, Flaine. À partir de 150 euros la nuit. 04 30 05 03 40, www.terminal-neige.com
COURCHEVEL
Hameau de la Volière – Nid douillet
La petite histoire. Après avoir fait fortune sur le marché des générateurs et des moteurs électriques, l’industriel Pierre Bastid se lance dans l’hôtellerie. Le groupe s’appelle Evok et ne cache pas ses objectifs d’expansion avec l’ouverture d’ici à 2017 de deux 5-étoiles à Paris : l’un (le Nolinski), près du Louvre, signé Jean-Louis Deniot ; l’autre, près du Trocadéro, confié à Philippe Starck. Pour l’heure, l’enseigne se concentre sur la montagne avec le lancement du Hameau de la Volière, un ensemble de trois superbes chalets avec service hôtelier.
L’esprit. Sobre et élégant, façon « maison de propriétaire ». Pour ce faire, Evok a fait appel à l’architecte Christophe Tollemer (Les Airelles, La Bastide de Gordes), virtuose du sur-mesure, qui n’a retenu que le meilleur et le plus raffiné : matériaux (pierre, marbre, vieux bois), étoffes (laine, flanelle, gros lin, cachemire), couleurs (tons naturels, orangé, vert anglais, brun, rouge cuivré, gris, prune), objets chinés (poteries, lampes, pièces de mobilier) et œuvres d’art (plus d’une centaine).
On aime. Le fil conducteur du Hameau – les oiseaux – décliné dans les nichoirs, garde-corps et linge de maison. Le branchage en métal – monumental – imaginé par les ateliers Pouenat (ferronnier d’art) pour les escaliers.
On regrette. La complexité de la domotique dans les chambres. Le prix qui, forcément, cible Anglais, Russes, Brésiliens et Moyen-Orientaux.
Les + ski. Ski room avec placards chauffants et chauffe-chaussures, accès skis aux pieds.
Hameau de la Volière, Courchevel 1850. Trois chalets avec six chambres, piscine, espace bien-être et salle de cinéma. À partir de 40 000 euros la semaine, personnel de maison inclus. 04 79 00 18 50, www.cimalpes.com
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Peut-on continuer à faire baisser la mortalité routière en France ? Difficile pour les autorités de tenir un discours inverse. Pourtant, après des années de baisse ininterrompue, 2015 marque une hausse, la deuxième consécutive après 2014. Selon, l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), 3464 personnes auraient perdu la vie sur les routes de France, «soit 80 décès supplémentaires par rapport à 2014». Ce chiffre est encore provisoire et les résultats définitifs ne seront connus qu’en mai. Mais ils ne devraient pas fondamentalement changer. Dans ces conditions, l’objectif de passer sous les 2 000 morts avant 2020, est-il encore envisageable? Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, assure que oui. De nombreuses mesures ont été annoncées depuis un an : interdiction des oreillettes, renforcements des contrôles, installations de nouveaux radars, baisse du taux légal d’alcoolémie pour les conducteurs novices… Et jeudi, l’ONISR a présenté sa nouvelle campagne de sensibilisation «Onde de choc», qui rappelle qu’au-delà des accidentés eux-mêmes, le nombre de personnes (proches, amis, collègues) touchées par un accident de la route est bien plus large.
Mais est-il possible de mieux faire en termes de prévention ? De nombreux acteurs du secteur réclament plus de fermeté. Dimitri Proust est de ceux-là. Chef du projet Préventour pour Euro-Assurance, il a sillonné la France les foires, les aires d’autoroute, avec un simulateur de conduite. Les automobilistes étaient invités à tester leurs automatismes dans des situations à risque : évitement, freinage d’urgence, non-respect de priorité, conduite en état d’ivresse. Dimitri Proust en a tiré la conclusion qu’en matière d’alcoolémie, il ne fallait pas transiger.
L’an dernier, le taux légal d’alcoolémie est passé de 0,5 g/l à 0,2 g/l pour les conducteurs novices. Vous que cette mesure est encore trop timide ?
Oui, parce qu’en maintenant le taux de 0,5 g/l pour les autres conducteurs, on entretient les idées reçues. Comme celle, par exemple, qu’il ne se passerait rien sous cette limite. Or c’est faux. Dès le premier verre d’alcool, le temps de réaction augmente, le champ de vision rétrécit. Cela a un impact sur la conduite, qu’on le veuille ou non.
De plus, notre tempérament latin fait que l’on va discuter le bout de gras, en se disant que si je suis à 0,6 g/l, c’est jouable parce que dans une heure je serais en dessous. Ce taux de 0,5 g/l laisse une marge de négociation, alors on discutaille. Et par contraste, le discours sur les solutions alternatives, comme dormir chez des amis ou prendre les transports en commun, est moins audible. Il faut arrêter de communiquer sur des taux qui ne veulent rien dire. Le seul message efficace, c’est «zéro alcool au volant». Cette mauvaise habitude du dernier verre avant de prendre la route doit disparaître complètement.
Les gens que vous croisez n’ont pas conscience de ces dangers ?
Certains sont responsabilisés, notamment des jeunes. Mais à côté, vous avez une part considérable de personnes qui vont dire qu’elles ont le droit à deux ou trois verres, qu’elles ne savent pas trop où elles en sont, mais qu’elles vont quand même conduire. Nous avons réalisé une enquête de terrain lors de notre Préventour : 33% des répondants ont déclaré avoir pris le volant en sachant qu’ils étaient potentiellement au-dessus de la limite légale. Et encore, c’est ce que l’on nous déclare. Je pense qu’on est au-delà. Dans ce même questionnaire, 84% des interrogés disent connaître le taux légal d’alcoolémie. Mais quand on leur demande de préciser, 51% seulement donnent la bonne réponse !
Une conduite sur simulateur aide à cette prise de conscience ?
Les volontaires mettent des lunettes qui simulent l’alcoolémie et qui montrent son impact, sur le champ de vision notamment. Ils nous répondent que lorsqu’ils boivent, «ça ne fait pas ça». Les gens oublient que, par définition, lorsqu’ils boivent, ils ne se rendent pas compte. Car en plus, l’alcool désinhibe et renforce la confiance. Ce simulateur permet aussi aux usagers de déceler leurs mauvaises habitudes de conduite, ou de prendre conscience de l’impact de la vitesse.
C’est-à-dire ?
Il permet aux usagers de la route de se rendre compte qu’un petit écart, ne serait-ce que 5 km/h, crée une différence énorme en distance de freinage. Et tant que vous ne l’avez pas vécu, vous ne vous en rendez absolument pas compte. De manière générale, il y a une mauvaise foi ambiante autour de la vitesse. On nous cite l’exemple allemand, où il n’y aurait pas de limitation de vitesse. Cet argument, je l’ai entendu des milliers de fois. Il est fallacieux. Il s’agit seulement de quelques portions d’autoroute. Et lorsque vous pouvez percuter à 180 km/h, que ce soit en Audi ou en Mercedes, ce n’est pas beau à voir. Les accidents sont mortels à coup sûr. Un des enseignements intéressants concernant les derniers chiffres de la Sécurité routière, c’est que la vitesse a augmenté sur nos autoroutes en 2015. Or c’est là que l’on note une augmentation des accidents mortels. Est-ce corrélé ou pas, je ne sais pas, car plusieurs facteurs entrent en jeu, mais cette coïncidence des courbes m’interpelle.
Vous préconisez des piqûres de rappel durant notre vie de conducteur ?
A 200%. Repasser quelques heures de conduite, peut-être tous les 5 ou 10 ans, est nécessaire. Vous n’imaginez pas le nombre de personnes expérimentées, y compris des équipementiers chez qui nos sommes intervenus, qui sont sortis de la simulation en affirmant avoir appris quelque chose. J’ai été marqué par le fait que de nombreux automobilistes ne sont pas à jour. Ceux qui ont passé le permis depuis très longtemps ne savent pas toujours freiner avec un ABS. Ce système permet de ne pas bloquer les roues, mais à condition de ne pas freiner comme un malade, sinon l’ABS risque de ne pas entrer en fonction. Il faut aussi savoir rectifier la trajectoire. Et les ronds-points ! Un nombre incalculable de personnes m’a dit que lorsqu’elles ont appris la conduite, il n’y en avait pas autant. Elles disent qu’elles ne savent pas les négocier, que les ronds-points les effraient. J’ai même croisé une dame, lors de notre tournée, qui m’a dit qu’elle était descendue de son véhicule car elle était paniquée à l’idée d’en franchir un.
Il y a quand même certains pays où le nombre de morts est moins élevé alors que les normes, en matière d’alcoolémie ou de vitesse, sont moins sévères…
Quand on cherche les causes, il faut toujours regarder les chiffres dans leur globalité. Moi, je regarde ce qui se passe en France. Ici, on aime bien râler. Les gens ont l’impression que les mesures de prévention n’ont plus d’effet et se plaignent que l’Etat continue d’installer des radars. Mais je pense qu’il faut continuer sur cette voie. Certains vont jouer avec les limites, se dire qu’à 10 km/h au-dessus de la limite, ce n’est pas si grave. Or, c’est grave, les conséquences sont bien plus sérieuses qu’on ne l’imagine.
Richard Poirot
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New York – Wall Street a fini en nette baisse lundi, suivant la morosit du march du ptrole aprs des rsultats d’entreprise mitigs, en attendant un nouvel oracle de la Rserve fdrale: le Dow Jones a perdu 1,29% et le Nasdaq 1,58%.
Selon des résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a perdu 208,29 points à 15.885,22 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 72,69 points à 4.518,49 points.
Jugé le plus représentatif par de nombreux investisseurs, l’indice élargi S&P 500 a chuté de 1,56% soit 29,82 points, à 1.877,08 points.
Les indices ont accéléré leur recul une fois fermé le marché du pétrole, lui-même sous le coup de nouveaux éléments sur l’excès d’offre et une demande mondiale incertaine. Logiquement, le secteur de l’énergie a été le plus attaqué, lâchant 4,52%.
Le cours du baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en mars a effacé une large partie de son spectaculaire rebond de vendredi, se rapprochant une nouvelle fois du seuil symbolique des 30 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché du pétrole est « la courroie de transmission du sentiment négatif sur l’économie mondiale« , a expliqué Art Hogan, chez Wunderlich Securities. En effet il est considéré à la fois comme le symptôme d’une croissance en panne et comme un risque de nouvelle crise financière, si jamais se profilent des défaillances en cascade parmi les entreprises du secteur.
« Le pétrole continue à être faible, et il n’y a rien du côté des résultats d’entreprise qui montre que l’économie reprend des forces, en fait elle fait plutôt preuve de faiblesse« , a déclaré Alan Skrainka, chez Cornerstone Wealth Management.
A part suivre le pétrole, « le marché ne va pas faire grand chose en attendant la réunion mercredi du comité de politique monétaire (FOMC) » de la Réserve fédérale, a prédit Peter Cardillo, chez First Standard Financial.
Aucun changement de politique monétaire n’est attendu, mais le communiqué de la Fed sera étudié de près, les investisseurs y cherchant une analyse de la conjoncture et des indications sur ses intentions en matière de hausse des taux d’intérêt.
« Le marché ne réagira pas bien si la Fed donne l’impression d’être inflexible face aux récents développements des marchés financiers et à la dégringolade des prix du pétrole« , a prévenu de son côté Patrick O’Hare, chez Briefing.
A l’inverse, tout commentaire accommodant de la Fed « serait un coup de fouet encourageant« , a noté M. Skrainka.
– Halliburton recule encore –
Le spécialiste de la restauration rapide McDonald’s a réussi à gagner 0,68%, à 119,20 dollars, après avoir annoncé un bond de presque 10% de ses bénéfices du quatrième trimestre, assorti d’une progression de ses ventes à périmètre constant, même si le dollar fort a fait reculer le chiffre d’affaires.
La société de services pétroliers Halliburton, touchée de plein fouet par la baisse des investissements dans le secteur pétrolier, a perdu 3,01% à 29,28 dollars, alors qu’elle avait commencé la journée en hausse. En dépit de résultats nets dans le rouge, elle a affiché des bénéfices ajustés supérieurs aux attentes.
Le groupe papetier Kimberly-Clark était sanctionné après avoir annoncé une baisse de ses résultats en 2015 et livré des prévisions mitigées pour l’année en cours. L’action a perdu 3,18% à 122,69 dollars.
Le groupe industriel Johnson Controls a perdu 3,90% à 34,21 dollars après l’annonce d’une fusion avec le conglomérat irlandais Tyco International (+11,64% à 34,15 dollars), qui va lui permettre de se domicilier fiscalement en Irlande, à la fiscalité souple.
Twitter a plongé de 4,60% à 17,02 dollars. Le réseau social a annoncé dimanche le départ de quatre vice-présidents, tandis que le responsable de son application de vidéo Vine part chez Google, alors que son patron Jack Dorsey est en train de redéfinir sa stratégie.
Ford a cédé 1,32% à 11,98 dollars après avoir annoncé qu’il se retirait des marchés japonais et indonésien, faute de rentabilité.
Le marché obligataire était en hausse. Le rendement des bons du Trésor à dix ans s’affichait à 2,012% contre 2,055% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,791% contre 2,827% auparavant.
NasdaqNyse
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« Volez, voguez, voyagez. » Cet ancien slogan publicitaire de Louis Vuitton, qui est également le nom de l’exposition consacrée actuellement au malletier au Grand Palais, semble être le leitmotiv de Kim Jones, le directeur artistique de l’homme LV. Chaque saison est un carnet de route autour du globe, une excursion vers une destination précise, avec des emprunts vestimentaires à des modes et traditions textiles de diverses cultures, qui donnent de la nervosité, de la couleur et du style à un dressing sportswear très jeune d’esprit. Qu’a-t-il imaginé pour l’hiver prochain ? Réponse en vidéo et en direct dans quelques instants.
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Drôle de chassé-croisé. Le jour où Manuel Valls annonce que l’état d’urgence sera prolongé«jusqu’à ce que Daech soit éradiqué», le Conseil d’Etat suspend pour la première fois une assignation à résidence, l’une des mesures les plus utilisées par les autorités depuis le 13 Novembre.
La plus haute juridiction administrative avait déjà suspendu une mesure prise dans le cadre de l’état d’urgence, mais il s’agissait de la fermeture d’un restaurant à Cannes, suspension déjà demandée par le tribunal administratif.
Halim A., l’assigné à résidence qui vient d’obtenir gain de cause, avait vu son recours rejeté le 5 janvier par le tribunal administratif de Melun (Seine-et-Marne). Saisi en urgence, selon la procédure du référé, le Conseil d’Etat a inversé cette décision et ordonné la suspension.
Pour justifier la privation de liberté d’Halim A., le ministère de l’Intérieur invoquait sa présence à proximité du domicile d’une personnalité protégée, où il aurait pris des photos. Sauf que la mère d’Halim A. habite à «proximité immédiate», relèvent les juges, et qu’en guise de photo, «il utilisait son téléphone portable en mode « haut-parleur » tenu face au visage afin de pouvoir conserver son casque sur la tête pendant l’arrêt de son scooter à trois roues pour appeler son épouse», indique l’ordonnance rendue.
Le Conseil d’Etat estime aussi que l’affiliation supposée d’Halim A. à «la mouvance islamiste radicale» n’est étayée par «aucun élément suffisamment circonstancié produit par le ministère de l’Intérieur». Ce qui revient à critiquer à demi-mot l’usage des «notes blanches», ces feuilles vierges de tout en-tête et signature qui énoncent des suspicions pour justifier les assignations à résidence.
Lundi, le Conseil d’Etat avait examiné au total dix-neuf recours liés à des mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence. Neuf requêtes avaient été rejetées.
Pierre Alonso
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San Francisco – La figure de proue de la vido en ligne en streaming, le groupe amricain Netflix, a annonc mardi avoir franchi tout dbut janvier la barre des 75 millions d’utilisateurs, quelques jours avant l’extension de son service la quasi-totalit des pays de la plante.
« Le 1er janvier, seulement quelques heures après la fin du trimestre, nous avons dépassé les 75 millions de membres« , écrit-il dans la lettre aux actionnaires où il détaille ses résultats du quatrième trimestre.
Il ajoute qu’il compte gagner environ 6 millions d’utilisateurs supplémentaires sur les trois premiers mois de 2016 suite au lancement simultané le 6 janvier de son service dans 130 nouveaux pays. Cela avait porté le total à 190 et permis à Netflix de devenir ainsi présent « virtuellement partout sauf en Chine« , rappelle-t-il mardi.
A la toute fin décembre, Netflix revendiquait 74,76 millions d’utilisateurs, dont 44,74 millions aux Etats-Unis. Comparé à trois mois plus tôt, cela représentait un gain net de 1,56 million d’utilisateurs sur son marché domestique, et de 4,04 millions à l’étranger.
Cette progression était saluée à la Bourse de New York, où l’action Netflix décollait de plus de 7% vers 22H00 GMT dans les échanges électroniques d’après séance, à 115,70 dollars.
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« Seul vaut ce qui a coûté du temps aux hommes », estimait Antoine de Saint-Exupéry. Quelle est la véritable valeur du temps qui passe ? Chaque année, la réponse tombe à Genève, durant la « Wonder Week », la semaine des merveilles horlogères organisée par le groupe Richemont. Cette année, le cercle des exposants du 26e SIHH (Salon international de la haute horlogerie) passe à 24 maisons horlogères. En effet, cette année, aux quinze maisons exposantes historiques s’ajoutent les neuf artisans créateurs, ateliers indépendants et représentants de la nouvelle horlogerie du tout nouveau Carré des horlogers.
Alors que s’ouvre ce lundi l’un des plus importants salons horlogers de l’année, encore une fois, la rédaction du Point Montres sera présente sur place. Découverte du meilleur des nouveautés, présentation des stands, interviews des grands noms de l’horlogerie contemporaine… Retrouvez tout au long de la semaine articles, reportages, photos et avant-premières non seulement sur Le Point Montres et Le Point.fr, mais aussi sur notre page Facebook, sur Twitter et sur Instagram. Tout ce que nos journalistes verront, vous le verrez en live !
Les maisons exposantes : A. Lange & Söhne, Audemars Piguet, Baume & Mercier, Cartier, Greubel Forsey, IWC, Jaeger-LeCoultre, Montblanc, Panerai, Parmigiani, Piaget, Richard Mille, Roger Dubuis, Van Cleef & Arpels, Vacheron Constantin.
Le Carré des horlogers : Christophe Claret, De Bethune, H. Moser & Cie., Hautlence, HYT, Kari Voutilainen, Laurent Ferrier, MB&F, Urwerk.
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Après la découverte d’anomalies lors des contrôles des seuils de pollution sur plusieurs de ses modèles, Renault va rappeler 15 000 véhicules avant leur mise en vente pour régler leur moteur. La veille, des dirigeants du constructeur automobile français ont été auditionnés par la commission indépendante mise en place par le gouvernement à la suite du scandale Volkswagen.
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Renault «s’est engagé à rappeler un certain nombre de véhicules, 15 000 véhicules, pour les vérifier et les régler correctement pour que le système de filtration fonctionne» dans toutes les conditions de températures, a déclaré la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal sur RTL. Les «nouvelles voitures doivent être aux normes», a insisté Ségolène Royal, selon laquelle «les choses peuvent être faites rapidement car pour régler correctement un moteur il faut une demi-journée».
Selon Les Echos, près de 700 000 véhicules Renault seraient concernés par des dépassements de seuils de pollution. D’après le journal, cela concerne les modèles du groupe : le Renault Espace 5, de norme Euro 6, sorti au printemps dernier, et du monospace d’Opel, le Zafira. Et les émissions de polluants atmosphériques et de CO2 relevées dépasseraient jusqu’à plus de dix fois la limite autorisée en conduite sur route toujours selon Les Echos.
Reçu lundi par la commission technique indépendante, Renault a promis un «plan technique» pour rapprocher des normes d’homologation les émissions polluantes de ses voitures en conditions réelles. Cette commission avait été mise en place par le gouvernement après le scandale Volkswagen et des tests menés sur des véhicules ont relevé, notamment pour des Renault, un dépassement de normes pour le CO2 et les oxydes d’azote (NOx). Les tests pratiqués ont établi que le constructeur français n’avait pour autant pas installé de logiciel de fraude antipollution sur ses véhicules, à la différence de son homologue allemand Volkswagen.
Les autres constructeurs concernés par ces dépassements «ont accepté de venir s’exprimer devant la commission», a indiqué la ministre de l’Ecologie, sans vouloir donner leur nom à ce stade.
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LIBERATION avec AFP
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