Mois : septembre 2016

Brexit: devenir un leader du libre-échange, un vrai casse-tête pour le Royaume-Uni

Londres – La volonté affichée par le Royaume-Uni de devenir un leader du libre-échange relève du voeu pieux puisque le pays a les mains liées tant qu’il n’est pas sorti de l’UE, sans compter sa faible expérience en matière de négociation commerciale.

Lors du récent sommet du G20 en Chine, la Première ministre britannique Theresa May a fait miroiter une série d’accords, une fois la sortie de l’Union européenne actée, avec l’Australie, l’Inde, le Mexique, Singapour ou la Corée du Sud, ce qui laissaient perplexes les spécialistes du commerce international.

Pour le pays, il s’agit d’un enjeu majeur afin de ne pas perdre son rang historique de puissance commerciale, ni l’activité économique et les emplois qui vont avec: le commerce international au départ et à destination du Royaume-Uni porte chaque année sur l’équivalent de centaines de milliards d’euros, dont la moitié avec l’UE.

« Actuellement, du point de vue légal, le Royaume-Uni fait partie de l’Union européenne et par conséquent n’est pas capable de conclure d’accord de libre-échange« , prévient Hosuk Lee-Makiyama, économiste et directeur de l’Ecipe (European Centre for International Political Economy).

Bruxelles et l’Allemagne ont d’ailleurs tempéré les ardeurs britanniques, rappelant que les négociations commerciales sont du seul ressort de la Commission européenne, laquelle a le mandat pour mener des discussions au nom de tous les États membres.

Le président américain Barack Obama a, quant à lui, repoussé un accord avec Londres à la fin des discussions entre Washington et Bruxelles sur le traité transatlantique de libre-échange (TTIP), alors que l’Australie a prévenu que toute négociation devrait attendre l’issue du Brexit.

« Dans un monde post-Brexit, nous voyons de nombreuses occasions de développer une relation encore plus proche« , a estimé vendredi la ministre australienne des Affaires étrangères Julie Bishop lors d’une conférence de presse commune à Londres avec son homologue Boris Johnson. Ce dernier a estimé « être capable au moins d’esquisser » un accord, remerciant l’Australie de partager son expérience dans le domaine des négociations commerciales.

« Nous sommes à un moment où les juristes comptent peu et où il n’est question que de politique« , relève M. Lee-Makiyama.

Le Royaume-Uni en est réduit à un savant exercice de communication, où il se présente à l’avant-garde du libre-échange international tout en étant dans l’incapacité de dissiper le flou sur sa stratégie pour y parvenir.

Rien n’empêche certes le pays « d’entreprendre des discussions informelles pour préparer le terrain à de tels accords une fois le Royaume-Uni sorti de l’UE« , explique à l’AFP Tim Oliver, économiste au sein de la London School of Economics.

– « Pas d’amis dans le commerce » –

Mais il est difficile d’envisager des négociations concrètes sur le commerce tant que l’incertitude perdure concernant les futurs liens entre le Royaume-Uni et l’UE, surtout que Londres n’a pas encore lancé les négociations sur le Brexit qui risquent de durer au moins deux ans.

Les discussions avec l’UE sur les conditions du Brexit « vont déterminer quel type d’accord commercial le Royaume-Uni peut avoir« , selon qu’il reste ou non dans l’union douanière ou le marché unique par exemple, souligne M. Lee-Makiyama.

Les négociations de libre-échange prenant en général plusieurs années, l’ancien responsable du commerce international britannique Andrew Cahn jugeait jeudi dans le quotidien The Times « hautement irréaliste » le fait que le gouvernement puisse avoir plusieurs accords prêts à signer.

« Il n’y a pas d’amis ou de relations spéciales dans le commerce international. Certains pays sauront que le Royaume-Uni est prêt à conclure des accords et est vulnérable parce qu’il a peu d’expérience pour les négocier« , renchérit M. Oliver.

Certains pointent en effet le fait que Londres n’a pas les équipes suffisantes pour mener ces discussions ardues et techniques… ayant abandonné cette prérogative à Bruxelles depuis son adhésion à l’UE en 1973.

Une chose est sûre, selon, M. Oliver, « il va falloir apprendre vite« , d’autant que « la priorité est l’accord avec l’UE, tous les autres sont secondaires pour l’instant« .

Le Japon a ainsi prévenu que ses entreprises pourraient fuir le pays en cas de bouleversements drastiques, appelant au maintien du système de libre-échange, de droits de douane et de libre circulation des travailleurs entre le Royaume-Uni et le reste de l’Europe.

Avec sa montre connectée Nike+, Apple revient dans la course

On comprend mieux aujourd’hui pourquoi, en avril 2014, Nike avait décidé, du jour au lendemain, de se retirer du marché des bracelets et accessoires connectés… Son Fuelband, un bracelet de sport connecté proposé à 139 euros et compatible uniquement avec une app iOS, permettait déjà de tracer ses activités sportives et de les partager avec ses amis. Une décision incompréhensible alors, Fitbit et Jawbone en étaient encore à leurs premières foulées en la matière.

Mais, fin 2013, on apprenait déjà l’embauche par Apple non seulement de l’un des concepteurs du bracelet FuelBand de Nike, Jay Blahnik, mais aussi de l’un des designers phares de Nike, Ben Shaffer. Leur mission discrète, alors que l’Apple Watch n’était encore qu’une rumeur : prendre en charge les projets spéciaux d’Apple. Dès mai 2014, Le Point Montres évoquait la compatibilité entre la future Apple Watch et le programme Nike+. À l’époque, un certain Kobe Bryant avait même été aperçu sur le campus de Cupertino, en Californie, en compagnie du mythique designer d’Apple, Jonathan Ive. Était-il le prochain ambassadeur d’une Apple Watch cosignée Apple et Nike ? Mystère…

Dix ans de course commune

En tout cas, l’Apple Watch Nike+ est désormais une réalité. Elle vient d’être dévoilée lors de la keynote de rentrée d’Apple, à San Francisco. Il faut dire que les partenariats entre les deux géants américains ne manquent pas, depuis les premiers jours de l’iPod jusqu’à cette nouvelle annonce. Il y a dix ans déjà, certains modèles de Nike pouvaient communiquer sans fil avec l’iPod Nano, via le système « Nike+iPod » alors vendu 30 dollars environ. Il permettait aux sportifs de mesurer directement sur l’écran de leur iPod Nano la distance parcourue, la vitesse de course, les calories brûlées, via des capteurs insérés dans les chaussures. L’iPod nano se synchronisait ensuite avec iTunes pour stocker les données, avant de les envoyer vers le site nikeplus.com.

Finalement, dix ans après, les choses n’ont guère changé, sinon que, désormais, les informations ne partent plus des chaussures, mais du poignet ! Quant à la nouvelle app Nike+ Run Club, elle est censée vous aider à vous motiver avec des programmes de coaching adaptés à votre emploi du temps et à vos progrès, et même des conseils des meilleurs entraîneurs et athlètes au monde. « Nous avons voulu aller plus loin en créant la meilleure montre intelligente du monde pour les coureurs et les athlètes, a déclaré Jeff Williams », chief operating officer d’Apple. « Avec l’Apple Watch Nike+, le suivi des performances prend une nouvelle dimension. » « Nous connaissons les coureurs. Et nous savons qu’un grand nombre d’entre eux recherchent un appareil convivial pour courir », a expliqué pour sa part Trevor Edwards, président de la marque Nike, lors de la keynote du 7 septembre. « On trouve sur le marché tout un tas d’appareils complexes et difficiles à déchiffrer qui mettent l’accent sur vos données. Celui-ci met l’accent sur votre vie. »

GPS, bracelet et App

L’Apple Watch Nike+, Apple Watch Series 2 oblige, intègre un GPS permettant, quand on marche ou qu’on court, de suivre son allure, la distance parcourue et son itinéraire sans avoir à utiliser son iPhone. L’écran de cette deuxième génération de montre connectée, plus lumineux, facilite la lecture des informations en extérieur, même en plein soleil, affirme Apple. Quant au Bracelet Sport Nike, il est fabriqué dans le même fluoroélastomère souple et résistant que celui utilisé pour le premier Bracelet Sport de l’Apple Watch, mais avec en sus de petites perforations pour une meilleure ventilation et évacuation de la sueur. Ce bracelet est proposé en quatre versions bicolores, disponibles uniquement dans cette collection. L’Apple Watch Nike+ propose par ailleurs deux cadrans exclusifs Nike, à personnaliser avec des apps utiles, telles que Rythme cardiaque, Chronomètre, Météo et les anneaux Activité, pour permettre aux coureurs de se tenir informés en un seul coup d’œil.

Bémol à signaler : l’Apple Watch Series 2 a été présentée comme étant étanche jusqu’à 50 mètres. Selon Apple, cela signifie qu’elle peut être utilisée pour des activités en eaux peu profondes, telles que la natation en piscine ou en eau libre. Mais, toujours selon la société, l’Apple Watch Series 2 ne doit en revanche pas être utilisée pour la plongée sous-marine, le ski nautique ou toute autre activité aquatique impliquant des courants rapides ou une immersion profonde. Moralité : avant de plonger avec, vérifiez qu’elle y survivra bel et bien… ou bien nagez lentement. À déconseiller à Florent Manaudou, donc !

Rejoignez le club

Vous êtes plutôt un sportif du dimanche ou bien un quasi-marathonien ? En tout cas, l’app Nike+ Run Club est censée vous motiver au quotidien avec des rappels, des défis lancés par des amis, et même des alertes pour vous informer d’une météo idéale pour aller courir. Un coup d’œil permet de visualiser les données d’entraînement, telles que l’allure, la distance parcourue et le rythme cardiaque. Enfin, cette app encourage la compétition entre amis via des résumés de course. Elle permet même aux coureurs de s’envoyer des « checks » depuis leur poignet. Alors, vous allez courir ?

Apple Watch Nike+, les tarifs

L’Apple Watch Nike+ sera proposée en deux tailles de boîtier en aluminium (38 mm et 42 mm). Quatre combinaisons de couleurs exclusives seront disponibles pour le Bracelet Sport Nike : noir/volt, noir/gris froid, argent pâle/blanc et argent pâle/volt. L’Apple Watch Nike+ 38 mm sera disponible à partir de 419 euros, et l’Apple Watch Nike+ 42 mm à partir de 449 euros. Elle peut être commandée sur Apple.com dès le vendredi 9 septembre et sera disponible fin octobre en France. À noter que, contrairement aux bracelets Hermès, les Bracelets Sport Nike sont livrés en exclusivité avec les modèles d’Apple Watch Nike+ et ne sont pas vendus séparément.

Enquête sur Bygmalion : « La crise est finie » à France 2, affirme Élise Lucet

« La crise est finie » à France 2 après l’accord sur la diffusion le 29 septembre de l’enquête sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, a estimé vendredi Élise Lucet, qui dirige Envoyé spécial. « La crise est finie, et nous en sortons par le haut », a affirmé Élise Lucet au Parisien vendredi. « Notre enquête sur Bygmalion sera diffusée dans son intégralité le 29 septembre […], une date que nous avions envisagée et qui convenait à Michel Field…, jusqu’à ce qu’il change d’avis mi-juillet. »

La date de diffusion de l’enquête a fait l’objet d’un bras de fer entre Élise Lucet, favorable à une diffusion le 29 septembre, et le directeur de l’information Michel Field, initialement hostile à une diffusion pendant la campagne de la primaire à droite. L’enquête comporte une interview exclusive de Franck Attal, en charge chez Bygmalion de l’organisation des meetings du candidat Sarkozy en 2012 et mis en examen dans l’enquête.

Franck Attal en face-à-face avec Sarkozy ?

« On s’est engueulés avec Michel Field », a affirmé Élise Lucet. « À certains moments, on n’a pas écouté l’équipe d’Envoyé spécial, car le calendrier politique a pris plus d’importance. » « D’ici au 29 septembre, nous aurons le recul pour vérifier, tenter d’obtenir des contreparties, faire des interviews qui nous manquent », a souligné Élise Lucet, invitant Nicolas Sarkozy à s’exprimer dans une interview ou lors d’un face-à-face avec Franck Attal. Des extraits de l’interview de l’ex-responsable de Bygmalion ont été diffusés jeudi au JT de France 2 dans un sujet de six minutes. Franck Attal évoque une entrevue qu’il aurait eue avec le directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy, Jérôme Lavrilleux, lui aussi mis en examen.

« On a fait beaucoup de meetings, et on a un plafond qui va être atteint. […] Vous allez nous déplacer la facturation », lui aurait dit Jérôme Lavrilleux. « Vous nous livrez les meetings dans les formats habituels et il y aura une partie de la facturation liée aux meetings que vous facturerez à l’UMP, ce qui nous permettra de tenir la ligne du compte de campagne », lui aurait-il demandé. La version longue de l’enquête s’étendra sur trente-cinq à quarante-cinq minutes, selon Élise Lucet.

Le parquet de Paris a demandé un procès pour quatorze mis en examen dans l’affaire Bygmalion, dont Nicolas Sarkozy, qui se voit reprocher notamment d’avoir dépassé le plafond des dépenses électorales fixé à 22,5 millions d’euros et de faire état dans son compte de campagne, d’éléments comptables sciemment minorés. L’ancien président a toujours contesté un dérapage de ses dépenses, et n’est pas mis en examen dans le dossier des fausses factures mises en place entre l’UMP, l’équipe de campagne et la société de communication Bygmalion pour masquer le dépassement des plafonds de campagne.

Wall Street limite ses pertes après la Banque centrale européenne

New York – Wall Street baissait légèrement à la mi-séance, déçue par le maintien de sa politique monétaire par la Banque centrale européenne (BCE) mais soutenue par le pétrole: le Dow Jones perdait 0,17%, le Nasdaq 0,33%.

Vers 16H00 GMT, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait 32,09 points à 18.494,05 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 17,55 points à 5.266,38 points. L’indice élargi S&P 500 reculait de 3,22 points, soit 0,15%, à 2.182,94 points.

« Les marchés baissent parce que la BCE n’a pas formellement prolongé la possibilité de maintenir son programme de rachat d’actifs au delà de mars 2017« , a indiqué Peter Cardillo, chef économiste de First Standard Financial.

La déception s’est notamment installée, quand le président de la BCE, Mario Draghi, a affirmé à l’issue de la réunion du conseil des gouverneurs à Francfort qu’une modification de son programme d’assouplissement monétaire, dit « QE« , n’avait pas été discutée.

Beaucoup espéraient une nouvelle prolongation de six mois de ces 80 milliards d’euros d’achats mensuels de titres de dette (de pays et d’entreprises), un programme débuté en mars 2015 et visant à redynamiser l’inflation anémique en zone euro.

En revanche, le maintien des taux d’intérêt à leur plus bas niveau historique était largement anticipé.

Plus tard au cours de la séance, Wall Street a reçu un coup de pouce du pétrole dont les prix progressent nettement à la suite d’une chute inattendue des stocks hebdomadaires de brut et d’essence aux Etats-Unis, selon les chiffres du département de l’Energie (DoE).

« Ce rapport encourage très fortement à une hausse des cours et élève l’objectif de cours plus près des 50 dollars dans les prochains jours. Je pense que le secteur de l’énergie aide les marchés à retrouver une séquence positive« , a ajouté Peter Cardillo.

Sur le front des indicateurs, les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont reculé de façon inattendue pour atteindre leur plus faible niveau en six semaines, selon les données du ministère du Travail publiées jeudi.

Après la publication ces jours derniers d’indices de l’association professionnelle ISM pour le mois d’août décevants, ces chiffres sont de nature à rassurer les marchés sur la santé de l’économie américaine, mais pourraient renforcer les arguments en faveur d’une hausse des taux par la Fed.

En fin de séance, les investisseurs se pencheront également sur les chiffres du crédit à la consommation en août.

– Hewlett Packard recule –

Parmi les valeurs, le groupe informatique américain Hewlett Packard Enterprise (HPE) continue à se démanteler, avec l’annonce de la scission d’activités dans les logiciels considérées comme ne faisant plus partie de son coeur de métier, ce qui faisait reculer légèrement son cours de 2,17% à 21,61 dollars.

Dans le même secteur, le géant américain des semiconducteurs Intel a fait marche arrière dans la cybersécurité, cinq ans après l’acquisition remarquée des antivirus McAfee, en annonçant la cession du contrôle majoritaire de ses activités en ce domaine au fonds TPG (non coté). Le titre perdait 0,11% à 36,42 dollars.

Le groupe Liberty Media du milliardaire John Malone, va prendre le contrôle de Formula One, l’organisme qui gère les compétitions automobiles de Formule Un, pour 4,4 milliards de dollars et perdait 1,10% à 21,53 dollars.

Apple régressait de 2,39% à 105,97 dollars au lendemain du lancement de son nouvel iPhone et après l’annonce par le parlement irlandais d’un appel dans le différent fiscal concernant l’entreprise qui l’oppose à Bruxelles.

Le constructeur de voitures électriques Tesla reculait de 1,53% à 198,61 dollars au lendemain d’un accident mortel survenu aux Pays Bas, malgré ses affirmations que le pilotage automatique n’était pas en cause.

Le marché obligataire reculait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montant à 1,586% contre 1,535% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,290% contre 2,235% précédemment.

NasdaqNyse

Primaire de la gauche : Valls presse Hollande de se déclarer candidat

Manuel Valls a souhaité mardi sur RTL que François Hollande « indique le cap » pour 2017 « dès jeudi », lors de son discours prévu à Paris, sans pour autant avancer l’annonce de sa décision sur sa candidature à l’élection présidentielle, prévue pour la fin de l’année. François Hollande doit-il se déclarer dès cette semaine ? « Non », a répondu le Premier ministre, rappelant que le président « a donné rendez-vous aux Français au mois de décembre ». « Et je crois qu’il faut qu’il indique le cap dès jeudi », a-t-il cependant ajouté aussitôt, soulignant que « le président sortant est le plus à même » de rassembler les Français.

« On ne s’improvise pas candidat à l’élection présidentielle », a fait valoir Manuel Valls. « C’est une fonction majeure et on ne peut pas la préparer en divisant. Aujourd’hui, l’essentiel ce n’est pas seulement de rassembler une famille politique, c’est de rassembler les Français. C’est pour ça que je pense que le président sortant est le plus à même de faire cela. Ce sera à lui de le dire. Ce sera à lui de dire pourquoi il faut un nouveau quinquennat. » Défié par Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, lâché par Emmanuel Macron, François Hollande entend toujours attendre « la fin de l’année » pour annoncer sa décision, mais des caciques du PS l’appellent à presser le pas.

Le chef de l’État prononcera jeudi un discours sur « la démocratie et le terrorisme », dans le cadre d’une rencontre organisée Salle Wagram, qui devrait être l’occasion de poser un nouveau jalon d’une pré-campagne qui ne dit pas encore son nom.

Volkswagen accusé par Bruxelles d’avoir floué les consommateurs

Bruxelles – La commissaire européenne à la Justice reproche au géant automobile Volkswagen, auteur d’une vaste tricherie sur les moteurs diesel de ses véhicules, d’avoir enfreint dans une majorité des pays de l’UE les règles protégeant les consommateurs.

« Dans la majorité des Etats membres, il semble que les règles ont été violées en terme de pratiques (commerciales) déloyales« , a affirmé Vera Jourova lors d’un point presse à Bruxelles, réitérant des propos parus un peu plus tôt dans un entretien au quotidien allemand Die Welt.

Il se pourrait également que Volkswagen ait aussi transgressé la législation européenne sur les ventes et garanties de biens de consommation, a-t-elle ajouté.

Contacté par l’AFP, le groupe a indiqué qu’il jugeait ces allégations « non fondées » et qu’il les « rejetait clairement« , tout en maintenant « un dialogue régulier et constructif avec les autorités et les institutions de Bruxelles« .

Mme Jourova a appelé les consommateurs à porter leurs dossiers devant les tribunaux, seuls capables de leur apporter compensation dans l’UE, après la révélation en septembre 2015 de l’installation par Volkswagen d’un logiciel capable de falsifier le niveau d’émissions polluantes de 11 millions de ses véhicules.

« Dans l’UE, la voie vers des dédommagements est plus compliquée qu’aux Etats-Unis« , a-t-elle reconnu. La Commission s’est donc lancée au cours de l’été dans une grande consultation des organisations de défense des consommateurs de chaque pays membre (à qui elle a demandé de lui fournir des informations) ainsi que des autorités nationales en charge de la protection des consommateurs.

Des rencontres avec les organisations de consommateurs et les autorités en charge sont prévues les 8 et 29 septembre. Elles devraient offrir l’occasion de discuter de la possibilité de recours collectifs contre le constructeur allemand.

Toutefois, la législation reste très différente en la matière selon les Etats membres.

« Je veux qu’ils examinent la législation en vigueur et qu’ils fassent ce qu’ils doivent faire. Je veux que les autorités nationales obtiennent la meilleure protection et la meilleure réparation dans le cadre législatif (…) le plus rapidement possible« , a-t-elle insisté.

Selon Die Welt, Volkswagen a enfreint les règles de protection des consommateurs dans 20 pays de l’Union européenne.

« L’entreprise se voit maintenant menacée, après les Etats-Unis, de devoir affronter aussi dans l’UE des milliards d’euros d’amende et une vague de demandes de dédommagements« , estime le journal.

Le groupe allemand, propriétaire de 12 marques parmi lesquelles Volkswagen, Audi, Porsche, Seat ou Skoda, a accepté de verser environ 15 milliards de dollars outre-Atlantique pour régler une partie du litige lié au « dieselgate« .

VW s’est notamment engagé à racheter aux Etats-Unis 480.000 voitures avec un moteur diesel 2 litres équipées du logiciel truqueur ou à les réparer pour qu’elles soient conformes aux normes. Leurs propriétaires toucheront également une indemnisation pouvant aller jusqu’à 10.000 dollars selon le modèle du véhicule.

En Europe, où Volkswagen n’entend pas dédommager financièrement ses clients, la grogne ne faiblit pas devant l’inégalité de traitement des consommateurs américains et européens.

Au coeur de l’Alaska conquérant

À l’assaut d’une terre hostile

A bord de l' »Austral » l’atmosphère est conviviale et les cabines offrent tout le confort nécessaire pour se ressourcer après des excursions dans un monde rude et sauvage. © François Lefebvre

Ils avaient faim d’or, de pain et de terre, et ont transporté leur matériel et leurs rêves dans l’une des régions les plus hostiles de l’Ouest nord-américain. Même avec une luge résistante, un homme fort avait besoin de trois mois pour atteindre le site aurifère, après avoir accosté sur cette côte du sud de l’Alaska déchiquetée par l’océan Pacifique, qui descend le long du Canada. C’est avec une charge plus légère que commence, le lendemain de notre installation sur l’Austral – le bateau de la compagnie du Ponant sur lequel nous avons embarqué à Skagway -, notre randonnée sur la piste Chilkoot, qui retrace le chemin de ces vigoureux voyageurs. Ce corridor culturel est fréquenté depuis des milliers d’années par les Indiens Tlingits. Il traverse une forêt enchantée. Des arbres effilés s’agrippent au ciel. Au sol, leurs racines tortueuses, tapissées de mousses aux verts éclatants, font le grand écart, puis laissent place à des fougères au goût de carotte épicée. De cette époque il reste des vestiges archéologiques, le folklore, une ligne de chemin de fer, des ponts en bois, des villes champignons… et des boutiques de souvenirs à gogo.

Skagway, la « ville du vent »

C’est à Skagway que commencela croisière. Cette ville-champignon avec ses maisons colorées était l’un des points de départ des chercheurs d’or en route vers le Klondike. © DR

La bourgade de Skagway a poussé, au XIXe siècle, le long des pistes menant à Dawson City, dans le Yukon (Canada), où l’or est découvert en 1898. « Ce n’est pas très compliqué : deux rues multipliées par quatre, 1 000 habitants en hiver, et jusqu’à 24 000 l’été », commente le guide québécois, dont l’accent met en joie. Parsemé de maisons colorées, le centre-ville, presque aussi silencieux que la nuit, exhale une odeur de pop-corn qui excite les papilles et active les neurones à dopamine. Ciel bleu qui invite à rêver.

Rapaces et lions de mer

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Une colonie de lions de mer se prélasse au soleil sur les bords du canal de Lynn, qui relie Juneau, la capitale de l’Alaska, à Skagway. © DR

Cap ensuite vers Haines. Ce village pittoresque aux maisons fardées est survolé par de majestueux pygargues. « Ce rapace à tête blanche, un brin chapardeur, n’est pas un aigle, rappelle le guide. Il est dépourvu de plumes sur les pattes et mange essentiellement du poisson. » La lumière sculpte le panorama : des sommets rognés par les glaciers, des forêts verdoyantes, et puis, au pied, l’eau, tantôt couleur de lait, tantôt vert émeraude. Soudain, sur le canal de Lynn, fjord le plus long et le plus profond de l’Amérique, une colonie de lions de mer, alanguis sur le rocher. « On croit qu’ils passent leur temps à bronzer, commente le commandant, Jean-Philippe Lemaire. La plongée dans l’eau froide les épuise. »

Naissance d’une rivière

Non loin de là, l’exploration du glacier Davidson est une surprise immense. La rivière sur laquelle nous voguons s’est formée il y a seulement une semaine. En s’écoulant, la glace s’est frayé un nouveau lit. Sous nos yeux, un monstre un peu sale qui ne demande qu’à nous absorber. Le canoë s’échoue sur le sable. Sous nos pieds, le sol se dérobe. Le silence est troublé par des craquements, des écoulements. Décor d’ébauche du temps. Au retour, nous croisons un couple d’oiseaux naufragés sur un rocher. La montée des eaux a détruit leur nid. Au loin, de puissants flots menacent de nous emporter jusqu’à la mer. Le temps s’est radouci. L’Alaska décline ses merveilles et sa sauvagerie : sous-bois féerique, fraises des bois délicieusement sucrées, rivières hurlantes, cascades tombées du ciel…

Virée glaciaire

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Face au glacier Davidson, promenade hors du temps en canoë sur une rivière née une semaine plus tôt de la fonte des glaces. © DR

Le lendemain, le bateau accoste sur Tracy Arm Fjord. Les croisiéristes sont comme des gamins dans les Zodiac, qui s’approchent du molosse glacé. Le soleil brille avec vigueur, renforçant le sentiment de vivre quelque chose d’exceptionnel. Une lame suspendue s’effondre. Bienvenue au royaume de l’impermanence. Outre les glaciers, l’Alaska compte plus de 130 volcans, dont 50 sont encore actifs.

La petite Norvège

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A Ketchikan, sur l’île Revillagigedo, on peut visiter la Maison de Dolly, reconstitution d’une ancienne maison close. Ou faire provision de boîtes de saumon « sockeye ». © DR

Petit crochet sur l’île Mitkof, qui fait partie de l’archipel Alexandre. Les pionniers européens venus s’y installer étaient des pêcheurs norvégiens. La qualité des bateaux en dit long sur la prospérité de la pêche. Spectacle de danses Leikkaring, puis dégustation de pâtisseries locales 100 % pur beurre.

Saumon fripon

Totem dans le port de Haines. © Design Pics Inc / Alamy Stock Photo

Dernière étape sur l’île Revillagigedo. Ce sont les grands espaces qu’on vient rencontrer en Alaska. Une nature où batifole le fameux saumon sauvage du Pacifique. « Sa vie n’est qu’un immense flirt, raconte le guide. Après avoir frayé, le couple se laisse mourir quand il n’est pas happé par un grizzly. » La capitale, Ketchikan, grouille de bateaux et de conserveries où on peut faire ses provisions. Les connaisseurs recommandent le saumon rouge ou « sockeye », celui qui fait des sauts spectaculaires au-dessus des chutes d’eau. Ketchikan possède également la plus grande concentration de totems au monde. Rue Creek se trouve l’ancien quartier chaud de la ville. Une visite de l’infamante Maison de Dolly est prévue…

Y aller

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Alaska © DR

Ponant. Croisière L’Alaska des chercheurs d’or : 15 jours/14 nuits, dont une nuit à Seattle ou à Vancouver dans un hôtel 4 étoiles, à partir de 8 720 euros/pers. (base 2) en cabine supérieure, vol aller domestique, pension complète, open bar, animations, conférences inclus. Hors taxes portuaires et excursions (entre 29 et 249 euros). 0.820.22.50.50, www.ponant.com.

A bord. Atmosphère chic, intimiste et conviviale. Déco associant des matériaux nobles dans une harmonie de beige, de gris et de rouge. 132 cabines et suites avec balcon, sélection de produits L’Occitane, room service 24 h/24, Internet payant. Espace beauté, équipements fitness dernier cri dont le Kinesis Wall, bar, théâtre, salons, bibliothèque…

Restaurants. Le Rodrigue : buffet dans une ambiance cosy. Cuisine gourmande, légère et variée, menus à thèmes. Le Coromandel : service à l’assiette dans une atmosphère raffinée et familiale. Cuisine créative : fondant de chou-fleur au curry, biscuit sablé aux graines de pavot, magret de canard au chou rouge confit, sabayon de fruits rouges au champagne.

Les plus. Service à bord raffiné, conférences animées par deux passionnés. Passages là où les gros bateaux ne vont pas. Excursions de bonne qualité. Nos préférées : la randonnée Chilkoot et Aventure à Glacier Point.

Les moins. Quelques fausses notes au petit déjeuner, au dîner de gala et au repas local servi à Juneau, sous-traité à un prestataire.

La Baule : Nicolas Sarkozy ou l’art du contrepied

Ses pieds s’agitent sous la table recouverte d’une nappe bleue dans la maison de la presse du centre-ville de La Baule. Nicolas Sarkozy a commencé sa séance de dédicaces depuis quelques minutes mais, déjà, le voici qui trépigne. Dehors, des dizaines de militants ont organisé la claque pour l’accueillir, à présent ils attendent la sortie de leur champion pour scander à nouveau leur « Hollande en Corrèze, Sarkozy à l’Élysée ».

Coincé sur sa chaise, l’ancien président attend avec fébrilité le moment de sa montée sur scène, deux heures plus tard. Il a en tête le discours qu’il prononcera devant les militants réunis place des Salines. Sur son visage apparaît le sourire en coin de celui qui prépare un bon coup.

Ode à la primaire

La veille, ses concurrents ont déroulé des discours lisses, manifestement décidés à ne pas décevoir davantage les militants, écœurés par les attaques ad hominem du week-end précédent. Dans le public, de nombreux adhérents LR avouent volontiers leur déception d’avoir entendu le calme et modéré sarthois François Fillon se laisser aller à de telles critiques de l’ancien président. Est-ce grâce à sa tournée des librairies au contact de « la France populaire », dixit lui-même, aux ressentis de terrain que lui transmettent quotidiennement ses équipes ou à son intuition que Nicolas Sarkozy a senti que ce 4 septembre il devait, pour séduire, servir aux militants un discours le plus apaisant, le plus rassembleur possible ? Sans doute un mélange des trois.

Peu importe que le rival de Juppé, Fillon, Le Maire et les autres n’en pense pas moins, peu importe qu’en petit comité, il raille l’âge d’« Alain », son gauchisme décalé, quand il ne moque pas le manque de loyauté de « Bruno » et « l’étonnant énervement » de « François ». À la tribune, il veut apparaître comme le sage garant de l’unité, acceptant même de légitimer pour l’occasion le processus de primaire qui l’année dernière lui donnait encore de l’urticaire. « C’est la première fois dans l’histoire de notre famille que nous sommes engagés dans une primaire, c’est un changement majeur, cohérent avec ce qu’est le paysage politique français. Quand on a des extrêmes à ce niveau, on ne peut pas se payer le luxe d’avoir plusieurs candidats. »

Pugilat ou alternance

Alors que les juppéistes admettent en « off » leurs craintes des réactions sarkozystes virulentes en cas de victoire de Juppé, Sarkozy, lui,

lance à ses concurrents un avertissement public : « La première qualité en politique, c’est la lucidité, et la lucidité me conduit à dire que la primaire a des exigences : le choix que vous ferez devra être respecté par tous. » Car, jure-t-il, pas d’alternance possible dans la division. « Je veux dire avec force qu’il n’y aura pas d’alternance si la campagne de la primaire devait continuer sur la base d’un pugilat, il n’y aura pas d’alternance si pendant deux mois et demi il n’y a qu’un champ de bataille. » De là à imaginer un code de bonne conduite comme l’a proposé Alain Juppé… « Je n’aime pas le code de bonne conduite, j’aime la bonne conduite ! » Pour appuyer son propos, il poursuit d’une voix presque émue : « Comme je suis content quand j’entends Laurent (Wauquiez, NDLR) parler de Nathalie (Kosciusko-Morizet) et Nathalie écouter Laurent, je me dis : que de chemin parcouru. »

Encore une dernière mise au point : « J’ai fait un choix que j’assume : celui de ne répondre à aucune attaque, celui de ne pas souffler sur des braises que je ne veux pas attiser », puis une ultime mise en garde contre « les affrontements suicidaires qui ont tant de fois émaillé notre vie politique », histoire que le message infuse, et Sarkozy peut enfin renouer avec lui-même. « Je ne serai pas le candidat qui propose un peu de droite et un peu de gauche. Je ne serai pas le candidat qui propose l’hypothétique voie du juste milieu, la voie de l’immobilisme tranquille. » Voilà pour Juppé. Gageons que Fillon et Le Maire n’auront pas à attendre longtemps avant d’avoir droit, à leur tour, à des piques bien senties. Vive l’unité !

France 2 fait le ménage dans ses après-midis pour doper l’audience

Paris – Les après-midis de France 2 seront entièrement renouvelées à partir de lundi, la chaîne espérant dynamiser son audience avec de nouvelles émissions et se démarquer de ses concurrentes qui diffusent séries et téléfilms étrangers.

Désormais chaque après-midi sur France 2, les téléspectateurs pourront regarder « Mille et une vies » animé par Frédéric Lopez, « Visites privées« , présenté par Stéphane Bern, et les talk-show « Amanda » de la comédienne Amanda Scott et « Actuality » de Thomas Thoroude.

Chaque jour à 14H00, dans le cadre d’une maison à l’atmosphère campagnarde, Frédéric Lopez accueillera « des héros du quotidien » qui viendront témoigner « de leur résilience« .

« Des gens viendront simplement me raconter leur vie, on n’est pas dans les concepts, on s’intéresse juste à des gens super sympas qui font des choses hyper sympas« , a expliqué l’animateur à la presse.

De son côté, Stéphane Bern, traitera à partir de 15H30 de thèmes contemporains (le tatouage, le vin…) éclairés par l’histoire. « C’est la première fois qu’une chaîne premium change ses après-midis de fond en comble. C’est un pari risqué« , assure-t-il à l’AFP.

A cet horaire pas de pression pour l’animateur: « le tout est d’être à la fois divertissant et dans le mieux-disant culturel« .

Alors que sur cette tranche horaire TF1 et M6 diffusent séries ou téléfilms, la mission de service public de France 2 n’autorise pas « un empilement de séries« , explique Vincent Meslet, directeur de France 2.

Ce choix répond « à une stratégie globale« , selon lui, afin « de repenser et d’essayer de trouver un ton France 2 dans les deux prochaines années » avec ces émissions qui accompagnent un déploiement de la fiction française.

– « La télé de papa » –

Il s’agit aussi de redresser l’audience des après-midis, de 6 à 10% en moyenne, un taux nettement inférieur aux 14% en moyenne pour l’ensemble de la chaîne.

Il ne doit pas y avoir « de différences de qualité entre une première partie de soirée et de journée« , argue Vincent Meslet. Le téléspectateur doit toujours se sentir sur « une grande chaîne« , d’autant que ce sont les émissions quotidiennes qui imposent l’identité d’une chaîne, ajoute-t-il.

Contenter le public de l’après-midi n’est pas aisé car c’est une audience complexe et instable, composée de femmes au foyer, de retraités, de chômeurs, d’âges très variables, de parents et de jeunes pendant les vacances scolaires.

Pour s’y adapter, la Deux a cherché « des formes intergénérationnelles« , précise Vincent Meslet, « l’on gagne en qualité, on gagne aussi en modernité« .

Pour Virginie Spies, universitaire spécialiste des médias, « il était temps de prendre ce risque sur le service public« .

Avec Lopez et Bern, la chaîne « cherche à rajeunir l’audience mais ça reste la télévision de papa« , nuance-t-elle, « ils ne vont pas attirer les lycéens. Ce n’est pas NRJ 12« .

Le côté « feel good » de ces émissions est un atout pour séduire les annonceurs, estime-t-elle, avec « la promesse d’être associés à des programmes rajeunis, qui font plaisir« .

« La télévision traverse une crise de fond, réelle, liée à la concurrence du numérique, à la difficulté de faire venir les jeunes sur les vieux écrans, et aux problèmes de financement« , relève de son côté Isabelle Veyrat-Masson, historienne des médias et chercheuse au CNRS.

« Stéphane Bern et le patrimoine sont des valeurs sûres qui captent une audience réelle et mesurable« , estime-t-elle.

Quant à Frédéric Lopez et ses bonnes nouvelles, « la recette revient régulièrement, surtout en période électorale où l’on considère qu’il faut redonner le moral aux électeurs« .

France 2 aurait été « bien plus audacieuse avec des projets ambitieux de séries à la française pour l’après-midi« , note-t-elle toutefois, mais cela coûte beaucoup plus cher.

L’Allemagne accuse Fiat Chrysler de tricherie sur des moteurs diesel

L’Allemagne a envoyé à la Commission européenne une lettre dénonçant l’utilisation par le constructeur FiatChrysler (FCA) d’un dispositif illégal concernant les émissions polluantes de voitures diesel, selon un document obtenu jeudi par l’AFP. Selon des tests menés par la KBA, agence fédérale de l’automobile, sur quatre véhicules du groupe FCA, le système de filtration des émissions polluantes se désactive après 22 minutes, peut-on lire dans un courrier du ministère allemand des Transports daté de mercredi. Ce sont deux minutes de plus que la durée standard d’un contrôle antipollution.

Sous-entendu, lorsque le test est passé, après une marge de deux minutes, le moteur se libère de toute contrainte et se met à polluer joyeusement. Ainsi déverrouillé, le niveau d’oxyde d’azote, hautement polluant, rejeté dans l’atmosphère ressort parfois entre 9 et 15 fois supérieur au niveau autorisé.

Fiat dément

Cela « fournit la preuve de l’utilisation d’un dispositif non permis », ajoute le ministère dans sa lettre, confirmant ainsi des informations du magazine Wirtschaftswoche plus tôt dans la journée. D’après une source gouvernementale, les véhicules concernés sont des Fiat 500x, Jeep Renegade et Fiat Doblo.

Contacté par l’AFP, Fiat n’a pas souhaité s’exprimer à ce sujet, renvoyant à un communiqué du mois de février dans lequel le groupe explique avoir mené un examen interne détaillé et conclu au respect des réglementations sur les émissions.

« Les véhicules diesel FCA (Fiat Chrysler Automobiles), s’ils sont testés en vertu de l’unique cycle de tests prescrit par les normes européennes (NEDC), enregistrent des résultats dans les limites imposées par la loi et respectent les prescriptions relatives », expliquait le groupe.

En mai, le ministère des Transports, auteur de la lettre, avait découvert des irrégularités chez le fabricant italo-américain, dans le cadre de la commission d’enquête sur les émissions polluantes mise sur pied après la révélation de la tricherie du constructeur allemand Volkswagen. La KBA a donc souhaité poursuivre ses tests, selon le courrier.

Verre à moitié plein

Interrogé par l’AFP, le ministère allemand des Transports n’a pas souhaité faire de commentaires. Dans le courrier, il demande à la Commission européenne de « mener des consultations appropriées avec les autorités italiennes pour trouver une solution » alors que ces mêmes autorités, contactées par l’Allemagne, ont nié le problème, arguant que le dispositif mis en place servait à protéger le moteur. En somme, l’histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide.

L’enquête menée par le ministère allemand des Transports a mis au jour en avril des irrégularités concernant 16 marques automobiles, allemandes et étrangères, mais aussi laissé beaucoup de questions en suspens. Il en va de même en France où la commission Royal est moins explicite cependant et demande un complément d’enquête.

En septembre 2015, le groupe Volkswagen avait avoué avoir installé sur 11 millions de véhicules dans le monde un logiciel truqueur capable d’abaisser les émissions du moteur diesel pendant un contrôle antipollution, afin de les faire passer pour moins polluants qu’en réalité. On peut penser désormais que d’autres systèmes jouant avec les limites réglementaires sans forcément les franchir ont été mis en place par nombre de constructeurs. Reste à démêler ce qui relève de l’optimisation des moteurs et de la tricherie manifeste. Une belle querelle d’experts en perspective.

Consultez notre dossier : Le scandale Volkswagen