Mois : décembre 2016

L’Insee abaisse de 1,3% à 1,2% sa prévision de croissance en France

Nouveau coup de rabot sur les perspectives économiques tricolores: l’Insee abaisse sa prévision de croissance pour la France en 2016.

Mauvaise nouvelle pour le gouvernement, l’Insee ne prévoit plus que 1,2% de croissance en France en 2016, alors que le budget était basé à l’origine sur une prévision de 1,5%.

Les mauvaises récoltes plombent 2016

L’Insee avait déjà abaissé en juin sa prévision de 1,6% à 1,3%, en raison du trou d’air traversé par l’économie au deuxième trimestre. « L’intégration des mauvais résultats en matière de production agricole » est à l’origine de cette nouvelle baisse, explique Dorian Roucher, responsable de la synthèse conjoncturelle au sein de l’institut public.

Les mauvaises conditions météorologiques en 2016, avec notamment les inondations du printemps, ont en effet fortement pénalisé les récoltes céréalières et viticoles. Et par ricochet les exportations françaises.

Cette nouvelle prévision est analogue à celles de l’OCDE et du FMI. L’Insee est en revanche plus pessimiste que la Commission européenne et la Banque de France, qui anticipent une hausse du PIB de 1,3% en 2016, et a fortiori que le gouvernement, qui espère encore 1,4% de croissance.

De meilleures perspectives en 2017

En 2017, l’activité devrait ensuite se poursuivre sur un rythme modéré, avec 0,3%, puis 0,4% de croissance aux premier et deuxième trimestre 2017, grâce à la bonne tenue de la consommation, de l’investissement et des exportations. Pour 2017, l’acquis de croissance de la production totale serait déjà de 1,2 % à mi-année, selon l’Insee.

J50, une Ferrari bridée à dix exemplaires

Les séries limitées sont décidément à la mode chez Ferrari et celle-ci devrait battre des records dans le genre. S’avisant que la marque est présente depuis 50 ans au Japon, Ferrari a décidé de célébrer l’événement en fabriquant dix exemplaires d’une voiture très spéciale qui a été présentée à Tokyo au Centre national d’art.

J pour Japon et 50 pour le cinquantenaire, la Ferrari J50 est un strict roadster à deux places, à moteur V8 central arrière. À cela, une bonne raison, la base technique de cette voiture est empruntée à la 488 spider dont le moteur a été sacré meilleur moteur de l’année. Sur la J50, le 3,9 l développe pas moins de 690 ch dans une version spécialement affûtée, soit 20 de plus que sur le spider de série qui réalise déjà une performance en matière de rendement avec ses 172 ch/l.

Ferrari J50 © FerrariFerrari J50 © Ferrari
Heureux Japonais pour qui la Ferrari J50 a été dessinée © Ferrari

Mais c’est surtout le style qui change ici, se voulant à la fois futuriste et évocateur des Targa à toit rigide amovible. Confiée au département des projets spéciaux de Ferrari et conçue par l’équipe du centre de styling Ferrari à Maranello, la J50 présente une physionomie tout à fait nouvelle même si, à certains égards, elle évoque en réduction une LaFerrari. La silhouette au profil surbaissé, le pare-brise réduit, la ligne de ceinture noire contrastant, à mi-flancs, avec la peinture rouge exclusive, le capot avant surbaissé entre les ailes proéminentes, tout est différent d’une 488.

Façon Michel Vaillant

Les spiders et targas selon Jean Graton, père de Michel Vaillant Les spiders et targas selon Jean Graton, père de Michel Vaillant
Les spiders et targas selon Jean Graton, père de Michel Vaillant

Le pare-brise enveloppant, façon visière de casque, avec les vitres de portes formant une continuité élégante est une autre originalité renvoyant aux barquettes de course des années 1960, celles aussi que dessinait volontiers Jean Graton dans les aventures de Michel Vaillant. Quoiqu’un peu compliqué, l’arrière n’est pas négligé avec son capot en polycarbonate transparent à double bombage pour jouer le prolongement visuel des appuis-tête.  Le moteur se laisse admirer sous cette vitrine de choix. On voit que la J50 a bénéficié d’une étude aérodynamique soignée dans la veine de Maranello, avec notamment les prises d’air frais et l’évacuation à l’arrière de l’air surchauffé.

Posée sur des roues forgées de 20 pouces, la J50 est prête à entamer la carrière, à découvert sous le soleil nippon. Si la pluie devait s’inviter, il faudra anticiper et prévoir de s’arrêter pour monter le toit. Celui-ci est composé de deux demi-toits rangés derrière les sièges. Réalisés en fibre de carbone, ils sont faciles à manipuler et donc à fixer dans leur logement, un peu à la façon des Corvette. De quoi mettre à l’abri le joli habitacle en cuir fin rouge et noir et Alcantara, et les heureux – et rares – propriétaires de cette J50 au prix encore indéterminé.

Valls et le 49.3 : « Immense éclat de rire » au QG d'Emmanuel Macron

S’il y en a un qui a bien ri en entendant Manuel Valls sur France Inter ce matin, c’est Emmanuel Macron. « Ça l’a bien fait rire, mais ce n’est pas un rire en on [officiel, NDLR] », nous dit son entourage, qui explique que, si le candidat à l’élection présidentielle ne veut pas réagir officiellement, et eux non plus, c’est « par bienveillance » (sic). Mais au QG de campagne ce matin, « la réaction général, ça a été un immense éclat de rire », raconte un membre du staff. « En plus, on avait l’image, ce n’était même pas une caméra cachée ! » « Au début, j’ai cru que c’était un gag, c’est comme si Cahuzac disait : Je veux supprimer la fraude fiscale », s’amuse un député proche de Macron à qui « ça rappelle Sarkozy et son j’ai changé… À un moment, il faut que ce qu’on dit soit en phase avec ce qu’on a fait ».

Pour comprendre cette hilarité, retour en arrière, dans le salon Delacroix de l’Assemblée nationale, le 17 janvier 2015. C’est là, avant de rentrer dans l’hémicycle en début d’après-midi, que Manuel Valls Premier ministre annonce à Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, que sa loi pour la croissance et l’activité ne sera pas votée, qu’il dégaine le 49.3 pour passer en force, parce qu’il pense que le texte n’obtiendra pas la majorité. Macron bout intérieurement.

Des mois de travail, 400 heures de débats à l’Assemblée, 9 000 amendements étudiés, 2 000 amendements adoptés… balayés d’un coup par un chef du gouvernement inflexible. Il n’y a plus rien à faire. Les soutiens de Macron se désespèrent encore aujourd’hui de l’utilisation de ce « 49.3 de confort », utilisé comme arme par Valls contre Macron. C’est la première blessure politique du novice Macron, c’est aussi le coup de pouce qu’il manquait pour doper son ambition naissante.

« C’est dommage que le concours de la phrase humoristique de l’année soit clôt »

Deux ans plus tard, Macron et Valls sont tous les deux lancés sur la route de la présidentielle. Macron, au nom de son mouvement En marche !, Valls en tentant d’abord de remporter la primaire de la gauche en janvier. C’est dans le cadre de cette campagne-là qu’il a dégainé cette proposition du coup assez baroque de supprimer « purement et simplement » le 49.3 de la Constitution, sauf pour les textes budgétaires, certifiant avoir « appris de ses erreurs ».

« C’est dommage que le concours de la phrase humoristique de l’année soit clôt », s’amuse le porte-parole d’Emmanuel Macron Arnaud Leroy. Sur le fond, de « sa volonté de rassembler après avoir théorisé les deux gauches irréconciliables », à son envie de modifier la Constitution contre le 49.3 « après une ode à la Ve République lors de son discours de politique général », l’équipe Macron raille un début de campagne illisible de Valls, véritable adversaire de Macron pour le leadership d’une future gauche progressiste.

Sept réacteurs nucléaires redémarreront d’ici la fin de l’année

Au total, 15 réacteurs parmi les 58 que compte le parc français étaient à l’arrêt ce lundi pour des raisons diverses. En cause: des contrôles sur les générateurs de vapeur.

Ils sont à l’arrêt pour des contrôles sur leurs générateurs de vapeur. Sept réacteurs nucléaires pourront redémarrer d’ici la fin du mois de décembre, a assuré ce lundi Dominique Minière, directeur exécutif en charge du parc nucléaire et thermique d’EDF.

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« Nous sommes en situation de confirmer les dates de retour des sept tranches (…) elles seront rentrées pour fin décembre », a-t-il affirmé, lors d’une conférence téléphonique. Le 5 décembre, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait donné son feu vert sous condition au redémarrage de ces sept réacteurs sur les huit à l’arrêt.

Une concentration excessive en carbone

Depuis, elle a autorisé EDF à procéder à la première étape de la remise en service de trois d’entre eux (Tricastin 3, Gravelines 2 et Dampierre 3). EDF prévoit de les redémarrer le 20 décembre, tandis que les quatre autres (Tricastin 1 et 4, Bugey 4 et Civaux 2) redémarreront d’ici la fin de l’année, a détaillé le responsable d’EDF.

En juin, l’ASN avait demandé à EDF de mener des essais complémentaires sur les générateurs de vapeur équipant 18 réacteurs, à la suite de la détection d’une concentration excessive en carbone dans l’acier de leurs générateurs de vapeur, une anomalie susceptible d’affaiblir leur résistance. Sept de ces réacteurs ont déjà été contrôlés et ont redémarré.

En janvier, « 90% » du parc nucléaire disponible

Avec l’arrêt de Fessenheim 1, intervenu samedi 10 décembre, huit tranches sont désormais à l’arrêt, dans le cadre de ces contrôles. L’ASN « examine les éléments relatifs » à ces réacteurs et « pour certains d’entre eux, elle est en attente d’éléments complémentaires de la part d’EDF », a-t-elle précisé.

En janvier, EDF escompte avoir son parc nucléaire disponible « à 90% », avec « 5 à 6 réacteurs à l’arrêt », dans le cas où l’ASN accepte cette demande de décalage, a ajouté Philippe Sasseigne, directeur du parc nucléaire en exploitation d’EDF. Dans ce contexte, le groupe a confirmé ses objectifs de production nucléaire pour 2016 et 2017, à savoir une fourchette entre 378 et 385 térawattheures cette année et une fourchette comprise entre 390 et 400 térawattheures pour l’an prochain. Au total, 15 réacteurs parmi les 58 que compte le parc français étaient à l’arrêt lundi pour des raisons diverses.

Vincent Peillon, candidat pour Hollande

Il s’est lui aussi posé en candidat du rassemblement. Vincent Peillon, ancien ministre de l’Education, a annoncé dimanche soir sur France 2 sa candidature à la primaire de la gauche. Il souhaite « rassembler » son camp, jusqu’à Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron avec qui il considère pouvoir travailler. L’objectif? « Gagner la présidentielle ».

« Je n’avais pas prévu d’être (candidat) car je considérais que le président de la République devait porter les couleurs de son bilan, j’ai pris (la décision) le soir où il a fait son annonce » a affirmé M. Peillon, qui s’est posé en « candidat d’une éthique politique ». Soutenu par plusieurs députés – Patrick Mennucci, Eduardo Rihan Cypel, Patrick Bloche -, Vincent Peillon aurait le mérite, selon ses proches, d’être au « point d’équilibre » de la gauche.

« Aucun ennemi »

Il a rejeté tout téléguidage de sa candidature par d’autres socialistes ou une candidature qui servirait à un projet « tout sauf Valls » : « Ça n’a aucun sens. Je vous le dis très clairement, une décision comme celle-là, elle se prend dans la solitude de sa conscience, je n’ai aucun ennemi. »

« Je veux être le candidat du rassemblement, pour gagner. L’extrême droite elle est haute (…). Derrière un vernis social, c’est l’extrême droite la plus dure, celle qui a déshonoré notre pays », a accusé l’ancien député de la Somme. « Il y a en même temps la droite de M. Fillon, en train d’affirmer des choses d’une dureté incroyable, attaquer les fonctionnaires » a encore mis en garde le député européen.

Les critiques envers Hollande ? « Injustes »

Pour lui, les « jugements sur la personne et l’action » de François Hollande « sont injustes. Il y a un seul pays en Europe qui a maintenu sa cohésion sociale, son niveau de sécurité sociale, qui a créé des postes de fonctionnaires, qui a fait de nouvelles conquêtes de protection sociale (…) et en même temps on a réduit nos déficits, on a maintenu notre modèle social et même on l’a fait progresser », a vanté M. Peillon.

« Je crois que très vite les Français vont réapprécier la personne et le bilan » de l’actuel chef de l’Etat, a-t-il pronostiqué, tout en reconnaissant « erreurs » et « difficultés », par exemple une « majorité trop étroite ». « J’en parlerai ». Peillon a donné quelques coups de griffes à ses adversaires, assurant être « parti du gouvernement avant ceux qui peut-être n’ont pas l’air de vouloir souffrir leur propre bilan. »

Défense des 35 heures

Il a aussi défendu « le patrimoine commun des Français » et notamment les 35 heures, estimant que Emmanuel Macron, Manuel Valls mais aussi la droite « les avaient critiquées et maintenant les gardent ». « Nous sommes ceux qui avons amené des progrès », d’après lui.

« Il faut deux rassemblements: un premier rassemblement, la primaire (…), celui qui la gagnera nous le soutiendrons » mais aussi « à l’extérieur » avec « deux personnes que les Français apprécient et qui sont des personnes de valeurs », Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron avec lesquels « bien entendu » il compte travailler si il remportait la primaire prévue les 22 et 29 janvier.

Faire de la chute libre en plein Paris !


Le simulateur de chute libre du groupe iFly est l’une des attractions phares de Vill’UP. Ce nouveau centre commercial est ouvert depuis le 30 novembre 2016 en plein cœur du quartier de la Villette, dans le 19e arrondissement de Paris. Beaucoup de gens ont déjà testé la soufflerie exceptionnelle qui vous permet de voler à partir de l’âge de 5 ans. « Il n’y a aucun autre tube au monde qui soit aussi haut, il mesure plus de 14 mètres de haut ! » avance Manu Ars, responsable des opérations d’iFly Paris, « c’est tout simplement la vitrine du groupe ». Une soufflerie plus classique ne mesure pas plus de 5 mètres. Même à Dubaï, ville connue pour sa démesure, le tube atteint « seulement » 8 mètres.

Comme trois sauts en parachute

Pour faire décoller les participants, le simulateur de chute libre est alimenté par 4 moteurs de 400 chevaux chacun. Le souffle peut aller jusqu’à 270 km/h pour les plus sportifs. Pour les débutants, pas de panique : les moniteurs sont là pour les accompagner dans la soufflerie durant vos deux vols d’une minute. Trop court ? « C’est l’équivalent de trois sauts en parachute à 4 000 mètres, sans les désagréments », fait valoir Manu Ars. En outre, lors du saut, la température avoisine les 20 degrés, ce qui est bien plus agréable que pendant une vraie chute libre. Les prix varient en fonction du nombre de personnes, du niveau de chacun et de l’heure de la prestation (à partir de 44,90 euros, NDLR). Il faut prévoir environ 1 heure sur place, afin d’avoir le temps de suivre une formation théorique et d’enfiler l’équipement nécessaire pour se prendre pour Superman.

Le torchon brûle entre Marion Maréchal-Le Pen et Florian Philippot

Dans un entretien donné au Journal du dimanche, Marion Maréchal-Le Pen a déporté le conflit l’opposant à Florian Philippot sur la question de l’IVG à un débat sur la gouvernance du parti. Les charges sont violentes. La présidente du FNMarine Le Pen tente de calmer le jeu. Tout est parti de l’IVG. Marion Maréchal-Le Pen a remis lundi en cause son remboursement « intégral et illimité ». Après un recadrage immédiat de Marine Le Pen, Florian Philippot, son bras droit, a qualifié sur BFM TV la députée du Vaucluse de « seule et isolée » sur cette question, déclenchant en retour un mouvement de soutien de certains cadres locaux envers la benjamine de la famille Le Pen. « Les choses n’en resteront pas là », promettait un soutien de la députée. Chose faite dimanche, avec un entretien dans le JDD au ton courroucé.

Les propos de Florian Philippot ? « Une agression ». La ligne du FN ne se définit pas « tout seul sur BFM TV », attaque la petite-fille de Jean-Marie Le Pen, qui retourne l’accusation de M. Philippot en disant qu’il a été lui-même « minoritaire » sur des positions récentes. Mais « Marion », comme tous l’appellent en interne, n’épargne pas non plus « Marine », et pour la première fois s’en prend à sa manière de diriger le FN : « Il n’y a pas eu de débat en interne » sur l’IVG. « Je découvre sa position », a assuré la députée, différente de celle de 2012 « défendue avec beaucoup de courage et de talent ».

Le débat sur l’avortement tranché ?

À l’époque, Marine Le Pen s’en prenait aux « avortements de confort » et prônait le déremboursement de l’avortement « en cas de besoins budgétaires ». En 2011, elle disait même sans ambiguïté qu’il fallait « cesser de rembourser l’avortement ». Dimanche, la candidate à la présidentielle a expliqué cela par des « concessions » accordées à l’époque aux partisans de son rival pour la présidence du FN en 2011, Bruno Gollnisch.

Alors que la nièce s’inquiète d’une « banalisation » de l’avortement, Marine Le Pen a appelé à éviter les « chicayas » sur ce sujet « lunaire », y compris pour les « patriotes », au moment où la France affronte une situation « grave ». « Lunaire », un mot qui fait écho à celui de Florian Philippot en avril, qui s’était fait reprocher d’avoir dit que l’abrogation du mariage gay, réclamée ouvertement par Mme Maréchal-Le Pen, intéressait aussi peu que « la culture du bonsaï ».

Élue présidente du FN en 2011, réélue à 100 % en 2014, Marine Le Pen juge le débat définitivement « tranché. Je n’ai pas de concession à faire, enfin, plus », a-t-elle tenté de clore, appelant aussi, dans une phrase semblant viser M. Philippot, à « avoir des propos bienveillants les uns à l’égard des autres ».

« Elle se met à découvert »

Mais il n’est pas sûr qu’elle éteigne ainsi l’incendie, au moment où sa nièce, tout en assurant de sa « loyauté », exprime pour la première fois aussi franchement ses désaccords et promet de « s’exprimer » prochainement. L’entourage de la députée décryptait récemment : « Marion ne se dit pas qu’elle va être présidente à 32 ans », c’est-à-dire en 2022. Mais elle s’agace du fonctionnement interne, car « chaque intervention télé de Philippot, c’est une nouvelle position » du FN qui ne serait pas débattue.

Pour un responsable local FN, « le cautionnement absolu que donne Marine Le Pen à Philippot commence à lui rejaillir dessus, elle se met à découvert ». Le chef d’orchestre de la stratégie électorale, qui cristallise l’hostilité de certains cadres frontistes, « n’a pas d’équivalent en termes d’impunité », abonde un conseiller régional, pour qui il y a « un ras-le-bol général » à son égard.

Pour un « mariniste », au contraire, la députée est en tort, même si « la phrase de Florian est peut-être maladroite… ». Marine Le Pen s’était elle-même inquiétée au printemps devant des proches que sa nièce « s’enferme dans une image de catholique conservatrice. » Mais pour un autre « mariniste », la personnalité de Marine Le Pen pose aussi problème à l’approche de la présidentielle : « Sa spécialité ? C’est de ne pas trancher. Elle n’est pas autoritaire. » Elle a pourtant, en août 2015, fait exclure un autre Le Pen : son père.

Arbitrage Tapie: ce que le procès Lagarde pourrait changer

La directrice du FMI va comparaître devant la Cour de justice de la République pour la décision qui a permis à Bernard Tapie d’empocher 404 millions d’argent public. Elle risque un an de prison et 15 000 euros d’amende.

A-t-elle été négligente avec les fonds publics? Ou sert-elle de bouc émissaire? La directrice du FMI Christine Lagarde comparaît lundi 12 décembre devant la Cour de justice de la République, chargée de juger les ministres et secrétaires d’Etat pour les crimes et délits commis dans l’exercice de leurs fonctions.

En 2007, elle avait opté pour le choix d’un arbitrage privé dans le conflit entre l’homme d’affaires et l’ancienne banque publique Crédit Lyonnais, sur la revente en 1994 de l’équipementier sportif Adidas. La procédure avait permis à Bernard Tapie d’empocher 404 millions d’argent public.

L’arbitrage se préparait avant elle

Selon l’arrêt qui renvoie Christine Lagarde en procès, il lui est reproché d’avoir fait preuve « d’une incurie et d’une précipitation critiquables » et d’avoir « privé l’Etat d’une chance d’éviter que ses fonds soient détournés ». L’arbitrage a été annulé en 2015 au civil, avec obligation pour Bernard Tapie de rembourser.

A sa décharge, il est relevé que le recours à l’arbitrage se préparait avant son arrivée à Bercy. La Cour veut, selon des sources proches du dossier, citer également deux de ses prédécesseurs, Thierry Breton et Jean-Louis Borloo, ainsi que deux anciens piliers de l’Elysée: l’ex-secrétaire général de la présidence Claude Guéant, et l’ancien conseiller économique de Nicolas Sarkozy, le banquier François Pérol.

« Pas beaucoup de femmes dans cette affaire »

Dans le volet pénal, les enquêteurs soupçonnent un « simulacre » au bénéfice de l’homme d’affaires, dont l’avocat avait des liens avec l’un des arbitres. Six personnes, dont son ancien directeur de cabinet Stéphane Richard, actuel PDG d’Orange, sont mises en examen entre autres pour « escroquerie ». La Cour souhaite également entendre ce dernier comme témoin.

« Il n’y a pas beaucoup de femmes dans cette affaire, je constate », note Christine Lagarde dans une interview à L’Obs. Une façon sibylline de refuser de porter le chapeau à elle seule.

En congé du FMI, le temps du procès

Christine Lagarde, reconduite haut la main l’été dernier pour un deuxième mandat à la tête du FMI, a indiqué à L’Obs qu’elle se mettrait « en congé » de ses responsabilités le temps du procès, qui doit durer jusqu’au 20 décembre: « Je vais faire ce que je ferais si j’étais en vacances. »

Elle risque jusqu’à un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende. Une condamnation pourrait compliquer son mandat à la tête de l’institution. Dans son entretien à L’Obs, Christine Lagarde semble cependant se montrer confiante, rappelant avoir le soutien constant du conseil d’administration du FMI.

Plus belle voiture de l'année : qui lui succédera ?

Le Festival international automobile est devenu, au fil des ans, un rendez-vous incontournable dans l’actualité automobile. Et pour cause : chaque année, il décerne le prix de la plus belle cylindrée de l’année après le vote des internautes. L’an dernier, plus de 200 000 personnes avaient pris part au vote sur Internet. Les critères : l’esthétisme et l’élégance d’un modèle mis en vente cette année dont le tarif ne dépasse pas 55 000 euros.

La Talisman, la dernière élue

Ce prix prestigieux, important pour les marques avides du retour du grand public, sera décerné le 22 janvier prochain. L’an dernier, c’est une voiture française, la Talisman de Renault, qui avait été élue « plus belle voiture de l’année ». La berline mettait un terme au palmarès à l’hégémonie de Jaguar, qui avait remporté les deux éditions précédentes avec la F-Pace et la XE. Depuis le début des années 2000, les marques hexagonales ont été à trois reprises à la fête : en plus de la Talisman, la Laguna Estate a été élue en 2007 et la Citroen DS4, en 2010.

En marge de cette élection dont les votes ont débuté ce jeudi, le Festival international automobile remettra, au cours d’une soirée prestigieuse aux Invalides fin janvier, une douzaine de grands prix dans de nombreux domaines autour de l’automobile : plus beau concept-car, plus bel intérieur, plus beau livre ou encore plus beau design. Le jury, composé notamment d’Étienne Gernelle, directeur de la rédaction du Point, s’est réuni ce jeudi afin de délibérer. Fin du suspense en janvier prochain. D’ici là, votez pour élire la plus belle voiture de l’année !

Les candidates à la « plus belle voiture de l‘année 2016 » : Alfa Romeo Giulia, nouveau SUV Peugeot 3008, Citroën C3, Volvo V90, Renault Scenic, Fiat 124 Spider, Mercedes GLC Coupé.

En Gironde, Bernard Cazeneuve se livre

Retour dans le passé pour le nouveau Premier ministre. Bernard Cazeneuve est revenu sur ses terres, en Gironde, où il était étudiant. Il a livré un discours intime où il a assuré avoir passé en tant qu’étudiant les années « parmi les plus heureuses de son existence » et reçu un enseignement qui a fait de lui un « violemment modéré ».

« Les années que j’ai passées ici sont parmi les plus heureuses de ma propre existence », a déclaré Bernard Cazeneuve, 53 ans, à une assemblée d’étudiants et d’enseignants, lors de l’inauguration du nouvel Institut d’Etudes politiques de Bordeaux à Pessac (Gironde), où il étudia de 1982 à 1985. Dans un discours personnel, parfois touchant, mêlant souvenirs de son père instituteur, « hussard noir de la République », de ses lectures de jeunesse, dont François Mauriac découvert à l’âge de 12-13 ans, égrenant les noms d’anciens professeurs, de camarades de promotion, le Premier ministre a avoué un « moment de grande émotion » et livré la source universitaire de son ADN politique.

Totalement désintéressés

« L’esprit de tempérance. Nous sommes ici dans un établissement imprégné de l’esprit de grands intellectuels de Gironde, d’Aquitaine: Montesquieu, Jacques Ellul, Albert Mabileau, Maurice Duverger… Des esprits rigoureux, qui savaient qu’il faut (…) que le pouvoir arrête le pouvoir, pour reprendre les mots de Montesquieu », a-t-il précisé à des journalistes. « Je suis imprégné de cela, cela m’a appris à être, comme disait Tocqueville, violemment modéré », a-t-il poursuivi. Détendu, il a ensuite pris un long bain de foule entrecoupé de selfies avec les étudiants, plaisantant avec eux sur ses étonnements d’étudiant parisien d’alors qui découvrait le Sud de la France (« chocolatines au lieu de pain au chocolat »).

Le Premier ministre, qui a évité toutes les questions politiques, s’est juste autorisé à dire qu’il souhaitait que sa famille politique « soit toujours là après 2017 », et qu’il « fera tout dans la responsabilité qui est la (sienne) pour que cela soit possible ». Il a rappelé que le président François Hollande et lui-même étaient pour la période qui s’ouvre, jusqu’à l’élection présidentielle, « des acteurs totalement désintéressés, désireux de bien gouverner le pays et faire pour la France le meilleur ». Au directeur de l’IEP Yves Déloye qui lui rappelait qu’à chacune de ses venues à Pessac, en 2014, puis en 2016, avait correspondu une importante promotion (ministre de l’Intérieur, puis Premier ministre), Bernard Cazeneuve a répliqué: « Je ne suis pas sûr de revenir, je ne veux causer de souci à personne… ».