Wall Street en pleine spirale baissière à la mi-journée

New York – La Bourse de New York acclrait sa chute jeudi la mi-journe, emporte dans la spirale baissire des autres Bourses et du ptrole sans trouver de rconfort chez la prsidente de la Rserve fdrale Janet Yellen: le Dow Jones perdait 2,07% et le Nasdaq 1,29%.

Vers 17h00 GMT, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average, déjà plombé depuis l’ouverture par le mouvement de défiance généralisé qui emportait déjà les places européennes et asiatiques et les cours du pétrole, chutait de 330,23 points à 15.584,51 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 55,33 points à 4.228,26,22 points.

L’indice élargi S&P 500, particulièrement surveillé par les investisseurs, reculait de 32,46 points, soit 1,75% à 1.819,40 points.

« L’un des facteurs négatifs toute la journée, c’est le prix du pétrole (..) et l’Europe a été en baisse pendant presque toute la journée, donc c’est aussi un facteur, emmené par les valeurs financières européennes« , a souligné Art Hogan, chez Wunderlich Securities.

Pour couronner le tout, « il n’y a rien de rassurant » dans les auditions parlementaires de Mme Yellen, mercredi et jeudi, a-t-il ajouté.

Lors d’une deuxième audition au Congrès en deux jours, Mme Yellen a reconnu que « les développements économiques et financiers dans le monde (…) peuvent influencer la balance des risques ou la trajectoire économique« . Mais elle a ajouté qu’il était « prématuré d’exercer un jugement » sur l’économie et donc la politique monétaire.

M. Hogan a noté que les investisseurs autant que les parlementaires étaient particulièrement inquiets que la Fed, qui a remonté les taux d’intérêt pour la première fois en près de dix ans en décembre, puisse brutalement faire marche arrière et imiter notamment la Banque du Japon en instaurant des taux d’intérêt négatifs.

Interrogée à ce propos jeudi, Mme Yellen a reconnu que la Fed avait envisagé d’y recourir en 2010 juste après la récession mais estimé « que cela ne marcherait pas bien« .

« A la lumière de l’expérience des pays européens qui ont adopté des taux négatifs, nous regardons à nouveau la question car nous voulons être préparés au cas où nous aurions besoin de davantage de mesures accommodantes« , a-t-elle toutefois précisé.

« Nous n’avons pas fini cette évaluation. Nous devons considérer l’environnement institutionnel américain et voir si cela serait faisable« , a-t-elle ajouté.

Elle a aussi réaffirmé qu’elle ne pensait pas qu’il serait nécessaire de baisser les taux aux Etats-Unis. « Ce n’est pas le scénario que je pense le plus probable« , a-t-elle dit.

Le principal indicateur du jour était une chute forte et inattendue du nombre de demandes d’allocations chômage, une bonne nouvelle passée presque inaperçue vu le contexte déprimé.

– Boeing dévisse –

Boeing, membre du Dow Jones, dévissait de 9,08% à 105,79 dollars, traders et investisseurs s’inquiétant de l’ouverture d’une enquête sur de possibles manipulations comptables concernant les programmes 747 et 787, après la révélation de l’ouverture d’une enquête de l’autorité des marchés financiers, la SEC.

Le constructeur de voitures électriques de luxe Tesla s’envolait de 7,40% à 154,30 dollars après avoir promis des bénéfices pour 2016.

L’équipementier en télécoms Cisco, qui a ravi ses actionnaires avec des résultats trimestriels meilleurs que prévu et un nouveau programme de rachats d’actions de 15 milliards de dollars, bondissait de 8,57% à 24,44 dollars.

Mais Twitter chutait de 3,00% à 14,53 dollars après avoir annoncé un nombre d’utilisateurs inférieur aux attentes, tout comme ses perspectives, en dépit de résultats très proches des attentes pour le quatrième trimestre.

Le fabricant de médicaments génériques Mylan s’écroulait de 18,13% à 41,38 dollars après l’annonce de l’acquisition du Suédois Meda, fabricant de l’antiseptique Betadine, pour le prix très élevé de 9,9 milliards de dollars.

La banque Morgan Stanley chutait de 5,42% à 21,47 dollars après l’annonce d’un accord à 3,2 milliards de dollars pour solder des litiges immobiliers, dans un contexte où l’ensemble du secteur financier était à la peine (-2,91%).

Le groupe d’informations Thomson Reuters chutait de 3,38% à 47,97 dollars en dépit de résultats supérieurs aux attentes et de prévisions plutôt optimistes.

Le marché obligataire était en hausse, le rendement des bons du Trésor à dix ans baissant à 1,599% contre 1,682% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans s’affichant à 2,438%, contre 2,502% précédemment.

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