Festival de Cannes : Chopard et Julianne Moore sur tapis vert
Chopard et le festival fêtent cette année leur 19e année de collaboration : c’est en effet en 1997 que Pierre Viot, alors président du Festival, demande à Caroline Scheufele, alors directrice artistique de la maison de luxe, de redessiner la Palme d’Or. Devenue partenaire officiel de l’événement l’année suivante, la marque suisse est encore là, fidèle à la montée des marches, 19 ans après… Mais c’est en 2013 que, pour la première fois, l’horloger et joaillier suisse dévoile sur la Croisette des pièces en or certifié Fairmined, c’est-à-dire extrait dans le respect d’exigences strictes en matière de protection de l’environnement et des droits humains. Provenance, pollution, conditions de travail… La charte du RJC (Responsible Jewellery Council) est sévère. Mais Chopard décide de jouer un rôle pionnier en la matière en faisant entrer un peu d’éthique dans le luxe.
De l’or « durable » et traçable
Depuis, chaque année, la demande d’or responsable ne cesse de croître : « La première année, Chopard a utilisé seulement quelques kilos d’or « durable ». L’année d’après, on est passé à 180 kg, et on devrait en employer 500 kg en 2016, confie Caroline Scheufele, co-directrice de Chopard, au Figaro. J’ai même convaincu mon frère Karl-Friedrich de fabriquer les boîtiers de ses montres LUC les plus prestigieuses en or Fairmined. » Depuis 2014, même la Palme d’or remise aux lauréats du plus célèbre des festivals de cinéma de la planète est constituée d’or équitable, extrait de mines artisanales en Amérique du Sud, elles-mêmes certifiées « Fairmined ». Par ailleurs, depuis le 60e anniversaire du Festival, en 2007, Caroline Scheufele imagine une collection de Haute Joaillerie inspirée par les stars foulant le tapis rouge, la « Red Carpet Collection ». Cette année, ce sont pas moins de 69 créations inspirées des actrices qui seront dévoilées, dont un collier serti de 55 diamants jaunes taillés en poire et de diamants blancs de taille poire et brillant. Des pièces entièrement réalisées dans les ateliers de haute joaillerie de la marque, où se côtoient dessinateurs, joaillers sculpteurs sur cire, joaillers, lapidaires, sertisseurs et polisseurs.
La forêt d’émeraudes
Cette année, Chopard va encore franchir un nouveau pas en matière d’éthique de luxe, en dévoilant pour la première fois, dans le cadre de l’édition 2016 du festival, une collection capsule de haute joaillerie dont les émeraudes sont extraites de façon responsables par Gemfields : deux colliers, deux paires de pendants d’oreilles et deux bagues en or Fairmined. Gemfields extrait de façon équitable non seulement des émeraudes en Zambie, mais aussi des rubis au Mozambique ou des améthystes en Afrique.
C’est le 14 mai prochain, l’avant-veille de la traditionnelle soirée de la marque sur la Croisette, que devrait être dévoilée cette collaboration, lors d’un diner en présence de Caroline Scheufele et de Colin et Livia Firth, inspirateurs de la démarche. Lors de la soirée d’ouverture du festival, cette collection capsule confectionnée à partir d’émeraudes de Zambie certifiées éthiques sera d’ailleurs portée par une célèbre actrice oscarisée : Juliana Moore.