Loi travail : la CGT « condamne toutes les violences »
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a assuré lundi que sa confédération condamnait « toutes les violences » en marge des manifestations contre la loi travail, qu’elles émanent des « casseurs » ou de la police. « Bien sûr que oui, nous condamnons toutes les violences », a déclaré le numéro un de la CGT sur France 2, invité à dire s’il condamnait celles visant les forces de l’ordre. « Toutes les violences », a-t-il répété. Y compris celles « de la part de ceux qu’on appelle les casseurs, qui sont très peu nombreux mais qui font beaucoup de dégâts » a-t-il ajouté, rappelant qu' »une trentaine de militants » de la CGT ont été blessés « par ces casseurs » lors de la dernière mobilisation la semaine dernière.
« En même temps, il y a eu des violences policières », a-t-il souligné, tout en ajoutant qu’elles « peuvent s’expliquer ». Il a évoqué l’absence d’ordres donnés aux policiers pour contenir les débordements et les « sous-effectifs ». « C’est pour cela que la CGT police manifestera aussi mercredi » avec les gardiens de la paix, appelés par l’ensemble de leurs organisations à se rassembler à Paris pour dénoncer « la haine anti-flic ».
Des manifestations émaillées de violences
Il s’agira de « demander plus d’effectifs, plus de formation, plus de reconnaissance », a expliqué Philippe Martinez. Il a également rappelé que l’affiche montrant une matraque, une flaque de sang et un insigne de CRS pour dénoncer les violences policières et qui avait indigné la profession le mois dernier, émanait « d’un syndicat » CGT et pas de la confédération.
Depuis plus de deux mois, les manifestations contre le projet de loi travail, adopté en première lecture à l’Assemblée grâce à l’article 49-3 de la Constitution, sont parfois émaillées de violences, faisant des blessés chez les manifestants comme chez les forces de l’ordre. Samedi, un lycéen a été mis en examen pour « tentative de meurtre » après l’agression d’un policier à Nantes, le 3 mai. De nouvelles manifestations sont prévues mardi et jeudi à l’appel de sept syndicats, dont la CGT, FO et l’Unef.