Primaire de la gauche : EELV refuse de participer
Europe Écologie-Les Verts ne participera pas à la primaire de la gauche, « une affaire qui concerne avant tout le PS », a déclaré lundi son secrétaire national David Cormand, qui a réaffirmé sa faveur pour une candidature de Nicolas Hulot à l’élection présidentielle de 2017. EELV va-t-il participer à cette primaire ? « Je ne pense pas. Je pense que c’est une affaire qui concerne avant tout le PS », a répondu David Cormand sur France 2.
« Les Verts proposeront, contribueront à proposer un projet écologiste pour les Françaises et les Français en 2016 et 2017. Je pense que c’est plus que jamais utile. Ils soutiendront dans ce cadre une candidate ou un candidat qui incarne l’écologie », a réaffirmé David Cormand, devenu secrétaire national du parti après l’entrée au gouvernement d’Emmanuelle Cosse. Nicolas Hulot ? « C’est évidemment un bon candidat, il incarne non seulement l’écologie, mais je pense même quelque chose qui peut dépasser l’écologie. On voit bien qu’on bégaie la même offre, que 2017 risque de ressembler au remake de 2012 avec les mêmes acteurs, les mêmes projets. Il faut vraiment passer à autre chose », a-t-il poursuivi.
Hulot candidat ?
Nicolas Hulot, qui avait été battu par Eva Joly lors d’une primaire écologiste en 2011, dévoilera ses intentions au plus tard à l’automne. Le soutien d’EELV à l’ancien présentateur de télévision ne sera pas « automatique ». Mais « les adhérentes et les adhérents qui souhaitent qu’il y ait un projet écologiste à la présidentielle, je les sens très disposés à soutenir cette candidature », a dit David Cormand. La primaire annoncée vendredi par le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, « c’est l’ardoise magique, ce jeu pour enfant : on dessine dessus, on la secoue et on repart à zéro.
Cette opération, au mois de janvier (2017), je crois, aurait pour vertu de faire oublier ce qui s’est passé depuis quatre ans. Je ne suis pas sûr que les Français soient prêts à effacer l’ardoise. » Samedi, le parlement du PS a adopté une résolution affirmant que, « faute de soutien des Verts et du PCF à une primaire de toute la gauche », le Parti socialiste décide d’organiser une primaire ouverte aux acteurs de la Belle Alliance, c’est-à-dire au PS, au PRG et aux écologistes pro-gouvernement.