Max Mara, exercice de style
L’aventure Max Mara commence en Italie en 1951, sous l’impulsion d’Achille Maramotti. Ce fils et petit-fils de couturières crée sa griffe avec l’intention d’en faire une référence en termes de prêt-à-porter haut de gamme. En bon visionnaire, il a toujours observé attentivement les femmes pour adapter ses basiques à leur morphologie. Soixante-cinq ans après sa création, la société familiale possède plus de 2 000 points de vente dans plus d’une centaine de pays.
Manches kimono
Si la marque propose à ses clientes un vestiaire complet, elle est surtout connue pour ses manteaux couleur camel. Elle en propose dès ses débuts, mais il faudra attendre 1981 pour que l’iconique pardessus baptisé 101801 connaisse un succès planétaire avec plus de 100 000 exemplaires vendus. Créé avec la collaboration d’Anne-Marie Beretta, taillé dans de la laine et du cachemire, il devient aussitôt, avec ses manches kimono, une pièce culte de l’allure féminine.
Cette année, Ian Griffiths, le directeur du style maison, lui rend hommage dans sa collection PreFall 2016. « Un manteau qui a été produit sans discontinuer depuis 1981 est forcément spécial. Il incarne l’alliance parfaite entre la matière, le volume, les proportions et les finitions. Son style est classique, identifiable et luxueux, mais il peut être porté de mille façons. Les jeunes filles le piquent à leur mère et le portent de façon cool. C’est une pièce « héritage » qui se bonifie avec le temps, confie le directeur artistique de Max Mara, qui s’est plongé dans les incroyables archives de la maison. J’adore l’idée d’une certaine continuité. La philosophie de cette marque intemporelle reste identique depuis son origine. Alors, qu’importe la période explorée, les pièces d’archives semblent toutes d’actualité. Je me plais aussi à imaginer les femmes qui les portaient à l’époque et je me dis qu’elles devaient avoir drôlement confiance en elles dedans ! »
Pour la première fois, le 101801 est décliné dans d’autres couleurs que le camel. Il est aussi proposé dans une version précieuse – en série limitée – rebrodée à la main de 30 000 sequins, pierres et jais. Autre découverte : Ian Griffiths a flashé sur un manteau vintage de 1992, assumant sa coupe oversize et ses poches plaquées, qu’il a ressorti en taupe. Cette collection pointue devrait sans peine conquérir une clientèle plus jeune et plus branchée, mais aussi continuer d’aimanter celles qui veulent rester dans le coup.