Le « blast » de Sarkozy souffle Juppé, mais gonfle Hollande et Le Pen
Depuis sa déclaration de candidature le 22 août, l’ex-président de la République applique la stratégie dite du « blast », soit une omniprésence médiatique censée asphyxier ses concurrents. Sur Hypermind, ses effets sont mitigés.
Il y a une semaine, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé étaient déjà au coude-à-coude pour remporter la primaire de la droite, avec environ 40 % de chances chacun. Pendant le week-end, la cote de Nicolas Sarkozy avait ensuite pris l’avantage, se stabilisant autour de 45 %, tandis que celle d’Alain Juppé tombait autour de 37 %. Mais cet avantage s’estompa complètement en milieu de semaine, et le passage de Nicolas Sarkozy au journal de 20 heures de France 2 semble même avoir contribué à redonner l’avantage au maire de Bordeaux : il aurait aujourd’hui 45 % de chances de l’emporter, contre 41 % pour l’ex-président de Républicains. La stratégie de ce dernier n’a donc pas encore convaincu le marché de son efficacité.
Juppé perd 5 points
En revanche, les attaques virulentes de Nicolas Sarkozy et de ses lieutenants, notait François Baroin, contre « l’identité heureuse » d’Alain Juppé annoncent une campagne primaire violente qui risque d’abîmer les chances de ce dernier à l’élection présidentielle s’il devait remporter la primaire. Ainsi, les chances d’Alain Juppé à l’élection présidentielle sont passées de 33 %, avant l’annonce de candidature de Nicolas Sarkozy, à 28 % aujourd’hui. Une perte de 5 points qui ne semble pas profiter à ce dernier puisque ses chances à lui sont restées stables, avant et après, à 25 %. Ironiquement, ce sont François Hollande et Marine Le Pen qui récupèrent les points perdus par Alain Juppé, le premier gagnant 3 points (10 % avant le blast sarkozyste, 13 % après) et la seconde gagnant 2 points (11 % avant le blast, 13 % après).