Wall Street limite ses pertes après la Banque centrale européenne
New York – Wall Street baissait légèrement à la mi-séance, déçue par le maintien de sa politique monétaire par la Banque centrale européenne (BCE) mais soutenue par le pétrole: le Dow Jones perdait 0,17%, le Nasdaq 0,33%.
Vers 16H00 GMT, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait 32,09 points à 18.494,05 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 17,55 points à 5.266,38 points. L’indice élargi S&P 500 reculait de 3,22 points, soit 0,15%, à 2.182,94 points.
« Les marchés baissent parce que la BCE n’a pas formellement prolongé la possibilité de maintenir son programme de rachat d’actifs au delà de mars 2017« , a indiqué Peter Cardillo, chef économiste de First Standard Financial.
La déception s’est notamment installée, quand le président de la BCE, Mario Draghi, a affirmé à l’issue de la réunion du conseil des gouverneurs à Francfort qu’une modification de son programme d’assouplissement monétaire, dit « QE« , n’avait pas été discutée.
Beaucoup espéraient une nouvelle prolongation de six mois de ces 80 milliards d’euros d’achats mensuels de titres de dette (de pays et d’entreprises), un programme débuté en mars 2015 et visant à redynamiser l’inflation anémique en zone euro.
En revanche, le maintien des taux d’intérêt à leur plus bas niveau historique était largement anticipé.
Plus tard au cours de la séance, Wall Street a reçu un coup de pouce du pétrole dont les prix progressent nettement à la suite d’une chute inattendue des stocks hebdomadaires de brut et d’essence aux Etats-Unis, selon les chiffres du département de l’Energie (DoE).
« Ce rapport encourage très fortement à une hausse des cours et élève l’objectif de cours plus près des 50 dollars dans les prochains jours. Je pense que le secteur de l’énergie aide les marchés à retrouver une séquence positive« , a ajouté Peter Cardillo.
Sur le front des indicateurs, les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont reculé de façon inattendue pour atteindre leur plus faible niveau en six semaines, selon les données du ministère du Travail publiées jeudi.
Après la publication ces jours derniers d’indices de l’association professionnelle ISM pour le mois d’août décevants, ces chiffres sont de nature à rassurer les marchés sur la santé de l’économie américaine, mais pourraient renforcer les arguments en faveur d’une hausse des taux par la Fed.
En fin de séance, les investisseurs se pencheront également sur les chiffres du crédit à la consommation en août.
– Hewlett Packard recule –
Parmi les valeurs, le groupe informatique américain Hewlett Packard Enterprise (HPE) continue à se démanteler, avec l’annonce de la scission d’activités dans les logiciels considérées comme ne faisant plus partie de son coeur de métier, ce qui faisait reculer légèrement son cours de 2,17% à 21,61 dollars.
Dans le même secteur, le géant américain des semiconducteurs Intel a fait marche arrière dans la cybersécurité, cinq ans après l’acquisition remarquée des antivirus McAfee, en annonçant la cession du contrôle majoritaire de ses activités en ce domaine au fonds TPG (non coté). Le titre perdait 0,11% à 36,42 dollars.
Le groupe Liberty Media du milliardaire John Malone, va prendre le contrôle de Formula One, l’organisme qui gère les compétitions automobiles de Formule Un, pour 4,4 milliards de dollars et perdait 1,10% à 21,53 dollars.
Apple régressait de 2,39% à 105,97 dollars au lendemain du lancement de son nouvel iPhone et après l’annonce par le parlement irlandais d’un appel dans le différent fiscal concernant l’entreprise qui l’oppose à Bruxelles.
Le constructeur de voitures électriques Tesla reculait de 1,53% à 198,61 dollars au lendemain d’un accident mortel survenu aux Pays Bas, malgré ses affirmations que le pilotage automatique n’était pas en cause.
Le marché obligataire reculait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montant à 1,586% contre 1,535% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,290% contre 2,235% précédemment.
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