Mondial de l’auto : un bolide des sixties au poignet
Des courses et des bolides no limit… Dans les années 60, alors que les courses de Formule 1 étaient essentiellement européennes et très réglementées, quelques pilotes d’Amérique du Nord décidèrent de créer leur propre championnat, le Canadian-American Challenge Cup, ou Can-Am. C’est pour lui que Bruce McLaren développa sa toute première voiture. McLaren, et d’autres constructeurs tels que Lola, Chaparral, BRM, Shadow et Porsche ont tous créé des écuries dédiées à ce championnat.
En résumé, la Can-Am n’avait pas de règles, si ce n’est d’aller vite, au volant de bolides dotés de moteurs de près d’un millier de chevaux, telle la Lola T165-22 Can-Am ici en photo, jadis pilotée par un certain Paul Newman ! D’où les arceaux chromés protégeant un peu le moteur au cas où l’un d’entre eux se retournerait… En 1972, Porsche produisit même une 917 équipée d’un moteur 12-cylindres à plat qui atteignait la puissance incroyable de 1 580 chevaux. Appelée Turbopanzer, elle pesait à peine 816 kilogrammes et elle était capable de dépasser les 380 km/h en ligne droite. Jusqu’à ce que la crise pétrolière passe par là, au début des années 70…
Des arceaux de sécurité
C’est pour rendre hommage à ces bolides que MB&F a imaginé cette nouvelle montre de pilote, la Horological Machine No.8, surnommée « HM8 Can-Am ». Cette montre de pilote est disponible en deux versions, entre titane grade 5 et or 18 carats rose ou blanc. En surface, sous le verre saphir collé de façon absolument invisible, on retrouve le rotor astéro-hache, inspiré de l’arme de Goldorak et marque de fabrique de la maison.
Mais la véritable signature graphique de cette HM8, ce sont ses « arceaux de sécurité » polis, inspirés par les voitures Can-Am, et qui s’étendent de l’avant de la machine à l’arrière gracieusement fuselé. Usinés dans des blocs massifs de titane grade 5, puis méticuleusement polis à la main, ces arceaux luisent tels des miroirs tubulaires. Un travail soigneux pour en affiner les lignes qui aura supposé bien des prototypes en impression 3D. « Je crois que c’est une des pièces les plus cool que j’aie jamais créées », concède Maximilian Büsser. Et c’est sans doute vrai, entre les arceaux latéraux, le double carter d’huile en dessous, l’affichage par prismes optiques permettant de projeter l’heure verticalement grâce à deux prismes optiques en saphir. Il faut dire que l’imaginaire de cette pièce horlogère correspond bien à la vocation iconoclaste et sans limites du fondateur de MB&F.
Cette HM8 Can-Am est animée par un module d’heures sautantes bidirectionnelles et de minutes traînantes développé en interne, et monté sur un mouvement de base Girard-Perregaux. Ici, le mouvement a dû être inversé afin de placer le rotor en surface et modifié pour assurer le fonctionnement du module d’affichage prismatique. Sa réserve de marche est de 42 heures.
HM8 Can-Am – L’essence MB&F, l’esprit Can-Ampar lepointmontres