BMW Série 5 : une petite 7
Le renouvellement des berlines de la gamme BMW se poursuit vers le bas. Après la série 7 lancée en 2015, voici venu le tour de la Série 5, très inspirée de son aînée sur le plan esthétique avec ses crosses chromées courant le long de ses bas de caisse.
Allègement de 100 kg
Basée sur la même plateforme modulaire CLAR (pour Cluster Architecture) étrennée par la Série 7 et qui devrait être utilisée pour tous les futurs modèles propulsion à moteur avant de BMW, cette Série 5 de septième génération dépasse de 4 cm en longueur la précédente à 4,94 m, ce qui la place au sommet de son segment et participe à son Cx record pour la catégorie de 0,22. Si elle ne va pas jusqu’à intégrer des éléments en plastique renforcé de fibres de carbone comme la 7, une utilisation accrue d’aluminium et d’acier à haute limite élastique dans sa construction lui permet de revendiquer un allègement moyen de 100 kg par rapport au modèle précédent.
xDrive proposée avec la direction active
Cette plateforme inaugure de nouvelles liaisons au sol qui reprennent toutefois le principe des précédentes avec des triangles superposés à l’avant, et un essieu multibras à l’arrière. Elles peuvent toujours être complétées par une direction active intégrale, soit une direction agissant sur les 4 roues et avec une démultiplication variable en fonction de la vitesse entre le volant et les roues avant. La nouveauté réside dans le fait que cette direction active intégrale est désormais compatible avec la transmission intégrale maison « xDrive ».
Quatre, six…
Transmission xDrive qui sera imposée d’office aux deux versions essence proposées au lancement, les 530i (4 cylindres 2.0 turbo de 252 ch) et 540i (6 cylindres en ligne 3.0 turbo 340 ch). Ces moteurs appartiennent à la même famille modulaire conçue autour de cotes d’alésage, de course et d’entraxe de cylindres identiques, qu’il s’agisse de 3, 4 ou 6 cylindres, essence ou diesel.
…ou huit cylindres
Côté diesel justement, deux moteurs seront disponibles début 2017, un 4 cylindres 2 litres turbo diesel 190 ch pour la 520d revendiquant une émission de CO2 de seulement 108 g/km, et un 6 cylindres 3 litres turbo diesel de 265 ch pour la 530d émettant 118 g/km de CO2. Une 520d Efficient Dynamics (à basse émission de CO2 donc) et une 530e hybride rechargeable (encore plus basse, inférieure à 50 g/km) combinant moteur électrique et 4 cylindres 2 litres turbo essence seront proposées ultérieurement, ainsi que des versions à moteurs V8 essence.
Aides à la conduite omniprésentes
Sur le plan des aides à la conduite, cette nouvelle série intègre en série une caméra stéréo montée en sommet de pare-brise qui peut être complétée au gré des options par des radars (si vous cochez le régulateur/limiteur actif) et des capteurs ultrasons (aide au parking). Ainsi gréée, la Série 5 peut se débrouiller seule (mais toujours sous la surveillance du conducteur) dans les embouteillages sur autoroute, et même intervenir en cas d’urgence pour mener à bien une manœuvre d’évitement d’un obstacle imprévu, à condition toutefois que ladite manœuvre ait été initiée par le conducteur.
Réalité augmentée
Si le design intérieur ressemble à celui du modèle précédent, les fonctionnalités de l’interface homme/machine progressent autour d’un écran haute résolution de 10,25 pouces enfin devenu tactile. Mais que les amateurs de l’iDrive se rassurent, la molette est toujours là, même si elle est désormais complétée par une commande gestuelle du téléphone et du système audio, comme sur la récente Série 7. Si comme cette dernière la Série 5 conserve des dessins de compteurs classiques dans son bloc d’instrument numérique, celui peut être complété par un affichage tête haute projeté sur une surface du pare-brise augmentée de 70 % par rapport au modèle précédent. Le conducteur en excès de vitesse ne pourra plus invoquer son ignorance de la limitation en vigueur, constamment indiquée en gros caractère dans son champ de vision, première manifestation d’une réalité augmentée en cours de généralisation.