Primaire de la droite : pour Poisson, la France n’a rien à faire en Syrie
Les centaines de milliers de déplacés syriens apprécieront. Le candidat à la primaire de droite Jean-Frédéric Poisson a estimé lundi sur i>Télé que la France avait « autre chose à faire que de déboulonner le président syrien » Bachar el-Assad et qu’il fallait « d’abord s’occuper des mouvements terroristes ». Interrogé sur ses rencontres avec Bachar el-Assad, Jean-Frédéric Poisson (Parti chrétien-démocrate) a réfuté avoir soutenu ou considéré le président syrien comme fréquentable.
« Si jamais Bachar el-Assad quitte le pouvoir de Damas, des musulmans sunnites fondamentalistes, pour ne pas dire extrémistes, s’installeront au pouvoir à la tête de la République syrienne », a-t-il mis en garde. « Ça, ce n’est certainement pas ce qui est conforme aux intérêts de l’Occident (…) Bachar el-Assad, il est en place, on a autre chose à faire que de déboulonner le président syrien, il faut d’abord s’occuper des mouvements terroristes. »
Indignation sélective
Le député s’est aussi dit « attristé, extrêmement profondément de ce qui se passe à Alep, parce que (…) c’est une ville magnifique, c’est un fief chrétien syrien d’une très grande importance historique ». Il a déploré « une indignation sélective sur ces sujets », en référence aux bombardements de la coalition menée par l’Arabie saoudite au Yémen.
« Les Saoudiens sont en train de mener une guerre dégueulasse au Yémen, ils font bien pire que ce qu’est en train de faire, prétendument, Bachar el-Assad à Alep, et on ne leur dit rien ». « Personne ne nie que Bachar el-Assad a des responsabilités massives dans ce qui se passe dans son pays, mais c’est loin d’être le seul ni quantitativement ni qualitativement », s’est-il expliqué. Il a aussi estimé que les réfugiés syriens étaient « moins bien traités » en France que lorsqu’ils sont réfugiés dans d’autres pays, citant notamment la Libye, l’Égypte, Irak.