EDF va mettre cinq réacteurs nucléaires à l’arrêt pour réviser leurs cuves
EDF va devoir fermer cinq nouveaux réacteurs pour effectuer une révision des cuves après les malfaçons constatées chez Areva. Deux de ces réacteurs sont situés dans la centrale du Tricastin, les autres à Fessenheim, Gravelines et Civaux.
Fessenheim 1, Tricastin 2 et 4, Gravelines 4 et Civaux 1: ce sont les cinq réacteurs nucléaires dont EDF s’apprête à annoncer la mise à l’arrêt anticipée ce mardi après la clôture de la Bourse, selon des informations de l’hebdomadaire Challenges confirmées par Le Monde.
Cette annonce de l’électricien survient après plusieurs anomalies pointées du doigt ces derniers mois par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), et vivement dénoncées par les associations écologistes. Sur les 13 autres réacteurs concernés par ces investigations, six ont déjà pu redémarrer et sept autres sont dans l’attente d’un feu vert de l’ASN.
Un arrêt anticipé
L’arrêt des ces cinq réacteurs était initialement programmé fin 2016 ou 2017. Ils font partie des dix-huit réacteurs sur lesquelles ont été constatées des anomalies dans le forgeage des pièces.
Leur mise en arrêt anticipée permettra d’effectuer des vérifications avant le début de la saison froide, plus consommatrice d’électricité. Ces arrêts seront « de courte durée », à savoir « quelques semaines » et mis en place probablement avant cet hiver, selon une source proche du dossier.
En juin, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait demandé à EDF de mener des essais complémentaires sur les générateurs de vapeur équipant 18 réacteurs nucléaires français, potentiellement affectés par le même défaut que celui qui affecte le couvercle et le fond de la cuve de l’EPR en construction à Flamanville, dans la Manche.