La gestion de l’Elysée coûte aux Français 3,5 euros par an et par foyer

L’Assemblée a adopté, ce lundi, les budgets 2017 de l’Elysée, de Matignon ou encore des chambres parlementaires.

L’équivalent de « quatre baguettes » par an, par foyer. Soit 3,5 euros. C’est ce que coûte désormais la « gestion économe et efficace » de l’Elysée, selon le socialiste René Dosière. L’Assemblée a adopté, ce lundi, les budgets 2017 de l’Elysée, de Matignon ou encore des chambres parlementaires.

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Le secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, s’est félicité dans l’hémicycle de la « stabilité » du budget de l’Elysée voté en première lecture, établi depuis 2014 à 100 millions d’euros. Il a souligné que le rapport de l’élu Marc Le Fur (Les Républicains) notait que l’effort d’économie semblait « avoir atteint ses limites », constat déjà opéré il y a un an.

Déplacements moins coûteux

René Dosière, spécialiste des dépenses de l’Etat, a estimé que ces derniers budgets du quinquennat sur les pouvoirs publics, adoptés dans une atmosphère consensuelle, étaient « l’occasion de vérifier si la République a été aussi exemplaire que le souhaitait François Hollande ».

Pour l’Elysée, « les chiffres parlent d’eux-mêmes », a encore considéré le député de l’Aisne, faisant état de dépenses en baisse de 12% par rapport à 2011, notamment grâce aux efforts dans les effectifs ou aux déplacements moins coûteux du chef de l’Etat.

« On ne sert plus de champagne à Matignon »

René Dosière a toutefois estimé qu’il était encore possible de mieux faire, « d’abord en évitant les erreurs comme la rémunération exorbitante accordée au coiffeur de l’Elysée » révélée en juillet par Le Canard Enchaîné (9895 euros bruts mensuels) et en suivant « les dernières recommandations de la Cour des comptes ».

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Selon l’élu socialiste, les efforts ont également été poursuivis à l’Assemblée, où la dotation pour 2017 sera de 517,8 millions, stable, comme au Sénat (323,5 millions d’euros). Pour les cabinets ministériels, il a noté que l’effectif global type avait diminué de 11% et la rémunération moyenne de 10%, des efforts d’économie réels « au point qu’aujourd’hui, dans les réceptions, on ne sert plus de champagne à Matignon ». Le député PS a toutefois regretté que l’augmentation du nombre de ministères « occulte les efforts réalisés ».

Un seul amendement a été adopté lors des débats sur ces crédits pour allouer 357 000 euros supplémentaires à la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement, afin de réaliser des recrutements. La CNCTR doit contrôler les surveillances réclamées par les services, notamment dans les affaires de terrorisme.