Merkel admet que l’accord de libre-échange Europe-Etats-Unis ne peut être conclu
La chancelière allemande a reconnu que l’accord de libre-échange (TTIP) entre l’Union européenne et les Etats-Unis ne pouvait être conclu en l’état, en raison notamment de l’élection de Donald Trump, qui a promis une politique commerciale protectionniste.
Le TTIP/Tafta est-il mort? La chancelière allemande Angela Merkel a en tout cas indiqué, jeudi 17 novembre, à l’occasion de la visite d’adieu de Barack Obama, que l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les États-Unis ne pouvait être conclu en l’état. D’autant que Donald Trump, le président américain élu, laisse présager une politique commerciale protectionniste.
« Je me suis toujours beaucoup investie pour la conclusion d’un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, nous avons bien avancé dans les négociations mais maintenant elles ne peuvent être conclues », a-t-elle dit, espérant cependant « pouvoir y revenir un jour ». « Ce qui nous unit, c’est la conviction commune que la mondialisation doit être organisée humainement, politiquement, mais qu’il n’y a pas de retour possible au temps d’avant la mondialisation. »
De nombreuses voix contre l’accord
L’accord TTIP était porté par la chancelière et Barack Obama mais, au sein de l’UE, les voix étaient de plus en plus nombreuses pour s’y opposer, la France en tête, sur fond d’inquiétudes sur une baisse des normes sociales, écologiques et de santé de l’Europe.
Aux Etats-Unis, le discours contre le libre-échange de Donald Trump, qui veut dénoncer d’autres accords commerciaux accusés de détruire des emplois, rendaient peu probable la conclusion des négociations avec l’Europe.