Belle Alliance populaire : le PS tente de donner du souffle à sa primaire
Le renoncement de François Hollande à la présidentielle 2017 a sonné le Parti socialiste. Samedi 3 décembre, le PS s’est efforcé de donner du souffle à sa primaire, appelant Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon à s’y joindre, lors de la « Convention nationale » de la Belle Alliance populaire.
La réunion, à laquelle n’assistaient ni Manuel Valls ni plusieurs candidats déclarés à la primaire tels Arnaud Montebourg ou Benoît Hamon, a aussi pris des allures d’hommage au président sortant et à son bilan, entrecoupé d’appels à contrer le programme « réactionnaire » de la droite. « Oui, la primaire, c’est le moyen d’imposer l’unité, de faire en sorte que les familles séparées se retrouvent, et encore une fois, à mon tour, je lance un appel à ceux qui n’ont pas compris aujourd’hui que la modernité c’est que le peuple tranche et non pas de trancher à la place du peuple (…) Je lance un appel à Emmanuel Macron, à Jean-Luc Mélenchon: rejoignez la primaire de la gauche ! », a déclaré le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis à la tribune.
« Un immense succès
Le PS, longtemps soupçonné de ne vouloir organiser qu’une « petite primaire » les 22 et 29 janvier pour mettre en selle le candidat François Hollande, a désormais changé son fusil d’épaule, souhaitant visiblement donner de l’ampleur à l’événement après le succès de la primaire de la droite et le renoncement du président. « Nous allons faire en sorte que les primaires de la gauche soient un immense succès », a dit Jean-Christophe Cambadélis en conclusion de son discours.
L’événement, initialement conçu comme le rassemblement de tous les représentants de la « Belle Alliance populaire » à Paris et pour lequel Jean-Christophe Cambadélis espérait en septembre quelque 10 000 personnes, n’en a rassemblé qu’environ 2 500, dans un centre de congrès à Paris (XIXe).