Un vol à grosses sensations
La semaine dernière, j’ai comblé un vieux rêve : j’ai pratiqué un vol en avion de chasse. Je ne pense pas qu’on puisse décrire un tel vol, et je dois dire que j’ai un peu hésité à réaliser un billet. Mais je me suis posé cette question : si je passe sous silence une expérience de ce type, ce blog a-t-il encore un sens ? Samedi dernier, je suis donc allé à l’aérodrome pour y exécuter mon baptême. Si vous vous imaginez tout de suite L’étoffe des héros, ça ne ressemblait pas vraiment à ça. Certes, j’avais bien la combinaison anti-G, mais je peux vous garantir que j’avais plutôt l’air d’un môme lorsque le moment est venu de gagner le tarmac ! En gagnant l’appareil, j’ai ressenti la trouille. Une fois en vol, je me suis senti bien. Le Fouga présente une telle sensation de puissance, si bien qu’on se sent en sûreté : il maintient sa trajectoire en dépit du vent. Les impressions sont loin de celles qu’on peut ressentir dans un avion de tourisme ! Mais passons au vol proprement dit ? Tout d’abord, il vaut mieux préciser qu’il faut avoir le coeur bien accroché pour réaliser un tel vol de ce type n’est pas pour les natures sensibles. D’ailleurs, il faut avoir un certificat médical pour pouvoir le faire). Si c’est plutôt pépère les premières minutes, avec un vol à basse altitude, ça se corse rapidement quand commence la voltige ! On constate la férocité du truc dès le premier tonneau, lorsqu’on se retrouve plaqué sur son siège en raison de la vitesse. La pression corporelle est colossale. Il faut recevoir 4,5 G par moments et on pèse alors 4,5 fois son poids réel ! Il faut contracter les muscles le plus possible pour résister à la pression. Evidemment, je sais bien que présenté ainsi, ça ressemble plutôt à une torture, mais c’est véritablement une sensation extraordinaire. Le plus gênant, en définitive, c’est de basculer des G positifs aux négatifs quand on s’y attend le moins. Ca, on peut dire que ça remue violemment l’estomac. Je sentais que j’étais secoué en tous sens, ce qui n’est franchement pas la meilleure façon de garder son déjeuner en place. Et même si j’ai raffolé de cette expérience semblable à nulle autre, j’ai été content (et attristé, aussi) lorsque nous avons pris la route du retour. De retour sur la terre ferme, j’étais un peu livide, mais j’étais au septième ciel. Ce qu’il y a de sûr, c’est que je ne vais pas oublier ce vol en Fouga avant un bon moment ! Je vous laisse le lien vers le site spécialiste de ce de baptême de l’air en L-39 à La Roche sur Yon.