Astrid, l’explosif projet de réacteur nucléaire de 4e génération

Marcoule espre accueillir ce racteur d’un nouveau genre. Mais les fortes oppositions qu’il suscite et les doutes sur son financement menacent le projet.

Un terrain a déjà été réservé sur la commune de Chusclan, en bordure du site de Marcoule. Au cas où… En toute discrétion, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) planche sur Astrid, nom de code d’un projet de réacteur de 4e génération, supposé succéder à l’EPR. Le programme est piloté depuis Saclay, en région parisienne. Mais, dans le Gard, une équipe de chercheurs y est associée et Marcoule compte bien accueillir ce prototype entre 2025 et 2030.

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Les Goûters du Cœur reviennent en terrasse à Paris

La solidarité demeure malheureusement, au fil des années, désespérément d’actualité. C’est pourquoi, alors que les Restos du cœur viennent de rouvrir leurs portes, l’opération « Les Goûters du Cœur » revient pour la cinquième année, du 8 au 18 décembre 2015, en terrasse à Paris, au très chic Café de la Paix, juste en face de l’Opéra Garnier.

Fidèle au poste de marraine de charme, Inès de la Fressange sera présente lors du goûter inaugural. Au menu de ce régressif en-cas à emporter : le traditionnel chocolat chaud, ou un vin chaud pour les plus téméraires, accompagné d’une part de cake au pain d’épices ou au citron. La collation solidaire, servie chaque jour de 16 heures à 18 heures, sera vendue au prix de 5 euros, l’intégralité des recettes étant reversée à l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque. En plus d’accueillir l’événement, l’hôtel doublera la mise pour chaque goûter acheté.

Ce « goûter pour la bonne cause », qui séduit chaque année davantage de Parisiens, permet de récolter des fonds pour aider des enfants atteints de malformations cardiaques venant de pays défavorisés à se faire opérer en France, lorsque cela est impossible chez eux faute de moyens techniques ou financiers.

Café de la Paix, 12, boulevard des Capucines, Paris

© Copyright (c) 1998 Hewlett-Packard Company

Au planning familial, Bartolone défend les associations «qui font de la politique»

Ce jeudi midi, Claude Bartolone a passé deux heures avec les médecins et le personnel du centre de planification et d’IVG Bluets-Trousseau. Un organisme de planning familial, exemplaire de surcroît dans ses actions. Par cette visite «qui n’était pas forcément prévue», la tête de liste socialiste voulait signifier que, lui président, pas un euro de subvention à l’association Ambroise Croizat, qui gère ce centre, ne serait supprimé. Soulignant par là-même les positions de son adversaire Valérie Pécresse quant à savoir qui elle subventionnera ou pas.

Les paradoxes de Valérie Pécresse

Le socialiste trouve les propos de la tête de liste de la droite et du centre «ambigus». Devant la Manif pour tous, elle avait dit qu’elle ne subventionnerait pas «les associations qui font du lobbying politique». Dans les mêmes phrases, elle avait affirmé qu’elle soutiendrait «les associations d’intérêt public régional», la «lutte contre l’homophobie» et la «prévention santé», mais a stigmatisé la «théorie du genre», qui ne bénéficierait de rien de sa part. La LGBT, dont le sigle contient «bi» et «trans», n’a pas manqué de souligner le paradoxe lors d’un échange aigre de tweets avec l’intéressée.

Tout cela intervenait juste après la révélation des propos de Marion Maréchal-Le Pen, qui avait dit une semaine plus tôt devant le même public qu’elle sucrerait les subventions du Planning familial. Valérie Pécresse s’est bien gardée de telles extrémités mais quand BFM lui demande de préciser quelles sont les associations qu’elle vise, elle ne peut donner aucune autre indication que «celles qui font de la politique».

«Une action extrêmement politique»

Ce flou fait le miel de Bartolone. Aux Bluets, les soignants et les personnels revendiquent de «faire de la politique». «Une association qui lutte pour les droits des femmes, c’est une action extrêmement politique», renchérit le candidat. S’agissant de son adversaire, il dit qu’«on voit cette gêne qu’a madame Pécresse d’avoir à gérer en même temps un certain nombre de militants de la Manif pour tous et madame Jouanno».

Quelques jours plus tôt, Raphaëlle de Monteynard, membre de Sens commun, antenne de la Manif pour tous au sein du parti Les Républicains, et présente sur la liste de Valérie Pécresse, tweetait sur «les 200 000 enfants par an [qui] sont tués à cause de cette loi sur l’IVG».

Qd 1 colistière de V Pecresse combat droit à l’avortement,avec @claudebartolone nous rencontrons équipe des #bluets pic.twitter.com/phBpZfM3i7

— mpdelagontrie (@mpdelagontrie) 3 Décembre 2015

Depuis, le tweet a été enlevé par son auteur.

Sibylle Vincendon

La Bourse de Paris relève la tête, espérant un geste de la BCE

Paris – La Bourse de Paris acclrait un peu la cadence mercredi la mi-journe (+0,35%), conforte par un chiffre d’inflation dcevant en zone euro qui renforce les espoirs d’un nouveau geste de la BCE.

A 11H50 (10H50 GMT), l’indice CAC 40 prenait 17,42 points à 4.931,95 points, dans un volume d’échanges de 850 millions d’euros. La veille, il avait perdu 0,87%.

Le marché parisien a hésité sur la direction à suivre, avant de relever un peu la tête après la publication de l’inflation en zone euro qui est restée stable en novembre à 0,1%, alors que les analystes tablaient sur une légère progression (+0,2%).

« Une inflation décevante ouvre la voie à un geste de la BCE« , remarque Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.

Pour le courtier Aurel BGC, cette séance est d’ailleurs avant tout le « dernier jour d’attente avant la BCE« , qui se prononcera jeudi sur sa politique monétaire.

Les attentes des investisseurs sont très fortes avant la réunion de la BCE, ces derniers misant sur une baisse du taux de dépôt et un renforcement du programme de rachats d’actifs pour relancer l’économie et lutter contre la faiblesse de l’inflation.

Ces spéculations ont été largement nourries ces dernières semaines par les discours très accommodants de membres de la BCE et les promesses d’action de son président Mario Draghi.

« Mario Draghi peut-il surprendre les marchés au-delà de ce qui a déjà été anticipé par le marché  », se demandent toutefois les gérants chez Barclays Bourse.

Les investisseurs auront en outre plusieurs rendez-vous à suivre aux Etats-Unis, avec notamment les chiffres ADP sur l’emploi privé et plusieurs discours de membres de la Réserve fédérale américaine (Fed), dont un de la présidente Janet Yellen.

Parmi les valeurs, Neopost plongeait (-13,55% à 21,70 euros), sanctionnée après avoir abaissé son objectif de chiffre d’affaires pour 2015.

Air Liquide, qui a souffert la veille des déboires de l’allemand Linde, était pénalisé (-0,73% à 108,95 euros) par un abaissement de recommandation par Credit Suisse.

De même, ArcelorMittal reculait fortement (-6,96% à 4,29 euros) après une note de Citigroup, tout comme Zodiac Aerospace (-1,23% à 24,95 euros) en raison de commentaires du courtier Exane-BNP Paribas.

Valeo était sous pression (-1,83% à 142,25 euros). Selon Bloomberg, Bpifrance vend 1,7% du capital dans le cadre d’un contrat avec BNP Paribas.

Altran prenait 2,45% à 12,53 euros après avoir acheté Tessella, une entreprise britannique de conseil spécialisée dans l’analyse et la science des données.

Cegid était en forte hausse (+5,18% à 52,80 euros). La société a annoncé l’acquisition de 100% du capital de l’éditeur canadien Technomedia, une opération qui lui permet de poursuivre son développement à l’international tout en enrichissant son offre à destination du marché des ressources humaines.

Cac 40 (Euronext)

Pasta & basta ! La recette des penne alla puttanesca

 

 

Il y a pâtes et pâtes ! Celles que vous préparez en quelques secondes et celles que vous mitonnez avec amour. Celles que vous accompagnez avec ce que vous avez sous la main et celles que vous accommodez avec science et patience. Chaque semaine, nous nous rendons au San Francisco, table italienne réputée à Paris, pour apprendre comment on peut impressionner ses invités avec des ingrédients faciles à trouver…

 

Les ingrédients (pour 4 personnes) :

– 500 g de penne rigate

– 500 g de tomates cerises

– 125 g d’olives noires dénoyautées et coupées en deux

– 2 cuillerées à soupe de câpres

– 8 filets d’anchois hachés

– 3 cuillerées à soupe d’huile d’olive

– 2 gousses d’ail émincées (ail rose si possible)

– 1 piment rouge séché écrasé

– 1 noisette de beurre

– 1/3 d’une botte de persil plat

– 20 g de parmesan râpé

 

La recette :

Faites chauffer l’huile dans une casserole avec l’ail, le piment et les anchois. Laissez cuire doucement pendant 1 minute. Ajoutez les tomates, les olives, les câpres, quatre cuillères à soupe de bouillon de légumes, portez à ébullition, puis baissez le feu et laissez mijoter pendant 20 minutes environ pour obtenir une sauce onctueuse et un peu épaisse.

Jetez les penne dans un grand volume d’eau bouillante (pas trop salée, car les anchois salent énormément) durant le temps de cuisson indiqué sur le paquet, moins 1 minute.

Puis faites revenir les pâtes dans la sauce pendant 1 minute à feu moyen, ajoutez le beurre, le persil et le parmesan. Servez !

Paris : climat sous tension

« Choisis ton camp », explique un manifestant. « Toi tu manifestes comme t’en as envie, moi je manifeste comme ça », rétorque un autre, hué alors qu’il cassait une poubelle.

Wall Street termine hésitante une courte séance sans enjeu

New York – Au lendemain d’un jour fri, Wall Street a fini vendredi sans direction l’issue d’une sance peu anime et raccourcie de trois heures, en l’absence de nombreux investisseurs: le Dow Jones a perdu 0,08% mais le Nasdaq a pris 0,22%.

Selon des résultats définitifs, la clôture ayant été avancée à 18H00 GMT, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a cédé 14,90 points à 17.798,49 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 11,38 points à 5.127,52 points.

Jugé le plus représentatif par de nombreux investisseurs, l’indice élargi S&P 500 a avancé de 0,06% à 2.00,11 points.

« Les choses étaient calmes sur les fronts de la macroéconomie et des marchés (…) au lendemain de la clôture pour Thanksgiving« , ont résumé les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

Thanksgiving, toujours le quatrième jeudi de novembre, est une fête particulièrement suivie dans le calendrier américain, et de nombreux investisseurs ont pris un week-end prolongé.

Seule actualité notable aux Etats-Unis, le « +Black Friday+ concentre l’attention sur le secteur de la distribution« , ont précisé les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

Beaucoup d’Américains profitent de ce « vendredi noir » du lendemain de Thanksgiving pour se précipiter dans les magasins qui font à cette occasion des soldes monstres et qui comptent particulièrement dessus cette année dans un contexte de résultats financiers en berne.

« Peut-être que les investisseurs récompensent la distribution en faisant leurs courses dans les magasins… mais pas sur les marchés« , a ironisé Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services.

Les acteurs du secteur ont en effet baissé dans l’ensemble, à l’instar de Wal-Mart, numéro un mondial de la distribution.

Le marché obligataire n’a pas dégagé davantage de tendance que la Bourse. Vers 18H25 GMT, le rendement des bons du Trésor à dix ans baissait à 2,222% contre 2,232% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans montait à 2,998% contre 2,993%.

NasdaqNyse

Les gros cubes vintage ont la cote

Faire du neuf avec du vieux, comme on veut. C’est la tendance du moment, celle sur laquelle surfent pas mal de constructeurs moto. L’heure n’est plus tellement à la recherche de la performance, même si la France vient de se mettre à l’heure européenne en supprimant, pour début 2016, le bridage des moteurs à 100 chevaux. Après le Salon de Milan, plusieurs marques misent à Paris sur des modèles rétro, mais dotés des dernières technologies et largement personnalisables. Un retour dans le passé avec un goût de futur, à découvrir porte de Versailles, à Paris, du 1er au 6 décembre.

BMW R NineT Scrambler (ci-dessus)

BMW « scramblérise » son monstre. Le constructeur bavarois a repris la motorisation de la superbe NineT pour la loger dans un scrambler, revenant ainsi à ses amours des années 1950, en 1951 précisément, lorsque BMW avait présenté à Francfort la R68, sorte de scrambler avant l’heure. À la mode bavaroise, la NineT Scrambler est équipée du célèbre boxer (bicylindre à plat de 1 170 cm3) et de nombreuses options, de façon à personnaliser, là encore, la machine au gré de ses envies.

© DR

Triumph Bonneville

Le constructeur britannique renouvelle sa gamme Bonneville, baptisée du nom d’un lac salé (Utah, États-Unis) où Triumph avait établi en 1956 un record du monde de vitesse. L’entrée de gamme est confiée à la Street Win (bicylindre de 900 cm3), une machine qu’on peut adapter à son goût grâce à une gamme de 150 références (selle, échappements, clignotants…). Triumph remodèle aussi son best-seller, la Bonneville T120 (bicylindre parallèle de 1 200 cm3) et sa version café racer, la Thruxton, qu’on dirait tout droit sortie des années 1960. Toutes ces machines néo-rétro sont équipées de l’ABS, de différents modes de pilotage (route, pluie, etc.), de clignotants à led, etc.

 

© DR

Ducati Scrambler Sixty2

Le Scrambler Ducati, d’abord un peu incongru dans la gamme très sportive de la marque italienne, poursuit son chemin avec cette version rétro. Un scrambler, un concept apparu dans les années 60, est une moto dotée de grosses roues, d’un échappement haut, pour rouler sur la plage. Ducati incite donc, avec cette version vintage présentée à Paris, à musarder sur les chemins ou les petites routes, assis sur un moteur bicylindre de 400 cm3. Une Ducati pour admirer le paysage, il fallait oser !

 

© sobukawa_seihei DR

Yamaha XSR 900

La firme japonaise s’immisce aussi dans la tendance rétro. Yamaha remet au goût du jour l’un de ses modèles emblématiques, la XS 650, vendue au début des années 1970. Sa descendante a droit à un 3 cylindres en ligne de 900 cm3, d’où son nom, XSR 900. Pour parfaire le retour dans le passé, Yamaha a mis de l’aluminium partout, sur le réservoir comme sur les garde-boue, et propose de quoi customiser à foison sa machine. La modernité s’incarne là aussi dans l’ABS, le système antidribble au rétrogradage ou encore avec les trois positions de performance du moteur.

A Nice, front familial entre Marine et Marion Le Pen

Marine Le Pen a fait un rêve : «Le 13 décembre, le FN gagnait des régions pour la première fois de son histoire, au premier rang desquelles la région Paca…». En meeting à Nice, la présidente du Front national a apporté un franc soutien à sa nièce, Marion Maréchal-Le Pen, tête de liste en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Sans allusion à la volonté de cette dernière de supprimer, en cas de victoire, les subventions régionales au planning familial – proposition maintenue par la députée, bien qu’elle ait suscité jeudi l’agacement de Marine Le Pen.

L’une dans le nord, l’autre dans le sud, les deux femmes sont les meilleures chances de victoire du parti d’extrême droite. Selon plusieurs sondages, toutes deux l’emporteraient largement au second tour en cas de triangulaires FN/LR/PS. Leur sort serait plus incertain en cas de désistement socialiste, les enquêtes d’opinion donnant alors le FN à égalité avec la droite. «Ce sera compliqué dans un duel face à Estrosi, mais pas impossible si nous arrivons à creuser un écart suffisant au premier tour», a jugé Marion Maréchal-Le Pen avant le meeting. Face à un millier de personnes enthousiastes, les orateurs n’ont pas ménagé leurs efforts pour amener les sympathisants frontistes aux urnes.

«Je veux dire aux électeurs de droite :ne vous laissez pas berner, a lancé Olivier Bettati, tête de liste dans les Alpes-Maritimes et lui-même ancien membre de l’UMP. Oui, il se prépare une alliance [entre LR et le PS] dans les sous-sols de la mairie de Nice. Le leader des Républicains est démasqué. […] Faites comme moi, […] tournez la page de ce monde de fantômes sans idées et sans convictions.»«Nos adversaires ne sont que des feuilles mortes, leur seule ambition est d’être dans le vent», a poursuivi Marion Maréchal-Le Pen, avant de laisser sa tante afficher sa confiance : «Ces victoires, je les vois encore plus importantes aujourd’hui qu’hier, s’est enflammée Marine Le Pen. La France est entrée dans une nouvelle ère. J’ai toujours pensé que des pires crises peuvent sortir des choix essentiels».

«Totem»

Plus tôt dans l’après-midi, Marion Maréchal-Le Pen avait maintenu sa proposition polémique de couper les subventions de la région au planning familial : «Il s’agit d’associations déjà largement subventionnées par l’ensemble des échelons, qui vivent en situation de rente, a jugé la députée FN devant la presse. Elles sont également très politisées, très à gauche, se définissent comme féministes et soutiennent la théorie du genre que je considère inepte». La frontiste a également qualifié le planning familial de «totem en France, car ce sont des associations satellites de la gauche».

Formulée dans une réunion publique de la Manif pour tous, le 13 novembre, et d’abord passée inaperçue, la propositon a suscité depuis jeudi de nombreuses réactions négatives. Y compris de la part de Marine Le Pen : «J’ai beaucoup d’autres choses à faire, beaucoup plus importantes que ça à la tête de la région, notamment mettre en place le patriotisme économique, avait tranché la présidente du FN sur I-Télé, vendredi matin. Il y a une proposition qui est celle de la tête de liste en Paca. Encore une fois, ça n’est pas dans les projets du Front national».

«Zones de confort»

Ce malaise n’a pas transparu dans la soirée, lors du meeting niçois. L’épisode confirme cependant, si besoin était, l’existence de deux sensibilités au sein du Front national. Marine Le Pen cultive en matière de mœurs un certain neutralisme, sauf lorsque ce registre lui permet de mettre en cause le «communautarisme islamique». Invitée comme les autres candidats régionaux à répondre aux questions de la Manif pour tous, le 6 novembre à Lille, la présidente du FN a d’ailleurs décliné l’invitation. De son côté, Marion Maréchal-Le Pen revendique un conservatisme d’inspiration catholique. Et si elle partage les réserves de sa tante vis-à-vis de la Manif pour Tous, perçue comme un faux-nez de l’ex-UMP, elle a de son côté pris part aux défilés contre le mariage homosexuel. 

«Il n’y a pas au FN deux blocs antinomiques qui ne se parlent pas», assurait récemment la députée frontiste. Tout en reconnaissant «des centres d’intérêt, des zones de confort différentes. Certains seront plus portés sur les questions monétaires. Nous, c’est autre chose». Sources de futurs conflits, selon certains observateurs, ces différences ne semblent pas devoir déboucher dans l’immédiat sur une guerre interne. En pleine dynamique, le parti se trouve en mesure de distribuer un nombre croissant de mandats à ses cadres, toutes sensibilités confondues. De quoi rendre superflu tout affrontement de courants – sauf pour les cadres tenus à l’écart de cette manne électorale. Une nouvelle performance électorale en décembre serait ainsi le meilleur antidote aux crises de parti… et aux disputes familiales. 

Dominique Albertini

Drahi défie Bolloré et Canal+ en s’offrant les droits du Championnat d’Angleterre en France

Paris – La bataille que se livrent les magnats des mdias franais a pris une nouvelle dimension jeudi, le groupe de Patrick Drahi, Altice, ravissant Canal+ les droits de diffusion du championnat d’Angleterre de football, la Premier League, le plus suivi du monde.

« La Premier League se réjouit d’annoncer qu’Altice a obtenu les droits exclusifs de diffusion en France et à Monaco, ainsi que les droits non-exclusifs à Andorre, Luxembourg et en Suisse pour les trois saisons allant de 2016-2017 à 2018-2019« , a indiqué l’organisateur de la Premier League en confirmant une information révélée par L’Equipe plus tôt dans la journée.

Le montant de l’accord pour la retransmission des matchs de Manchester United, Arsenal et Chelsea n’a pas été dévoilé.

Cependant le quotidien économique Les Echos croit savoir qu’Altice, qui détient SFR/Numéricable, « aurait mis sur la table plus de 300 millions d’euros » quand Canal+ avait déboursé 189 millions d’euros pour les trois saisons se terminant à l’été 2016.

La Premier League fait l’objet d’une convoitise particulière: la diffusion de ses matches au Royaume-Uni sur la période 2016-2019 avait fait l’objet en février 2015 d’un contrat record de 2,3 milliards d’euros par saison.

Par comparaison, la Ligue de football professionnel n’empochera en France que 748 millions d’euros par an entre 2016 et 2020.

– Revers cinglant –

Propriétaire de « Ma Chaîne Sports« , Altice s’était déjà payé certains droits exclusifs sur des compétitions moins prestigieuses, comme les cinq prochaines saisons du championnat français de basket.

Le groupe avait aussi annoncé mi-novembre s’être offert l’attaquant du Real de Madrid et capitaine de l’équipe du Portugal, Cristiano Ronaldo, en « ambassadeur« .

Avec le foot anglais, Altice passe dans une autre dimension et pourrait donner un coup de fouet à « Ma Chaîne Sport« , dont l’exposition reste bien moindre que ses concurrents Canal+ et BeIn Sports.

La perte des droits de la Premier League, le seul championnat européen que Canal+ possédait encore en exclusivité, représente à l’inverse un revers cinglant pour la chaîne, propriété du groupe Vivendi.

Déjà bousculé par la concurrence du géant américain de la vidéo à la demande par abonnement Netflix sur le cinéma, Canal+ doit aussi faire face aux assauts de BeIn Sports, la filiale du groupe qatari Al-Jazeera, qui a raflé les droits d’une bonne partie de la Ligue des Champions et de la Ligue 1 ainsi que l’exclusivité sur les championnats de football espagnol, italien et allemand.

Vincent Bolloré, actionnaire majoritaire de Vivendi, a récemment repris les rênes de Canal+ pour tenter de relancer le groupe. Il avait affirmé mi-novembre devant les salariés qu’il était « indispensable » de réinvestir dans le sport pour retenir ses abonnés.

Fin septembre, Canal+ Group avait perdu 88.000 fidèles en un an en France.

La chaîne cryptée n’est pas directement menacée par un acteur de taille équivalente qui voudrait la décapiter mais est fragilisée par « l’addition de petites attaques sur les bases qui ont fait son succès« , estime Florence Le Borgne, responsable des activités télés et contenus numériques au cabinet Idate.

A la Bourse de Paris, le titre de Vivendi a perdu jeudi 0,80% à 19,95 euros quand celui d’Altice à Amsterdam s’est envolé de 7,57% à 14,00 euros.

Cette opération représente aussi un nouvel épisode dans la guerre ouverte à laquelle se livre les grands groupes de médias et télécoms français.

Alors que Patrick Drahi, déjà propriétaire de Libération et du groupe L’Express, s’apprête à entrer au capital de NextRadioTV, et que Vincent Bolloré vient de prendre le contrôle de Canal+, le patron d’Iliad (Free) Xaviel Niel s’est récemment associé au banquier Matthieu Pigasse et au producteur télé Pierre-Antoine Capton pour créer un fonds de plusieurs centaines de millions d’euros visant à racheter des médias.

Xavier Niel est aussi venu bousculer frontalement Vincent Bolloré en entrant fin octobre au capital de Telecom Italia, dans lequel Vivendi venait tout juste de renforcer sa participation.

« On est là face à quelques capitaines d’industrie qui ont une vraie volonté d’imposer une forme assez similaire de développement« , ayant « envie de se positionner très fortement sur un secteur« , étant prêts « à faire des investissements conséquents » et « n’espérant pas une rentabilité immédiate« , estime Florence Le Borgne.